• Psoriasis : Qui se cache sous ma peau ?

    29 octobre 2012 - Auteur : Leen Baekelandt

    A l'occasion de la journée mondiale du psoriasis les associations de patients mettent l’accent sur les aspects visibles connus et les aspects moins visibles peu connus de la maladie et lancent un appel au soutien.

    Environ 125 millions de personnes dans le monde souffrent de psoriasis. En Belgique, elles sont jusqu’à 300.000 (soit presque1 personne sur 30), et 20% d’entre elles sont atteintes d’une forme sévère de la maladie. À l’occasion de la Journée mondiale du psoriasis organisée le 29 octobre, les associations de patients du monde entier, y compris de Belgique, souhaitent faire entendre la voix des patients aux niveaux national et international. Cette année, les associations de patients belges mettent l’accent sur les aspects visibles ET moins visibles de cette maladie inflammatoire chronique. Sous le slogan « Qui se cache sous ma peau ? », elles présentent le vécu de quatre patients belges qui parlent de l’impact considérable de la maladie. Tout un chacun est invité à mieux comprendre le psoriasis et à manifester son soutien sur www.underthespotlight.be.

     

     

    UN APPEL POUR MONTRER AUX PERSONNES ATTEINTES DE PSORIASIS QU’ELLES NE SONT PAS SEULES

    Cette campagne nationale vise à montrer l’impact visible et moins visible du psoriasis au travers de témoignages de patients (Adinda, Antoinette, Grégory et Marc) décrivant les aspects visibles et moins visibles de la maladie.

    Toute personne sensible à la problématique est invitée à manifester son soutien aux personnes souffrant de psoriasis à l’occasion de la Journée mondiale du psoriasis. Un simple « J’aime » sur la pagewww.underthespotlight.be viendra rassurer les patients sur le fait qu’ils ne sont pas seuls. Et ceux qui désirent agir de manière encore plus marquée peuvent charger leur photo afin qu’elle soit intégrée dans la vaste mosaïque de personnes soutenant les patients atteints de psoriasis en Belgique et dans le monde entier.

    LE PSORIASIS EST BIEN PLUS QU’UNE MALADIE DE LA PEAU…

    Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique qui se manifeste communément sur le cuir chevelu, les genoux, les coudes et le bas du dos, bien qu’elle puisse apparaître à n’importe quel endroit du corps. Cette affection non contagieuse accélère le cycle de croissance des cellules cutanées et provoque ainsi l’apparition de zones de desquamation épaisses. Il existe différentes formes de la maladie, mais la plus courante (chez environ 80% des patients) se traduit par des plaques. Il s’agit de zones de peau rouges et irritées, recouvertes de couches de squames blanches, parfois accompagnées de démangeaisons et de douleurs et susceptibles de se fissurer et de saigner.

    Le psoriasis peut également avoir un impact sur la qualité de vie du patient. La maladie peut aussi être associée à d’autres affections. Des études révèlent que jusqu’à 34% des personnes atteintes de psoriasis développent une arthrite psoriasique, une maladie inflammatoire qui s’accompagne de douleurs, raideurs et gonflements sur et autour des articulations (ce chiffre grimpe même jusqu’à à 56% pour les personnes souffrant d’une forme sévère de psoriasis) . À l’heure actuelle, la maladie est incurable, mais des traitements existent pour réduire le fardeau de la maladie (et ses symptômes) et améliorer la qualité de vie des patients, même pour les 20% de malades belges qui souffrent d’une forme sévère de psoriasis.

    Le psoriasis peut toucher tous les âges, mai l’âge moyen d’apparition du psoriasis se situe entre 15 à 20 ans, avec un second pic entre 55 et 60 ans. Quant à l’arthrite psoriasique, elle se manifeste en moyenne chez les patients entre 36 et 40 ans (même s’il peut toucher d’autres tranches d’âge). Le psoriasis atteint les deux sexes à parts quasi égales, et la génétique semble jouer un rôle dans la maladie.

     

     

    L'ASSOCIATION DES PATIENTS GIPSO

    Fondée en 1991, l’asbl GIPSO, (Groupe d'Aide à la Recherche et à l'Information sur le Psoriasis) est active dans la partie francophone du pays. Organisée et animée sur base du volontariat et du bénévolat dans le but d'aider les patients psoriasiques sur le plan moral et psychologique, par ses publications, les rencontres-débats, les conférences et les actions médiatiques. Le GIPSO est soutenu dans ses actions par un comité scientifique de haut niveau regroupant les milieux universitaires (ULG, ULB, UCL) concernés par la maladie et ses traitements. Vous trouvez plus d'infos sur le site de l'association.

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-5927-Journee-mondiale-du-psoriasis-Qui-se-cache-sous-ma-peau.html?m_i=%2Br8%2BC5KjbiQwkLFsCctuxuWsn8Dh_5%2BFRu5dS5CGB%2BRiyQ_FH

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  • L'Inde se prépare à la Quinzaine bleue pour le diabète

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    Ce mois de novembre, l'Inde sera au centre des activités de sensibilisation de la Fédération internationale du diabète. L'événement phare sera la Quinzaine bleue pour le diabète, la plus importante campagne de sensibilisation du pays, qui incitera le public à participer à l'effort visant à juguler l'augmentation du nombre de cas de diabète en Inde et à améliorer la vie des personnes atteintes de cette affection. Cette campagne réunira le gouvernement, le corps médical, des associations et organisations actives dans le domaine du diabète, des médias, des organisations professionnelles et le public autour d'une plate-forme unique conçue pour faciliter l'échange et l'enrichissement des connaissances. L'événement a pour ambition de mettre en évidence l’importance de la solidarité dans le cadre de la réduction du fardeau du diabète en Inde. Les activités comprendront :

    • L'initiative Doctors 4 Diabetes Care, qui permettra aux médecins et au personnel de santé de montrer qu'ils s'engagent à accroître la sensibilisation au diabète, à informer la population des mesures de prévention et de gestion et à encourager les membres des familles des personnes atteintes de diabète à se soumettre à un dépistage régulier et fréquent.
    • Un module itinérant de dépistage du diabète s'installera dans plusieurs villes d'Inde à des endroits stratégiques – hôpitaux et cliniques, bureaux de pouvoirs publics et d'entreprises, centres communautaires et autres – afin de promouvoir l'importance d'un dépistage et d'un traitement précoces du diabète.
    • L'illumination en bleu de monuments prestigieux tels que le temple et le vieux fort de Swaminarayan Akshardham, le minaret de Qutub et le tombeau de Humayun à Delhi, le temple Sidhuvunayak à Mumbai, le Victoria Memorial Hall à Kolkata ou encore le fort Shaniwada à Pune.

    En savoir plus sur la campagne.

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  • Bien manger : vos cheveux le valent bien !

    Le secret des cheveux soyeux et éclatant de santé ? Ce que vous mangez ! Car vos attributs capillaires sont constitués à partir de vos apports nutritionnels. Une mauvaise alimentation a forcément un retentissement sur votre chevelure. Voici quelques aliments à consommer… parce que vous le valez bien !

    Pour prendre soin de vos cheveux, vous les lavez régulièrement avec des shampooings adaptés. Mais avez-vous pensé à les nourrir convenablement ?

    L’aliment miracle : la viande

    De beaux cheveux !L’un des constituants essentiels des cheveux, c’est une protéine : la kératine. Pour favoriser sa synthèse, il est donc essentiel de manger des sources de protéines. La viande, le poisson mais aussi les légumes, en contiennent. Mais lesquelles devez-vous favoriser ? A priori, les protéines d’origine animale sont meilleures pour vos cheveux que celles d’origine végétale. Car vos cheveux ont notamment besoin de constituants appelés acides aminés soufrés, que l’on trouve principalement dans la viande... Cependant les viandes de moins bonne qualité (3e catégorie) contiennent plus de tissus conjonctifs (tendons, ligaments...) et de collagène, moins riches en acides aminés soufrés. En outre, plus les viandes contiennent du gras, moins la teneur en protéines pour 100 g est élevée. Préférez ainsi la viande et le poisson aux charcuteries par exemple.

    Popeye et Samson : même combat ?

    Le fer est essentiel à la pousse des cheveux. Attention, celui-ci est plus ou moins bien absorbé, selon sa source : le fer qui se trouve dans les viandes et les poissons est mieux absorbé par l’organisme que le fer qui se trouve dans les céréales, les légumes secs, les fruits, les légumes et les produits laitiers. De plus, certaines substances comme la vitamine C stimulent l’absorption alors que le thé, le café et certaines fibres alimentaires la gênent.

    Aliments riches en fer (mg/100 g)

    Petit déjeuner genre "All-bran"

    14,0

    Boudin noir cuit

    14,0

    Poudre de cacao sans sucre

    11,5

    Lapin en ragoût

    10,5

    Foie de volaille cuit

    9,1

    Farine de soja

    9,0

    Germe de blé

    9,0

    Foie de veau cuit

    8,0

    Lentille crue, sèche

    7,6

    Moule cuite

    7,3

    Coeur de boeuf cuit

    7,0

    Pistache

    7,0

    Pâté de campagne

    6,1

    Jaune d’oeuf

    5,7

    Muesli

    5,6

    Boeuf, rôti

    4,5

    Allez au zinc…

    Le zinc est un oligo-élément indispensable à la synthèse des protéines et à la division cellulaire. Une carence en zinc risque de fragiliser les cheveux. Ses meilleures sources sont les huîtres et les fruits de mer, la viande et le foie. Si vous n'en consommez pas régulièrement, vous pouvez opter pour les germes de blé, les fromages à pâte ferme et les noix et noisettes.

    Pensez vitamines B !

    Les vitamines du groupe B sont essentielles à la santé du cheveu. Elles permettent de fortifier les racines et participent à la fabrication de la kératine. On les trouve dans différents aliments, selon leur type.

    Où trouve-t-on de la vitamine B1 ?

    Aliments riches en vitamine B1, en mg pour 100 g
    Levure alimentaire :
    10 mg
    Germe de blé : 
    2 mg
    Porc, viande maigre 
    rôtie : 0,85 mg
    Petit déjeuner type 
    "All Bran" : 1,10 mg
    Cacahuète :
    0,80 mg
    Jambon de Paris : 
    0,63 mg
    Haricot rouge cuit :
    0,54 mg
    Saucisson sec :
    0,57 mg


     

    Où trouve-t-on de la vitamine B2 ?

    Aliments riches en vitamine B2 en mg pour 100 g
    Levure alimentaire :
    4,40 mg       
    Foie cuit : 3,20 mg    
    Fromage de chèvre 
    sec : 1,19 mg      
    Petit déjeuner genre 
    "All Bran" : 1,50 mg
    Camembert 45 % de MG :0,60 mg 
    Foie gras : 0,60 mg

    Où trouve-t-on de la vitamine B3 ?

    Aliments riches en vitamine PP en mg pour 100 g
    Levure alimentaire :
    40 mg
         
    Café en poudre soluble :
    28 mg
    Cacahuète : 15 mg
    Petit déjeuner genre 
    "All Bran" : 17 mg
    Foie cuit : 13 mg    
    Thon : 10,5 mg
    Volaille cuite : 7,5 mg
    Saumon fumé : 
    7,8 mg

    Où trouve-t-on de la vitamine B6 ?

    Aliments riches en vitamine B6, en mg pour 100 g
    Levure alimentaire :
    4,20 mg
    Muesli : 1,60 mg
    Saumon : 0,85 mg
    Pomme de terre chips : 0,89 mg
    Noix : 0,73 mg        Foie cuit : 0,65 mg
    Lieu noir cuit : 0,60 mg
    Riz complet :
    0,61 mg  

    Où trouve-t-on de la vitamine B9 ?

    Aliments riches en acide folique en microgrammes pour 100 g
    Levure alimentaire :
    3 909 µg
          
    Foie gras : 566 µg
    Foie cuit : 260 µg
    Jaune d'oeuf : 
    430 µg
    Cresson cru :
    214 µg
    Noix : 200 µg
    Brie : 150 µg
    Epinard cuit :
    153 µg
    Muesli : 140 µg     
    Laitue : 127 µg

    Où trouve-t-on de la vitamine B12 ?

    Aliments riches en vitamine B12, en microgrammes 
    pour 100 g
    Foie cuit : 61 µg   
    Huître crue : 16,5 µg
    Coeur de boeuf : 13,5 µg
    Hareng fumé : 
    14,4 µg
    Thon cuit au 
    four : 10,9 µg
    Moule cuite : 10,2 µg
    Crabe en conserve :
    7 µg
    Jaune d'oeuf :
    4,7 µg

    En suivant ces conseils, vous ne vous arracherez plus les cheveux devant les coupes flamboyantes des femmes des magazines !

    Louis Asana

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  • Courge et potiron

    Halloween oblige, le 31 octobre, on fête le potiron. Venue d'Outre Atlantique, cette fête tire néanmoins ses origines des celtes qui ont toujours célébré le 31 octobre, la fin de l'été et la venue de l'hiver, c'est-à-dire le passage de la lumière à la nuit.

