• Pompes à insuline :
    De nouveaux progrès pour les diabétiques !

    La pompe à insuline, mise au point dans les années 80, permet au patient diabétique de diminuer les contraintes du traitement continu par insuline. Depuis 30 ans, les pompes se perfectionnent et deviennent de plus en plus autonomes. La mise sur le marché d'une nouvelle pompe, la Paradigm Véo, va permettre aux diabétiques de gérer encore mieux leur maladie au quotidien, en prévenant notamment la survenue d'hypoglycémies.

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    Le diabète de type 1 et le diabète de type 2 compliqué nécessitent plusieurs injections d'insuline par jour. De plus, les patients doivent sans arrêt vérifier leur taux de sucre dans le sang (glycémie). C'est pourquoi le fait de disposer d'un dispositif externe capable non seulement d'injecter sans piqûre l'insuline, mais aussi de mesurer la glycémie et d'alarmer le patient en cas d'anomalies constitue un avantage majeur.

    Maîtriser l'hyperglycémie diminue les complications

    Le diabète de type 1, lié à la destruction auto-immune des cellules du pancréas qui fabriquent l'insuline, est une maladie qui touche environ 200 000 Français et qui se traduit par un taux trop élevé de sucre (hyperglycémie) dans le sang. Si cette hyperglycémie n'est pas jugulée, descomplications sévères à long terme peuvent survenir : cécité, défaillances rénales, attaques cardiaques, troubles de la sensibilité, etc.

    Afin d'éviter la survenue de ces complications, le diabétologue définit des objectifs glycémiques, que le patient atteint en s'injectant quotidiennement la bonne dose d'insuline, en fonction de sa glycémie (en général mesurée dans une goutte de sang prélevée au doigt), son activité et de ses repas. La mesure d'une forme particulière de l'hémoglobine, l'HbA1c, permet d'évaluer l'équilibre glycémique sur plusieurs mois. Le Pr. Hélène Hanaire, diabétologue (CHU de Toulouse), souligne que la baisse d'1 % de cette HbA1c diminue de 43 % le risque de complications vasculaires.

    La pompe à insuline permet, outre de diminuer drastiquement le nombre de piqûres, de mieux équilibrer la glycémie, grâce à la précision du dispositif qui permet une modulation parfaite de l'administration d'insuline. Selon le Pr. Hanaire, l'utilisation d'une pompe permet de diminuer en moyenne d'un demi-point l'HbA1c, ce qui explique que le corps médical propose désormais aux enfants diabétiques une pompe en première intention.

    De plus lorsque cette pompe est couplée à un appareil de mesure en continu de la glycémie, l'adaptation des doses devient encore plus fine : le fait de mesurer la glycémie au doigt équivaut à faire une photo ; la mesurer en continu est l'équivalent d'une vidéo.

    Le danger des hypoglycémies

    L'injection d'insuline peut entraîner une baisse trop forte de la glycémie, par exemple  si un effort consomme davantage de sucre. Or une hypoglycémie sévère non traitée peut entraîner une perte de connaissance, un coma voire le décès : un tiers des décès dus au diabète résultent d'une complication aigue telle que l'hypoglycémie1. Enfin, les scientifiques estiment qu'un patient diabétique présente en moyenne un épisode hypoglycémique tous les 15 jours, et qu'un tiers des patients en souffrent pendant leur sommeil2.

    Lorsque le diabétique ressent des signes annonciateurs -fébrilité, picotements des lèvres, confusion, irritabilité, etc.-, il doit prendre en urgence du sucre, pour éviter le malaise. Problème : certaines personnes ne ressentent pas ces signes avant le malaise. De plus la survenue nocturne d'une hypoglycémie affecte les capacités de réaction du patient.

    D'où l'intérêt de l'innovation des laboratoires Medtronic, la pompe Paradigm® Veo ™, qui détecte, lorsqu'elle est couplée à un capteur de mesure continue, les hypoglycémies débutantes et émet une alarme. Si le patient ignore cette sonnerie (sommeil profond par exemple), la pompe va s'arrêter automatiquement d'injecter de l'insuline pendant 2 heures, ce qui va éviter la survenue d'un malaise hypoglycémique.

