• Le "binge drinking" est-il mauvais pour le cœur ?

    Les chercheurs français ont comparé les modes de consommation d'alcool entre la France et l'Irlande auprès de 10 000 quinquagénaires, qu'ils ont suivis pendant 10 ans ; résultat, les buveurs du week-end ont un risque deux fois plus élevé d'infarctus du myocarde que les consommateurs réguliers.

    Les Français, 3 fois moins victimes d'infarctus que les Irlandais

    Environ 10 % des maladies cardiovasculaires sont imputables à l'alcool à travers le monde, selon des données de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)1. Mais au-delà de la quantité d'alcool ingérée, dont il ne fait plus de doute qu'elle est directement responsable de dommages vasculaires lorsqu'elle dépasse un certain seuil, la manière de boire est également suspectée de constituer un facteur de risque.

    Binge drinking coeurComparée à l'Irlande par exemple, la France affiche un taux d'infarctus du myocarde trois fois inférieur. C'est le fameux "French Paradox", qui intrigue par-delà nos frontières et constitue encore une énigme pour les chercheurs du monde entier. Pour comprendre les raisons d'un tel écart, Jean-Bernard Ruidavets (épidémiologiste, Inserm U558, Toulouse), Pierre Ducimetière (épidémiologiste, Inserm-Université Paris XI) et  Jean Ferrières (cardiologue et épidémiologiste, Inserm U558, Toulouse) ont suivi pendant 10 ans, en France et en Irlande, près de 10 000 hommes âgés de 50 à 59 ans dont ils ont évalué la consommation hebdomadaire d'alcool (type de boissons alcoolisées, quantité et fréquence).

    Des habitudes de consommation très différentes

    Sans grande surprise, les résultats montrent des habitudes de consommation très différentes entre les deux pays. En Irlande, les hommes boivent essentiellement le samedi soir et de façon excessive, tandis que les Français répartissent leur consommation tout au long de la semaine. Au final, les quantités d'alcool sont sensiblement les mêmes, représentant en moyenne 2 à 3 verres par jour. En revanche, les conséquences s'avèrent très différentes.

    Pendant les dix années de suivi, 5,63 Irlandais sur 1 000 ont eu un infarctus du myocarde, contre 2,78 Français. Après avoir tenu compte des facteurs de risque cardiovasculaire connus (faible niveau d'activité physiqueconsommation de tabacpression artérielle élevéedyslipidémie, etc.), les chercheurs ont calculé que le risque d'infarctus du myocarde était deux fois plus élevé chez les buveurs du week-end par rapport aux consommateurs réguliers, et ce quelle que soit la quantité d'alcool consommée.

    "Une partie du sur-risque est expliquée par les risques cardiovasculaires classiques (23 %), une partie est liée à la manière de consommer de l'alcool (43 %) et une dernière partie est expliquée par l'effet propre de l'alcool (34 %)", précise le Pr Jean Ferrières.

    Risque de recrudescence d'infarctus en France

    "Ces travaux alertent sur les risques d'une consommation occasionnelle mais excessive d'alcool, concentrée sur le week-end, observe le chercheur. Ce mode de consommation est assez typique des pays d'Europe du Nord mais il gagne du terrain chez les jeunes dans l'Hexagone".

    En France, des études conduites par l'Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT)2 auprès des jeunes de 17 ans ont permis de mettre à jour une consommation d'alcool surtout masculine en diminution entre 2003 et 2008. Mais dans le même temps, les ivresses régulières apparaissent en hausse passant de 7 à 10 % surtout chez les garçons3. Au cours du mois précédent, près d'un jeune sur deux (46 %) a bu au moins 5 verres d'alcool en une seule occasion ! De "mauvaises habitudes" qui interviennent surtout le week-end ou lors d'occasions spéciales (fêtes, anniversaires…).

    Pour le Pr Ferrières, "si ces consommations s'installent dans le temps, il est à craindre une recrudescence d'infarctus du myocarde dans les années à venir".

    Amélie Pelletier, 16 février 2011.

    Sources :

    1. OMS Global Infobase for cardiovascular diseases (accessible en ligne).
    2. OFDT, Évolution de l'usage régulier d'alcool à 17 ans depuis 2000 (accessible en ligne).
    3. OFDT, Drogues et adolescence, Usages de drogues et contextes d'usage entre 17 et 19 ans, évolutions récentes ESCAPAD 2002 (accessible en ligne).

    - Interview du Pr Jean Ferrières, janvier 2011.
    - Communiqué de presse de l'Inserm, "Alcool : les excès du samedi soir à proscrire pour le cœur", 3 janvier 2011.
    - "Patterns of alcohol consumption and ischaemic heart disease inculturally divergent countries : the Prospective Epidemiological Study of Myocardial  Infarction (PRIME)", British Medical Journal 2010 (téléchargeable sur le site Internet).

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  • Autisme : la forteresse vide

    En France, on estime que l'autisme concerne une naissance sur 100. Evoqué à l'écran par Dustin Hoffman dans le film multi-oscarisé "Rain Man", l'autisme reste encore une énigme.

    Autisme : du diagnostic à la prise en charge
    Enquête Doctissimo/Fondation Fondamental

    En partenariat avec la Fondation Fondamental, Doctissimo propose aux parents d'enfants autistes de répondre à une enquête en ligne afin de dresser un panorama inédit de la réalité de l'autisme en France. Cela ne vous prendra que quelques minutes. Merci.

    http://enquetes.doctissimo.fr/phpsurveyor/index.php?sid=74314&lang=fr

    Autisme : la forteresse videLe Professeur Léo Kanner fut le premier à donner, en 1943, un nom à l’autisme. C’est à la Harriet Lane Children's Home qu’il suit onze enfants (huit garçons et trois filles) dont l’histoire, les troubles et les comportements sont différents. Mais le pédopsychiatre américain d’origine autrichienne distingue des caractéristiques communes et les décrit. La plus frappante est l'incapacité de ces enfants à développer une quelconque sociabilité ou à établir une communication avec leur entourage.

    La "forteresse vide"

    Les premiers signes de l’autisme apparaissent avant l'âge de 3 ans. Dans 70 % des cas les enfants présentent un retard de développement mental avec un Quotient Intellectuel (QI) inférieur à 70. Par ailleurs, 30 % d’entre eux sont sujets à l'épilepsie.

    Les enfants souffrant d’autisme éprouvent des difficultés à acquérir l’usage de la parole, qui apparaît parfois "désorganisée", c’est-à-dire qu’elle ne s’inscrit pas dans un échange verbal cohérent. On observe par exemple la répétition de mots ou de phrases entendus et répétés comme en écho. Les autistes reproduisent des comportements répétitifs avec leur corps comme l’agitation des mains, des mouvements de balancier et des manies. Ils adoptent des habitudes routinières et répugnent aux changements qui perturbent leur univers.

    Les autistes présentent en outre souvent des crises d’angoisse, des troubles du sommeil ou de l'alimentation. Ils peuvent être pris de colères et avoir des attitudes agressives, y compris envers eux-mêmes.

    On ne peut pas parler vraiment de ruptures de relations et de repli sur soi, comme dans la schizophrénie, puisqu’il n’y a jamais eu d’ouverture à autrui, à l’environnement. L’enfant refuse tout contact du monde extérieur. Toute tentative "d’intrusion" conduit à une crise, on parle ainsi de "forteresse vide".