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    Halloween était le synonyme de réunion entre le monde des vivants et celui des esprits. La nuit du 31 octobre, les celtes usaient de différentes ruses pour tromper les esprits. Ils se déguisaient afin de les effrayer. Pour éclairer leur chemin, ils portaient une lanterne faite d'un navet évidé et découpé en forme de visage, dans lequel brûlait une bougie. Peu à peu, la fête celtique s'est transformée tout en restant ancré dans les pays européens à forte culture celtique. Sur le continent américain, ce sont les Irlandais qui apportèrent la tradition de la fête du 31 octobre. Mais, ne trouvant pas suffisamment de navets comme support des fameuses bougies, les navets furent remplacés par des citrouilles.

    Les espèces

    On regroupe sous le nom de courge et de potiron un certain nombre d'espèces du genre cucurbita (famille des cucurbitacés).
    Elles sont originaires d'Amérique centrale, du Mexique et d'Amérique du Sud.

    Les plantes de cette famille donnent des fruits de tailles, de formes, de couleurs et de poids très différents.
    L'écorce est généralement dure, lisse, côtelée, la chair ferme contenant de nombreuses graines.

    Les courges et potirons de l'espèce curcubita se répartissent en trois espèces principales : 
    Curcubita moschata : courge musquée
    Curcubita pepo : courgette, pâtisson, courge spaghetti
    Curcubita maxima : potiron, giraumon, potimarron


    Production

    Les courges diverses sont disponibles sur le marché entre septembre et mars avec un pic de production en automne.

    Comment les choisir

    A l'achat, le produit doit être sans blessures, propre, sans trace de terre.

    Comment les conserver

    Les courges et les potirons se conservent très bien à température ambiante dans un endroit frais et sec pendant plusieurs semaines. En revanche, s'ils sont achetés en tranche, ils doivent être conservés au réfrigérateur dans le bac à légumes.

    Comment les préparer

    Les courges et potirons se consomment cuits, en soupe, en légume sauté, en purée, en gratin, en soufflé, en dessert.
    Si la préparation culinaire l' exige, coupez d'abord le fruit en morceaux. Les courges ont une écorce souvent coriace et sont difficiles à trancher : faites-les cuire avant de les couper et de les épépiner.

    Quelques suggestions

    La soupe au potiron est un classique. Pour créer la surprise, creuser le légume avec beaucoup de précaution et utiliser le comme soupière.
    En gratin : écraser le potiron en purée, mélanger avec des oeufs, relever de noix de muscade et gratiner au fromage
    A la poêle : couper un pâtisson en dés, faites le sauter à l'huile d'olive avec des tomates et de l'ail.

    Valeur nutritionnelle

    Les courges ont en commun une faible teneur énergétique (15 à 20 Kcal pour 100 g).
    Les espèces les plus colorées sont riches en provitamine A ou carotène. C'est le cas du potiron qui lui doit sa belle couleur orange. Ce pigment jaune orangé est en effet constitué à plus de 80% en cet élément dont les propriétés anti-oxydantes permettent de réduire les altérations des cellules dans l'organisme.
    Toutes les courges sont riches en fibres. Leur utilisation culinaire en soupe ou en purée leur assure une meilleure tolérance digestive car elles sont broyées.

    Composition pour 100 g

    pâtisson
    potiron
    Protéines
    1,6 g
    0,8 g
    Glucides
    3 g
    4,1 g
    Lipides
    0, 5 g
    0,1 g
    Fibres
    1 g
    1,3 g
    Apport énergétique
    22 kcal
    20 kcal

    Quelques idées de recettes :

    Entrées



    Tarte salée PotironCappuccino de surimi au potiron et quatre épices

    Crème de potiron 

    Tarte salée au potiron



    Accompagnement

    Petits flans de potiron

    Carpaccio de fenouil aux graines de potiron

    Desserts 

    Tarte sucrée PotironBavarois de potimarron BIO
    Pain perdu gratiné à la compote de potiron


    Tarte sucrée au potiron et à la cannelle

    Bon Appétit !

    Françoise Pradier

    PourHalloween, sorcières, fantômes, vampires et squelettes sont de sortie sur Momes.net. De nombreuses idées pour amuser vos enfants.

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    DU CÔTÉ DE LA RECHERCHE : AIDER LA RECHERCHE SUR LE DIABÈTE

    Les avancées de la recherche sur le diabète (type 1 et 2) en France et dans le monde sont porteuses d'espoir. Association pour la recherche sur le diabète et le soutien aux chercheurs, l'AFD engage une partie de ses dons dans la recherche médicale.

    Parmi les sujets et thèmes de recherche sur le diabète, on peut citer : les greffes d’îlots de Langerhans, les nouveaux traitements et médicaments, les cellules productrices d’insuline ou la reproduction des cellules bêta.

    Les îlots de Langerhans sont des amas de cellules dans le pancréasdont la fonction est de sécréter des hormones comme l’insuline (hypoglycémiante) et le glucagon (hyperglycémiant).

    Des greffes d’îlots de plus en plus efficaces pour traiter le diabète de type 1

    Les scientifiques savent isoler des îlots sains et les réinjecter à un malade dont les propres îlots fonctionnent mal. Mais cette technique n’est pas encore parfaite : après un certain temps (1.5 à 5 ans), les malades doivent revenir aux injections d’insuline. Dans l’avenir, on espère pouvoir pratiquer de nouvelles greffes avec de nouvelles techniques pour prolonger leur durée de vie.

    De nouveaux médicaments et de nouvelles stratégies pour traiter le diabète de type 2

    Ces dernières années sont apparus sur le marché des médicaments jouant sur le cycle d’une hormone, le GLP-1, qui aide à faire baisser laglycémie. Mais le GLP-1 est rapidement détruit dans l’organisme par une enzyme, la DPP-4. Les nouveaux médicaments sont :

    • soit des analogues du GLP-1 qui résistent mieux à la DPP-4,
    • soit des inhibiteurs de l’enzyme qui diminuent son activité.

    Ces nouveaux médicaments aident à faire baisser la glycémie tout en diminuant le poids. De nouvelles formes de ces molécules sont testées pour permettre une prise par semaine, voire une par mois. Face à cette pharmacopée, la stratégie pour lutter contre le diabète de type 2 a changé.

     

    Aujourd’hui, les bithérapies, voire les trithérapies avec injection d’insuline, sont plus rapidement mises en place pour ramener plus vite le taux d’hémoglobine glyquée  entre 6.5% et 7%. De nouveaux médicaments jouant sur le cycle du glucagon, sur le cholestérol ou sur la réabsorption du glucose par le rein sont actuellement à l’étude.

    Cellules souches et précurseurs des cellules bêta

    Chercheurs sur le diabète dans leur laboratoireChercheurs sur le diabète dans leur laboratoireDepuis quelques années, les scientifiques cherchent les conditions pour transformerdes cellules-souches embryonnaires en cellules productrices d’insuline. On sait que ces cellules sont capables de se transformer en tout type cellulaire et de se multiplier à l’infini. Toutefois, des questions éthiques se posent quand on étudie ces cellules pour l’instant issues d’embryons de FIV* surnuméraires.

    C’est pourquoi les chercheurs étudient aussi les cellules progénitrices des cellules bêta (productrices d’insuline). Ces cellules, dont la transformation n’est pas terminée, sont présentes chez l’adulte. Les scientifiques espèrent pouvoir les faire se multiplier et achever leur transformation pour renouveler le stock de cellules bêta. Les scientifiques cherchent aussi à isoler des cellules-souches chez l’adulte (par exemple dans la moelle épinière), et à les transformer en cellules bêta. Le traitement permettra de soigner aussi bien le diabète de type 1 que le diabète de type 2.

     

    SOUTENIR LA RECHERCHE AUJOURD'HUI

    L’AFD, une association pour la recherche sur le diabète

    Gérard Raymond, Président de l'AFD, lors d'une remise de chèque à un chercheurGérard Raymond, Président de l'AFD, lors d'une remise de chèque à un chercheur L'assemblée générale de l'AFD, le 13 juin 2009 à Dijon, a décidé de confier les fonds récoltés au titre de la Recherche à la SFD (Société Francophone du Diabète).

    La SFD est une société savante qui compte environ1.800 membres. Son but est le perfectionnement des connaissances des professionnels de santé et des chercheurs sur le diabète et les maladies métaboliques.

     

    ANCIENS PROJETS SOUTENUS PAR L'AFD

     

    Dorénavant, c'est le Conseil scientifique de la SFD qui décide du choix du ou des projets à soutenir au titre de l'AFD, en fonction du montant global collecté, garantissant pleinement la pertinence des choix. Le ou les projets qui obtiennent le financement AFD sont distingués par le label Bourse AFD.

     

    LES 90 ANS DE LA DÉCOUVERTE DE L'INSULINE

     

    Dans le document joint, vous trouverez des informations sur l'attribution des fonds et la liste des projets financés par l'AFD depuis 2000.

     

    *FIV : Fécondation In Vitro

     

    Crédit photos : © Pierre Autef

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  • Aphasie : quand les mots manquent ou perdent leur sens

    Trouble du langage acquis, l'aphasie survient le plus souvent suite à une lésion cérébrale (accident vasculairetraumatismetumeur...) ou une maladie neurodégénérative. En France, 300 000 personnes sont concernées à des degrés divers.

    L'aphasie provoque des difficultés pour comprendre, parler, lire ou écrire, qui perturbent la relation à l'autre. Une rééducation orthophonique personnalisée, intensive et précoce diminue les troubles et leurs conséquences. L'implication de la personne atteinte et de ses proches est un autre facteur de réussite.

    Aphasie : une origine neurologique

    AphasieNicole Denni-Krichel, orthophoniste et présidente de la Fédération Nationale des Orthophonistes (FNO), rappelle que l'aphasie peut être définie comme "un trouble du langage acquis lié à une lésion cérébrale". Elle entraîne un handicap de communication avec des difficultés de compréhension et d'expression, que ce soit à l'oral ou à l'écrit.

    Les maladies vasculaires cérébrales, en particulier les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent la cause la plus importante d'aphasie. Un quart des personnes touchées par un AVC reste aphasique, soit 30 000 personnes chaque année. Les traumatismes crâniens arrivent en deuxième position mais ne représentent que 5 % des aphasies. Suivent les tumeurs cérébrales, y compris les métastases, les maladies neurodégénératives (maladie d'Alzheimer et apparentées, aphasie primaire progressive...), certaines infections (abcès, encéphalite...).

    Aphasie : des manifestations variées

    Les symptômes de l'aphasie dépendent de l'aire cérébrale affectée. Ils peuvent rester quasiment imperceptibles comme interdire toute communication. Le Dr Jean-Dominique Journet, médecin, président de la FNAF, est resté muet deux ans suite à un AVC. "Je n'avais plus rien, plus d'expression ni de compréhension orale ou écrite. J'entendais des bruits, des sons, je regardais les lèvres mais comprendre une phrase était impossible." Également victime d'un AVC, Bernard Auchère, trésorier adjoint de la Fédération nationale France AVC, s'exprimait dans un jargon incompréhensible : "Dans ma tête, ce que je disais avait un sens. Mais les mots que ma voix transmettait ne correspondaient pas. Par exemple, je disais systématiquement « chaussettes » pour parler des recettes de mon entreprise."

    Nicole Denni-Krichel commente : "Certaines personnes souffrent de stéréotypie, elles répètent indéfiniment le même mot ou son. D'autres ne mettent plus les lettres ou les mots dans le bon ordre. Ou bien elles ne trouvent plus leurs mots et s'en sortent avec des synonymes ou des paraphrases, le coiffeur devenant « celui qui coupe les cheveux ». Lorsque c'est l'articulation des sons qui pose problème, on parle de dysarthrie. L'aphasie concerne aussi la lecture et l'écriture. Parfois, il n'y a aucun problème à l'oral mais des difficultés à retranscrire ses pensées par écrit ou lire à haute voix."

    Aphasie : des répercussions psychologiques importantes

    "Quand j'ai recommencé à parler, ma voix était devenue beaucoup plus aiguë et très monotone, se souvient le Dr Journet. À l'époque, je cherchais mes mots, je disais « oui » quand je pensais « non »... Suite à l'AVC, j'avais aussi des problèmes d'équilibre. Dans la rue, les gens me repoussaient en pensant que j'étais saoul. C'était une immense souffrance." L'impossibilité à se faire comprendre, le regard des autres, la perte d'emploi, la famille qui se lasse ou le couple qui éclate... L'aphasie sévère conduit souvent les personnes atteintes à l'isolement social et ladépression.

    Cependant, des symptômes moins handicapants conduisent aux mêmes difficultés en l'absence d'accompagnement. "La personne se débrouille mais présente de petits troubles cognitifs associés comme des problèmes d'attention, de mémoire ou de comportement. Elle sent qu'elle n'est plus comme avant mais ne comprend pas pourquoi", précise Nicole Denni-Krichel. Parfois, l'aphasie passe tout simplement inaperçue. Or, elle est plus difficile à rééduquer si elle est prise en charge tardivement.

    L'orthophonie, base de la rééducation de l'aphasie

    L'aphasie peut régresser, et parfois disparaître, grâce à une rééducation orthophonique. Un premier bilan permet au spécialiste d'établir un programme d'exercices personnalisés, en fonction du type d'aphasie et des difficultés associées.

    "Les patients qui parlent beaucoup mais qu'on ne comprend pas ont avant tout besoin d'être canalisés pour prendre conscience de leur trouble, explique Nicole Denni-Krichel. Les patients totalement mutiques travaillent avec des automatismes : réciter les jours de la semaine, chanter des comptines familières, terminer des phrases... La thérapie mélodique rythmée, qui consiste à parler sur deux notes, aide aussi. Si la personne a des difficultés à articuler, nous procédons comme en kinésithérapie mais au niveau de la bouche pour faire travailler les muscles impliqués : le patient s'exerce à tirer la langue, gonfler les joues, souffler sur une bougie... De plus, pour tous les patients, l'orthophonie exerce les capacités de communication".

