• Tympan : attention fragile !

    La perforation du tympan est fréquente. Quels sont les signes ? Quel est le traitement ? Quels sont les risques ? Le Dr Jean-Marc Juvanon, oto-rhino-laryngologiste, membre de la SFORL, a répondu à nos questions.

    La perforation du tympan est due soit à une otite soit à un traumatisme. Dans la plupart des cas, le tympan se répare seul. Si la membrane ne se reconstruit pas, une greffe du tympan peut être réalisée.

    Tympan perforé : les causes

    Tympan percé"La perforation du tympan, membrane très fine qui recueille les sons, est très souvent due à un traumatisme créé par une aiguille, une allumette… ou un coton-tige", indique le Dr Jean-Marc Juvanon. Et d'ajouter : "Le dernier cas est relativement fréquent". Autre cause fréquente de perforation du tympan : les otites. "Il y a un épanchement de pus derrière le tympan, qui exerce une pression sur celui-ci, le tympan finit par se percer, le pus s'écoule alors par ce trou", explique l'ORL. Plus rarement, le tympan peut être perforé lors d'une explosion, à cause de l'onde de choc. Autre cause possible de perforation du tympan : la plongée sous-marine. "Si le pression n'est pas bien équilibrée, la membrane, tendue à l'extrême, éclate", explique le Dr Juvanon. Enfin, la différence de pression en avion peut entraîner très rarement la perforation du tympan, lors de la descente.

    Tympan perforé : les signes

    Quels sont les symptômes d'un tympan perforé ? "Si la perforation du tympan est brutale, aigue, cela fait extrêmement mal", informe l'ORL. "Une perforation non brutale peut s'observer dans certains cas d'otite chronique où le tympan s'invagine vers la profondeur très lentement (des mois), pour finir par se perforer", ajoute-t-il. Autre signe : un écoulement d'eau par l'oreille au cours d'un bain ou d'une baignade. "L'étanchéité n'est plus permise, l'eau pénètre et inonde l'intérieur de l'oreille", explique l'ORL. Conséquence : des risques d'infection de l'oreille. Les signes d'une perforation définitive sont relativement discrets. "La baisse d'audition n'est pas très importante si la perforation  est de petite taille", souligne le Dr Juvanon. En revanche, si le tympan est détruit à plus de deux tiers, la perte auditive peut être de 20 ou 30 décibels.

    Tympan perforé : traitement

    "Après un traumatisme, dans la plupart des cas, la membrane se répare seule", indique le Dr Juvanon. En 2 à 3 mois, le tympan se reconstruit presqu'à l'identique. "Parfois, la membrane est plus fine donc plus fragile", précise le Dr Juvanon. Il arrive que la perforation soit si importante que le tympan ne se referme pas seul : c'est le cas par exemple lors d'otites à répétition. "Certaines perforations sont dangereuses : elles touchent non pas le centre de la membrane -comme cela est le cas la plupart du temps- mais un bord de celle-ci", ajoute le Dr Juvanon. La cicatrisation ne se fait pas normalement dans ce type de perforation. "Cela peut donner lieu à une accumulation de peaux mortes qui finit par être destructrice", explique l'ORL. Ce cholestéatome va détruire les osselets et peut même aller plus loin. Il est impératif d'opérer. "Il existe des procédures de réparation du tympan quand celui-ci ne cicatrise pas seul", informe le Dr Juvanon. Pour réaliser une tympanoplastie- greffe du tympan-, sont utilisés des matériaux appartenant à l'individu : "On prélève une fine lamelle de cartilage au niveau du pavillon de l'oreille ou un morceau d'aponévrose, membrane qui recouvre les muscles", indique l'ORL. Si les osselets sont abimés également, une reconstruction tympano-ossiculaire pourra être effectuée.

    Comment protéger les tympans ? Les conseils du Dr Juvanon

    -  Faites attention avec les enfants : ils peuvent s'introduire des objets dans l'oreille.
    - Essayez de réduire les épisodes d'otites chez les enfants : "Il existe des vaccins antimicrobiens récents".
    - N'utilisez pas de coton-tige : "Nettoyez juste l'entrée de l'oreille avec un kleenex et le petit doigt".
    - Équilibrez les pressions en avion et en plongée sous-marine : "Pincez-vous le nez et envoyez de l'air dans l'oreille".

    Anne-Sophie Glover-Bondeau, mars 2012

    Sources :

    Interview du Dr Jean-Marc Juvanon, le 14 février 2012

    Troubles ORL

    Forum troubles ORL

     

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/troubles-orl/articles/15430-perforation-tympan.htm

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  • Samedi, 28 Avril

    Programme DIABSAT

    DIABSAT est un programme itinérant de dépistage des complications chroniques du diabète, assisté par satellite mis en place par le conseil Régional Midi-Pyrénées, le CHU de Toulouse, le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) en partenariat avec le réseau de diabétologie (DIAMIP)

    Ainsi, pendant un an, un camion équipé d’appareils médicaux spécifiques a sillonné trois départements pour aider à la prise en charge des patients diabétiques au plus près de leur domicile, grâce à DIABSAT qui propose un dépistage des complications chroniques du diabète gratuit et sans rendez-vous.



    En effet, tout patient diabétique devrait bénéficier chaque année :
    - D’un dépistage des complications ophtalmologiques.
    - D’une analyse d’urines à la recherche d’albumine pour vérifier l’état de ses reins.
    - D’une évaluation du risque de plaie du pied, à l’aide d’examens simples par son médecin ou son pédicure-podologue.
    En fonction des examens déjà réalisés au cours de l’année sur les conseils du médecin, l’infirmière du programme propose aux patients diabétiques tout ou partie des examens suivants :
    - Un bilan rétinien (par clichés de rétinographie),
    - Un bilan podologique et une évaluation de leur risque de plaie du pied,
    - Un bilan rénal.
    - Une mesure de l'index de pression systolique au niveau du pied (recherche d'artérite)
    Le compte-rendu des résultats est envoyé au médecin et au patient.