    Les causes de la maladie

    Les causes de l’autisme ne sont pas à ce jour totalement élucidées. Dans les années 1950, un courant de la psychanalyse jugeait que de mauvaises relations entre les parents et leurs enfants pouvaient en être responsables. Cette théorie, qui culpabilisait les parents, n’a aujourd’hui plus cours et est remplacée par un faisceau d’explications d’ordre génétique, biochimique, immunologique et traumatiques. La communauté scientifique internationale et l’OMS décrivent l’autisme comme un trouble du développement du cerveau pendant sa période de maturation.

    Des études ayant porté sur des familles ont pu mettre en évidence un facteur de risque génétique. La probabilité qu’un second enfant autiste naisse dans une famille déjà concernée est de 3 %, ce qui est environ 60 fois plus élevé que dans la population générale.

    Une guérison est-elle possible ?

    Il n’existe pas de traitement curatif contre l’autisme. Des études ont permis d’établir que seules 10 % des personnes atteintes réussissaient à mener une vie sociale indépendante.

     

    Cependant, plus le diagnostic est réalisé précocement, plus la prise en charge permet de développer les capacités de communication avec autrui.

    Mathieu Ozanam - Mis à jour le 1er février 2013

    L'autisme sort de l'ombre

    L'autisme est un trouble mental qui apparaît dès l'enfance et qui se traduit par un repli total sur soi. Ses causes sont encore mal maîtrisées, mais la recherche progresse. Soupçonné, un lien entre la vaccination Rougeole Oreillons Rubéole et la survenue de cette maladie a été démenti par une étude récente1.
    Une autre recherche2 a mis en évidence un taux élevé de certains facteurs de croissance dans le cerveau des jeunes autistes. Ces derniers résultats offrent un espoir de traitement et pourraient constituer un outil de dépistage efficace.

    David Bême

    1 - Lancet. Avril 2001 ; vol. 357(n°9265) : p. 1341
    2 - Annals of Neurology, vol. 49, P. 597

    Références : Nervous Child, 1943, volume 2, p 217- 250., traduction disponible dans la revue Neuropsychiatrie de l’enfance, 1990, 38, (1-2), p 65- 84.

    Forum autisme

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2001/mag1123/sa_4840_autisme_forteresse_vide.htm

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  • Daltoniens : ceux qui ne voient jamais rouge !

    Le daltonisme n’est pas à proprement parler une pathologie visuelle, mais plutôt une particularité qui modifie la perception des couleurs. Transmise génétiquement, cette anomalie va perdurer toute la vie sans aggravation, ni amélioration.

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    En observant un géranium à la lumière d’une chandelle, le chimiste anglais John Dalton eut le sentiment qu’il ne percevait pas correctement les couleurs. C’est ainsi que fût identifiée, dès la fin du 18e siècle, l’anomalie de perception des couleurs nommée daltonisme.

    Une anomalie masculine transmise par la mère

    Le daltonismeCette “cécité des couleurs” est liée à une anomalie génétique héréditaire relativement fréquente, mais dont les conséquences sont essentiellement masculines puisque 8 % des hommes sont atteints pour 0,5 % seulement des femmes. Cette disparité est due au fait que le gène du daltonisme est porté par le chromosome sexuel X et qu’il est récessif, c’est-à-dire qu’il suffit de la présence d’un gène normal pour que l’anomalie ne s’exprime pas. La femme ayant deux chromosomes X, elle n’est daltonienne que si ces deux chromosomes, hérités de ses deux parents, portent le gène défectueux, éventualité rare.

    En revanche, l’homme possédant un seul chromosome X, hérité de sa mère, il suffit que cette dernière lui ait transmis le gène anormal pour qu’il soit daltonien. Cette transmission liée au sexe permet de comprendre pourquoi les hommes ne transmettent jamais leur daltonisme à leur fils (puisqu’ils ne lui donnent que le chromosome Y), tandis que les mères peuvent transmettre l’anomalie sans être elles-mêmes daltoniennes.

    Trois couleurs pour la vue

    Plus large que la simple confusion entre le rouge et le vert, à laquelle il est souvent réduit, le daltonisme peut revêtir des formes variées. Pour comprendre cette diversité, revenons au mécanisme de la vision colorée.

    Celle-ci résulte de la perception de trois couleurs, le bleu, le vert et le rouge, dont la combinaison suffit à former toute une nuance de teintes. L’impression colorée élaborée par notre cerveau résulte des informations sur les intensités respectives de ces trois couleurs transmises par des cellules de la rétine: les cônes. On distingue ainsi des cônes “bleus”, “rouges” et “verts”.

    Si l’un de ces types de cônes ne fonctionne pas, le cerveau n’aura pas d’information sur la couleur correspondante.

    Le cône manquant

    Ainsi, les personnes ayant une vision normale sont “trichromates normales”, c’est-à-dire qu’elles possèdent les trois types de cônes et voient l'ensemble des couleurs. Tandis que les daltoniens sont dichromates : ils ne possèdent que deux types de cônes, généralement bleu et vert. De ce fait, ils ne perçoivent que trois teintes : le bleu, le jaune et une teinte intermédiaire blanche ou grise. L’absence de cônes bleus ou verts est beaucoup plus rare.

    De manière exceptionnelle, deux ou les trois types de cônes peuvent manquer, la personne voyant alors en noir et blanc. On parle de "monochromatisme" ou d'"achromatopsie". A l’inverse, parfois les cônes sont bien présents mais ne transmettent pas parfaitement le signal correspondant à leur couleur, ce qui entraîne une légère altération de la vision colorée. Les personnes atteintes ont un "trichromatisme anormal".

    Le dépistage du daltonisme est extrêmement simple et se fait souvent dès la première visite médicale à l’école. L’anomalie est facilement repérée à l’aide de planches représentant des chiffres ou des dessins formés de points colorés sur un fond d’une autre couleur. Le daltonien ne peut distinguer le dessin. Un examen ophtalmologique plus approfondi pourra préciser le type de daltonisme.

     

    Une acuité visuelle normale

    Aucun traitement n’est en mesure, actuellement, de rétablir une vision normale des couleurs. Cependant, le daltonisme n’entraîne pas de handicap réel, la personne ayant son propre système de référence, où les nuances manquantes sont remplacées par différentes teintes de gris. L’existence de cette anomalie n’augmente pas le risque de défaillance visuelle et n’impose aucune surveillance particulière. En fait, le principal inconvénient du daltonisme est d’interdire certaines professions, telles que les transports publics. En contrepartie, l’absence de vision de certaines couleurs est sans doute un avantage dans des domaines graphiques.

    Enfin, certaines maladies, comme le diabète ou un glaucome, peuvent entraîner une baisse de la vision des couleurs, souvent non perçue par les patients. A la différence du daltonisme, ces “dyschromatopsies” peuvent s’aggraver avec l’évolution de la maladie.

    Dr Chantal Guéniot

    Forum Bien voir

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/bien_voir/sa_4944_daltonisme.htm

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  • L'insuffisance cardiaque

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    Qu'est-ce que c'est ?

    Il y a insuffisance cardiaque quand le coeur ne peut plus effectuer correctement son travail de pompe : il n'assure plus le débit sanguin nécessaire au bon fonctionnement des tissus.

    Il s'ensuit en aval une diminution de la vascularisation sanguine et en amont un encombrement du sang dans le système veineux de retour : la voie vers le coeur droit et celle vers le coeur gauche sont obstruées.