    Des réévaluations régulières permettent d'adapter les séances aux progrès. Lorsque le langage se libère, les patients sont placés en situation d'échange et invités à mettre en mots leurs pensées pour travailler le vocabulaire et les structures grammaticales.

    En cas de maladie neurodégénérative, l'orthophonie vise principalement à trouver d'autres moyens de s'exprimer. "Ces patients sont souvent plus âgés, remarque l'orthophoniste. Ne pas se sentir compris peut être frustrant et conduire à des troubles du comportement comme une agressivité qui va précipiter le placement en institution."

     

    Aphasie : les facteurs de progression

    Les progrès dépendent de l'origine de l'aphasie mais aussi du temps consacré à la rééducation et de l'implication de la personne aphasique. En début de prise en charge, après un AVC ou un traumatisme crânien, les séances doivent être quotidiennes et les exercices poursuivis à domicile. Le Dr Journet a fait preuve de ténacité : "Si je ne comprenais pas un mot, je le cherchais dans le dictionnaire. Souvent, dans l'explication, il y avait un autre mot que je ne comprenais pas alors je cherchais encore. Je mettais trois heures pour lire une phrase. Parallèlement, je notais les mots cherchés. Ça m'obligeait à écrire et je comprenais mieux en écrivant."

    Nicole Denni-Krichel insiste aussi sur le rôle de l'entourage et, plus globalement, des interlocuteurs de la personne aphasique : "C'est un peu comme avec une langue étrangère. Si celui qui nous écoute se montre excédé, on hésite à prendre la parole. Si, par contre, on est bien accueilli et encouragé, on s'exprime sans crainte et on progresse beaucoup plus vite."

    Pour aider la personne aphasique, il faut en effet l'encourager à échanger, à l'oral comme à l'écrit, ne pas l'infantiliser, parler à sa place ou faire semblant de comprendre. Plutôt que la faire répéter, mieux vaut trouver un autre moyen d'expression, par exemple les gestes, le chant, l'écrit, le dessin... Certains aphasiques conservent sur eux un carnet de communication avec des pictogrammes. "L'image aide à trouver les mots. Elle ne remplace pas l'oral mais vient en appui,remarque l'orthophoniste. Et c'est encore mieux si l'écrit est dessous." Il est également conseillé de parler lentement, en articulant.

    "J'arrive à faire des phrases, ça va beaucoup mieux, constate Bernard Auchère. Si l'on s'impose d'aller vers les autres, d'être cohérent, de découper l'expression syllabe par syllabe, on continue de s'améliorer". "La rééducation peut durer des années mais les progrès sont importants", confirme Nicole Denni-Krichel.

    Audrey Plessis, octobre 2012

    Semaine nationale de l'aphasie du 15 au 21 octobre 2012, liste des évènements sur le site de la Fédération nationale des aphasiques de France (FNAF).

    Sources :

    - Entretien avec Nicole Denni-Krichel orthophoniste, présidente de la Fédération nationale des orthophonistes (FNO).
    - Entretien avec le Dr Jean-Dominique Journet, médecin généraliste, président de la Fédération nationale des aphasiques de France (FNAF) et membre actif de l'Association internationale aphasie (AIA).
    - Entretien avec Bernard Auchère, trésorier adjoint de la Fédération nationale France AVC, animateur et trésorier à France AVC 03.
    Semaine Nationale de l'Aphasie du 15 au 21 octobre 2012 - Communiqué de presse de la Fédération nationale des aphasiques de France (FNAF).
    - "Aphasie : évolution des concepts, évaluation et rééducation". JM Mazaux, DES de Médecine Physique et de Réadaptation 2008 - Module Neuropsychologie, Collège français des enseignants universitaires de médecine physique et de réadaptation (Cofemer).



    Des liens pour en savoir plus :

    - La Fédération nationale des aphasiques de France (FNAF), notamment la rubrique Aphasie pour mieux connaître le trouble, et la carte de France pour trouver les coordonnées d'une association dans sa région et participer à différents évènements distractifs ou thérapeutiques (chant, théâtre, écriture, informatique...).
    - La brochure d'information sur l'aphasie éditée à l'occasion du plan Aphasie 2010-2011, déclinée en trois versions téléchargeables sur le site de la FNAF. La brochure complète, rassemble le maximum d'informations : atteintes neurologiques, rééducation, adresses utiles...
    - La brochure prévention est destinée au grand public et aux professionnels de santé. 
    - La brochure hospitalisation s'adresse aux personnes aphasiques depuis peu.
    - Le Regroupement des associations de personnes aphasiques du Québec (RAPAQ). Voir en particulier les pages sur la rééducation et les conseils pour communiquer avec une personne aphasique.
    - Le Théâtre aphasique, inventé par Anne-Marie-Théroux, orthophoniste québécoise, permet aux personnes aphasiques de se retrouver pour une activité plaisir qui va participer à la rééducation et la réinsertion sociale. Le site présente de nombreux témoignages écrits et vidéos sur l'aphasie et le théâtre aphasique.
    - L'Association internationale aphasie (AIA).





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  • Le jaunissement des dents en 10 questions

    Atout de séduction indéniable, synonyme de parfaite santé et d'hygiène de vie irréprochable, un sourire éclatant est aussi sociabilisant qu'indispensable à une pleine confiance en soi.

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    Selon une étude*, les dents blanches favoriseraient aussi bien la réussite professionnelle que sentimentale. Mais comment éviter le jaunissement des dents ou l'éliminer une fois installé ? Réponse avec le Dr Christophe Lequart, chirurgien-dentiste et porte-parole de l'Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire (ufsbd).

    Qu'est-ce que le "jaune" sur les dents ?

    Quand on parle de la teinte de la dent, il faut distinguer deux types de colorations :

    • Les colorations externes, liées autabac, aucafé, authé, qui viennent se "coller" sur la surface des dents. On peut les éliminer de façon très simple par undétartragesuivi d'un polissage (soit grâce à une brossette/bulle en caoutchouc et de la pâte à polir, soit avec un aéropolisseur pulvérisant une poudre contenant souvent des particules de bicarbonate de sodium) chez son chirurgien dentiste.
    • Et la coloration interne, qui est la coloration propre de la dent. Les produits d'éclaircissement dentaire vont agir sur cette coloration, en provoquant une réaction d'oxydation des pigments colorés de la dent.

    Les dents jaunes sont-elles héréditaires ?

    Il existe des typologies dentaires : selon que l'on soit asiatique, noir ou blanc, nous n'aurons pas les mêmes teintes dentaires. Les personnes de couleur ont des teintes plus jaunes, tandis que les Asiatiques ont des teintes plus rosées/grises. Par ailleurs, en avançant dans l'âge, on peut constater que les dents paraissent plus jaunes, tout simplement parce que l'usure naturelle de la pellicule que constitue l'émail rend par transparence plus visible ladentine, le tissu présent juste dessous et qui est jaune. I

    l existe enfin des colorations qui ont pour origine certains médicaments, en particulier une famille d'antibiotiquesappeléetétracycline, d'excellents antibiotiques qui ne sont toutefois plus prescrits chez la femme enceinte et le jeune enfant parce qu'ils occasionnaient une coloration interne en strates de la dent, des stries jaunes/grises assez disgracieuses. D'ailleurs, les produits d'éclaircissement sont peu efficaces sur ces colorations particulières.

    Quelles sont les différentes méthodes deblanchimentdes dents ?

    Il y en a trois.

    • La technique dite ambulatoire :le chirurgien dentiste va réaliser une empreinte, faire confectionner une gouttière sur mesure par son prothésiste et va délivrer à son patient des seringues contenant le produit éclaircissant en lui expliquant comment l'appliquer sur la gouttière. Le patient la portera ensuite entre 1h par jour à toute la nuit sur une période de 8 à 15 jours selon la concentration de produit.
    • La technique dite au fauteuil :sur une séance d'une heure généralement, on va appliquer sur la dent le gel éclaircissant dont les concentrations en peroxyde d'hydrogène sont très élevées, après avoir protégé la gencive avec ce qu'on appelle une digue chimique.
    • La dernière technique est une technique mixte, qui mêle à la fois une phase d'attaque au fauteuil et une phase ambulatoire avec les gouttières. La phase ambulatoire est moins agressive pour les tissus dentaires et offre une meilleure stabilité des résultats dans le temps que la technique au fauteuil, qui est moins contraignante et plus rapide. Les produits actifs sont soit du peroxyde d'hydrogène, soit du peroxyde de carbamide.

    Existe-t-il des contre-indications ?

    Il faut être âgé d'au minimum 18 ans (avant, les tissus dentaires sont encore immatures), ne pas être enceinte (au cas où du produit serait ingurgité), et n'avoir nicarie(la pénétration importante de produit, aussi faiblement concentré soit-il, peut entraîner une mortification de la dent), nimaladie gingivale(au risque d'entraîner une sur-inflammation du tissu gingival, avec parfois même des nécroses, c'est-à-dire des pertes irréversibles de tissu). Par ailleurs, il faut savoir que le peroxyde d'hydrogène n'agit que sur la dent naturelle. Il n'aura donc aucun effet sur unecouronneen céramique par exemple ou des recompositions en composite (autrement appelées "résines").

    A quelle fréquence peut-on recourir à un blanchiment ?

    Les éclaircissements ne sont jamais définitifs et on considère qu'après un premier éclaircissement, il faudra en refaire tous les 3 à 4 ans, de façon moins importante toutefois que la première fois.

    Combien cela coûte-t-il ?

    Les prix varient beaucoup entre la province (à partir de 400 €) et la région parisienne où un éclaircissement peut s'élever à 1 200 €. Tout simplement parce que les coûts de fonctionnement (mètre carré locatif) d'un cabinet à Paris ne sont pas les mêmes qu'en province.

    Est-ce absolument sans danger pour l'émail ?

    Même si on va augmenter de façon temporaire la porosité de l'émail, les produits d'éclaircissement dentaire ne sont pas nocifs pour des dents et des gencives saines.

    Les dentifrices dits blanchisseurs sont-ils vraiment efficaces ? Que penser des gouttières ou autres dispositifs de blanchiment disponibles dans le commerce ?

    Les dentifrices dits "blancheur" contiennent le plus souvent des particules de bicarbonate et de silice mais en concentration plus élevée qu'un dentifrice lambda puisque tous les dentifrices contiennent de la silice pour son effet polissant. Ils vont agir sur la dent en gommant sa coloration externe et en limitant leur installation. En très forte concentration, comme c'est le cas pour Elmex nettoyage Intense (Gaba) ou Elgydium Brillance et Soin (Pierre Fabre), il est clairement indiqué qu'il ne faut les utiliser que 2 fois par semaine. Les kits qu'on trouve dans les grandes surfaces, pharmacies et parapharmacies contiennent tous le principe actif qu'on retrouve en cabinet, le peroxyde d'hydrogène. Par contre, la réglementation impose d'en limiter la concentration. Dans tous les cas, l'efficacité est moindre mais elle existe tout de même.

    Faut-il se méfier des bars à sourire ?

    Une nouvelle directive européenne limite à 0,1 % les taux de peroxyde d'hydrogène présent et rejeté. Mais même à très faible concentration comme c'est le cas dans lesbars à sourireselon la réglementation, on peut avoir de graves répercussions en termes de santé bucco-dentaire. Quelle que soit la technique que l'on choisira pour blanchir ses dents, il faut donc absolument aller voir son chirurgien-dentiste au préalable pour s'assurer de l'absence de lésion carieuse et de maladie gingivale. Et aussi pour éliminer d'abord la coloration externe de la dent, histoire de blanchir par la suite une dent "propre".

    Les méthodes de grand-mère (citron, bicarbonate…) sont-elles sans risques ?

    Le jus de citron va donner une sensation instantanée de dent plus blanche tout simplement parce qu'il va entraîner une déminéralisation de l'émail qui va prendre un aspect crayeux. Quant à la granulométrie (la taille du grain) plus importante du bicarbonate en poudre, elle rend son effet plus abrasif que polissant. Je déconseille donc les deux formellement !

    Anne-Flore Gaspar-Lolliot, mai 2012

    Sources :

    • Interview du Dr Christophe Lequart, le 7 mai 2012
    • Site de l'Association Dentaire Française
    • * Crest Whitestrips (2007)
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  • L'insuffisance cardiaque continue de battre dans l'ombre

    L'insuffisance cardiaque est la première cause de mortalité cardiovasculaire devant l'infarctus et l'hypertension artérielle. 14 millions d'européens en souffrent, et on estime qu'ils seront deux fois plus d'ici 2020. Pourtant, la maladie évolue dans l'indifférence la plus totale.

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    500 000 personnes souffrent d'insuffisance cardiaque en France et 32 000 en meurent chaque année. Diagnostics et traitements sont insuffisants. Ce sont des milliers de décès qui pourraient être évités.