     

    La pompe Paradigm ® Veo ™, des améliorations majeures

    Outre cette avancée capitale, la pompe Paradigm ® Veo ™ présente d'autres avantages par rapport aux modèles précédents (les autres modèles de pompes Paradigm ® équipent déjà une grande partie des 24 500 diabétiques sous pompe).

    En ce qui concerne la partie pompe, remboursée à 100 % :

    - L'unité de réactivité de la pompe deux fois est plus fine (0,025 vs 0,05), ce qui permet d'ajuster encore plus précisément les doses (utiles en particulier pour les enfants) ;
    - La dose (bolus) maximum a été triplée (75 unités vs 25), ce qui va simplifier la maintenance de la pompe et donc la vie des patients ;
    - Il y a désormais une sonnerie de rappel "Bolus oublié" (par exemple après le petit-déjeuner) ;
    - Les menus sont plus explicites ;
    - L'insuline active restante dans le corps du patient est évaluée et indiquée sur le cadran de la pompe, ce qui permet d'éviter une grosse erreur (l'injection de deux doses au lieu d'une).



    Du côté de la partie capteur, qui n'est pas encore remboursée par la Sécurité sociale, d'autres améliorations ont été apportées :

    - Le capteur peut désormais fonctionner 6 jours de suite sans être réinitialisé ;
    - Il y a désormais des alertes sonores de vitesse de descente ou de remontée de la glycémie ;
    - Il y a aussi des alertes prédictives, prévenant par exemple de la survenue d'une hypoglycémie dans X minutes ;
    - L'arrêt automatique en cas d'hypoglycémie diurne ou nocturne.


    Le fait que cette partie capteur ne soit pas remboursée est un frein à son utilisation. Pourtant cela diminue encore d'un point l'HbA1c du patient diabétique qui l'utilise (-35 % à - 60 % de complications). C'est pourquoi ce sont souvent les hôpitaux qui prennent en charge son financement pour les patients qui en ont le plus besoin (hypoglycémies fréquentes par exemple). Pour le Pr. Hilaire, à terme l'utilisation d'un capteur va "changer la vie des diabétiques" en remplaçant la mesure fastidieuse de la glycémie au doigt.

    En conclusion, cette nouvelle pompe présente donc de nombreux avantages qui devraient permettre aux patients qui en sont équipés de mieux vivre avec leur diabète et de subir moins de complications qu'auparavant.

    Ce système commence par ailleurs à se rapprocher d'un "pancréas artificiel", la dernière étape, et non des moindres, étant de parvenir à faire délivrer automatiquement (ou semi-automatiquement, en raison des repas) par la pompe l'insuline nécessaire en fonction des taux de glycémie mesurées par le capteur. Pour cela il faudra que les scientifiques trouvent un moyen pour compenser l'inertie existante entre le moment de la mesure par le capteur, sa transmission à la pompe et l'injection d'insuline.

    Dr Jean-Philippe Rivière, le 23 septembre 2010

    Sources :

    "Pompe Paradigm ® Veo ™, une nouvelle étape dans la gestion du diabète de vos patients", Conférence de presse Medtronic avec le Pr. Hélène Hanaire, 14 septembre 2010

    1 -"International evaluation of cause‐specific mortality and IDDM", Orchard TJ, Diabetes Care 14:55‐60, 1991, résumé en ligne
    2 - "Nocturnal hypoglycemia in patients receiving conventional treatment with insulin", Pramming S, Thorsteinsson B et al., British Medical Journal 291(1985):376‐379, étude accessible en ligne

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  • Voici un phénomène qui nous a tous intrigués un jour ou l'autre. Le homard, vivant, est bleu indigo voire noir ; une fois bien cuit dans notre assiette, il apparaît rouge comme une tomate ! Mystère, mystère...