    Deux causes sont possibles

    • Le myocarde peut avoir perdu une partie de sa contractilité ; c'est le cas par exemple d'un défaut d'oxygénation des cellules par athérosclérose des artères coronaires ou bien d'une atteinte toxique ou inflammatoire des cellules myocardiques ;
    • Les cavités cardiaques peuvent avoir perdu leur propriété de se dilater ; c'est le cas d'une fibrose réduisant l'élasticité du coeur, d'une hypertrophie du myocarde ou d'une dilatation maximale des cavités (myocardiopathies dilatées idiopathiques).

    Mécanismes

    On distingue :

    • L'insuffisance cardiaque droite (insuffisance ventriculaire droite IVD) ;
    • Et l'insuffisance cardiaque gauche (insuffisance ventriculaire gauche IVG).

    Les deux processus sont souvent liés dans une insuffisance cardiaque globale.

    Au niveau du coeur droit (insuffisance ventriculaire droite):

    • Le ventricule droit, pour une raison ou une autre, n'arrive plus à éjecter le sang vers les poumons. Il se crée une stase (ralentissement de la circulation) qui se répercute sur toutes les structures en amont : les veines jugulaires sont turgescentes, le foie est gros et douloureux. Des oedèmes apparaissent aux membres inférieurs etc.

    En aval, la mauvaise transfusion des poumons provoque un essoufflement (dyspnée).

    Au niveau du coeur gauche (insuffisance ventriculaire gauche):

    • En amont, le sang voit sa pression augmenter dans les capillaires pulmonaires puisque l'oreillette gauche ou le ventricule gauche ne peuvent pas effectuer leur travail (poumon cardiaque). Le poumon, du fait de tout ce sang qu'il ne peut évacuer correctement par les veines pulmonaires vers l'oreillette gauche, ne peut plus effectuer normalement sa fonction de ventilation et le patient a du mal à respirer (dyspnée : respiration pénible et accélérée, d'abord à l'effort puis de façon permanente s'accentuant en position couchée). Au bout d'un certain temps, les capillaires pulmonaires vont se "muscler" pour augmenter leur pression et essayer de chasser le sang vers l'oreillette gauche. Cette réaction entraîne une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) qui va se répercuter sur le ventricule droit. En effet celui-ci doit exercer une pression de plus en plus forte pour envoyer le sang dans l'artère pulmonaire. Une insuffisance ventriculaire droite ne tarde pas alors à se manifester.
    • En aval, la diminution de la fonction de la pompe cardiaque entraîne une diminution de la vascularisation de tous les tissus et notamment du rein avec diminution de la filtration rénale et de l'élimination des urines (oligurie).

     

    Au niveau du coeur droit et gauche :

    Pour compenser sa défaillance, le coeur va essayer de réagir en accélérant son rythme et en distendant ses cavités provoquant ainsi une perte d'étanchéité des valvules. Le pouls est accéléré, irrégulier. L'auscultation fait entendre un bruit de galop (rythme à 3 temps) et un souffle systolique.

    Causes et facteurs de risque

    Les causes d'une insuffisance cardiaque droite :

    Il s'agit le plus souvent d'une cause pulmonaire : le poumon malade entrave la circulation sanguine et cette gêne se répercute en amont au niveau du coeur droit :

    • Maladies pulmonaires chroniques provoquant un coeur pulmonaire chronique ou IVD chronique (broncho-pneumopathies obstructives : asthme à dyspnée continue, bronchite chronique compliquée, emphysème...) ;
    • Séquelles de tuberculose ;
    • Silicose, pneumoconioses ;
    • Fibroses pulmonaires (polyarthrite rhumatoïde, lupus...) ;
    • Hypertension artérielle pulmonaire (coeur pulmonaire chronique post-embolique...)

    Il peut s'agir d'une cause cardiaque :

    • Le coeur pulmonaire aigu est le résultat d'une embolie pulmonaire chez un opéré récent, une accouchée ou un cardiaque alité souffrant de phlébite. Les symptômes sont une dyspnée aiguë, un point de côté thoracique, une angoisse, un malaise, parfois une syncope. La tachycardie, le gonflement des veies jugulaires et le foie sensible traduisent l'insuffisance ventriculaire droite brutale. Le tableau peut être plus grave : dyspnée aiguë asphyxique, collapsus, mort subite...

    La scintigraphie et l'angiographie pulmonaire, l'échographie, sont les examens complémentaires les plus utiles.

    • Le retentissement sur le coeur droit d'une insuffisance cardiaque gauche ;
    • Le rétrécissement de la valve mitrale ;
    • D'autres cardiopathies : sténose pulmonaire, insuffisance tricuspide, péricardite constrictive, hyperthyroïdie...

    Les causes d'une insuffisance cardiaque gauche :

    • Une valvulopathie décompensée (cardiopathie congénitale ou valvulopathie de rhumatisme articulaire aigu) et en cas de fièvre, le médecin craindra une endocardite d'Osler ;
    • Une hypertension artérielle ;
    • Une insuffisance respiratoire chronique ;
    • Un infarctus du myocarde (ou une insuffisance coronarienne)...
    • Un trouble du rythme cardiaque ;
    • Une cause non cardiaque : dans certains cas en effet, le coeur est sain mais il est soumis à des conditions de travail excessives et obligé de fournir un débit sanguin trop élevé :
      • En cas d'anémie chronique ;
      • En cas de shunt artério-veineux ;
      • En cas d'hyperthyroïdie ;
      • En cas d'effort physique intense et prolongé...

    L'insuffisance ventriculaire gauche peut aussi se voir dans certaines maladies :

    • Ne symphyse péricardique (séquelle) ;
    • Une amylose ;
    • Une hémochromatose ;
    • Une myocardiopathie non obstructive ;
    • Une tumeur du coeur (myxome de l'oreillette gauche) ;
    • Une maladie du collagène ;
    • Une sarcoïdose ;
    • Une cardiopathie nutritionnelle (alcoolisme, béribéri) ;
    • Une maladie neuro-musculaire ;
    • Une fibro-élastose de l'endocarde ;
    • Une cardiopathie puerpérale liée à la grossesse.

    Les causes d'insuffisance cardiaque globale

    L'insuffisance cardiaque globale résulte le plus souvent de l'association à l'insuffisance ventriculaire gauche d'une insuffisance ventriculaire droite.

    Les causes sont surtout:

    • L'ischémie myocardique ;
    • Les myocardiopathies ;
    • La maladie mitrale.

    Les symptômes associent les signes respiratoires de l'insuffisance ventriculaire gauche à la surcharge veineuse de l'insuffisance ventriculaire droite. D'autres signes s'ajoutent :

    • Une insuffisance rénale : oedèmes, augmentation dans le sang de l'urée et de la créatinine, fuite de sel dans les urines ;
    • Des troubles digestifs : anorexie, nausées ;
    • Des troubles neurologiques : insomnie, dyspnée de Cheyne Stockes (alternance d'une respiration ample et rapide avec agitation puis ralentie avec pause et abattement).

    Dans sa forme aiguë, l'insuffisance cardiaque globale réalise le choc cardiogénique redoutable: tachycardie, pâleur, sueurs, collapsus.

    Les signes de la maladie

    La dyspnée (gêne respiratoire) est le principal symptôme : le patient éprouve des difficultés pour respirer durant les efforts (dyspnée d'effort), couché au lit (dyspnée de décubitus) ou par crises la nuit.