    Toutes les informations sur ce dépistage :
    - Plaquette & Affiche du programme

    · Reportage du Vendredi 6 Août 2010 sur France 2 , Chronique Santé de Télématin:
    http://telematin.france2.fr/?page=chronique&id_article=18911

    Pour en savoir plus :
    • Secrétariat réseau DIAMIP ; Tél : 05.61.32.33.65 ;
    • Site internet DIABSAT : www.diabsat.fr

    http://www.diamip.org/ps/page25904.asp

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    13.3 - Conseils aux patients diabétiques insulino-dépendants pour prévenir et traiter l’hypoglycémie

    Sections

     

     

    Pour éviter l’hypoglycémie :

    • adapter les doses d’insuline rapide, non seulement en fonction de la glycémie instantanée mais aussi en fonction de l’alimentation et de l’activité prévues
    • connaître les apports glucidiques des différents aliments
    • ne pas retarder un repas ou prendre une collation glucidique (biscottes) en attendant le repas
    • diminuer les doses d’insuline non seulement avant l’effort physique, mais aussi après l’effort car le muscle continue à « pomper le glucose »
    • prendre une collation au milieu de la matinée s’il existe une tendance hypoglycémique en fin de matinée
    • prendre une collation au coucher si la glycémie au coucher est inférieure à 1,60 g/l (yaourt aux fruits, chocolat, pain - fromage, pomme)
    • faire l’injection d’insuline rapide du midi après le repas et non avant, s’il existe un risque d’hypoglycémie au cours du trajet ou de la file d’attente à la cantine ou au self
    • avoir toujours sur soi 3 sucres dans la poche
    • contrôler sa glycémie au bout du doigt avant de conduire un véhicule
    • en cas de malaise hypoglycémique, prendre immédiatement sans délai 3 morceaux de sucre ou un jus de fruit ou 3 cuillerées à café de confiture. On conseillera au diabétique de ne mesurer sa glycémie au bout du doigt qu’après ce premier resucrage. Si la glycémie est inférieure à 0,40 g/l, il prendra une deuxième dose de resucrage identique à la première, puis il recontrôlera sa glycémie au bout du doigt 10 à 15 minutes après le second resucrage.
    • analyser après correction du malaise, les causes de l’hypoglycémie et éventuellement adapter les doses d’insuline correspondantes pour éviter la récidive de l’hypoglycémie le lendemain à la même heure
    • avoir chez soi, sur son lieu de travail, sur son lieu de résidence secondaire ou de loisirs, du Glucagon gardé au frais au bas du réfrigérateur, non périmé
    • former une tierce personne à l’injection de Glucagon à faire immédiatement en cas de coma ou d’impossibilité de resucrage per os
    • pour les personnes seules la nuit, s’assurer qu’un tiers s’enquerra de leur réveil (et pourra, si nécessaire, intervenir).

    LES EQUIVALENCES GLUCIDIQUES

    50 g de pain apportent 25 à 30 g de glucides

    150 g de féculents (cuits) apportent également 25 à 30 g de glucides

    3 pommes de terre (de la taille d’un œuf)

    5 c. à soupe de pâtes ou de semoule (couscous et taboulé) ou de haricots secs

    7 c. à soupe de riz ou de lentilles

    200 g de purée (4 c. à soupe)

    LE TRAITEMENT DES HYPOGLYCEMIES

    En cas d’hypoglycémie, prendre immédiatement un sucre « rapide » (très hyperglycémiant) :

    • 3 carrés de sucre (n° 4)
    • 2 c. à soupe de miel ou de confiture
    • 1 verre de soda ou de jus de fruit (15 cl)
    • 3 à 4 tablettes de dextrose (glucose) : vitagermine, nergi-sport
    • 1 pâte de fruit (30 g)

    Le risque des hypoglycémies répétées est moins une altération discutée des fonctions cognitives, qu’une désensibilisation hypothalamo-hypophysaire avec abaissement du seuil de contre-régulation hormonale et précession des signes neuroglycopéniques (ralentissement intellectuel, somnolence, incapacité de l’action, troubles du langage, ataxie, confusion...) sur les signes neuro-végétatifs d’alerte (tremblements, palpitations, sueurs, fringales, anxiété). Très souvent alors le malade (25 % des diabétiques insulino-dépendants) ne perçoit plus les symptômes d’alerte et/ou est incapable de se resucrer seul. Il existe alors un risque important de neuroglycopénies sévères répétées (comas, convulsions...). Néanmoins le risque de séquelles cérébrales provoquées par des hypoglycémies sévères répétées est faible chez un adulte jeune diabétique insulino-dépendant, en dehors d’un alcoolisme associé ou d’un état de mal convulsif déclenché par l’hypoglycémie. Le principal risque est en fait celui de traumatismes pouvant être très graves (chute avec fracture, accident de voiture...). Par contre, il existe un risque important de séquelles cérébrales chez le petit enfant de moins de 7 ans et chez la personne âgée de plus de 70 ans.

    Il est donc essentiel que le malade diabétique insulino-dépendant ait une parfaite éducation pour la prévention et le traitement des hypoglycémies.

    http://www.chups.jussieu.fr/polys/diabeto/POLY.Chp.13.3.html

     

     

     

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  • Vietnam : une maladie mystérieuse mortelle inquiète l’OMS

    Par Janlou Chaput, Futura-Sciences

    Déjà constatée en 2011 mais redevenue discrète, une maladie mystérieuse refait son apparition au Vietnam, où 19 personnes, surtout des enfants, ont déjà succombé. Pour le moment, personne ne peut préciser son origine. Mais l’hypothèse des pesticides est envisagée.

    Le ministère de la Santé vietnamien en appelle à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et aux Centres de contrôle et de prévention des maladies américains (CDC). Depuis un mois, le nombre de patients atteints d’une mystérieuse maladie de la peau remonte en flèche. Cette pathologie, précédemment recensée en avril et en décembre 2011, a déjà fait 19 victimes, principalement des enfants de moins de 10 ans, et a affecté plus de 170 personnes dans le district de Ba To (voir carte).

    Elle se manifeste par différents symptômes : éruptions cutanées de type ulcère sur les mains et les pieds, mais aussi de la fièvre, une perte d’appétit, des atteintes au foie (10 % des malades) et au niveau d’autres organes internes. Elle tue en causant une défaillance généralisée. Cependant, elle ne semble pas contagieuse, et le ministère de la Santé du Vietnam prétend que les traitements sont efficaces si elle est soignée suffisamment tôt. Pour l’heure, on ne connaît pas son origine.