     

    • Découvrez la cuisine du futur    
    • Plongez un homard dans l’eau bouillante, il en sortira… rouge ! Comment cela arrive-t-il ? La réponse à cet incroyable phénomène culinaire se trouve dans la revue Journal of the American Chemical Society qui a publié l'étude de Francesco Buda, chercheur à l'université de Leiden en Hollande. Selon lui, il s'agit d'une « simple » histoire de mécanique quantique, à l'échelle moléculaire… On sait à présent qu'un homard vivant doit sa coloration à la liaison croisée (en forme de X) du pigment astaxanthine avec une protéineappelée crustacyanine.
    • Or, sous l'action de la chaleur de la cuisson, les protéines crustacyanines se déroulent, libérant progressivement les molécules d'astaxanthine qui retrouvent leurs propriétés initiales : voilà que le homard se met à rougir ! En effet, l'astaxanthine, présente chez la plupart des crustacés, appartient à la famille des caroténoïdes. Ces pigments sont connus pour apporter des teintes rouges, jaunes ou orangées à de nombreuses espèces animales et végétales dans la nature.
    • Ainsi, l'astaxanthine libre ne fait pas exception à la règle chez le homard : elle est rouge puisqu'elle absorbe les lumières bleue et verte pour ne réfléchir que la partie rouge du spectre. Cependant, liée à la crustacyanine, sa structure moléculaire (ou conformation) est modifiée. Cet appariement interviendrait même sur le fameux état d'énergie - dont on parle en mécanique quantique- de l'astaxanthine. Résultat : celle-ci absorberait toutes les longueurs d'onde, y compris le rouge, d'où la coloration bleu-noir de l'animal vivant !
    • Mise à jour : octobre 2012

    • Durant tout le mois d'octobre, Futura-Sciences vous présente la cuisine du futur. Un petit tour d'horizon des tendances et prochaines innovations dans nos champs, notre cuisine et notre assiette.
    • Connaissez-vous par exemple la cuisine note à note ? Les fermes urbaines verticales ? Outre des bouleversements dans l'alimentation et les modes de production, notre quotidien est en passe d'être facilité par des cuisines connectées et intelligentes, qui vous seront présentées. Et dans l'espace, que mangeons-nous ? Réponse d'un astronaute !
    Cliquez sur l'image pour accéder à la page spéciale ! 
    Actus, dossiers, quiz, sondage, galeries photo... un mois appétissant pour découvrir les ingrédients étonnants de la cuisine du futur !
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  • Zinc : la beauté de l'intérieur

    Acné, peau sèche, ongles cassants, cheveux ternes... et si c'était un manque de zinc ? Car cet oligo-élément est indispensable au bon fonctionnement des cellules de l'épiderme. Où se cache-t-il ? Quels sont vos besoins ? Les secrets pour vous embellir sans artifice !

    Le zinc est un oligo-élément présent en très faibles quantités dans le corps : l'organisme en contient environ 2,5 g. Pourtant, son rôle est capital !

    Sauvez votre peau

    Zinc : beauté de l'intérieurNécessaire dans plus de 200 réactions chimiques, le zinc intervient notamment dans la synthèse des protéines. Cet oligo-élément aux vertus antioxydantes agit sur la croissance, la respiration, le système endocrinien, l'immunité, l'inflammation, la reproduction et... la sexualité. Pour la peau, le zinc est un allié indispensable ! Ainsi, il favorise la cicatrisation, et intervient donc dans de nombreux problèmes de peau : psoriasis, ulcère de la jambe, infections de la peau. Son rôle face au problème d'acné par exemple est aujourd'hui bien démontré. Non seulement il interviendrait contre la bactérie responsable, mais il limiterait également la réaction inflammatoire.

    Gare aux carences !

    Les apports nutritionnels conseillés sont de 14 mg par jour chez l'homme et de 12 mg par jour chez la femme. Bien que le zinc soit présent dans de nombreux aliments - poisson, fruits de mer, viandes, oeufs, céréales, légumes secs- les carences sont très répandues. En effet, la consommation de tabac, de café, de thé, d'alcool, la prise de diurétiques ainsi que le stress épuisent les réserves de zinc. En outre le raffinage de l'alimentation, en particulier des céréales, des pains et des pâtes réduit les teneurs en zinc. Selon Patrick Holford dans "La bible de la nutrition optimale", aux Editions Marabout, la farine raffinée ne contient plus que 22 % de zinc, les 78 % restants s'évaporent lors de la transformation. Enfin comme le fer, le zinc d'origine d'animal est mieux absorbé que celui qui vient des végétaux : les végétariens sont davantage exposés à un manque de zinc. Des troubles digestifs, une sécheresse cutanée, des problèmes d'acné avec une difficulté de cicatrisation, des ongles cassants, tachés ou dédoublés, et la chute des cheveux sont les principaux symptômes d'un manque de zinc.