    L'insuffisance cardiaque, peu connue du grand public

    A la question "savez-vous ce qu'est l'insuffisance cardiaque ?" Les Français répondent "non" en majorité. Tels sont les résultats d'une étude européenne : "l'étude Shape". Réalisée sur 15 000 personnes, l'étude montre que 86 % des personnes interrogées déclarent avoir entendu parler de la maladie mais en ignorent les symptômes. "Alors que le nombre de malades ne cesse d'augmenter, il est impératif de remédier à la trop grande méconnaissance de cette maladie grave" s'insurge Alain Cohen-Solal, professeur de cardiologie. L'insuffisance cardiaque est responsable de trop nombreux morts. 40 % des insuffisants cardiaques décèdent dans l'année qui suit leur première hospitalisation et 60 % dans les cinq ans qui suivent le diagnostic.

    Qu'est ce que l'insuffisance cardiaque ?

    Insuffisance cardiaque coeur santé maladies cardiovasculairesLes symptômes de cette maladie sont très handicapants et seulement 5 % des européens ont su les décrire : fatigue extrême, oedème des chevilles, essoufflement à l'effort et au repos. Des signes qui ne trompent pas et qui sont liés à la défaillance du muscle cardiaque.

    Une défaillance qui apparaît lentement. Après plusieurs années d'évolution de la maladie, le coeur retarde l'arrivée des symptômes en se dilatant pour accroître l'afflux sanguin, en s'épaississant pour pouvoir se contracter plus puissamment, et en accélérant le rythme cardiaque. Mais au bout d'un certain temps, il ne peut plus compenser le manque : le muscle cardiaque n'est plus aussi énergique qu'à l'habitude. Il envoie moins vite et moins bien le sang au reste du corps. La défaillance du muscle cardiaque peut être due à de multiples causes dont les deux plus fréquentes sont la maladie coronaire (faisant notamment suite à un infarctus) et l'hypertension artérielle. Aussi il est important de ne pas négliger les principaux facteurs de risque : l'hypercholestérolémie, le tabagisme, l'hypertension artérielle, le diabète et l'obésité. "Des facteurs qu'il ne faut pas prendre à la légère. comme les signes précurseurs de la maladie lorsqu'ils apparaissent" précise Le Pr. Solal. Les plus fréquents sont des difficultés à respirer à l'effort comme au repos, des oedèmes au niveau des chevilles et une fatigue constante. Les autres symptômes, moins évidents, sont une accélération du rythme cardiaque (tachycardie), un état de confusion, lié à l'oxygénation insuffisante du cerveau, ou encore une perte d'appétit.

    Des traitements existent

    A défaut de guérir complètement, il est possible de ralentir la progression de ces symptômes et d'améliorer la survie et la qualité de vie du patient. A commencer par une alimentation plus équilibrée et plus d'exercice physique. Les médicaments sont aussi une part importante du traitement. Trois en particulier : les bêta-bloquants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC) et les diurétiques. Les IEC se sont avérés réduire les risques de maladie et de décès chez 15 à 35 % des patients.

     

    bloquants, il a été observé une réduction supplémentaire de 30 %. Malheureusement, dans la pratique générale, les IEC ne sont prescrits que dans 20 à 50 % des cas, et les autres médicaments encore moins souvent. Ainsi, même si une insuffisance cardiaque est diagnostiquée, les patients risquent de ne pas recevoir un traitement approprié ou optimal.

    . Mais pourraient être améliorés

    En 20 ans, les hospitalisations des patients souffrant d'insuffisance cardiaque ont augmenté de 130 % en Europe et représentent 90 % du coût de l'insuffisance cardiaque à la sécurité sociale soit 2 % de son budget. Une dépense qui pourrait être réduite si le gouvernement mettait cette maladie dans ses priorités et donnait à la recherche les moyens d'avancer. "Nous sommes limités dans nos traitements par rapport à toute la panoplie à laquelle nous pourrions avoir accès si les moyens financiers étaient au rendez-vous" précise le Pr. Solal. Pour lui, il est urgent que le public comme les professionnels et les autorités de santé prennent conscience de la gravité de ce problème.

    Karine Hurstel

     Les antihypertenseurs

    Avec près de 180 000 décès par an, les maladies cardiovasculaires sont la 1ère cause de mortalité en France. Un membre de votre entourage ou vous-même présentez un risque particulier. Venez en parler sur nos forums :

     Forum Hypertension artérielle

     Forum Problèmes cardiovasculaires

     Forum Cholestérol

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/maladies_cardiovasculaires/8261-insuffisance-cardiaque-meconnue.htm

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  • Cholestérol : faites la chasse aux idées reçues

    Le médecin vous l’a dit : vous avez un peu trop de cholestérol. Et vous devez faire attention à votre assiette et votre hygiène de vie. En modifiant son alimentation, on peut faire baisser jusqu’à un tiers son taux de cholestérol… à condition de faire les bons choix, et de ne pas croire tout ce qu’on raconte ! Doctissimo vous aide à faire le tri parmi 10 idées reçues, pour manger santé !

    Je ne dois pas manger d’oeufs

    Faux : Le cholestérol des oeufs (et des autres aliments) joue peu sur le cholestérol sanguin, et votre médecin vous expliquera que rien ne vous empêche de consommer 4 oeufs par semaine.

    Je dois consommer au moins 5 fruits et légumes par jour1

    CholestérolVrai : Tous les fruits et légumes, par leur richesse en fibres, et en antioxydants  contribuent à une alimentation équilibrée et participent à la prévention des maladies cardiovasculaires.  

    Je dois manger des pommes…

    Vrai : Grâce à la pectine qu’elle contient, la consommation de pommes s’accompagne d’une baisse significative (de 5 à 10 %) du taux de cholestérol2, mais à condition d’en consommer  au moins 3 par jour.

    Je ne peux pas manger de fromage

    Faux : C’est une question de quantité ! Et n’oublions pas que le fromage est essentiel dans une alimentation équilibrée par sa richesse en calcium.  Il faut savoir se limiter à 40 g par jour pour un homme et 30 g par jour pour une femme. Sans compter qu’il existe dans le rayon fromages de nouveaux produits dont la composition contribue à limiter l’excès de cholestérol sanguin dans le cadre d’un régime adapté.

    Les protéines de soja font baisser le cholestérol

    Vrai : La consommation régulière de 25 à 30 g par jour de protéines de soja (soit environ 3 produits dont un "steak" de soja ou 150 g de tofu) est associée à une baisse de 10 à 15 % le taux de LDL cholestérol3.

    Les flocons d’avoine font baisser le cholestérol

    Vrai : Consommer 60 g de flocons d'avoine pendant un mois  s’accompagne d’une baisse du taux de LDL-cholestérol de l'ordre de 5 à 10 %. Les fibres solubles de l'avoine sont parmi les plus hypocholestérolémiantes. L’orge et l’avoine possèdent les mêmes propriétés4.

    Je dois supprimer toutes les matières grasses

    Faux : La solution est de mieux choisir les graisses. Consommez des corps gras animaux (beurre, crème …) avec modération en préférant les versions allégées. Favorisez  les huiles végétales pour bénéficier de leurs acides gras insaturés. Utilisez un peu d’huile d’olive (riche en acide oléique) pour la cuisson, et de l’huile de colza ou de noix (riches en Oméga 3), ou une huile  combinée pour l’assaisonnement. Et dégustez des poissons gras deux à trois fois par semaine pour leur richesse en acides gras Oméga 3.

    Il suffit de consommer des aliments anti-cholestérol pour faire baisser mon taux

    Faux : Il existe des aliments qui permettent de prévenir les maladies cardio-vasculaires grâce à un bon rapport Oméga 3 - Oméga 6. Mais pour être utiles, ces aliments doivent être consommés dans le cadre d’un régime alimentaire de type "méditerranéen" qui fait la part belle aux céréales complètes, aux fruits et légumes verts, et aux poissons et à la volaille.

     

    Les fruits de mer me sont déconseillés

    Faux : Les fruits de mer et crustacés sont pauvres en graisses ! En revanche, c’est l’abus de la mayonnaise avec le tourteau ou le beurre avec les huîtres qui est fortement déconseillé !

    Nadine Ker Armel - Mis à jour le 10 mai 2011

    Merci au Dr Jean-Michel Lecerf, médecin nutritionniste à l’institut Pasteur de Lille.

    1 - Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) recommande la consommation d’au moins 5 fruits et légumes par jour.

    2 - L'équipe du Pr. Girault, CHU d'Angers, a montré un effet bénéfique de la consommation de pommes sur un groupe de 235 patients ayant une cholestérolémie élevée (2,5 g /l ou plus). 

    3 - En se basant sur des preuves scientifiques, la Food and Drug Administration des Etats-Unis permet maintenant aux fabricants d’aliments contenant au minimum 6,25 g. de protéines de soja par portion, de signaler sur l’emballage des aliments que: “25 g de protéines de soja par jour, faisant partie d’un régime pauvre en graisses saturées et en cholestérol peuvent diminuer le risque de maladie cardiaque”.

    4 - Eufic (The European Food Information Council), 2005.

    Avec près de 180 000 décès par an, les maladies cardiovasculaires sont la 1ère cause de mortalité en France. Un membre de votre entourage ou vous-même présentez un risque particulier. Venez en parler sur nos forums :

     Forum Cholestérol

     Forum Hypertension et problèmes cardiaques
     Forum Alimentation et santé

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/cholesterol/articles/9125-cholesterol-idees-recues-chasser.htm

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  • Le malaise diabétique

    Le diabète est une maladie au cours de laquelle le corps ne parvient pas à réguler la concentration de sucre dans le sang. Les diabétiques dont le pancréas (qui sécrète normalement l’insuline) est malade, sont dans l'impossibilité de réguler leur taux de sucre, et sont dans l'obligation de s'injecter régulièrement des quantités d'insuline qui remplacent la sécrétion naturelle de notre corps.

    Les accidents les plus fréquents chez les diabétiques sont : l'hyperglycémie et l'hypoglycémie.

    Comment réagir ?

    L'hyperglycémie

    Il s'agit d'un taux élevé de sucre dans le sang, qui correspond souvent à l'épisode de découverte du diabète, mais qui peut survenir aussi en cas d'excès de table, chez un diabétique traité, ou à la suite du mauvais suivi du traitement.

    Comment la reconnaître ?

     

    • Le patient dit avoir un diabète ;
    • Il présente une respiration ample et difficile ;
    • Son pouls est en général rapide ;
    • Son haleine à une discrète odeur d'acétone (odeur proche de celle du vernis à ongles) ;
    • Il a beaucoup soif et urine fréquemment.

     Conduite à tenir ?

    • Après avoir recueilli l'ensemble des signes, appelez le médecin traitant ou en son absence le SAMU (15) ;
    • En cas de troubles de la conscience, mettez la victime en position latérale de sécurité et surveiller sa respiration ;
    • Dans tous les cas conformez-vous aux indications transmises par le médecin.

    L'hypoglycémie

    Comment la reconnaître ?

    Il s'agit d'une diminution du taux de sucre dans le sang qui peut survenir chez un diabétique traité qui s'est trompé dans ses doses d'insuline ou bien qui n'a pas assez mangé.

    La victime ressent une sensation de faiblesse, transpire, est pâle. Parfois elle présente des troubles du comportement (désorientation, agressivité ), qui peuvent faire croire à un état d'agitation psychiatrique.

    Conduite à tenir ?

    Y-penser systématiquement devant tout diabétique traité.

    Le plus souvent, les diabétiques sont préparés à de tels incidents, et corrigent par eux-mêmes en absorbant du sucre.

    Si la victime ne peut subvenir à ses besoins :

    • Aidez-la à s'asseoir ou à s'allonger ;
    • Administrer lui une boisson sucrée.
    Click here to find out more!

    Si le malaise cesse, laissez-la se reposer et conseillez-lui de consulter son médecin

    Si le malaise se poursuit, rassurez la victime et demandez-lui :

    • Quel est sont traitement ? Est-ce le premier épisode de ce type ?
    • Depuis quand est apparu ce malaise ?

    En cas de trouble de la conscience, mettre la victime en Position Latérale de Sécurité.

    Après avoir recueilli ces informations, alertez immédiatement le SAMU (15).

    Donnez alors les indications suivantes :

    • Le "pourquoi" de votre appel : "une personne    diabétique qui a un malaise" ;
    • Le numéro de téléphone d'où vous appelez.
    • La localisation précise du lieu où vous êtes : N°, rue, escalier, appartement, villa, digicode, etc ;
    • Répondez aux questions qui vous seront posées par le médecin :

      • Que ressent la victime ?
      • La victime présente-t-elle des sueurs, des vomissements ?
      • Quel est son état de santé habituel ?
      • Quels sont les premiers gestes que vous avez effectués ?
    • Le message d'alerte achevé, attendez que le médecin vous demande de raccrocher.
    • En attendant les secours, surveillez la victime.

    Pour éviter ça…

    Pour mémoire, l'hypoglycémie peut survenir après un effort physique à jeun, sans aucun trouble diabétique, dans ce cas il est nécessaire d'absorber du sucre ou un aliment sucré.

    La meilleure prévention est bien sûr d'absorber des sucres lents et des sucres rapides avant tout effort physique.

    Concernant les diabétiques, un suivi régulier par son médecin traitant est indispensable.

    Dr Pascal Cassan

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  • Conservation des vitamines à la cuisson

     

     


    Suivant le mode de cuisson des aliments, la détérioration des vitamines et minéraux est plus ou moins importante. Voici quelques conseils pour conserver au mieux les vitamines lors de la préparation et de la cuisson des aliments.