    La province Quang Ngai, et plus précisément le district de Ba To est la région la plus affectée par cette mystérieuse maladie de la peau.
    La province Quang Ngai, et plus précisément le district de Ba To, est la région la plus affectée par cette mystérieuse maladie de la peau. © Idé

    Une maladie mystérieuse causée par des herbicides ?

    Face à ces interrogations, les autorités locales et l’OMS ne cachent pas leur inquiétude. Thanh Long, ministre de la Santé du pays, s’interroge dans un article de la BBC : « Si ce n’est qu’une affection cutanée, pourquoi est-elle mortelle et touche-t-elle aussi les organes internes ? ».

    Le Vietnam a placé quatre groupes d’étude afin d’étudier l’environnement, des prélèvements sanguins et capillaires et les symptômes de la maladie elle-même. Pour l’instant, aucun résultat. Mais l’analyse de l’eau a révélé la présence d’une substance chimique anormale, qui se trouve actuellement en cours d’analyse. Or, cette nouvelle vague de malades apparaît seulement quelque temps après la pulvérisation d’herbicides dans les champs de manioc. Les pesticides auraient-ils pollué l’eau de la rivière ? Des résultats préliminaires sont espérés par le ministre de la Santé d’ici une semaine.

    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/vietnam-une-maladie-mysterieuse-mortelle-inquiete-loms_38319/#xtor=EPR-20-[HEBDO]-20120426-[ACTU-vietnam_:_une_maladie_mysterieuse_mortelle_inquiete_l_oms]

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  • Dépendance au sucre : comment la surmonter ?

    sucre
    Etre «accro au sucre», cela pourrait être avoir toujours quelques bonbons à portée de main, rentrer chez soi et dévorer une plaque entière de chocolat, tout en sachant que ce n'est pas.... une bonne idée. Mais pourquoi est-on dépendant ? Et que peut-on y faire ?

     Le scénario classique : une femme (ce qui n'exclut pas les hommes !) rentre chez elle et va tout de suite ouvrir son armoire pour dévorer des sucreries, du chocolat, des biscuits... Mais qui ne se sent pas mieux pour autant. « Elle a le sentiment d'avoir craqué, c’est dévalorisant.», explique Laurence Dieu, diététicienne au CHR de Mons-Warquignies.

    Les pistes à écarter

    Il faut d'abord vérifier qu'il ne s'agit pas d'une maladie mentale : boulimie (ingestion de grandes quantités de nourriture, puis vomissements provoqués...), hyperphagie (alimentation excessive et compulsive, chez quelqu'un qui est plus ou moins constamment au régime et préoccupé par son poids) ou désordre métabolique.

    Autre hypothèse : une alimentation insuffisante dans la journée qui prend la forme d'un coup de pompe (hypoglycémie). Pour se remettre en selle, on mange un aliment sucré. «Cela arrive chez les femmes qui font attention à leur ligne et qui se privent pendant la journée, pour finalement craquer ».

    Une dépendance psychologique

    Etre « accro au sucre » peut être une dépendance psychologique. « Cette compulsion alimentaire anesthésie nos émotions négatives. Si nous n'arrivons pas à gérer la colère, la tristesse, nous nous tournons vers le sucré pour contrecarrer ces émotions. »

    La consommation de sucre serait donc une réponse possible au stress, au mal-être, aux situations difficiles... « Certaines personnes ne savent pas reconnaître leurs émotions, ou bien elles n'ont pas appris à les gérer. La compulsion alimentaire permet d'anesthésier ces émotions : du chocolat, un biscuit, c'est facile, pas cher. Cette compulsion est incontrôlable, car elle est le seul moyen d'apporter une réponse aux émotions qu'on n'arrive pas à gérer ».

    Pourquoi aime-t-on le sucre ? Cette préférence existe déjà pendant la vie utérine... Et le sucre (comme la nicotine de la cigarette) stimule la production d'endorphines et de sérotonine, neurotransmetteurs avec influence positive sur notre humeur. Le sucre nous permet de retrouver rapidement un sentiment de bien-être, de détente... Comme la cigarette, c’est le plaisir immédiat.

    Le parallèle ne s'arrête pas là. « Un accroc au sucre privé de sucre sera dans un état similaire à un accro à la cigarette privé de tabac, note Laurent Devoitille, psychologue à la Polyclinique d'Ans-Alleur. Si la consommation du sucre apaise tensions et stress, elle sera envisagée comme solution de soulagement à la tension nerveuse et ne fera que croître jusqu'à ce que l’ingestion ait eu lieu ».

    Le sucre comme la seule source de plaisir peut être accentué par des habitudes d'enfance. « Dire à un enfant qu'il sera privé de dessert s'il ne finit pas ses épinards crée un mauvais rapport au sucre : il va l'idéaliser ».

    Doit-on culpabiliser dès qu'on a envie d'un morceau de chocolat ? « Non, il est normal de trouver du plaisir à manger sucré, rassure Laurent Devoitille. La différence avec un comportement normal, ce sera ici la fréquence et l'intensité.

    Manger normalement, c'est manger d'un peu de tout, y compris gras, sucré, frites, etc... Accepter ceci est déjà un pas vers le succès: il faut être modéré et non extrémiste.

    On peut faire un parallèle avec l'alcoolisme: certains, en rentrant du bureau, prennent un verre de vin « pour se détendre ». Ce n'est pas un drame! Mais on devrait pouvoir se détendre autrement qu'avec un verre de vin. Ce comportement est potentiellement à risque ».

    Et la santé ?

    Faut-il s'inquiéter pour sa ligne ? Pour certains, l’excès de sucre se verra sur la balance, mais pour d'autres, il n'aura pas forcément d'incidence sur le poids. « L'excès de poids vient surtout d'un excès calorique, souligne Laurence Dieu. Si la personne ne mange pas grand-chose d'autre que du sucre, il n'y aura pas d'excès calorique, donc pas nécessairement de prise de poids. Mais il y aura un mauvais équilibre alimentaire, des carences en vitamines, sels minéraux, fibres, etc. On ne peut se nourrir que de sucre ».

    Pour les personnes susceptibles d'avoir une prédisposition au diabète (s'il y a des antécédents familiaux, par exemple), cette surconsommation de sucre pose un problème, en sollicitant trop le pancréas, ce qui risque de conduire au diabète plus rapidement.