    Le foie cardiaque est gros et douloureux. Les douleurs liées à l'effort sont d'apparition brutale ou au contraire plus sourdes, à type de pesanteur, de striction, au niveau du flanc droit ou au creux épigastrique et irradiant vers le dos. Cette douleur oblige le malade à s'arrêter puis disparaît. Elle revient dès que le patient reprend son effort (marche, alimentation). Elle peut prêter à confusion avec une colique hépatique ou même une urgence chirurgicale abdominale (appendicite etc.).

    D'autres symptômes sont présents:

    • Une tachycardie (accélération du rythme cardiaque) ;
    • Un bruit de galop (rythme cardiaque particulier à 3 temps évoquant le bruit du galop d'un cheval) ;
    • Un souffle cardiaque doux (insuffisance valvulaire fonctionnelle) ;
    • Des jugulaires (veines du cou) distendues en permanence ou plus souvent lors de la recherche du reflux hépato-jugulaire (le médecin comprime doucement la région du foie sur le malade en position demi-assise et constate une turgescence des veines jugulaires qui dure tant que dure la compression pour disparaître peu après) ;
    • Un pincement de la tension artérielle (rapprochement des deux chiffres) ;
    • Une cyanose ;
    • Une oligurie (le malade urine peu) ;
    • Une ascite (épanchement de liquide dans la cavité péritonéale) ;
    • Des oedèmes : d'abord prise de poids rapide et insolite puis oedèmes évidents au niveau des chevilles, des jambes, des cuisses et des lombes. Au début ces oedèmes sont blancs, mous et indolores. Lorsque le médecin appuie le doigt dessus, il se crée une cupule visible sur la peau dont on dit qu'elle garde le godet. Avec le temps, ces oedèmes deviennent permanents, durs, parfois douloureux (thrombose veineuse).

    Examens et analyses complémentaires

    • La radiographie thoracique de face montre un coeur augmenté de volume ;
    • L'électrocardiogramme est d'un grand intérêt ;
    • L'échographie est un examen fondamental ;
    • L'enregistrement Holter continu de l'ECG montre la très grande fréquence des troubles du rythme ventriculaire chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque.

    D'autres examens sont nécessaires en milieu spécialisé : examens hémodynamiques, cathétérisme, radiologiques (coronarographie), biologiques, histologiques, bactériologiques, parasitaires, immunologiques, etc.

    Evolution de la maladie et complications

    L'évolution de l'insuffisance cardiaque chronique est grave dans l'ensemble. Les poussées sont de moins en moins sensibles au traitement. La mort peut survenir lors d'un épisode de surinfection pulmonaire, d'un trouble du rythme cardiaque ou d'une embolie pulmonaire.

    La mort subite frappe des patients qui meurent brutalement en quelques secondes (ou minutes) alors que leur état ne semblait pas inspirer d'inquiétude particulière à court terme. Elle est liée en général à un trouble du rythme : tachycardie ventriculaire (TV) ou fibrillation ventriculaire (FV).

    D'autres causes de mort subite sont possibles : infarctus aigu massif, embolie pulmonaire massive, hémorragie cérébrale cataclysmique, rupture aortique.

    Classification internationale de l'insuffisance cardiaque

    L'Association cardiologique américaine de New-York ("NYHA" aux Usa) a établi des critères pour chiffrer l'importance du handicap et la nature des traitements correspondant aux patients souffrant d'insuffisance cardiaque.

    POUR LE HANDICAP (CAPACITÉ FONCTIONNELLE OU INVALIDITÉ), LE MÉDECIN DISTINGUE 4 CLASSES :

    Classe I : pas de limitation de l'activité physique. L'activité physique habituelle n'engendre pas de fatigue exagérée, de palpitations, de dyspnée ni de douleurs angineuses.

    Classe II : limitation modérée de l'activité physique. Absence de symptôme au repos, mais l'activité physique habituelle entraîne fatigue, palpitation, dyspnée ou douleur angineuse.

    Classe III : limitation marquée de l'activité physique. Absence au repos de symptômes, mais une activité physique inférieure à la normale entraîne fatigue, palpitations, dyspnée ou douleurs angineuses.

    Classe IV : impossibilité d'effectuer toute activité physique sans gêne. Les symptômes d'insuffisance cardiaque ou d'angor existent parfois même au repos. La gêne est augmentée par toute activité physique.

    POUR LE TRAITEMENT : LE MÉDECIN DISTINGUE 5 CLASSES :

    Classe A : pas de restriction de l'activité physique ;

    Classe B : l'activité physique habituelle ne doit pas être réduite mais les efforts inhabituels ou les compétitions seront évités ;

    Classe C : L'activité physique habituelle est modérément réduite et les efforts plus violents interdits ;

    Classe D : L'activité physique ordinaire est notablement réduite ;

    Classe E : le patient reste au repos complet, sur une chaise ou au lit...

    Traitement

    Il repose d'abord sur des conseils d'hygiène de vie:

    • Le repos permet de diminuer le travail cardiaque. Dans certains cas, le repos est strict au lit (infarctus récent).

    Plus fréquemment, c'est un repos partagé entre le lit (position demi-assise avec des oreillers) et le fauteuil afin d'éviter les stases sanguines dans les poumons et les veines qui risquent de provoquer des thromboses veineuses (phlébites, embolies pulmonaires etc.). Le patient doit remuer souvent les jambes pour activer la circulation du sang. Des bas élastiques sont conseillés en cas de gonflement des jambes.

    En dehors des poussées, le patient peut reprendre une certaine activité à condition de s'arrêter dès le moindre essoufflement. Une bonne nuit de 8 heures, une petite sieste après le repas de midi sont très efficaces.

    La reprise du travail est fonction des circonstances (réduction d'activité, d'horaires etc..). Il faut choisir le mode de transport le moins fatigant et le moins énervant.

    Certains sports (marche, vélo en terrain plat) peuvent progressivement être repris en excluant toute compétition, tous sports violents.

    Le régime appauvri en sel doit supprimer totalement :

    • Le pain et les biscottes ;
    • Le lait ;
    • Les charcuteries et les conserves ;
    • Les poissons de mer, les crustacés, les huîtres ;
    • Les fromages, les pâtisseries ;
    • Les eaux minérales gazeuses ;
    • Les médicaments contenant du sodium...

    Sont autorisés par contre :

    • Pain et biscottes sans sel ;
    • Lait sans sel ;
    • Moutarde sans sel ;
    • Sels diététiques non sodés (lithium, potassium)...

    En cas d'excès de sel une seule fois mais en grande quantité, le patient risque une crise de suffocation nocturne. Un excès en petite quantité mais souvent répété entraîne des oedèmes : la prise de 1 ou 2 kg en quelques jours traduit un écart de régime.

    L'alimentation doit être équilibrée. L'obésité doit être combattue. La constipation sera soignée pour éviter les efforts violents de défécation : boissons abondantes, légumes verts et fruits seront utilisés largement.

    En cas de prise de diurétiques éliminant l'eau, le sel et le potassium, le patient doit compenser la perte en potassium en mangeant des légumes et des fruits secs.

    Les médicaments :

    • Les tonicardiaques : digitaline (Digoxine), ouabaïne, cédilanide demeurent le traitement de base de l'insuffisance cardiaque, en association avec :
    • Les diurétiques.

    Le dosage régulier des taux sanguins de digitaliques est un élément fondamental dans la surveillance du traitement.