    Les vitamines sont des éléments très fragiles, elles sont généralement peu résistantes à l'air ou à la chaleur. Dès le moment où les fruits ou légumes sont coupés, la destruction des vitamines et minéraux s'amorce.

    Cette diminution des vitamines provient principalement du phénomèned'oxydation, qui détruit les vitamines présentes. Plus un fruit ou légume sera stocké longtemps et plus la perte sera importante au moment de le consommer. Si en plus il est entaillé, la perte sera totale en seulement quelques heures, l'oxygène de l'air pouvant alors entrer directement au contact de la chair pour accélérer l'oxydation.

    A noter que les vitamines liposolubles sont un peu plus stable que lesvitamines hydrosolubles, mais à terme, aucune ne résiste à l'oxydation. En plus de cette diminution « naturelle », la cuisson des aliments augmente la vitesse de disparition. Petit point sur les différentes formes de cuisson :

    - Avant la cuisson : lavage et découpage : les vitamines hydrosolubles vont diminuer en cours du lavage, et encore plus si les fruits ou légumes sont découpés. Plus ils sont coupés petits et lavés et plus la teneur en vitamine diminue ;

    Cuisson dans l'eau : faire bouillir l'eau avant de plonger les légumes dans le bain, ainsi une partie de l'oxygène de l'eau disparaît, et une enveloppe protectrice se forme autour du légume (formée par les protéines et glucides en contact avec l'eau bouillante) permettant delimiter la fuite des vitamines ;

    - Cuisson sous pression (cocotte minute) : la chaleur dépasse les 100°C et la pression est forte. La chaleur augmente l'oxydation, et la pression engendre une compression de la structure du légume, qui laisse alors échapper plus facilement les vitamines ;

    - Cuisson vapeur : pas de contact direct avec l'eau, température un peu plus faible et pas de pression, c'est la cuisson qui conserve le mieux les vitamines ;

    - Cuisson des viandes : les griller à feu vif. La grillade va produire une enveloppe protectrice autour de la viande ou du poisson, protégeant les vitamines contenues au milieu du morceau ;

    Dans tous les cas, après la cuisson, on considère que 10% à 50% des vitamines sont détruites. Les plus fragiles étant (dans l'ordre décroissant) : la vitamine C, les vitamines du groupe B et la vitamine A.

    Pour récupérer une partie des vitamines et minéraux ayant fui dans l'eau de cuisson, vous pouvez vous servir de cette eau de cuisson pour préparer des sauces ou des soupes. Mais attention, chaque cuisson supplémentaire élimine une nouvelle partie des vitamines restantes.

    http://www.guide-vitamines.org/vitamines-mineraux/vitamines-alimentation/conservation-vitamines-a-cuisson.html

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  • La polyarthrite rhumatoïde : nouveaux remèdes

    12 octobre 2012 - Auteur : Leen Baekelandt

    l n'y a pas si longtemps, la polyarthrite rhumatoïde se traduisait par des déformations articulaires invalidantes. Aujourd'hui, de nouveaux moyens ont radicalement changé sa prise en charge.

     Pas facile de faire ses lacets ou de signer un document avec une main aux articulations déformées... Etre atteint de polyarthrite rhumatoïde était, il y a peu encore, synonyme d'une perte considérable de qualité de vie, voire de handicap, lorsque la maladie avait déformé mains, pieds, épaules, coudes ou chevilles du patient. Un malade sur deux était incapable de garder une activité professionnelle. Mais la prise en charge de la polyarthrite a considérablement évolué. L'objectif premier est, aujourd'hui, de freiner la progression de la maladie, mais aussi de viser la rémission.

    UNE MALADIE INFLAMMATOIRE

    « Beaucoup pensent que la polyarthrite est liée à l'âge, ce n'est pas le cas, souligne le Pr Patrick Durez, rhumatologue aux Cliniques Saint-Luc, à Bruxelles. Ce n'est pas une maladie dégénérative mais inflammatoire ! La polyarthrite est une maladie auto-immune : le système immunitaire, au lieu de défendre l'organisme contre les agressions extérieures, s'attaque aux articulations. Cela se traduit par une inflammation de la synoviale, la paroi de l'articulation. Cette inflammation conduit à la destruction progressive de l'articulation. La maladie est chronique et progressive, avec des poussées parfois très agressives. » Principales articulations concernées : mains et pieds, souvent symétriquement (les deux côtés atteints).

    PAS DE CAUSE, MAIS DES FACTEURS

    Trois facteurs pourraient favoriser son émergence. « Il y aurait un facteur d'environnement (virus, antigène... à ce jour inconnu), des facteurs génétiques et le fait d'avoir un système immunitaire particulièrement réactif.»

    Près d'1 % de la population souffre de polyarthrite, les femmes sont trois fois plus touchées. « On constate chez elles deux pics d'incidence : après la première grossesse, et après la ménopause. Y a-t-il un facteur hormonal favorisant ? Possible, mais nous savons toutefois qu'il n'y a pas « une » hormone responsable de la polyarthrite. »

    DOULEUR ET RAIDEUR

    La maladie se traduit d'abord par des douleurs articulaires matinales, accompagnées de raideurs. « On a du mal à se mettre en route explique le Pr Durez. Le patient développe des gonflements articulaires, voire des déformations. Il est important de consulter pour évaluer la maladie. Car l'approche thérapeutique précoce est essentielle : plus tôt on identifie la maladie, plus tôt on peut adapter un traitement protégera les articulations et donnera un soulagement rapide. La destruction articulaire survient au cours des deux premières années de maladie. »

    « La raideur inflammatoire est très invalidante : certains gestes courantes deviennent de plus en plus difficiles. Le malade peut développer une impotence fonctionnelle selon le degré d'inflammation et de destruction articulaire. Grâce à des questionnaires, nous pouvons l’évaluer. »

    Parmi les autres symptômes de la polyarthrite, il y a la fatigue : « Un découragement, voire une dépression. Autre difficulté, la maladie est invisible : avoir mal, ça ne se voit pas, pour les proches. »

    DIAGNOSTIC EN PLUSIEURS POINTS

    « Il y a d'abord l'anamnèse (interrogatoire du patient), puis l'examen clinique, dans lequel on compte le nombre d'articulations douloureuses et d'articulations gonflées, et on en inspecte les structures. On réalise aussi un examen systémique, car la polyarthrite peut s'accompagner de manifestations extra-articulaires : atteintes pulmonaires, oculaires, cardiovasculaires, etc. Une prise de sang permet de rechercher les composants biologiques inflammatoires et les auto-anticorps. Enfin, la radiographie est essentielle pour rechercher les signes inflammatoires et les destructions articulaires.» Le patient gagne à exprimer clairement ce qu'il ressent. « Je dis toujours que la polyarthrite, c'est une prise en charge à deux, entre le malade et le médecin ».

    A CHACUN SON TRAITEMENT

    La polyarthrite ne se présente pas de la même manière chez tout le monde : «Elle est hétérogène : il faut évaluer son intensité et son évolution, ne pas donner un traitement intensif directement, si ce n'est pas nécessaire. Les traitements intensifs sont réservés aux formes rapidement évolutives, où l'inflammation est permanente et la destruction articulaire précoce. »

    Un traitement en plusieurs volets :

    • traitement symptomatique : soulager la douleur avec antalgiques, anti-inflammatoires, ou cortisone à faibles doses.
    • traitement de fond : le Méthotrexate dont le but est de freiner la maladie. D'autres médicaments sont parfois associés. Si le patient ne répond pas bien au traitement, on modifie celui-ci.
    • les infiltrations : ces injections de corticoïdes dans l'articulation agissent rapidement sur l'inflammation et sur la douleur. On ne peut en avoir que 3 ou 4 fois par an.
    • la rééducation : quand la maladie est équilibrée, le malade peut bénéficier de rééducation fonctionnelle pour limiter la survenue des déformations, entretenir les articulations et d'empêcher la raideur.

    MÉDICAMENTS BIOLOGIQUES

    Ces médicaments récents agissent directement sur le système immunitaire pour contrer de manière spécifique la protéine ou la cellule impliquée dans la réaction immunitaire excessive. « Mais, à l’instar des médicaments pour le traitement de fond, ils ne sont pas exempts d'effets secondaires. De plus, ayant une cible précise au sein du système immunitaire, reste à voir quel médicament est efficace pour le patient.»

    Pour le moment, ces médicaments sont réservés aux malades sévères. « Ce sont des traitements de deuxième intention, utilisés seuls ou en association avec le Méthotrexate. Ils sont efficaces, car 70 % à 80 % des malades y répondent, mais coûtent très cher : entre 15.000 et 20.000 euro par an, et ne sont remboursés que sous certaines conditions. »

    D’HIER À AUJOURD’HUI

    «Voici 20 ans, on voyait la maladie évoluer. Aujourd'hui, on peut contrer l’évolution. L’approche est aussi plus intensive : dès le début un traitement est plus dosé.» Peut-on espérer une guérison totale ? « Non, pour le moment, on parle de rémission. »

    Défis futurs à relever : diminuer les effets secondaires des traitements, trouver quel médicament a le plus d'effet pour un malade donné, espérer une rémission prolongée sans médicaments.

    OÙ S'INFORMER ?

    • Asbl Clair (Confédération de lutte contre les affections inflammatoires rhumatismales) 
      tel. 0800 90 356 www.clair.be
    • Association Polyarthrite, Av. Hippocrate, 10, 1200 Bruxelles, tel. 02 764 35 08,www.arthrites.be
    • Facebook : l'association Polyarthrite a créé un groupe sur Facebook : tapez « association polyarthrite ».
    • Société royale belge de rhumatologie www.srbr.be et tel. tel. 02 372 36 43

     

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-655-La-polyarthrite-rhumatoide-nouveaux-remedes.html

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  • Comment déguster ses propres pommes en hiver ?

    Caisse de pommesLes amateurs de pommes le savent bien : toutes les variétés ne se valent pas. Certes, les goûts diffèrent, mais également la saison de maturation des fruits et des récoltes ainsi que les facultés de conservation.
    Selon les variétés, précoces, de saison ou tardives, la récolte des pommes s'échelonne de mi-août aux premières gelées. Mais pour avoir des pommes à croquer durant tout l'hiver, il ne suffit pas de cultiver des pommiers tardifs : il faut également penser à ceux qui offrent des pommes de bonne conservation.

    Petit aperçu des variétés de bonne conservation

    La liste des variétés de pommes est longue, et varie en fonction des régions. Aussi, voici un tour d'horizon des pommes à privilégier pour une consommation hivernale.

    'Calville blanc d'hiver'

    Pommes à terre

    Grosse pomme vert clair à jaune, voire rouge pour les faces exposées au soleil.
    La chair est fine, fondante, juteuse, sucrée et parfumée. C'est une pomme très bonne à croquer.
    La récolte se fait en novembre pour une consommation de décembre à mai.
    C'est une variété très ancienne, sensible à la tavelure, à cultiver surtout en cordon et en espalier. L'ensachage est recommandé.
    Le pommier est autofertile, mais le rendement sera amélioré s'il est cultivé avec un autre pommier  : Tentation, Reine des Reinettes, Cox Orange... (lire : Pollinisation du pommier).

    Belchard® Chanteclerc

    Pomme légèrement aplatie de couleur jaune.
    La chair est d'abord croquante puis fondante après conservation. Appréciée pour ses qualités gustatives, elle est sucrée, acidulée et bien parfumée. C'est une pomme à croquer ou à utiliser en pâtisserie.
    La récolte se fait fin octobre - début novembre, pour une consommation de novembre à mars.
    Le pommier est moyennement sensible à la tavelure et peu sujet à l'alternance. Les fruits sur les bois de un an restent souvent verts : les supprimer les années de forte floraison.
    Pollinisateurs : Elstar, Golden, Granny smith, Reine des Reinettes.

    Delbard Jubilé®

    Pomme rouge et jaune très appréciée des professionnels et des amateurs.
    La chair est riche en goût, très fruitée. C'est une pomme bonne à croquer ou à cuire.
    La récolte se fait en octobre pour une consommation de novembre à mars.
    Le pommier est plutôt résistant à la tavelure, mais sujet à l'alternance. Il faut penser à éclaircir les fruits afin de l'éviter.
    La variété n'est pas autofertile ; à polliniser avec : Pomme des Moissons®, Royal Gala®, Reine des Reinettes...

    'Idared'

    Grosse pomme rouge et jaune verdâtre, légèrement aplatie.
    La chair est fine et juteuse, au goût peu sucré. C'est une pomme à croquer et à poêler.
    La récolte s'étale sur le mois d'octobre pour une consommation de novembre à avril. 
    Ce pommier rustique est résistant à la tavelure, mais sensible à l'oïdium. C'est une variété autofertile, mais dont le rendement sera amélioré s'il est cultivé avec un autre pommier : Granny Smith, Red Delicious, Reine de Reinettes...

    • Chantecler - Belchard
    •  
    • Belle de Boskoop
    •  
    • Reinette grise du Canada

    'La Belle Fille de Salins'

    Pomme moyenne, jaune rosé à rouge, originaire du Jura.
    La chair est croquante, très juteuse et très parfumée. C'est une pomme à croquer ou à cuire.
    La récolte se fait en octobre et les fruits se conservent jusqu'en juin.
    Résistant au froid et à la tavelure, le pommier peut être cultivé sur haute tige. Il est sujet à l'alternance et sensible à la sécheresse.