    Comment s'en sortir ?

    S'interdire tous les produits sucrés, les chocolats ou les biscuits ? « Ce n'est pas la solution, bien au contraire. L'interdiction de manger ces produits peut renforcer cette compulsion, insiste Laurence Dieu. L'interdiction existe déjà, elle vient de la société, des pros de la santé : le sucre est accusé de tous les maux. Mais un peu de sucre, ça va. Le problème, c'est l'excès ».

    Oui au plaisir

    Oui, on a le droit de profiter à fond d'un carré de chocolat sans culpabiliser ! « Le meilleur moyen de faire passer une envie, c'est de la contenter. Le plaisir est nécessaire. Mais faites-le bien ! Asseyez-vous, dégustez. » De même, pour tous les repas, il est important de ne pas se disperser.

    Quand le comportement alimentaire est régulé, le rassasiement permet l'arrêt de la prise alimentaire : les signaux internes du corps peuvent être l'écœurement ou la diminution du plaisir éprouvé. « Par contre, lors d'une dysrégulation, le rassasiement est inaccessible, souligne Laurence Dieu. Un travail réalisé avec un diététicien peut  aider le patient à retrouver une régulation saine et harmonieuse. » Pour éviter une dysrégulation, il faut maintenir une bonne répartition énergétique sur la journée et un bon équilibre alimentaire.

     

    dentifier et rééquilibrer

    La prise en charge se fera aussi avec un psychologue qui va travailler sur deux tableaux: prévenir les situations susceptibles de déclencher une compulsion alimentaire, et leur trouver d'autres réponses. » La prévention consistera ainsi à essayer de comprendre ce qui déclenche le stress, pour agir sur ses causes.

    Quant aux réponses adéquates, cela dépend de chacun. « Il existe une infinité de trucs, spécifiques à chaque situation de vie. Chacun devra oublier ses mauvaises habitudes, ou plus exactement les mauvaises associations, et en apprendre de nouvelles, associer de nouveaux comportements, plus adéquats cette fois.

    Les coups de pouce

    En plus d’une prise en charge diététique et psychologique, le patient peut s'aider d'autres outils. A chacun, selon sa personnalité, de trouver ce qui lui convient.

    • L'hypnose. Elle peut apporter une aide ponctuelle appréciable. Quelques séances permettent de maîtriser l'auto-hypnose, pour reproduire les outils de gestion et passer les caps difficiles. (Institut de nouvelle hypnose et de psychosomatique asbl, avenue Ducpétiaux, 72, 1060 Bruxelles. Tél: 02 538 38 10).

     

    • L'acupuncture. Elle permettrait d'atténuer les pulsions pour les aliments sucrés. (Association des médecins acupuncteurs. 02/414 73 44 ouwww.acupuncture.be )
    • La respiration. Si vous faites un lien évident entre coup de stress et envie de sucre, plusieurs techniques de respiration peuvent vous aider en apportant au stress une autre réponse que la dose de sucre. 

     


    Auteur: Gwenaëlle Ansieau | Mise en ligne: 16-06-2010 | Mise à jour: 26-04-2012

    http://plusmagazine.levif.be/fr/sante/alimentation/artikel/925/dependance-au-sucre-comment-la-surmonter

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  • Bien choisir son huile au supermarché

    Réagissez !

    Composées, Vierge Extra, bio, cuisson, assaisonnement...

    Toutes les huiles ne se valent pas. Quelles sont celles à privilégier ou à éviter ? Réponses de Medisite avec Angélique Houlbert, diététicienne-nutritionniste.

    Oméga 3, Oméga 6, Oméga 9 : quelle huile choisir ?

    omega 3 huile

    Composées à 99% de lipides, toutes les huiles affichent environ 900 kcal/100g. « Ce qui change, c'est la qualité des acides gras qu'elles apportent. Il est important de varier car les huiles ont des compositions très différentes », explique Angélique Houlbert, diététicienne-nutritionniste. Elles contiennent toutes des acides gras insaturés (de bonnes graisses, à distinguer des acides gras saturés qu'on trouve dans les viandes, le beurre, les plats industriels...), mais pas toujours les mêmes.
    Certaines, comme l'huile d'olive ou de noisette, sont plus riches en oméga-9. D'après les recommandations de l'American Heart Association, ces acides gras mono-insaturés devraient représenter la moitié des matières grasses que l'on consomme. Ils aident, entre autres, à augmenter le taux de bon cholestérol.
    D'autres sont plus riches en oméga-6 (tournesol, pépins de raisins, sésame...). « Or, les oméga-6 sont déjà en excès dans notre alimentation car on en trouve beaucoup dans les viandes » prévient la diététicienne. Mieux vaut donc limiter leur consommation et préférer les huiles riches en oméga-3, graisses bonnes pour le cœur, le cerveau et le moral, dont nous manquons souvent ! Par exemple celles de colza, de noix ou de lin.

    Que valent les huiles composées ?

    huile composée

    Certains mélanges proposent dans la même bouteille huile de colza, de tournesol, d'olive... « Elles sont intéressantes pour varier les apports en acides gras, à condition de bien regarder leur composition », précise Angélique Houlbert. Pour une huile bien équilibrée, le rapport oméga-6/oméga-3 doit être inférieur à 5. Les mélanges d'huiles de la marque Quintesens ont par exemple un bon rapport, inférieur à 3 ou 4. L'huile Isio 4 de Lesieur est à la limite avec un rapport de 4,9

    Un dépôt au fond de la bouteille ? Plutôt bon signe !

    depot bouteille huile gage qualité

    La présence d'un dépôt (ou une huile qui se solidifie lorsqu'il fait froid) signifie qu'elle n'a pas été raffinée et conserve un maximum de nutriments. Les huiles non raffinées sont aussi plus foncées.

    « Vierge », « Extra vierge » ou « Première pression à froid » ?

    mention vierge extra première pression à froid huile

    - « Vierge » : l'huile a été obtenue par un procédé d'extraction mécanique, sans être trop chauffée (donc dénaturée) et sans raffinage ni traitement chimique. C'est le cas souvent de l'huile d'olive, de colza ou de lin.