    D'autres médicaments sont utilisés :

    • L'amiodarone (Cordarone) ;
    • Les dérivés nitrés ;
    • La dihydralazine ;
    • Les bêtabloquants dans certaines formes d'insuffisance cardiaque ;
    • Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (captopril ou Lopril, , énalapril ou Renitec) ;
    • Les sédatifs et anxiolytiques ;
    • Le traitement anticoagulant pour éviter les thromboses veineuses surtout chez les malades alités et en cas de troubles du rythme ;
    • Le vaccin contre la grippe à chaque automne ;
    • L'évacuation des épanchements séreux (ponction pleurale ou d'ascite).

    Le défibrillateur automatique implantable, la transplantation cardiaque et le coeur artificiel sont les ultimes méthodes de traitement.

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    Lasagnes à la viande de cheval: Bucarest ouvre une enquête

    afp

    Mis en ligne le 09/02/2013

    Les autorités irlandaises ont découvert du cheval dans de la viande hachée produite au Royaume-Uni et en Irlande et écoulée dans ces deux pays.

    Le ministère roumain de l'Agriculture a annoncé samedi mener une enquête sur les livraisons de viande vers la France, après avoir été informé par les autorités françaises que deux abattoirs roumains seraient impliqués dans le scandale des lasagnes au cheval en Grande-Bretagne.

    "L'autorité sanitaire vétérinaire roumaine (ANSVSA) a contacté les autorités vétérinaires françaises qui ont confirmé qu'il s'agit de deux sociétés de Roumanie disposant d'une autorisation sanitaire vétérinaire pour l'abattage et le dépeçage du boeuf, du porc, du mouton et du cheval", a indiqué le ministère dans un communiqué transmis à l'AFP.

    "S'il s'avère que la viande provenait de Roumanie et que la législation a été violée, les coupables seront sanctionnés", a déclaré le ministère, appelant toutefois à la "prudence" tant que l'origine de la viande n'a pas été déterminée.

     

    L'affaire a éclaté à la mi-janvier quand les autorités irlandaises ont découvert du cheval dans de la viande hachée produite au Royaume-Uni et en Irlande et écoulée dans ces deux pays.

    http://www.lalibre.be/societe/general/article/796189/lasagnes-a-la-viande-de-cheval-bucarest-ouvre-une-enquete.html

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  • Qu'est-ce que l'Auriculotherapie?

    L’Auriculothérapie est une technique thérapeutique complémentaire à tout autre traitement. Elle consiste à traiter des points sur les pavillons d'oreille bien définis pour des raisons thérapeutiques. L'Auriculothérapie peut devenir une aide alternative lorsque les traitements conventionnels sont devenus inefficaces ou ont épuisé leurs possibilités. Mais l’auriculotherapie est plus que ça : c’est une discipline à part entière.

    Le fonctionnement de l’auriculothérapie est assez facile à schématiser dans ses grandes lignes. Le cerveau dispose d’une cartographie de l’organisme qui lui permet de gérer toutes ses fonctions. Cette cartographie est également (re)présentée sur les pavillons des oreilles. Chaque information qui remonte de l’organisme au cerveau transite par les pavillons des oreilles, il en est de même pour les ordres qui descendent du cerveau de l’organisme. Le traitement des zones précises de l’oreille (par aiguille ou par une autre technique) permet d’agir sur le fonctionnement des organes correspondants.

    L’auriculothérapie va donc consister à traiter l’ensemble des points en correspondance avec la pathologie. Le point anormal est très précis. Cette expression de la pathologie est un complexe neurovasculaire perturbé, dont on recherchera la sensibilité. On pourra l’objectiver au demi-millimètre près soit par la détection électrique soit par palpation.

    Les traitements ont pour but de modifier la structure du point. Ils peuvent être effectués de diverses façons :
    • par de fines aiguilles stériles, posées durant quelques secondes ou minutes
    • par des aiguilles semipermanentes stériles (ASP), laissées en place de quelques jours à quelques semaines
    • par l’application de froid (le CAT ou Cryo-Auriculo-Thérapie), une technique récente qui a été développé par le Dr.David Alimi et ses collaborateurs au sein de l’Université Paris XIII


    L’auriculothérapie elle-même est quasiment indolore pour le patient : les aiguilles tombent spontanément au bout de quelques jours voire quelques semaines.
    Le résultat peut être ressenti de façon instantanée, ou en quelques heures. Chez des malades très réactifs, on peut noter une réaction à type d’aggravation ephémère (reaction de sortie). En règle générale, un changement est ressenti dans la semaine pour les cas récents, et dans le mois pour les cas plus anciens. En cas de résultat insuffisant, une nouvelle séance est conseillée. En cas d’échec apparent, il ne faut pas se décourager : l’auriculothérapie permet plusieurs approches différentes du traitement d’une douleur ou d’une maladie. Une nouvelle séance sera effectuée de façon tout à fait légitime, soit en cas de non résultat, soit une fois l’effet bénéfique estompé. En général, 3 traitements initiaux sont nécessaires dans la plupart des cas, puis le traitement est adapté en fonction de la pathologie, de sa chronicité ou non, etc...Un ou des rappels réguliers peuvent être nécessaires.

    Les bases scientifiques : remontant à la nuit des temps (3500 ans avant J.C) et d’abord pratiquée de façon empirique, redécouverte dans les années 1950 par un Médecin lyonnais : le Docteur Paul Nogier, reconnue officiellement par l’O.M.S, cette discipline s’est vue propulsée dans la médecine moderne grâce aux phares des neurosciences et notoirement de la neuroimagerie (IRM fonctionnelle). Elle s’explique par des mécanismes neuroembryologiques et neurogénétiques : au cours du développement embryologique et fœtal, il s’affiche à l’oreille une cartographie identique à celle qui existe entre le cerveau et le corps entier. Cette correspondance neurophysiologique permet l’envoi de requêtes thérapeutiques au cerveau en pianotant sur les touches des écrans tactiles auriculaires. Si ces requêtes sont sensées et pertinentes, le cerveau tente alors, en vertu de nombreuses lois de neurophysiologie, de corriger ou d’atténuer le ou les problèmes.

     

    Schéma des points uitilisés dans l'Auriculothérapie, adoptés dans la nomenclature de l'OMS. (Selon: Dr.David Alimi)

     

    http://www.auriculotherapie.be/index.php/fr/

     

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  • Bienvenue sur le site de l'association des personnes concernées par le tremblement essentiel en Belgique:

    Aptes-Belgique


    L'association représente également les personnes atteintes d'autres tremblements rares, dont le Tremblement Orthostatique Primaire (TOP).

    Qui sommes-nous?
    Ancienne délégation Belge de Aptes, nous nous sommes aujourd'hui constitués en ASBL tout en restant liés à l'association française. Nous sommes un groupe de personnes - tous bénévoles -  atteintes ou concernées de près ou de loin par cette affection neurologique:
     le Tremblement Essentiel.  Notre but est d'informer, écouter et accompagner les personnes souffrant de cette affection.

    Le Tremblement Essentiel.

    Le tremblement essentiel est la cause la plus fréquente de tremblement. Héréditaire et d’origine génétique, il n’a aucun lien avec la maladie de Parkinson et n’est pas dû à l’alcoolisme. Sans danger pour la vie, il peut être source de difficultés dans la vie sociale.
     