    Faites le plein de zinc !

    Pour être sûr d'éviter les carences, mieux vaut équilibrer son alimentation et surveiller ses apports en zinc. Les aliments les plus riches pour 100g sont notamment :

    • Huîtres : 16 mg
    • Foie de veau et de porc : 9 mg
    • Germes de blé : 7 mg
    • Pain complet : 5 mg
    • Boeuf, jaune d'oeuf, foie de canard : 4 mg
    • Soja : 3 mg
    • Haricots secs, lentilles, pois cassés, poissons gras, crustacé noix : entre 2 et 2,5 mg

     

    Les huîtres et la viande cumulent les avantages. Non seulement ces aliments apportent une source importante de zinc mais en plus celui-ci jouit d'une excellente biodisponibilité : il sera très bien assimilé par l'organisme. Par contre les aliments qui comme le pain complet ou les germes de blé contiennent des phytates (fibres végétales) qui diminuent l'absorption du zinc. Bonne nouvelle : la nature étant bien faite l'absorption du zinc augmente chez les personnes qui souffrent de carences et diminue chez ceux qui ont des apports plus élevés. Enfin sachez que le vin, à doses modérées évidemment, facilite l'absorption du zinc.

     

    Faut-il se supplémenter ?

    La supplémentation en Zinc peut être utile en cas d'acné De manière générale, cet oligo-élément peut apporter une réponse aux problèmes de peau, d'ongles et de cheveux. D'ailleurs, on conseille l'association zinc et sélénium pour lutter contre le vieillissement cutané. Une supplémentation en zinc est parfois nécessaire chez la femme enceinte, dont les besoins augmente pendant la grossesse, et peut s'avérer utile pour les végétariens. Le fer gêne l'absorption du zinc, il faut donc éviter les compléments qui allient le fer au zinc. Enfin, dernier conseil, sachez que l'absorption du zinc est plus élevée à jeun que pendant le repas.

    Hélène Huret
    Mis à jour le 21 septembre 2011

    La cure pour la peau

    Il est souvent difficile de changer ses habitudes alimentaires. C'est pourquoi de nombreux fabricants proposent des compléments alimentaires ou des médicaments contenant des oligo-éléments.

    Pour prendre soin de votre peau avec les oligos, découvrez les principaux produits disponibles sur notre guide des médicaments.

     

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  • Blanchiment des légumes d'hiver : frisées, endives, scaroles, etc.

    Forcer un légume en hiver permet de le récolter en avance. La technique du blanchiment permet de rendre le coeur bien jaune, tendre et croquant. Quel légume peut être blanchi par le jardinier et comment faire ?

    Blanchiment des légumes d'hiver : frisées, endives, scaroles, etc.

    Pissenlits et endives forcés - F. Marre - Rustica - Le Champ de Pagaille

    Que veut dire blanchir ?

    Il s'agit de priver le coeur d'un légume de lumière (chlorophylle) afin qu'il devienne jaune clair. Cette technique permet de retirer l'amertume, de garder un feuillage bien tendre et de maintenir le croquant des feuilles.

    Il faut placer une cloche maraîchère opaque, une caissette retournée, un pot de fleur en terre cuite retourné, poser un plastique noir par dessus, bien lier les feuilles avec une ficelle, entourer les feuilles de papier kraft avant de les lier, planter les racines de certains légumes (endives, pissenlits, etc.) dans des caisses ou des tranchées privées de lumière. Il faut attendre entre 1et 6 semaines suivant les légumes avant de les récolter.

    Le blanchiment ou comment forcer les légumes

    Le blanchiment ou comment forcer les légumes

    Scarole blanchie - F. Boucourt - Rustica

    Légume à blanchir :

    cardon : ficeler le feuillage et entourez-le d'un papier kraft, d'un carton ondulé ou d'un papier opaque (blanchir le cardon).