    - « Extra vierge » ou « Vierge extra » : l'huile n'a pas été raffinée et elle a obtenu une note de dégustation supérieure à 6,5. Elle a également un taux d'acidité inférieur à l'huile vierge. C'est un gage de qualité et de goût. La mention est surtout portée sur l'huile d'olive.

    - « Première pression à froid » : l'huile a été obtenue par pression et non par centrifugation (il est alors écrit « extraite à froid ») ou par procédé chimique.

    - Il existe 7 AOC d'huile d'olive en France (Nyons, Nîmes...), indiquant un terroir et un savoir-faire dans l'extraction.

    Faut-il préférer les huiles bio ?

    huiles bio

    Une huile labellisée « Bio » est toujours obtenue par « 1ère pression à froid » et sans raffinage. Elle offre aussi une garantie supplémentaire par rapport aux huiles « vierges » non bio : les fruits ou graines sont cultivés sans engrais chimiques ni pesticides. « L'autre avantage du bio c’est le choix : on trouve par exemple en bio des huiles de noisette ou de lin, rares en grande distribution », ajoute Angélique Houlbert, diététicienne.

    Faut-il privilégier les grandes marques ?

    huile grandes marques

    « Pas forcément, mieux vaut une huile de colza d'une marque de distributeur plutôt qu'une huile de tournesol d'une grande marque. Ce qui compte, c'est de choisir une huile équilibrée et la moins raffinée possible, quelque soit la marque », répond Angélique Houlbert.

    Bouteille en verre ou en plastique ?

    bouteille verre ou plastique huile

    Plutôt en verre. « Avec le plastique, il y a un risque de migration de composés chimiques vers l'huile, surtout si celle-ci a été versée chaude dans la bouteille », estime Angélique Houlbert, diététicienne. Le verre teinté permet aussi une meilleure conservation. Le plastique, lui, a l'avantage d'être plus léger et moins fragile.

    Dans les deux cas, il faut conserver l'huile a l'abri de la lumière et de l'humidité pour ne pas altérer ses propriétés nutritionnelles. Et éviter les bouteilles en verre sans bouchon, car le contact à l'air libre favorise l'oxydation.

    L'huile d'olive se conserve plus longtemps que les huiles riches en omégas 3 (3 mois pour l'huile de lin, environ 1 an pour les autres).

    Quelle huile pour la cuisson ?

    huile cuisson

    « Plus une huile est riche en oméga-3, plus elle est instable et fragile à la cuisson. Elle risque d'être dénaturée et de perdre des nutriments », précise Angélique Houlbert. L'huile d'olive, riche en omégas 9, est idéale pour la cuisson.
    Pour les fritures : choisir les huiles de tournesol ou d'arachide qui restent stables à haute température (le goût de l'huile d'olive est un peu trop prononcé pour cet usage). Mais comme ce sont les moins intéressantes côté santé, pas question d'en abuser.

    Quelle huile pour l'assaisonnement ?

    huile assaisonnement

    L'huile de colza, riche en oméga-3, est l'une des meilleures pour les vinaigrettes maison ou ajoutée sur des légumes vapeurs, du poisson...
    Les huiles de noix ou de noisette, assez chères mais au goût prononcé, peuvent être utilisées de temps en temps pour des assaisonnements qui changent.

    A lire aussi

    - Les bienfaits de l'huile d'olive
    - Beurre ou margarine ?
    - Ces graisses qui font maigrir

    http://sante.planet.fr/conseils-nutritionnels-bien-choisir-son-huile-au-supermarche.185691.72.html

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  • Les vaccins ne protègent pas à vie !

    Si la majorité des jeunes enfants est correctement vaccinée, les adolescents et surtout les adultes sont en revanche plus rarement à jour de leurs rappels. Devant la recrudescence de certaines maladies, des spécialistes tirent la sonnette d'alarme et rappellent que les vaccins ne protègent pas à vie.

    L'allongement de la durée de vie, l'absence de contact avec certains microbes, les modifications de certains autres… Certaines maladies que l'on croyait pourtant reléguées au passé ont tiré profit de ces évolutions pour réapparaître parfois de façon dramatique. Ainsi en est-il de la coqueluche, de la diphtérie, de la rougeole… Pour Nicole Guiso, responsable de l'unité de recherche Prévention et thérapies moléculaires des maladies humaines à l'Institut Pasteur, ces maladies considérées jusqu'alors comme des maladies pédiatriques concernent désormais tout autant les adultes et il serait temps d'accepter que les vaccins reçus enfants n'offrent pas une protection à vie.

    "Les vaccins ne sont pas que pour les enfants !"

    Vaccination enfantsD'année en année, le constat est le même : Les adolescents et surtout les adultes ont une mauvaise couverture vaccinale, faute de procéder aux rappels indispensables à l'efficacité de certains vaccins. En cause : l'oubli pour beaucoup, la négligence pour d'autres, mais surtout le sentiment partagé que ces maladies ont disparu. Or il n'en est rien. Les données de l'Institut de veille sanitaire (InVS) le montrent, la France fait face à une recrudescence des cas de rougeole, de tétanos, de coqueluche… Ces infections semblaient pourtant contrôlées sur notre territoire, grâce à une bonne couverture vaccinale des enfants.

    La diphtérie fait son comeback

    Entre les années 1950 et 1980, le nombre de cas de diphtérie, survenant essentiellement chez les moins de 15 ans, est ainsi passé de 45 000 à 5 grâce à la vaccination des petits et des adolescents. Il a même été réduit à zéro entre 1990 et 2001.

    Mais depuis 2002, des cas d'infection à corynebacterium diphteriae sont réapparus. "Il s'agit uniquement de cas importés, qui n'ont jamais été vaccinés ou qui n'ont pas reçu de rappel vaccinal", souligne Nicole Guiso évoquant le cas de personnes âgées pas à jour de leurs rappels qui avaient effectué un voyage à Saint-Pétersbourg où il y a toujours des cas de diphtérie. Des cas d'infection à corynebacterium ulcerans (l'autre souche bactérienne responsable de la maladie) ont également été rapportés. Il s'agissait de personnes souvent de plus de 50 ans ayant contracté l'infection via leur animal de compagnie. Pour la chercheuse, cet exemple doit servir de leçon : "les vaccins ne sont pas que pour les enfants !