    'Reinette de Caux'

    Grosse pomme à peau fine, de couleur jaune striée de carmin.
    La chair est fine et croquante, très sucrée, acidulée et très juteuse. C'est une bonne pomme à croquer et à jus.
    La récolte démarre en octobre pour une consommation de décembre jusqu'à avril, si les pommes sont conservées au frais ! 
    Le pommier est vigoureux et se plaît particulièrement en haute tige. Il est également très fertile.

    'Reinette Grise du Canada'

    Pomme à la peau épaisse de couleur vert-gris.
    La chair est fine, juteuse, acidulée et sucrée. C'est une pomme utilisée essentiellement en cuisine (excellente au four).
    La récolte s'étale d'octobre à novembre et la consommation de décembre à avril. 
    Le pommier est résistant à la tavelure et peut être conduit en haute tige. Il n'est pas autofertile ; l'associer avec un autre pommier : Golden Delicious, Granny Smith, Idared, Reine de Reinettes...

    'Reinette de Saintonge' ('Reinette grise haute bonté')

    Reinette Clochard

    Pomme moyenne dont la couleur varie du gris au vert en passant par le roux, côté soleil.
    La chair est ferme, sucrée, acidulée, juteuse et parfumée. C'est une pomme à cuire (pour de bonnes tartes) mais aussi à croquer.
    La récolte se fait en octobre pour une consommation de décembre à avril.
    C'est une variété très ancienne. Le pommier est vigoureux et produit régulièrement tous les ans. Peu sensible aux maladies, il peut être conduit en haute tige.

    Et sans oublier 'Court-Pendu gris', 'Belle de Boskoop rouge', Pomme de Pentecôte, et les Reinettes de Bauman, Clochard, du Mans... La liste est encore longue.

    >> A lire aussi :

    Isabelle C.

    Crédit photos : jimborocks / olivier_bataille / abrahami / sandstein(d) / david monniaux / Lozère

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  • Les maladies de la thyroïde et leurs traitements

    Située à la base du cou, la thyroïde produit des hormones essentielles au bon fonctionnement de nombreux organes vitaux, à tous les âges de la vie. Mais parfois, ce chef d'orchestre déraille, donnant un rythme trop rapide ou trop lent à l'organisme. Elle peut également voir sa taille grossir ou des nodules apparaître, dont certains peuvent cacher des cancers. Découvrez l'essentiel sur ces maladies de la thyroïde.

    Lathyroïdeest une glande en forme de papillon située au milieu du cou en avant de la trachée. "Formée de deux lobes situés de part et d'autre de la trachée en dessous du larynx, elle produit des hormones libérées dans le sang qui permettent de réguler le fonctionnement de nombreux organes (température corporelle, sudation, fréquence cardiaque, sommeil, nervosité, poids…)" précise le Dr Nathalie Beressi, endocrinologue à l'hôpital américain (Paris)1.

    ThyroïdeLa synthèse de ces hormones (dont les principales sontT3etT4) est régulée par deux structures situées dans le cerveau (l'hypophyse et l'hypothalamus) via une autre hormone,la TSH.

    Mais ce chef d'orchestre est parfois victime de troubles, dont certains nécessitent une prise en charge médicamenteuse et/ou chirurgicale. Comment détecter ces maladies ?

    Quels examens pour la thyroïde ?

    Selon le Dr Beressi, "les maladies de la thyroïde touchent plus de 15 % de la population française". Pour les détecter,plusieurs examens sont disponibles :

    • La palpation du cou. C'est le premier examen, le plus simple et le plus direct, pour apprécier les caractéristiques de la glande thyroïde et déceler éventuellement un goitre ou des nodules.
    • Les examens biologiques (dosage de T3,T4 et TSH) par une prise de sang permettent de déceler d'éventuelles anomalies dans leur production.
    • L'échographie du cou permet d'en savoir plus sur les éventuels nodules présents - nombre, dimensions, contenu solide ou liquide, autres caractéristiques… Elle permet en outre d'examiner les chaines ganglionnaires du cou.
    • La ponction cytologique. Ce geste peu douloureux et sans danger (souvent effectué sous contrôle échographique) consiste à prélever des cellules dans un nodule avec une aiguille fine. Le produit de la ponction est ensuite étalé sur des lames de verre pour analyse au microscope.
    • La scintigraphie consiste en l'injection par voie intraveineuse d'un produit radioactif (isotope de technétium ou iode). Le patient est ensuite allongé sur le dos et une caméra est placée au-dessus de lui. Cela va permettre de détecter les rayonnements émis par le produit radioactif et ainsi de distinguer des nodules "chauds" ou "froids", selon qu'ils fixent ou non l'isotope radioactif injecté.

    Maladies et traitements de la thyroïde

    A la lumière de ces examens, on distingue plusieurs pathologies thyroïdiennes et leurs traitements peuvent être résumées dans le tableau ci-dessous2,3,4,5,6 :

    Type de pathologie

    Maladie

    Description

    Traitement

    Hormonales

    Hyperthyroïdie

    La thyroïde fonctionne en surrégime (T3/T4 hautes et TSH basses). Cela peut être dû à la présence de nodules hyper-secrétants.

    Antithyroïdiens de synthèse

    Iode radioactif (principalement pour nodule hypersecrétant)

    La chirurgie n'est envisagée qu'en cas de récidive ou de désir de grossesse.

    Hypothyroïdie

    La thyroïde fonctionne au ralenti (T3/T4 basses et TSH augmentée)

    Hormones de synthèse

    Morphologiques

    Nodules

    Les nodules sont très fréquents : 50 % de la population présente un nodule de la thyroïde supérieur à 1 cm. On distingue cependant plusieurs types de nodules en fonction de leur taille, de leur activité et de leur caractère malin ou non.

    Surveillance ou chirurgie en cas de suspicion de cancer (nodule de plus de 3-4 cm, trop grand nombre de nodules…)

    Goitre

    On distingue les goitres simples (souvent d'origine familiale) et les goitres nodulaires (avec un nombre important de nodules)

    - Surveillance ou chirurgie si le nombre de nodules est trop important ou le risque de cancer est élevé.

    Cancer de la thyroïde

    5 % des tumeurs de la thyroïde sont des cancers. En augmentation, ces cancers touchent trois fois plus les femmes (4000 à 6000 cas par an). Détectés tôt, leurs chances de guérison sont proches de 100 %.

    - Chirurgie avec thyroïdectomie totale (ablation totale de la glande) suivi de :

    la prise de thyroxine (T4) pour compenser l'absence de thyroïde

    et utilisation d'iode 131 pour éliminer de possibles résidus thyroïdiens.

    Environ 4 000 cancers de la thyroïde sont découverts chaque année en France. Ce nombre est en constante augmentation, d'environ 6 % par an.

    David Bême, le 8 décembre 2010

    1 - Conférence de presse "Chirurgie de la thyroïde : une technique révolutionnaire arrive en France…" - Hôpital Américain - 2 décembre 2010
    2 - Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique - Cancer de la thyroïde - Mai 2010 - (accessible en ligne)
    3 - Hypothyroïdies frustes chez l'adulte : diagnostic et prise en charge - Recommandation professionnelle - Avril 2007 HAS (accessible en ligne)
    3 - Diagnostic et surveillance biologiques de l'hyperthyroïdie de l'adulte Recommandation professionnelle - Février 2000 - HAS - (accessible en ligne)
    4 - Examens anatomo-pathologiques extemporanés dans les pathologies mammaire et thyroïdienne - Recommandation professionnelle - Septembre 1997 (accessible en ligne)
    5 - Explorations thyroïdiennes autres que biologiques - Recommandation professionnelle - Septembre 1997 - (accessible en ligne)
    6 - La prise en charge diagnostique du nodule thyroïdien - Recommandation professionnelle - Décembre 1995 - (synthèse accessible en ligne)





    La prise en charge du cancer de la thyroïde - Guide Patient - HAS (accessible en ligne)

    La thyroïde
    Les thyroïdites
    Les hypothyroïdies
    Les hyperthyroïdies


    Les goitres
    Les cancers de la thyroïde
    Les glandes parathyroïdes

     Thyréostimuline = TSH
     Thyroglobuline

     ThyroxineT4
     Tri-iodo-thyronine T3/FT3

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  • Gonflement du genou ou épanchement de synovie

    L'articulation du genou est normalement lubrifiée par un liquide (la synovie) secrété par les cellules du tissu qui tapisse l'articulation : la synoviale. Le genou gonfle lorsque le liquide est secrété de façon abondante par ces cellules ; ceci apparaît lorsque le genou souffre.


    Diagnostic d'un genou gonflé
    Vous pouvez faire le diagnostic d'épanchement en regardant votre genou : s'il vous apparaît gonflé, augmenté de volume , c'est un épanchement liquidien (eau dans le genou).

    Après un accident (entorse ou fracture), le liquide peut être un mélange de synovie et de sang ( le ligament et l'os sont vascularisés par de petits vaisseaux et ces vaisseaux saignent dans l'articulation en cas de fracture ou de rupture du ligament). L'épanchement de sang dans l'articulation s'appelle une hémarthrose.

    Si le genou gonfle en fin de journée sans accident préalable, il s'agit de synovie.


    Notez que cet épanchement n'est pas la cause de la douleur mais le témoin d'une souffrance du genou. Il peut être douloureux s'il gonfle très vite mais ceci survient surtout en cas d'accident .

    Conséquences du gonflement du genou sur son fonctionnement : .
    · Il peut être douloureux, nous l'avons vu, si l'augmentation de volume est brutale. Le ponctionner peut être alors nécessaire pour diminuer la pression même si cette diminution ne sera probablement que temporaire; car c'est la pression provoquée par le gonflement qui, en augmentant, comprime les vaisseaux et arrête le saignement.

    · Le genou ne peut plus se plier complètement car le liquide est incompressible. Il est d'ailleurs inutile de forcer dessus pour le plier. Il pliera de nouveau lorsqu'il sera dégonflé.


    Quel traitement pour le gonflement ?
    · Le gonflement va se résorber progressivement spontanément en deux à trois semaines en général. 
    · Le glaçage est efficace pour limiter le gonflement (glaçons, eau dans un sac (vessie de glace) enveloppée dans un torchon pour ne pas abimer la peau).
    · Des anti-inflammatoires pendant deux ou trois jours peuvent aider, en particulier s'il est associé à des douleurs.

    Marcher le genou verrouillé aide le genou à dégonfler.


    Faut il le ponctionner ?
    · Oui si le genou est très douloureux sous tension malgré glaçage et anti-inflammatoires 
    · Non en général dans les autres cas

    La ponction peut être aussi le premier temps d'une infiltration lorsque ce traitement a été décidé. 
    · La ponction présente des risques, infectieux en particulier, et il faut donc être prudent et plutôt rechercher la cause du gonflement avant de répéter les ponctions.


    Analyser ce gonflement 
    · Vous pouvez avoir remarqué que votre genou gonflait le soir en fin de journée ou après l'effort ou qu'il reste gonflé régulièrement. 
    · Vous avez pu noter l'endroit du gonflement : global ou au dessus du genou ou derrière .
    · Il peut s'agir d'un kyste poplité si vous ressentez ce gonflement derrière le genou ; il s'agit d'une boule molle, liquidienne que vous pouvez sentir avec vos doigts. Vous risquez même de faire une échographie qui ne fera que confirmer (ou découvrir) le kyste.
    · Ce kyste poplité est banal et en général non responsable de vos douleurs : il s'agit d'une petite " hernie " du sac articulaire ; cette hernie se gonfle si le genou gonfle. Voir "Kyste poplité".

    Il s'agit donc de rechercher la cause du gonflement du genou (examen clinique, radios et irm).

    Docteur Jean Etienne Perraudin (page revue le 11 11 2007)

    Retour vers

    http://www.docteurperraudin.com/gonflement.htm

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  • Tabac et diabète: une combinaison dangereuse

    Tabac et cancer, tabac et BPCO… voilà des associations bien connues. Le lien entre tabac et diabète l'est moins, et pourtant le fait de fumer augmente les risques de développer un diabète de type 2 tout comme il multiplie les risques d'avoir des complications liées au diabète. Les explications du Pr Patrick Vexiau, chef de service de diabétologie à l'Hôpital Saint Louis (Paris) et secrétaire général de l'Association Française des Diabétiques (AFD), et du Pr Daniel Thomas, cardiologue au CHU de la Pitié-Salpêtrière.

    Le sevrage tabagique est essentiel chez les diabétiques : il permet de limiter le développement de complications, notamment cardiovasculaires. L'arrêt du tabac est bénéfique également pour les fumeurs qui voient leur risque de devenir diabétique revenir au niveau de celui des non-fumeurs quelques années après le sevrage.

    Diabète: le tabagisme, facteur de risque

    Tabac et diabète"Le tabagisme est un facteur de risque de diabète bien connu aujourd'hui", annonce le Pr Vexiau. De nombreuses études réalisées depuis les années 1990 ont en effet montré un lien entre le tabagisme et le risque de développer un diabète de type 2 chez les hommes comme chez les femmes. Ce risque est dose-dépendant : plus une personne fume, plus son risque de développer un diabète est grand, d'autant plus si c'est une femme :

    • + 5 % de risque de développer un diabète chez les hommes fumant moins de 5 cigarettes par jour ;
    • + 19 % chez ceux qui fument 20 à 40 cigarettes par jour ;
    • + 21 % chez les femmes fumant 20 à 40 cigarettes ;
    • + 45 % chez les hommes fumant plus de 45 cigarettes par jour ;
    • + 74 % chez les femmes fumant plus de 45 cigarettes par jour1.