    - céleri à côte : lier les feuilles en hiver au jardin ou bien les mettre en jauge dans la cave (blanchir le céleri à côte).

    - pissenlit : les blanchir en cave ou en silo (blanchir le pissenlit).

    chicorée frisée : il faut compter une bonne semaine avant de la récolter, recouvrez-la d'un pot de terre retourné (blanchir la chicorée frisée).

    - chicorée Barbe-de-Capucin : en cave, en tranchée ou bien en bac (forcer la Barbe-de-Capucin).

    - endive : dans une tranchée en pleine terre ou dans une caisse dans une cave. Comptez environ 6 semaines entre la mise en place des racines et de la récolte (forçage des endives).

    scarole : lier le feuillage environ 10 jours avant de la récolter.

















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  • Des centaines de personnes intoxiquées par du saumon fumé

    Près de 200 personnes aux Pays-Bas et une centaine aux Etats-Unis ont été victimes d'une intoxication alimentaire après avoir mangé du saumon fumé. Le produit, élaboré par l'usine de transformation néerlandaise Foppen, a été contaminé par une salmonelle (du type Thompson). Les autorités sanitaires ont immédiatement lancé l'alerte auprès de la population susceptible d'avoir acheté le produit dans des supermachés locaux ou chez le distributeur Albert Heijn. Il a été retiré de la vente aux Pays-Bas et est en cours de rappel aux Etats-Unis. 
    Les symptômes d'une intoxication alimentaire sont : la sensation de malaise accompagnée de sueur et de chaud-froid, parfois de la fièvre, des nausées et vomissements, des douleurs abdominales, gastriques (au niveau de l'estomac) et la diarrhée. Leur intensité est variable suivant les individus.
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  • L’obésité trouverait aussi son origine dans le cerveau

    Selon une équipe de chercheurs belges et français, le cerveau pourrait être le siège du dérèglement initial conduisant aux pathologies associées à l’obésité, comme le diabète de type 2 ou les maladies cardiovasculaires.

    Une ingestion excessive d’aliments ne peut pas, à elle seule, expliquer le lien entre l’obésité et les maladies associées. Dans les faits, ce n’est pas uniquement la quantité de ce que l’on mange qui est à prendre en compte, mais bien la façon dont l’organisme est capable de gérer cet apport, en particulier le choix entre utilisation ou stockage des lipides et des sucres.

    Des chercheurs de l’Université Paris Diderot et de l’Université Catholique de Louvain ont identifié le rôle d’un groupe de neurones dans le cerveau (situé dans l’hypothalamus et produisant le neuropeptide AgRP – agouti-related protein) qui contrôle le devenir des nutriments, au niveau des organes comme le pancréas, le foie ou les muscles.

    Ils ont montré que des souris déficientes en neuro AgRP, et nourries avec un régime normal, deviennent obèses. Par contre, lorsqu’on les nourrit avec un régime hyperlipidique, les animaux améliorent leur métabolisme du glucose.

    Les neurones AgRP, déjà connus pour contrôler la prise alimentaire, agissent donc sur le partitionnement des aliments, notamment via leur action de «chef d’orchestre» auprès du pancréas, du foie et des différents types de muscles. La perte de ces neurones change la consigne au niveau central, qui définit l’équilibre entre l’utilisation des sucres ou des lipides, rendant alors l’animal mieux adapté à un régime gras.

    Un déséquilibre dans la capacité du cerveau à coordonner ces tissus pourrait expliquer l’apparition simultanée de dysfonctionnements métaboliques au niveau de plusieurs organes, comme c’est le cas dans la mise en place du syndrome métabolique.

     

    Joly Amado A. et al., EMBO J., 2012 Sep 18. doi: 10.1038/emboj.2012.250.

    http://www.foodinaction.com/lobsit-trouverait-aussi-son-origine-dans-le-cerveau/

     

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  • L’OMS se félicite de la décision historique de la Haute-Cour australienne concernant la loi sur le conditionnement neutre du tabac

    Déclaration du Dr Margaret Chan, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé 
    15 août 2012

    L’Organisation mondiale de la Santé se félicite de l’arrêt historique de la plus haute juridiction australienne rejetant un recours de l’industrie du tabac et appelle le reste du monde à adopter une position aussi ferme que l’Australie sur la commercialisation du tabac.