    La coqueluche n'est plus une maladie infantile

    Les décès par coqueluche observés chez les nouveau-nés depuis la fin des années 1990 doivent aussi tirer la sonnette d'alarme. Pendant très longtemps, cette infection a essentiellement fait des victimes chez les 5-6 ans, lorsqu'ils entraient en collectivité. On a donc considéré que la coqueluche était une maladie infantile et qu'il fallait vacciner les enfants. Or, ils touchent désormais principalement les nouveau-nés de moins de 5 mois, pas encore vaccinés ou de manière incomplète. À l'origine de la contamination, un grand frère, un parent, un grand-parent ou une nounou qui n'étaient pas à jour de leurs rappels. "La coqueluche n'est pas une maladie pédiatrique, martèle Nicole Guiso. Et contrairement à la diphtérie, le nouveau-né ne bénéficie pas d'une protection materno-foetale." Il est donc particulièrement vulnérable vis-à-vis de Bordetella pertussis, bactérie agent de la coqueluche. Fort de ce constat, le comité Technique des Vaccinations (CTV) a donc décidé d'introduire une vaccination de rattrapage à l'âge de 16 à 18 ans pour ceux qui n'auraient pas eu leur piqûre de rappel entre 11 et 13 ans, ainsi qu'un autre rappel pour les adultes entre 26 et 28 ans qui souhaitent devenir parents1.

    Vaccination seniorsL'immunité contre la coqueluche n'est plus acquise à vie

    Autre idée à battre en brèche : l'immunité acquise lorsque l'on a été infecté dure toute la vie. Pour certaines maladies, comme la coqueluche, on sait désormais qu'il n'en est rien. D'après les données françaises, "l'immunité dure entre 8 et 15 ans après la vaccination ou après avoir contracté la maladie", indique Nicole Guiso. On peut donc contracter plusieurs fois cette maladie, hautement contagieuse, qui constituait en 2001 la première cause bactérienne de décès chez les nourrissons. Depuis la mise en place de diverses mesures pour contenir cette infection (mise sur le marché de vaccins acellulaires en 1998 en France, introduction du rappel entre 26 et 28 ans, etc.), le nombre de nouveaux cas a toutefois chuté de 507 à 145 pour 100 000 chez l'adulte.

    Près de la moitié des cas de rougeole concernent les jeunes adultes

    Seuls 58 % des enfants de 2 ans sont correctement vaccinés contre la rougeole. Les choses s'aggravent avec l'âge puisque 40 % des cas recensés en 2010 concernaient des personnes de 20 ans et plus, reflétant le faible niveau d'immunité des adultes. Pour améliorer la couverture vaccinale, les recommandations ont été revues en 2009 : il est vivement conseillé aux jeunes adultes (personnes nées après 1980) de recevoir deux doses de vaccin ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole) à au moins un mois d'intervalle, quels que soient leurs antécédents vis-à-vis de ces trois maladies.

    Tétanos : 1 Français sur 3 pas à jour de sa vaccination

    Plus inquiétant encore est la couverture vaccinale contre le tétanos, dont on recense chaque année une trentaine de cas en France. Obligatoire, la vaccination contre cette infection bactérienne comporte un rappel tous les 10 ans chez l'adulte. Or, on estime qu'au moins un tiers des Français ne seraient pas à jour de leur vaccination antitétanique. Car, si les premières injections sont inscrites dans la loi, ce n'est pas le cas des rappels.

    À peine 10 % des adolescents vaccinés contre la méningite à méningocoque

    Foudroyante, la méningite à méningocoque fait régulièrement la une des journaux. Mais malgré l'émotion que suscitent les décès d'enfants ou de jeunes adultes touchés par cette infection, seuls 46 % des enfants de 1 à 2 ans nés en 2009 et moins de 10 % des adolescents (nés avant 1998) ont suivi les recommandations émises en 2009 par le CTV et reçu l'injection unique conseillée entre 12 mois et 24 ans. "La même politique est appliquée aux Pays-Bas depuis 2002. Là-bas, la couverture vaccinale atteint 94 % et a permis une baisse considérable de l'incidence de la méningite à méningocoque C chez les nourrissons non vaccinés", souligne Muhamed-Kheir Taha, responsable du centre de référence des méningocoques de l'Institut Pasteur. Ce vaccin cible le méningocoque de type C, 2ème cause de méningites après le type B, contre lequel il n'existe pour le moment aucun vaccin.

    Les vaccinations contre l'hépatite B et le papillomavirus victimes de méfiance

    Dans ce contexte, la vaccination contre l'hépatite B, victime d'une très forte polémique dans les années 1990, mis en cause dans le développement de la sclérose en plaques, et celle contre le papillomavirus (HPV) ont bien du mal à trouver leur légitimité auprès de la population.

    Cibles de la campagne vaccinale lancée en 1994 par Philippe Douste-Blazy, "les adolescents restent à la traîne, avec seulement 50 % de vaccinés". Désormais recommandée dès les premiers mois de vie, la vaccination contre l'hépatite B n'atteint pas encore le taux de couverture souhaité (>90 %), mais comble son retard. En optant pour un schéma vaccinal pendant la petite enfance (une injection à 2 mois, 4 mois puis entre 16 et 18 mois), les experts du CTV visent une meilleure immunité mais se prémunissent aussi et surtout "des coïncidences temporelles de survenue de maladies auto-immunes, comme la SEP, qui interviennent plus tard", explique le Pr François Denis, microbiologiste au CHU de Limoges. En clair, pour écarter tout lien avec une SEP, une neuropathie ou une myofasciite à macrophages, des maladies qui apparaissent chez le jeune adulte, le CTV a décidé de proposer le vaccin aux jeunes enfants, dont la réponse immunitaire est en outre supérieure. En 2011, seul un nourrisson sur deux avait reçu une vaccination complète à 24 mois. Une couverture vaccinale encore insuffisante, mais en nette progression depuis quelques années.