       Le tremblement essentiel est une maladie neurologique et génétique. C’est la cause la plus fréquente de tremblements. Elle touche 1 personne sur 200. Elle concerne les femmes comme les hommes. Elle peut apparaître dès l’enfance et elle s’aggrave avec le temps. 
       Se raser, se laver les dents, se maquiller, boutonner une chemise, lacer ses chaussures, mettre une clé dans une serrure, se nourrir, utiliser une carte de banque, écrire, utiliser une souris d’ordinateur, bricoler, coudre… Lorsque l’on est atteint d’un tremblement essentiel, tous les gestes de la vie quotidienne deviennent difficiles voire impossibles. 
       Actuellement, on ne sait pas guérir le tremblement essentiel ni enrayer son évolution mais des traitements permettent de soulager partiellement les symptômes et ainsi d’améliorer la qualité de vie de la personne malade. 
        Aptes-Belgique est une association active et dynamique reconnue par les neurologues. Elle rassemble, informe et aide les personnes malades. Elle sensibilise les professionnels de santé et le grand public au tremblement essentiel. Aptes-Belgique est partenaire de Aptes, l'association française et grâce aux dons de ses adhérents et de ses partenaires, la majorité des projets de recherche sur le tremblement essentiel en France ou en Belgique est financée par Aptes. Aptes-Belgique y contribue dans la mesure de ses moyens.






    http://www.aptes-belgique.be/index.html

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  • Vers la fin des lunettes ?

    Myopes, hypermétropes, astigmates… vous pourriez bientôt ranger vos lunettes au placard. En effet, le laser, la robotique et l'informatique ont véritablement révolutionné la chirurgie ophtalmologique. Pourra-t-on pour autant corriger tous les défauts de la vue ?

    Click here to find out more!

    Avec la généralisation des lasers, la chirurgie ophtalmique est aujourd'hui capable de véritables prouesses. Simplifiée et parfaitement maîtrisée, elle permet de corriger de nombreux troubles de la vue et pourrait même augmenter l'acuité visuelle.

    Les prouesses du laser

    La fin des lunettes ?Attention, tout le monde ne peut pas bénéficier de ces nouvelles techniques. Elles s'adressent aujourd'hui à des patients souffrant d'anomalies visuelles qualifiées de faible à moyenne. Le défaut de vision ne doit pas être évolutif, la vision doit être stabilisée (en particulier pour la myopie). Enfin, au rang des contre-indications, on note certaines maladies oculaires : glaucome, lésions oculaires dues au UV ou herpès oculaire. L'opération est également déconseillée aux femmes enceintes.

    Quelques minutes sous anesthésie locale sont suffisantes pour corriger les anomalies du globe oculaire à l'origine de la myopie, de l'astigmatisme ou de l'hypermétropie. La récupération visuelle est quasi-immédiate et la guérison prend une à deux semaines.

    Le coût de ces opérations varie de 1 500 à 3 000 €uros. Et plusieurs centaines de milliers d'actes de ce type sont menées chaque année en Europe.

    Son efficacité est telle que certaines personnes fortunées envisagent aujourd'hui d'y recourir pour améliorer leur vue au-delà de la normale…

    Deux techniques principales : le Lasik et le PKR

    Les deux principales techniques sont la chirurgie par Lasik et la photokératectomie réfractive (PKR). Ces deux techniques visent à corriger la courbure de la cornée ou à régulariser sa surface. Le but est d'améliorer la focalisation des images au niveau de la rétine.

    • Le lasik n'entraîne pas de douleurs post-opératoires. Le délai entre l'opération de chaque oeil est ainsi raccourci et peut être inférieur d'une semaine ;
    • Le PKR est à l'origine d'une douleur post-opératoire qui peut perdurer de 48 à 72 heures. La récupération visuelle n'est pas immédiate et varie de 1 à 6 mois. Le délai d'opération entre chaque oeil est d'environ un mois.
    • Dernière-née, la technique du laser femtoseconde ou intralaser est la première opération 100 % laser depuis la découpe d'une lamelle de cornée jusqu'à sa modification.

    Des opérations bilatérales simultanées sont réalisées Outre-Atlantique mais en France, on préfère conserver un délai de sécurité. Offrant de plus larges possibilités thérapeutiques ainsi que des suites opératoires très légères tout en bénéficiant de plusieurs années d'utilisation, le lasik a encore la faveur des spécialistes.

    En quelques mots, les principaux défauts de la vue et le but des corrections sont :

     
    Origine du défaut

    Traitement par le Lasik

    La myopie

    La vue d'un objet est floue car les images se forment en avant de la rétine. Le patient voit mal de loin et bien de près

    La correction vise à aplatir le centre de la cornée pour diminuer la "longueur" de l'oeil.

    L'astigmatisme

    L'image manque de précision de près comme de loin.

    La cornée est bombée de manière anormale, le traitement au laser permet de revenir à une forme normale.

    L'hypermétropie

    La vue est imparfaite de près et de loin car les images se forment en arrière de la rétine.

    Contrairement à la myopie, le traitement vise à accentuer le bombement central de la cornée.

    La presbytie

    Le cristallin perd de sa souplesse avec l'âge et devient moins déformable sous l'action des muscles ciliaires situés à son pourtour. La distance minimum à laquelle les yeux voyaient net augmente.

     

    Les effets secondaires sont rares mais ils existent. Des sous-corrections peuvent apparaître. Il existe des accidents. D'autre part comme pour toutes les techniques récentes, on manque de recul sur les effets à long terme. Aussi tous les patients devront bénéficier d'une information claire et objective.

    Les implants réfractifs

    Pour les fortes myopies et hypermétropies, des lentilles intraoculaires (implants) peuvent être placées devant l'iris ou en arrière de l'iris devant le cristallin. Par rapport à la chirurgie par laser, la solution des implants est réversible. La récupération visuelle est rapide mais des questions demeurent quant à leur tolérance sur le long terme. Pour cette raison, leur utilisation reste limitée et nécessite une surveillance régulière. Néanmoins, cette technique connaît des progrès constants et devrait prochainement voir s'élargir son champ d'application.

    Les grandes variations de prix entre hôpitaux publics et cliniques privées font de ces techniques un investissement important qui, actuellement n'est pas pris en charge par l'Assurance Maladie.

    David Bême

     

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2002/sem01/mag0208/sa_5132_fin_lunettes_02.htm

    Le traitement par laser n'est pas actuellement validé. Les techniques sont en cours de développement.

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Orthokératologie : des lentilles uniquement la nuit !

    Vous n'en pouvez plus de vos lunettes et n'êtes pas non plus totalement satisfait de vos lentilles ? Reste l'opération chirurgicale... Ou son alternative, encore peu répandue en France mais beaucoup plus en Asie et aux États-Unis : l'orthokératologie ou remodelage cornéen.

    La technique, réversible et destinée aux personnes légèrement myopes et/ou astigmates, consiste à porter des lentilles la nuit pour modifier la courbure de la cornée et avoir une vue corrigée le lendemain. Est-elle réellement efficace ? Quels sont les risques et contre-indications ? Pourquoi n'en entend-on pas davantage parler ? Le Dr Phat-Eam Lim, chirurgien-ophtalmologiste, est l'un des rares spécialistes en France à savoir adapter ce type de lentilles.

    Comment fonctionne l'orthokératologie ?

    OrthokeratologieL'orthokératologie utilise des lentilles semi-rigides dont la face interne a une forme particulière : "Elle oblige les cellules de l'épithélium, la couche la plus superficielle de la cornée, à se positionner là où nous le souhaitons, pendant leur migration naturelle de la périphérie vers le centre", explique le Dr Lim. La périphérie s'épaissit, le centre s'amincit... Au final, sur 5,5 mm de diamètre environ, la surface de la cornée est moins courbe. Les couches cellulaires plus profondes ne sont pas modifiées.