    Plusieurs grandes sociétés productrices de tabac ont contesté la législation australienne exigeant que les cigarettes et autres produits du tabac soient vendus sous conditionnement neutre sans que n’y figure aucune marque. Mais la tentative de l’industrie pour faire barrage à cette mesure efficace de lutte antitabac a échoué. En décembre 2012, l’Australie sera le premier pays à vendre des cigarettes sous un conditionnement terne, de couleur vert olive, sur lequel ne figure aucune marque.

    Avec la victoire de l’Australie, la santé publique entre dans une nouvelle ère de la lutte antitabac. Le conditionnement neutre est un moyen extrêmement efficace de contrer les tactiques de commercialisation redoutables de l’industrie. Il est par ailleurs tout à fait conforme aux dispositions de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. Les poursuites judiciaires entamées par les grands cigarettiers font penser à la tentative de la dernière chance d’une industrie agonisante. Alors que de si nombreux pays attendent d’emboîter le pas à l’Australie, il faut espérer un effet domino dans l’intérêt de la santé publique.

    Cette affaire est suivie de très près par plusieurs autre pays qui envisagent des mesures analogues pour lutter contre le tabagisme.

    Les données probantes concernant les effets positifs sur la santé d’un conditionnement neutre réunies par la Haute-Cour australienne serviront à d’autres pays dans leurs efforts pour élaborer et mettre en œuvre des mesures fortes de lutte antitabac pour protéger la santé de leur population et s’opposer résolument aux manœuvres de l’industrie du tabac.

    Le tabagisme est l’une des menaces pour la santé publique les plus évitables. Les produits du tabac tueront jusqu’à la moitié de leurs consommateurs – soit près de 6 millions de morts chaque année. Si les gouvernements ne prennent pas des mesures fermes pour limiter l’exposition au tabac, d’ici 2030, celui ci pourrait faire plus de 8 millions de victimes par an.

    La Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac est entrée en vigueur en 2005. Les Parties ont l’obligation à terme de prendre un certain nombre de mesures pour réduire la demande et l’offre de produits du tabac, notamment : protéger les personnes de l’exposition à la fumée du tabac, lutter contre le commerce illicite, interdire la publicité, la promotion et le parrainage, interdire la vente aux mineurs, placer des mises en garde très visibles sur les paquets de produits du tabac, augmenter les taxes sur le tabac et créer un dispositif national de coordination de la lutte antitabac. Plus de 170 pays sont Parties à la Convention.

    Pour plus d'information, veuillez prendre contact avec:

    Glenn Thomas
    Fonctionnaire de la communication
    OMS
    Téléphone: +41 22 791 3983 
    Mobile: +41 79 509 0677
    Email: thomasg@who.int

    http://www.who.int/topics/fr/

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  • Ne pas perdre ses dents avec l'âge

    Contrairement à une idée reçue, la perte des dents avec l'âge n'est pas une fatalité. Les maladies parodontales en représentent les principales causes. Si leur sévérité et leur prévalence augmentent avec l'âge, il est possible de les prévenir. Sinon, gare aux complications !

    La chute des dents chez les personnes âgées n'a rien de naturelle. S'il est normal que les dents de lait tombent, il n'en est rien des dents des seniors. A l'origine de ces pertes de dents, les maladies du parodonte.

    Gare à la chute !

    Perte de dentsLe parodonte représente l'ensemble des tissus de soutien des dents : la gencive, le cément, les ligaments péridentaires, les tissus conjonctifs et l'os alvéolaire. Il existe deux grands groupes de maladies parodontales : les gingivites et les parodontites. Les premières (inflammations des gencives) concernent 80 à 95 % de la population. Mais ces inflammations chroniques de la gencive liées aux plaques dentaires peuvent conduire à bas bruit à la maladie parodontale et au déchaussement des dents. Une hygiène rigoureuse permet d'éliminer la plaque et ainsi la formation de tartre et la multiplication des bactéries. Laissés en place, ces dépôts vont entraîner à la longue la formation de poches entre les dents et la gencive, véritables nids pour les germes qui vont proliférer. Cette infection chronique entraîne une parodontite, c'est-à-dire une inflammation des tissus qui entourent la dent. Le stade suivant est la destruction de l'os autour des dents. Ces dernières deviennent de plus en plus mobiles, puis tombent.