    Alors que certains experts défendaient ce choix devant le CTV, celui-ci a finalement décidé de conseiller la vaccination anti-HPV aux jeunes filles à partir de l'âge de 14 ans, avant leur tout premier rapport sexuel ou dans l'année qui suit. Une erreur stratégique selon le Pr Denis, pour qui il aurait mieux valu le proposer entre 11 et 13 ans, à l'âge du rappel du vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite (DTP) et la coqueluche, et laisser au pédiatre le soin de s'en charger. "A 14 ans, on s'adresse au médecin généraliste, au gynécologue ?" Généralement peu concerné par sa santé, l'adolescent doit en outre dépasser la peur du jugement lié au caractère sexuel de l'infection à HPV. Résultat : seules 20 % des jeunes filles avaient reçu les trois doses recommandées selon les données d'octobre 2011 de la Haute Autorité de Santé, contre 80 % au Portugal ou au Royaume-Uni.

    Êtes-vous à jour de vos vaccinations ?

    "Plus une maladie recule, plus le rapport bénéfice/risque est défavorable à la vaccination", rappelle le Pr Denis. En d'autres termes, l'arrivée d'un vaccin contre une maladie fait en général tellement reculer cette maladie que sa disparition entraîne une baisse de l'immunité naturelle par absence de contact avec le germe en cause. Mais lorsqu'elle ressurgit pour une raison ou une autre (cas importés notamment), si les rappels vaccinaux n'ont pas été réalisés correctement, l'organisme a perdu sa capacité à lutter contre le germe. C'est pourquoi les objectifs de couverture vaccinale atteignent souvent des taux supérieurs à 80 voire 90 % pour chaque injection vaccinale recommandée.

    Seul moyen d'éradiquer les maladies infectieuses, selon le Pr Denis : avoir "une vision moins égoïste". Vérifiez dans votre carnet de santé si vous êtes à jour de vos vaccinations. En cas de retard, parlez-en à votre médecin, lui seul pourra vous conseiller sur la marche à suivre : il suffit en général de reprendre le programme de vaccination là où il s'est arrêté et de compléter la vaccination avec le nombre d'injections requis en fonction de l'âge. Seules certaines personnes (personnes immunodéprimées, femmes enceintes) ne peuvent pas recevoir tous les vaccins.

    Amélie Pelletier, mars 2012

    Sources :

    "L'importance des vaccins et des rappels dans le parcours de santé des Français", Leem, conférence de presse, 7 mars 2012. Intervenants :
    - Nicole Guiso, responsable de l'unité de recherche Prévention et thérapies moléculaires des maladies humaines à l'Institut Pasteur.
    - Muhamed-Kheir Taha, responsable du centre de référence des méningocoques de l'Institut Pasteur.
    - Pr François Denis, microbiologiste au CHU de Limoges.

    1. Coqueluche : vacciner les futurs parents !
    2.  Witt MA, et al "Marked acellular pertussis vaccine failure in 8-14 year-olds in a North American outbreak" ICAAC 2011; Abstract B-1697a

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    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/vaccination/articles/15470-efficacite-vaccination.htm

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  • Le millet désigne plusieurs espèces de graminées, dont les graines sont très petites, cultivées dans les régions sèches du Globe, comme l'Asie et l'Afrique. Cette céréale est un aliment nutritif, souvent consommé sous forme de galettes. Longtemps réservé aux pays pauvres, le millet s'offre un retour dans nos assiettes, notamment par les recettes bio. L'occasion de le (re)découvrir.

    À la découverte du millet. Ici, le millet commun Panicum miliaceum L, mais il existe de nombreuses espèces.
    À la découverte du millet. Ici, le millet commun Panicum miliaceum L, mais il existe de nombreuses espèces. © Kurt Stueber - GNU Free Documentation License version 1.2

    Ce dossier présente les différentes espèces de millet : le millet commun bien-sûr, mais également le millet perle, le millet des oiseaux, le fonio et autres types moins connus. Il aborde également les systèmes de production et la répartition géographique de ses cultures. Découvrez enfin le sorgho, qui lui est souvent associé, et qui présente une certaine toxicité, à connaître.

    Bonne lecture.

    Le mot millet est donc un terme générique qui désigne plusieurs espèces de plantes de la famille des poacées (graminées). Ce sont des céréales vivrières.

    Le millet désigne un groupe de céréales, dont fait partie Panicum miliaceum.
    Le millet désigne un groupe de céréales, dont fait partie Panicum miliaceum. © Kurt Stueber - GNU Free Documentation License version 1.2

    Millet sans autre précision désigne souvent le millet commun, mais le millet le plus cultivé est le « millet perle ». Étymologiquement, millet est un diminutif de mil, terme qui dérive du latin millium, nom de ces plantes en latin.

    Les différents millets

    Le terme regroupe un ensemble de graminées alimentaires annuelles qui ont pour caractéristique la petitesse de leurs graines. Ces céréales sont surtout cultivées sur les terres marginales dans les régions sèches, subtropicales et tropicales. Chacune des espèces a des caractéristiques physiques, une qualité de grain, des besoins édaphiques et climatiques, ainsi que des cycles de croissance qui leur sont propres.

    En Afrique subsaharienne, une bière de mil est préparée à partir de la fermentation du mil, millet ou sorgho.

    Différentes espèces de millet sont produites. Du mil rouge au millet indien et japonais, en passant par le panic pied de coq. Découvrez ces graminées. Commençons par les moins connues.

     

    Le millet se décline en de nombreuses espèces
    Le millet se décline en de nombreuses espèces. © Paul-W, Flickr CC by nc-sa 2.0

     

    Éleusine ou « ragi » ou mil rouge : Eleusine coracana

    Le mil rouge produit plusieurs épis au sommet de la tige. Ses graines sont très petites (1-2 mm de diamètre). Ses besoins en eau sont légèrement supérieurs à ceux des autres espèces de mil. L'éleusine, ragi en Inde, est une culture importante en Afrique orientale et en Asie (Inde, Népal), jusqu'à 2.000 m d’altitude.

    Eleusine coracana
    Eleusine coracana. © DR

    L'éleusine a été introduite en Inde il y a plus de 3.000 ans, et en Europe par les Romains.

    Composition en acides aminés essentiels de l'eleusine (en mg/g) :

    Coix : Coix lachryma-jobi

    Appelé aussi larmes de Job, c’est une céréale secondaire du sud-est asiatique.

    L'herbe à épée : Paspalum scrobiculatum

    Céréale spontanée en Afrique occidentale et en Inde, le long des chemins. En Inde, cette espèce a été domestiquée il y a 3.000 ans.