    "Il n'est donc pas question d'écraser la cornée comme on l'entend dire parfois, poursuit le spécialiste. Au cours de la journée, les cellules épithéliales se renouvellent et reprennent leur emplacement initial d'où la réversibilité de la correction." Sept heures de port nocturne, parfois moins, permettent de conserver une acuité visuelle de 10/10 le lendemain, voire le surlendemain pour les faibles corrections.

    Le fait de devoir porter ses lentilles en dormant peut surprendre. Pour le Dr Lim, c'est un plus : "La nuit, les conditions d'hygiène sont maximales. D'autre part, les lentilles d'orthokératologie couvrent une faible surface et sont très perméables à l'oxygène. Le plus important est de laisser parfois la cornée respirer. Cela se fait d'autant mieux la journée, lorsqu'elle est libre et que les larmes éliminent facilement les poussières et polluants."

    Qui peut bénéficier de lentilles d'orthokératologie ?

    Les lentilles d'orthokératologie corrigent la myopie jusqu'à -4D et l'astigmatisme jusqu'à -2,5D, les deux en même temps si besoin. "Elles offrent une véritable alternative à la chirurgie pour toutes les personnes qui souhaitent être libérées de leurs lunettes ou lentilles la journée mais qui ne veulent ou ne peuvent être opérées, notamment en cas de contre-indication ou si la vue n'est pas stabilisée (myopie en évolution, presbytie débutante...), résume le Dr Lim. Parfois, elles peuvent aussi être utilisées lorsque les lentilles ordinaires ont été déconseillées. Les sportifs et professionnels exerçant en milieu aquatique ou poussiéreux se montrent particulièrement intéressés." Le spécialiste équipe des pompiers, rugbymen, nageurs, surfeurs... et des joueurs de pelote basque, nombreux dans sa région d'exercice.

    Les enfants et adolescents peuvent aussi bénéficier de la technique. "Il n'y a pas d'âge minimal pour porter des lentilles, précise le médecin. Cependant, l'idéal est d'attendre que l'enfant sache respecter les précautions d'hygiène pour mettre et ôter ses lentilles seul, en général dès 8-10 ans. Il semble même que l'orthokératologie permette de stabiliser la myopie chez l'enfant, une étude internationale est en cours pour le confirmer."

    Les contre-indications absolues sont rares, elles concernent principalement les personnes atteintes de pathologies touchant la surface de la cornée comme les dystrophies cornéennes, le kératocône (dégénérescence de la cornée)... En cas d'insuffisance lacrymale ou de cornée déjà très plate, il est possible de faire l'essai mais le résultat est plus aléatoire.

    Quels sont les risques et effets secondaires de l'orthokératologie ?

    La nuit, à moins d'avoir à se lever fréquemment pour des activités demandant une vue correcte (s'occuper d'un nourrisson par exemple), les lentilles sont rarement gênantes. Elles peuvent toutefois se déplacer, ce qui perturbe la vision du lendemain, ou induire des halos nocturnes chez les personnes à larges pupilles.

    Une crainte, après des années d'utilisation, est que la cornée se déforme définitivement. "Après deux ans, nous avons montré qu'elle ne bouge pas et, dans les pays qui utilisent la technique depuis plus de quinze ans, il n'y a pas eu de problème particulier, relève le Dr Lim. Comme seul l'épithélium cornéen subit des modifications et qu'elles restent transitoires, nous avons toutes les raisons de penser que l'orthokératologie n'induit pas de complications. Cependant, il est vrai que nous manquons encore d'études à long terme pour garantir sa totale innocuité."

    Comme avec toute lentille, le risque est surtout infectieux. Au début des années 2000, des équipes chinoises rapportaient des cas d'ulcères de cornée, notamment chez des enfants et adolescents. Les spécialistes insistent sur les règles d'hygiène concernant les lentilles mais aussi leurs étuis et solutions à renouveler régulièrement. Les parents doivent être particulièrement attentifs à la façon dont procèdent les plus jeunes et consulter dès le moindre signe suspect (rougeur, douleur...). Une mauvaise adaptation peut aussi irriter la cornée et augmenter le risque infectieux.

    "Après dix ou vingt ans, il est possible que nous constations certaines modifications de la cornée, similaires à celles observées avec les lentilles ordinaires, mais cela n'a pas été démontré", ajoute le Dr Lim.

    Une méthode qui tarde à se développer

    L'orthokératologie existe depuis les années 1960. Longtemps, la technique était uniquement proposée par des opticiens ou d'autres professionnels non médecins. Les ophtalmologistes se montraient particulièrement réservés d'autant qu'ils ne savaient pas encore comment se modifiait la cornée.

    Puis les appareils de mesure se sont perfectionnés. Ils permettent désormais de proposer des lentilles adaptées en s'assurant qu'elles sont bien tolérées. La biocompatibilité et la perméabilité des matériaux utilisés pour leur fabrication ont aussi progressé. L'orthokératologie, un temps abandonnée au profit de la chirurgie, est d'abord revenue en Asie et en Amérique du Nord. En France, les ophtalmologistes s'y intéressent depuis seulement deux ou trois ans.

    Le Dr Lim attribue en partie le retard français à un certain conservatisme : "Les chirurgiens-ophtalmologistes trouvent l'orthokératologie plutôt logique dans la mesure où elle reproduit transitoirement ce qu'ils obtiennent grâce à l'opération (kératectomie). Cependant, les lentilles ne sont pas leur spécialité. C'est celle des ophtalmologistes-contactologues qui, jusqu'à ces dernières années, étaient peu sensibles à la technique."

    Selon le Dr Jean-Bernard Rottier, président du Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France), il existe moins d'une vingtaine d'ophtalmologistes capables d'adapter les lentilles d'orthokératologie, ce qui rend la technique peu accessible en pratique. Comme le Dr Lim, il observe toutefois qu'elle suscite un intérêt croissant chez ses confrères contactologues. Le nombre de praticiens formés devrait donc rapidement augmenter. Restera à les répertorier.

    De leur côté, les laboratoires sont déjà mobilisés. En France, en 2004, seul Technolens fournissait des lentilles d'orthokératologie aux normes européennes, les Ortho-K. Aujourd'hui, Precilens propose les DreamLite et Menicon les Z-Night. Des recherches sont en cours pour concevoir des modèles capables de corriger aussi l'hypermétropie et la presbytie.

    En pratique : comment éviter les déconvenues ?

    - Il est essentiel de s'adresser à un ophtalmologiste-contactologue formé à l'orthokératologie. Les opticiens ne sont pas autorisés à prescrire et adapter des lentilles, quelles qu'elles soient. Lors de la première consultation, le spécialiste s'assure de l'absence de contre-indication, prend les mesures de la cornée et remet l'ordonnance des lentilles.
    - L'opticien est chargé de les commander. Le Dr Lim insiste : "Il est important de régler au moyen d'un chèque qui ne doit pas être encaissé avant d'être sûr de la correction obtenue."
    - Les lentilles sont généralement disponibles la semaine suivante. Un nouveau rendez-vous au cabinet d'ophtalmologie permet d'apprendre à les manipuler en respectant les règles d'hygiène.
    - La première visite de contrôle a lieu le lendemain de la première nuit passée avec les lentilles. Les faibles myopies sont parfois déjà corrigées. Les rendez-vous suivants sont de plus en plus espacés : après une semaine de port nocturne, deux ou trois semaines, trois mois, six mois, puis tous les ans.
    - L'adaptation coûte entre 250 et 400 € selon le lieu de résidence. La paire de lentilles 200-250 € pour les moins de 16 ans, 400-460 € pour les adultes, 250 € en cas de renouvellement chez Technolens. Menicon propose une offre intermédiaire aux étudiants. Certaines mutuelles remboursent une partie des frais.
    - Les lentilles d'orthokératologie se renouvellent tous les 12-18 mois. Il est parfois conseillé d'avoir une paire de secours. Le Dr Lim juge cette précaution onéreuse inutile : "En cas de perte ou de casse, il est facile de recommander même une seule lentille quitte à recourir aux lunettes quelques jours."