     

    D'autres études ont montré un lien entre tabagisme et diabète gestationnel2. Il a aussi été observé que plus une femme fume pendant sa grossesse, plus le risque que son enfant développe un diabète de type 2 plus tard est élevé3. "Le tabac est un facteur diabètogène pour plusieurs raisons", explique le Pr Vexiau. "La principale est qu'il induit une insensibilité à l'insuline", précise le Pr Thomas. Reste maintenant à expliquer pourquoi. "Ce sont probablement des mécanismes hormonaux : le tabac a tendance à induire une sécrétion accrue de catécholamines au niveau des surrénales, or ces hormones ont un effet hyperglycémiant", explique le cardiologue. "Le tabac favoriserait en particulier la sécrétion d'adrénaline", précise le Pr Vexiau. En outre, "le poids inférieur des fumeurs est un leurre, ils ont souvent un syndrome métabolique, en lien avec l'insulinorésistance, et c'est cela qui conditionne l'évolution vers un diabète de type 2", complète le Pr Thomas.

    Complications du diabète : les effets du tabac

    "Le rapport entre tabac et complications du diabète est encore plus criant que celui entre tabac et développement du diabète", indique le Pr Vexiau. Et cela est valable pour le diabète de type 1comme celui de type 2. "Le tabagisme associé au diabète multiplie les risques de complications macrovasculaires (atteinte des grosses artères)", explique le diabétologue. Les fumeurs diabétiques ont en particulier un risque augmenté d'atteintes coronariennes, d'AVC et d'artérite des membres inférieurs.

    "L'association entre tabagisme et diabète aggrave également le risque de complications au niveau microvasculaire (atteinte des micro-vaisseaux)", ajoute-t-il. Un certain nombre d'études suggèrent ainsi que les fumeurs diabétiques ont plus de risques de développer une rétinopathie, une néphropathie, une neuropathie que les diabétiques non-fumeurs⁴.

    Tabac et diabète : l'importance du sevrage

    Seule solution : arrêter de fumer. "La résistance à l'insuline va être corrigée par le sevrage tabagique", indique le Pr Thomas. Des études ont ainsi montré qu'arrêter de fumer permettait un retour à une sensibilité normale à l'insuline au bout de quelques semaines ou quelques mois⁵. Pas de tabac pendant 10 ans chez les hommes et 5 ans chez les femmes ramènerait le risque de diabète de type 2 au niveau de celui des non-fumeurs⁶. Une raison de plus pour arrêter de fumer !

    Le sevrage tabagique est encore plus bénéfique pour les diabétiques. Selon des travaux, le fait d'arrêter de fumer réduit le risque de décès chez les personnes atteintes de diabète même si le risque reste élevé plusieurs années après l'arrêt du tabac⁷.

    Quid de la peur de la prise de poids après le sevrage, très répandue chez les diabétiques ? "La prise de poids est moins délétère qu'il ne paraît", affirme le Pr Thomas, avant d'ajouter : "Les ex-fumeurs retrouvent le poids qu'ils auraient eu en étant non-fumeurs". "Une méta-analyse récente a montré que les fumeurs prenaient en moyenne 4,6 kg après l'arrêt du tabac⁸. C'est un problème de balance entre le risque de prendre du poids et le bénéfice de l'arrêt du tabac, et le bénéfice étant rapide et important concernant le risque coronaire, cela impose l'arrêt du tabac dans les meilleurs délais", estime-t-il.

    Que vous soyez diabétique ou non, n'hésitez surtout pas à demander de l'aide à votre médecin pour arrêter de fumer, conseille le Pr Thomas. Lequel ne désespère pas qu'un jour le coût de la prise en charge du sevrage tabagique sera totalement assurée par l'Assurance Maladie pour les diabétiques !

    Anne-Sophie Glover-Bondeau, octobre 2012.

    Sources 

    - Interview du Pr Patrick Vexiau, 11 septembre 2012
    - Interview du Pr Daniel Thomas, 18 septembre 2012
    - Tabac et diabète, DiabetesVoice, volume 50, juin 2005

    1 - JC Will, DA Galuska, ES Ford, A Mokdad, E. E. Calle, Cigarette smoking and diabetes mellitus: evidence of a positive association from a large prospective cohort study- International journal of Epidemiology, 2001 - IEA.
    2 - England L, Levine R, Cong Q, Soule LM, Schisterman E, Yu KF, Catalano PM, Glucose tolerance and risk of gestional diabetes mellitus in nulliparous women who smoke during pregnancyAm J Epidemiol 2004; 160:1205-13. 
    3 - Montgomery SM, Ekbom A, Smoking during pregnancy and diabetes mellitus in a British longitudinal birth cohort, BMJ, 2002, 324:26-7(4). 
    4 - Nilsson PM, Gudbjornsdottir S, Eliasson B, Cederholm J; Steering Committee of the Swedish National Diabetes RegisterSmoking is associated with increased HbA1c values and microalbuminuria in patients with diabetes--data from the National Diabetes Register in Sweden.Diabetes Metab 2004; 30: 261-8.
    Muhlhauser I, Bender R, Bott U, Jorgens V, Grusser M, Wagener W, et al. Cigarette smoking and progression of retinopathy and nephropathy in type 1 diabetes; Diabet Med 1996; 13: 536-43.
    Mitchell BD, Hawthorne VM, Vinik AI. Cigarette smoking and neuropathy in diabetic patients. Diabetes Care 1990; 13: 434-7.




    5 - Eliasson B, Attvall S, Taskinen MR, Smith U. Smoking cessation improves insulin sensitivity in healthy middle-aged men. Eur J Clin Invest 1997; 27: 450-6.
    6 - JC Will, DA Galuska, ES Ford, A Mokdad, E. E. Calle, Cigarette smoking and diabetes mellitus: evidence of a positive association from a large prospective cohort study- International journal of Epidemiology, 2001 - IEA.
    7 - Chaturvedi N, Stevens L, Fuller JH. Which features of smoking determine mortality risk in former cigarette smokers with diabetes ? The World Health Organization Multinational Study Group. Diabetes Care 1997; 20: 1266-72. 
    8 - Aubin HJ, Farley A, Lycett D, Lahmet P, Aveyard P. Weight gain in smokers after quitting cigarettes: meta-analysis,BMJ2012;345:e4439.


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  • ALIMENTATION ET DIABÈTE : TOUT EST UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE 


    Dans la prise en charge de son diabète, l’approche diététique est incontournable pour veiller à son équilibre glycémique. Vos objectifs au quotidien : bien connaître les différents groupes d’aliments pour savoir composer un menu équilibré (que ce soit au restaurant ou dans votre cuisine) et connaître les équivalences glucidiques. Mais au quotidien, pas toujours facile de garder l’équilibre… surtout lorsqu’on travaille ou lors des sorties.

    À RETENIR

    Pour maintenir un équilibre alimentaire au quotidien :

    • Il est souhaitable de penser sur la durée en compensant les excès avec des lendemains de fête équilibrés et la pratique régulière d’une activité physique.
    • Adapter son traitement à l’insuline lorsque le contexte alimentaire n’est pas habituel.
    • Avoir toujours sur soi son matériel de traitement et d’autosurveillance pour pouvoir faire face aux imprévus ou lors d’un repas festif.
    Régime ou équilibre ? 
    Vous avez un diabète, et pour vous, cela signifie que vous êtes constamment au régime, avec de nombreux interdits alimentaires ? Halte aux idées reçues. Il n’existe pas de « régime » alimentaire spécifique pour les personnes diabétiques. L’alimentation recommandée est celle d’une alimentation bénéfique pour TOUTE LA FAMILLE, en particulier en prévention des maladies cardio-vasculaires. Votre alimentation doit couvrir vos besoins énergétiques et s’adapter à votre âge, votre corpulence et votre rythme de vie.
    N’oubliez pas que votre équilibre alimentaire se construit dans le temps. Vous avez fait un écart ? Vous vous rattraperez aux repas suivants avec davantage d’équilibre. Tout en ne négligeant pas la pratique régulière d’une activité physique. Gardez des objectifs réalistes avec votre santé et votre mode de vie : faire un jogging de 2h un lendemain de fête n’est vraiment pas raisonnable si on n’est pas entraîné !

    Vie active et diabète traité à l’insuline 
    Voici quelques repères à avoir en tête pour garder l’équilibre de votre glycémie tout au long de la semaine :
    • 3 repas par jour avec d’éventuelles collations, pour répartir sa prise de glucides tout au long de la journée et éviter ainsi les fringales, sources de grignotage.
    • Des repas à heures régulières (selon votre schéma insulinique vous aurez plus ou moins de latitude).
    • Une autosurveillance glycémique régulière, pour limiter les périodes d’hyperglycémies prolongées ou les accès d’hypoglycémies et ajuster si besoin sa dose d’insuline.
    • Prévoir des collations équilibrées à emporter au bureau.
    • Avoir une bouteille d’eau à portée de main ou aller boire régulièrement à la fontaine à eau.
    • Avoir avec soi des aliments sucrés conditionnés en portion individuelle (c’est plus pratique !) pour remonter le plus vite possible une glycémie trop basse. Par exemple ? Une petite briquette de jus de fruits (125ml), 1 petit berlingot de lait concentré sucré, des bonbons,…
    • Planifier les menus des dîners de la semaine à l’avance – d’autant plus si on rentre tard du travail.
    • Gagner du temps en se faisant livrer ses courses et congeler les restes des menus du week-end.

    Pour en savoir +sur l’équilibre alimentaire,c’est ici

    INFOS PRATIQUES

    Pour varier les plaisirs, jouez sur les équivalences glucidiques et privilégiez les index glycémiques bas. L’équivalence glucidique n’est possible qu’au sein d’une même catégorie d’aliments.

    Portions de fruits apportant 20g de glucides :
      Index glycémique (IG)
    3-4 abricots bon*
    1 orange/pêche/poire/pomme bon
    1 petite banane moyen**
    Portions de féculents apportant 20g de glucides :
      Index glycémique (IG)
    6 cuillères à soupe de légumes secs cuits bon
    5 cuillères à soupe de pâtes cuites bon
    1/6 de baguette élevé***
    2 pommes de terre de la taille d’un oeuf élevé
    3 biscottes élevé

    * IG bon : 0-55       ** IG moyen : 55 à 70       *** IG élevé : + de 7


    Gérer les imprévus

     Il n’est pas toujours facile de manger à heure fixe lorsqu’on travaille.Votre liberté par rapport aux horaires de prises alimentaires sera fonction de votre schéma d’insulinothérapie et du type d’insuline que vous utilisez (retard, rapide, mélange).
    Si votre traitement comporte un schéma basal-bolus, associé à une surveillance très régulière de votre glycémie, vous aurez plus de souplesse pour répartir votre alimentation dans la journée (horaires, quantités) et faire face aux imprévus.
    Votre rythme change ? Votre travail suppose des horaires décalés ou davantage de repas professionnels ? N’hésitez pas à faire le point avec votre médecin traitant ou votre diabétologue sur votre schéma d’insulinothérapie et la quantité de glucides nécessaires à votre équilibre alimentaire. Si vous le souhaitez, vous pourrez être formé(e) à « l’insulinothérapie fonctionnelle ». Cette technique apporte une grande liberté dans la vie de tous les jours quand on souffre de diabète de type 1. Elle demande une certaine expérience mais permet d’apprendre beaucoup de chose sur sa maladie, en particulier sur le plan diététique..

    Les repas de fêtes

    Pour ne pas charger inutilement l’addition calorique et éviter les variations trop drastiques de votre glycémie, il est utile d’acquérir quelques réflexes simples mais efficaces pour profiter pleinement d’un moment convivial. Par exemple ?
    • Evitez la prise d’alcool et de sucre l’estomac vide (risque d’hyperglycémie).
    • Evitez les biscuits apéritifs industriels, trop salés et trop gras et misez sur les crudités souvent proposées dans les cocktails (bâtonnets de concombre, tomates cerises, …).
    • Demandez des détails sur un plat (type de cuisson, assaisonnement, sauce à part, …).
    • Equilibrez votre menu « festif » en faisant les bons choix : une entrée légère si le plat principal est plus copieux, …
    • Evaluez avec votre lecteur l’effet d’un aliment nouveau (ou d’un plat) sur votre glycémie.

    Et si le repas s’annonce copieux, même en choisissant les plats les plus légers ? Il faudra ajuster votre dose d’insulineen évaluant la composition du repas en glucides et en graisses. De même, si le repas s’annonce très long, vous devrez veiller à éviter les hypoglycémies en décalant vos injections. De manière générale, n’oubliez pas d’emporter avec vous votre traitement et votre matériel d’autosurveillance. Vous pourrez ainsi profiter d’un moment convivial sans stress.

    INFOS PRATIQUES

    Un repas sur le pouce pour aller à la gym le midi ?


    Un sandwich équilibré, idéalement fait maison :
    Pain complet + salade verte + fromage frais + surimi, complété d’une eau gazeuse et d’un fruit.