    Pour lutter contre ces problèmes, une hygiène rigoureuse et des détartrages réguliers sont suffisants aux stades initiaux. Lorsque des poches sont formées, un curetage peut éliminer le tartre et les bactéries. Les parodontites sont plus fréquente chez les diabétiques, les fumeurs et les personnes immunodéprimés.

    Attention aux problèmes de malnutrition

    Comme le précisait le Dr Monsenego lors des entretiens de Garancière en 2003, la perte de dents chez les seniors peut entraîner des risques de malnutrition, voire de dénutrition. La dégradation de l'alimentation a de nombreuses causes : altération de la situation économique et sociale, diminution des capacités physiques et intellectuelles, régimes aberrants, prise de nombreux médicaments, troubles de la déglutition… Mais la diminution du goût et de la capacité masticatoire jouent un rôle essentiel. Le dernier problème est essentiellement lié à la perte de dents, qui accompagne la vieillesse.

    Différentes études ont ainsi pu corréler la qualité de l'état nutritionnel et le statut dentaire2,3. Les personnes dentées ont un régime alimentaire beaucoup mieux équilibré que les personnes partiellement ou totalement édentées.

    "Ce problème de malnutrition n'est pas à prendre à la légère car il augmente les risques de retard de la cicatrisation, pathologies oculaires, troubles psychiques, conséquences immunitaires, conséquences hormonales, pathologies cardiovasculaires, déséquilibre du diabète, augmentation de la prévalence des cancers, etc." précise le Dr Philippe Monsenego. Pour tout savoir sur l'alimentation des seniors, reportez-vous à notre dossier "Bien manger après 60 ans".

    Un risque accru d'infarctus

    En septembre 2003, une étude américaine reliait la perte de dents et le développement de l'athérosclérose (plaques d'athérome dans les artères, augmentant le risque de maladies cardiovasculaires). L'équipe américaine a évalué l'état vaginal, le parodonte, la perte de dents et l'existence de plaques d'athérome auprès de 711 patients âgés en moyenne de 66 ans, sans antécédent d'infarctus ou d'accidents vasculaires cérébraux. Résultat : une corrélation importante a été trouvée entre le nombre de dents perdues et la découverte de plaques d'athérome au niveau des carotides internes (artères du cou). 46 % des personnes ayant perdue entre 0 et 9 dents présentaient des plaques, contre 60 % de celles en ayant perdu plus de 10.

    Quelques mois plus tard, une autre étude américaine4 trouvait une relation entre la perte de dents et la survenue d'un accident vasculaire cérébral ischémique5. Les chercheurs ont examiné 41 380 hommes pendant environ 12 ans, leur demandant de remplir un questionnaire détaillé sur leur état de santé et des analyses tous les deux ans. Résultat : les hommes ayant moins de 25 dents ont un risque d'AVC supérieur de 57 %.

    Ces deux études plaident ainsi en faveur d'un lien entre une infection (à l'origine de maladie parodontale) et l'augmentation du risque cardiovasculaire.

    David Bême

    1 - Spec Care Dentist. 1998 Jan-Feb;18(1):26-32.
    2 - Spec Care Dentist. 1998 Jan-Feb;18(1):17-25.
    3 - Stroke. 2003 Sep;34(9):2120-5. Epub 2003 Jul 31.
    4 - Stroke, Jan 2003; 34: 47 - 52.
    5 - Ces accidents vasculaires cérébraux ischémiques résultent de l'obstruction d'un vaisseau sanguin par un caillot, réduisant l'irrigation sanguine dans une zone cérébrale. Le caillot peut se former localement dans une petite artère ou venir du coeur ou d'une lésion de la paroi d'une des grosses artères cervicales (artères carotides et vertébrales).



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