    Audrey Plessis, novembre 2012

    Sources :

    - Interview du Dr Phat-Eam Lim, chirurgien-ophtalmologiste, organisateur du premier congrès sur l'orthokératologie à Biarritz en juin 2012. Il est aussi président-fondateur de Pour les yeux du monde, une association à but non lucratif dont l'objectif est d'assurer des soins ophtalmologiques gratuits aux populations cambodgiennes éloignées des villes.
    - Interview du Dr Jean-Bernard Rottier, médecin-ophtalmologiste et président du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (Snof). 
    L'orthokératologie arrive en France, publié sur Contaguide.com en 2005.
    L'orthokératologie évolue, les contactologues s'interrogent, Barbat Véronique, Les Cahiers d'Ophtalmologie, avril 2006. Téléchargeable sur Internet.


    - Le Syndicat National des Ophtalmologistes de France ( Snof ), en particulier la pageOrthokératologie et CRT 
    Porter des lentilles la nuit pour mieux voir le jour , publié en octobre 2012 et qui comprend des extraits d'interview du Pr Lim. 
    Contaguide.com , dédié aux lentilles. Voir l'enquête L'orthokératologie arrive en France pour les explications concernant la technique, son historique et l'interview des laboratoires fournisseurs de lentilles d'orthokératologie en France. 
    Menicon.fr qui a développé les lentilles Z-Night. Voir la page qui leur est consacrée , le dépliant pour les patients et le document destiné aux professionnels 
    TechnoLens.fr qui commercialise les Ortho-K. Faire défiler la page Sleep & See pour avoir des explications sur la technique, cliquer sur Questions fréquentes pour en savoir plus. Le laboratoire a également prévu le site Ortho-K.fr destiné aux porteurs. 
    Precilens qui commercialise les lentilles d'orthokératologie DreamLite ( document d'information téléchargeable ).




    Forum Problèmes de vue

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/bien_voir/articles/15748-orthokeratologie.htm

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  • Doser son cholestérol chez soi

    Le cholestérol fait aujourd’hui figure d’ennemi numéro 1. La relation entre hypercholestérolémie et maladies cardiovasculaires est incontestable. Pourtant qui connaît son taux de cholestérol ? Un nouveau test devrait permettre de remédier à ce problème en quelques minutes.

    Présenté par les laboratoires Matara Diagnostics comme un "outil de gestion susceptible de responsabiliser la population", Cholescreen permet de connaître son taux de cholestérol et de suivre son évolution sans recourir nécessairement à un examen en laboratoire d’analyses.

    Participer activement au suivi de sa santé

    Autrefois réservés au cadre hospitalier, les tests diagnostiques vendus en pharmacies se sont peu à peu développés avec notamment la mesure de la glycémie ou les tests de grossesse. Fiables, faciles, ces avancées technologiques ont rapidement trouvé leur place.

    Test Matara du cholestérolPlus récemment, ces tests ont été étendus à d’autres domaines : fertilité, hypertension, ménopause. Le dernier-né débarque aujourd’hui dans les officines : le premier test à domicile pour le dosage du cholestérol compris entre 1,25 et 4 g/l.

    Véritable innovation, cette nouveauté permet de connaître en moins de dix minutes son taux de cholestérol au 100ede gramme près. N’imposant aucune restriction alimentaire et s’utilisant à n’importe quel moment de la journée, il combine un système de filtration du sang, un dispositif permettant la libération des réactifs et un système de chromatographie.

    Enregistré auprès de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), il donne des résultats quantitatifs équivalents à ceux obtenus en laboratoire d’analyse. Son prix public conseillé est compris entre 12 et 15 €uros.   

    Les quatre étapes du dosage à domicile Cholescreen


    © Matara

    A l'aide de l'autopiqueur
    recueillir l'échantillon sanguin


    © Matara

    1 ou 2 gouttes
    de sang suffisent


    © Matara

    Au bout de 2 minutes,
    tirer la tirette vers la droite


    © Matara

    10 minutes plus tard, l'indicateur (end) devient vert et vous devez lire votre taux de cholestérol à l'aide de la table de correspondance

    Un résultat en 10 à 15 minutes !

    Pour le Pr. Eric Bruckert, chef de service d’endocrinologie à l’hôpital de la Pitié Salpetrière (Paris), la mise à disposition d’un test de dépistage du cholestérol total constitue une avancée à plus d’un titre. "Son principal intérêt est qu’il permet de créer un symptôme et donc de susciter la prise de conscience d’une pathologie, véritable facteur de motivation dans l’initiation et surtout l’observance du traitement" précise le Pr. Bruckert.

    Néanmoins, il précise que les limites de ce test doivent être bien comprises :

    • L’inertie du cholestérol est élevée, ce qui veut dire que le résultat du test peut être le reflet d’un dérèglement datant de quelques semaines ;
    • Ce test mesure le cholestérol total, qui représentent le bon et le mauvais cholestérol. Le cholestérol total n’est ainsi que le reflet d’une tendance ;
    • Le cholestérol total ne permet pas à lui seul à déterminer le niveau de risque cardiovasculaire. D’autres facteurs sont à prendre en compte : hypertension, diabète, tabagisme, surpoids…

    Si le taux est supérieur à 2 g/l, il est important de consulter son médecin traitant qui pourra conseiller de faire des analyses complémentaires. Pour s’assurer de la bonne démarche des futurs utilisateurs, Matara Diagnostics a conduit une étude sur 367 personnes. Résultats : 91 % ont considéré qu’un taux supérieur à 2g/l est une valeur anormale et 74 % ont répondu qu’ils allaient soit consulter leur médecin, soit changer leur régime alimentaire et augmenter leur activité sportive. L’objectif semble donc atteint.

     

    Sensibiliser les hommes jeunes à leur santé

    Ce nouvel outil semble particulièrement intéressant pour une certaine population : les hommes jeunes et apparemment en bonne santé. Peu sensible aux conseils de santé, ils cumulent parfois les facteurs de risque au développement de maladies cardiovasculaires sans le savoir.

    Mais plus généralement, les diabétiques, les hypertendus, les malades sous hypolipidémiants, les femmes sous contraceptif oral, les fumeurs, les personnes en surpoids peuvent tirer bénéfice de ce test. Selon la Fédération Française de Cardiologie, toute personne de plus de 25 ans devrait connaître son taux de cholestérol.

    Mais ce test pourrait également se révéler approprié pour les consultations de médecine du travail, dans le cadre d’une campagne ciblée ou d’un programme d’éducation des patients.

    David Bême

    Forum Cholestérol

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/cholesterol/sa_5417_cholesterol_cholescreen_02.htm

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