    Pensez à surveiller votre glycémie avant et après votre séance de gym et à vous re-sucrer éventuellement.
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  • Le diabète, une maladie dangereuse pour le coeur et les vaisseaux

    Environ 3 % des Français sont atteints de diabète, une affection qui tend actuellement à se répandre. Or, cette maladie expose à l'apparition précoce de complications cardiovasculaires, qui peuvent être graves.

    Par définition, le diabète correspond à un excès de glucose dans le sang. Dans plus de 9 cas sur 10, il s'agit d'un diabète de type 2, que l'on rencontre chez des adultes ayant dépassé la cinquantaine, souvent sédentaires et en surpoids. Le diabète de type 1 est moins fréquent et on peut le diagnostiquer dès l'enfance ou l'adolescence. Mais, dans les deux formes de diabète, on observe des altérations des gros et des petits vaisseaux sanguins.

    Les grosses artères du coeur, de la jambe et du cerveau sont souvent touchées

    DiabèteEn raison de l'hyperglycémie chronique et/ou de son association à d'autres facteurs de risque cardiovasculaire comme l'excès de triglycérides sanguins, l'obésité, l'hypertension artérielle, la sédentarité..., le diabète favorise le développement de plaques graisseuses (athérosclérose) au niveau des grosses artères (macroangiopathie).

    Le vieillissement accéléré des artères coronaires du coeur détermine ainsi une mortalité prématurée chez les diabétiques, en particulier chez les femmes, habituellement protégées contre les maladies cardiovasculaires jusqu'à la ménopause.

    • La probabilité de développer un infarctus du myocarde est multipliée par deux à quatre chez un diabétique en comparaison d'un non diabétique et ces infarctus sont deux fois plus souvent mortels.
    • Les diabétiques sont deux fois plus enclins que les personnes non diabétiques à développer une artérite des membres inférieurs, un risque encore accru s'ils fument beaucoup.
    • Enfin, ces patients sont plus souvent victimes d'accidents vasculaires cérébraux et ces problèmes sont, en général là aussi, plus graves que chez les non diabétiques.

    Mais, les petits vaisseaux sont également concernés

    Si l'atteinte des gros vaisseaux fait la gravité de la maladie diabétique (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux), celle des petits vaisseaux comme les artérioles et les capillaires induit des complications propres au diabète. Cette microangiopathie est directement en rapport avec l'hyperglycémie. L'atteinte des petits vaisseaux irriguant la rétine détermine ainsi des altérations visuelles, qui passent longtemps inaperçues mais peuvent aboutir à une cécité. La circulation sanguine est également souvent moins bonne au niveau des vaisseaux des pieds. Ceci aggrave les conséquences d'une éventuelle atteinte des grosses artères des jambes et explique la nécessité de recourir parfois à une amputation des orteils lorsque ceux-ci ne sont plus suffisamment irrigués. De plus, le diabète expose à des lésions précoces des petits vaisseaux irriguant les reins, avec le risque de voir se développer une insuffisance rénale.

    Comment limiter les risques pour le coeur et pour les vaisseaux ?

    De nombreux diabétiques, en particulier de type 2, présentent de nombreux facteurs de risque dont les effets négatifs se renforcent mutuellement. S'il est fondamental de normaliser le taux de glucose sanguin grâce au régime alimentaire et à la prise de médicaments anti-diabétiques oraux ou d'insuline, il est également essentiel d'éliminer dans le même temps ces paramètres de risque supplémentaire.

    Ces mesures passeront par la correction d'un surpoids, d'une alimentation trop riche en graisses ou en alcool et la pratique régulière d'une activité physique. Bien sûr, la découverte d'un diabète doit également conduire à se débarrasser définitivement du tabac. Enfin, une bonne hygiène des pieds est indispensable pour prévenir l'apparition d'infections au niveau des orteils, qui aggraveraient les lésions vasculaires des extrémités. Il faudra en outre normaliser autant que possible les chiffres de la tension artérielle et corriger d'éventuelles anomalies lipidiques, qui ont persisté après diminution des apports en graisses. Ce qui peut nécessiter la prise de médicaments anti-hypertenseurs ou hypolipémiants.

     

    Des malades bien suivis sur le plan cardiovasculaire

    Les diabétiques doivent être attentivement suivis sur le plan cardiovasculaire. Il est habituel de pratiquer un électrocardiogramme pour déterminer si les artères coronaires sont atteintes par l'athérosclérose. Néanmoins, les atteintes coronaires s'accompagnent moins souvent de signes électriques au repos chez les diabétiques que chez les autres malades coronariens. De ce fait, on a tendance à demander plus volontiers chez eux une épreuve d'effort ou une échographie-Doppler pour vérifier l'état du coeur, ou même à pratiquer une coronarographie lorsque l'on redoute une sténose, c'est-à-dire le rétrécissement, des artères coronaires. Une échographie-Doppler sera également prescrite, lorsque l'on pense que les artères des jambes ou les artères carotides du cou sont envahies par l'athérosclérose. Enfin, la réalisation régulière d'un fond d'oeil permettra de vérifier la qualité de la circulation rétinienne. La capacité de filtration des reins sera appréciée indirectement en regardant le taux sanguin de créatinine ainsi que la quantité d'albumine qui passe dans les urines.

    Des traitements spécifiques en cas d'anomalie cardiaque ou artérielle

    Hors les médicaments anti-angineux, le traitement des anomalies coronaires repose sur la chirurgie (pontage) ou, de plus en plus souvent, sur l'angioplastie, une technique qui consiste à élargir le diamètre des artères coronaires obstruées en y introduisant un ballonnet puis en le gonflant. Un petit ressort ou "stent" sera ensuite laissé en place. Reste que chez les diabétiques, le risque de rétrécissement secondaire ou "resténose" est particulièrement important, même en présence de stent, car les lésions d'athérosclérose sont souvent longues et multiples. Pour limiter l'ampleur de ce problème, on discute donc aujourd'hui la possibilité d'utiliser prioritairement chez ces malades des stents recouverts de substance anti-sténose, comme le "sirolimus". Malheureusement, si ces stents actifs sont très efficaces, ils ont aussi l'inconvénient d'être très onéreux ! Quant aux lésions des artères des jambes ou des artères carotides, elles se traitent, soit par chirurgie ou angioplastie.

    Dr Corinne Tutin

    Sources :

    Gu K, Cowie CC, Harris MI. Diabetes and decline in heart disease mortality in US adults. JAMA 1999;281:1291-1297.
    Kannel WB, McGee DL. Diabetes and cardiovascular disease: the Framingham study. JAMA 1979;241:2035-2038.
    Manson JE, Colditz GA, Stampfer MJ, et al. A prospective study of maturity-onset diabetes mellitus and risk of coronary heart disease and stroke in women. Arch Intern Med 1991;151:1141-1147.
    Wingard DL, Barrett-Connor E. Heart disease and diabetes. In: Harris MI, Cowie CC, Stern MP, Boyko EJ, Rieber GE, Bennett PH, eds. Diabetes in America. 2nd ed. Bethesda, Md.: National Institutes of Health, 1995:429-48. (NIH publication no. 95-1468.)
    Panzram G. Mortality and survival in type 2 (non-insulin-dependent) diabetes mellitus. Diabetologia 1987; 30: 123-31.



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  • Sclérose latérale amyotrophique (SLA)

    Qu'est-ce que c'est ?

    La sclérose latérale amyotrophique ou maladie de Charcot correspond à l'atteinte des neurones moteurs situés dans la corne antérieure de la moelle et les noyaux moteurs des derniers nerfs crâniens.

    C'est une affection dégénérative dont la cause exacte est inconnue.

    Il existe des formes héréditaires à transmission autosomique dominante (5 % des cas).

    La maladie est plus fréquente dans certains pays du Pacifique (Ile de Guam, Nouvelle-Guinée).

    L'incidence en France est de 1 nouveau cas survenant chaque année pour 100 000 habitants.

    Les signes de la maladie

    L'âge moyen de début est de 55 à 60 ans, mais peut être plus jeune.

    La maladie débute en général par un déficit musculaire au niveau des petits muscles de la mains avec des crampes. L'amyotrophie (fonte musculaire) est typique : la main a notamment un aspect creux dit en main de singe.

    L'atteinte motrice gagne ensuite l'autre membre mais de façon asymétrique.

    Les membres inférieurs sont également touchés mais c'est surtout le syndrome pyramidal qui prédomine à ce niveau.

    C'est l'association d'un syndrome pyramidal aux signes d'atteinte neurologique périphérique qui fait la particularité de l'affection : les réflexes ostéotendineux vifs, l'hypertonie, le signe de Babinski contrastent avec le déficit musculaire et l'atrophie.

    Des fasciculations sont caractéristiques : ce sont des secousses musculaires arythmiques et asynchrones limitées à une fibre musculaire.

    L'atteinte du bulbe rachidien fait la gravité de la maladie et reflète la diffusion du processus pathologique.

    La paralysie des muscles de la langue, des lèvres et du pharynx s'installe progressivement avec des troubles de la phonation (voix nasonnée) et de la déglutition. La langue s'atrophie précocement avec de nombreuses fasciculations.

    L'atteinte du système nerveux neurovégétatif est fréquente et se traduit par des troubles vasomoteurs au niveau des extrémités avec parfois des impressions de picotements sur la peau (paresthésies).

    Il n'y a pas de troubles sensitifs objectifs (à l'exception des crampes et des paresthésies). Les troubles sphinctériens et les escarres sont rares.

    L'amaigrissement est net. Les fonctions supérieures restent intactes : le malade garde tout au long de l'évolution une lucidité et une conscience indemnes.

    Les symptômes les plus gênants sont l'asthénie, les crampes, la constipation, la salivation abondante, les troubles du sommeil, les troubles respiratoires et le syndrome pseudo-bulbaire.

    Le syndrome pseudo-bulbaire est provoqué par l'atteinte bilatérale des voies pyramidales au dessus du bulbe. Les signes en sont :

    • Une dysarthrie (difficultés pour articuler) avec voix monotone, traînante, nasonnée et parole saccadée ;
    • Des troubles de la déglutition et de la mastication ;
    • Une abolition du réflexe vélo-palatin (du voile du palais) ;
    • Des troubles de la mimique avec un faciès immobile et atone et des accès spasmodiques de rires et de pleurer sans rapport avec l'état affectif ;
    • Une astasie-abasie se définissant comme l'impossibilité de garder la station debout et de marcher alors qu'il n'y a ni troubles moteurs, ni troubles sensitifs ni troubles de la coordination des mouvements.

    L'évolution se fait vers une aggravation progressive, mais qui peut durer de nombreuses années.

    Examens et analyses complémentaires

    Le diagnostic de sclérose latérale amyotrophique est facile et peu d'examens complémentaires sont nécessaires. Toutefois, en raison de la gravité de la maladie, il est légitime d'envisager les autres diagnostics éventuels qui pourraient déboucher sur un traitement.

    L'électromyogramme confirme l'atteinte musculaire de type neurogène périphérique. Les vitesses de conduction nerveuse motrice et sensitive sont normales.

    La tomodensitométrie (scanner) et l'imagerie par résonance magnétique recherchent une compression médullaire.

    Les examens biologiques sont normaux. Les enzymes musculaires (CPK) peuvent être élevés. les enzymes hépatiques (gamma-GT, ALAT, AsaT) sont parfois perturbés.

    La ponction lombaire montre un liquide céphalorachidien normal.

    Diagnostic différentiel

    Un certain nombre d'affections peuvent simuler une sclérose latérale amyotrophique typique :

    • Tumeurs (provoquant une compression médullaire lente) ;
    • Brucellose, Sida, maladie de Lyme ;
    • Intoxications par métaux lourds (plomb, mercure, manganèse, organo-phosphorés) ;
    • Défauts enzymatiques ;
    • Myélopathie cervicarthrosique.

    Traitement 

    Il n'y a pas de traitement curatif.

    Le riluzole permettrait de retarder l'évolution.

    Pour les troubles de la déglutition, il n'y a pas de rééducation spécifique mais certains conseils sont utiles pour améliorer le confort de vie des patients :

    • Manger chaud ou froid mais jamais tiède ;
    • Assécher le plus possible la salivation (Anafranil, collyre atropinique par voie sublinguale ou Atrovent spray), quitte à la provoquer en début de repas en faisant mordre un citron ;
    • Tonifier les muscles constricteurs du pharynx en faisant commencer le repas par une glace.

    L'asthénie et l'amyotrophie sont traités par des injections intramusculaires d'anabolisants ou les corticoïdes.
    Les crampes réagissent bien aux dérivés de la quinine.
    L'hypertonie musculaire est combattue par les myorelaxants (Dantrium, Liorésal).
    La constipation est traitée par l'association de Duphalac, de son et de sorbitol.


    |e syndrome pseudo-bulbaire est traité par le Laroxyl.

    Les troubles du sommeil sont dus aux douleurs nocturnes et justifient l'administration de benzodiazépines ou d'antalgiques majeurs (Efferalgan codéiné, morphiniques).

    La rééducation reste le traitement le plus adapté.

    La rééducation kinésithérapique et orthophonique ne vise pas à la récupération mais à l'entretien des fonctions restantes.

    Les appareillages sont essentiels pour éviter les surcharges fonctionnelles trop importantes : fauteuil roulant, gastrostomie (sonde gastrique par voie percutanée) dans les troubles de la déglutition et appareillage respiratoire (intubation, trachéotomie, assistance ventilatoire).

    L'hospitalisation est parfois nécessaire pour :

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