    Millet indien : Panicum sumatrense

    Culture en Inde, au Népal, au Pakistan, au Sri Lanka, dans l'est de l'Indonésie et l'ouest de la Birmanie.

    Millet japonais : Echinochloa frumentacea

    Culture importante dans les régions subtropicales de l'Inde.

    Le panic pied de coq : Echinochloa crusgalliE. colona

    Il est important dans les régions tropicales et subtropicales de l'Inde.

    Après ce petit tour d'horizon, découvrez dans les pages suivantes les espèces de millet plus connues ou plus répandues : le millet commun, le millet perle, le fonio, le millet des oiseaux et le teff.

    Le millet commun Panicum miliaceum est aussi appelé millet blanc ou millet à grappes.

    Panicum miliaceum
    Panicum miliaceum. © Domaine Public

    Description du Panicum miliaceum

    C’est une plante de 1,3 m environ, à panicules lâches, ramifiées et tombantes, cultivée dans des régions tempérées, en Russie, en Ukraine, au Kazhakastan, aux États-Unis, en Argentine et en Australie.

    La graine est enveloppée, peut présenter des couleurs claires ou plus foncées. En moyenne, pour obtenir 1 gramme, on a besoin de 175 graines. Le millet commun est utilisé en graines entières, en bouillies, en galettes ou en farine. On le mélange également au pain.

    Composition en acides aminés essentiels du millet commun (en mg/g) :

    • isoleucine 405 ;
    • leucine 762 ;
    • lysine 189 ;
    • méthionine 160 ;
    • cystine / ;
    • phénylalanine 307 ;
    • tyrosine / ;
    • thréonine 147 ;
    • tryptophane 49 ;
    • valine 407.
    • Le millet perle, Pennisetum glaucum, est également appelé petit mil, mais il possède de nombreux noms car il est très commun.

      Pennisetum glaucum
      Pennisetum glaucum. © Domaine public

      Description de Pennisetum glaucum

      C'est l'espèce la plus cultivée, elle représente la moitié de la production mondiale ; elle a le rendement le plus élevé en conditions de sécheresse et de températures élevées, et croît sur sols sableux et pauvres, là où on ne peut cultiver ni maïs, ni sorgho ni éleusine. Les graines se trouvent sur un épi compact de 10 à 150 cm de long appelé chandelle. On la cultive surtout au Sahel, en Asie (Inde, Pakistan). Elle a été introduite aux États-Unis, et est utilisée comme fourrage d'été.

      Composition en acides aminés essentiels du petit mil (en mg/g) :

    • isoleucine 416 ;
    • leucine 479 ;
    • lysine 114 ;
    • méthionine 142 ;
    • cystine / ;
    • phénylalanine 297 ;
    • tyrosine / ;
    • thréonine 212 ;
    • tryptophane 35 ;
    • valine 379.
    • Le fonio ou mil africain, regroupe plusieurs espèces : « fonio blanc » (Digitaria exilis), « fonio noir » (Digitaria iburua), « fonio à grosses graines » (Brachiaria deflexa).

       

      Le fonio
      Le fonio. © Bing 2006

      Description et utilisation du fonio

      Les espèces de fonio sont cultivées en Afrique de l'Ouest dans les régions sub-sahéliennes : Mali, Nigeria, Niger, Burkina Faso, Sénégal et Guinée. Outre le fonio noir, blanc et à grosses graines, il y a plusieurs autres espèces mineures importantes dans certaines régions.

      Le fonio présente une texture proche de la semoule de blé, il peut se cuisiner de bien des façons (en semoule, en beignets...). Dans le commerce, on l'achète complet (aux graines fermes), demi-complet (pour les galettes par exemple) ou en farine. On trouve aujourd'hui de nombreuses recettes à base de fonio.

    • Le millet des oiseaux, Setaria italica, est aussi appelé miliade. Son nom vient de l'utilisation courante de ses graines pour nourrir les oiseaux.


      Setaria italica. © Kurt Stueber GNU Free Documentation License, Version 1.2

      Description et utilisation de Setaria italica

      C’est une plante de 1,5 m environ, à inflorescences longues, cylindriques, compactes. Le premier pays producteur est la Chine mais cette espèce est aussi cultivée en Inde, en Indonésie, en Corée, dans le Sud de l'Europe et en Afrique orientale.

      Elle est utilisée en Inde pour faire de la bière. Autrement, on la mange sous forme de bouillie ou de pain. Il existe de nombreuses sous-variétés, comme Setaria italica var. brunneoseta, Setaria italica f. metzgeri, Setaria italica f. breviseta...

      Composition en acides aminés essentiels du millet des oiseaux (en mg/g) :

    • isoleucine 475 ;
    • leucine 1044 ;
    • lysine 138 ;
    • méthionine 175 ;
    • cystine / ;
    • phénylalanine 419 ;
    • tyrosine / ;
    • thréonine 194 ;
    • tryptophane 61 ;
    • valine 431.
    • Le teff, Eragrostis tef, est une espèce de millet à grains très petits, cultivée dans les montagnes d’Éthiopie, où sa production est très bonne.

      Le teff : Eragrostis tef
      Le teff : Eragrostis tef. © Rasbak GNU Free Documentation License, Version 1.2

      Description et utilisation du teff

      Le teff est une plante qui tolère les sols lourds, mal drainés. Plusieurs parents sont des graminées fourragères appréciées dans les zones arides du monde. C'est l'ingrédient de base du pain en Éthiopie et en Érythrée, car cette céréale contient sa propre levure naturelle.

      Le teff est très riche en fer, et contient également beaucoup de calcium. Il est considéré comme étant la plus ancienne céréale du monde. Ses petites fleurs en forme de cœur lui ont donné son nom, inspiré d'Éros, dieu grec de l'amour. 

      Les différents teffs

      Le teff est une céréale complète, dont on trouve différentes sortes :

    • teff brun ;
    • teff rouge ;
    • teff ivoire.

    Le teff brun est le plus riche en saveur, le teff rouge est quant à lui le plus rare.

    Le mil est bien adapté aux sols secs et infertiles et il est souvent cultivé dans des conditions extrêmes : températures élevées, précipitations faibles, jusqu’à 300 mm par an et irrégulières, saison brève, sols acides, peu fertiles ayant une faible capacité de rétention en eau. Voyons ici la production du mil en Afrique et en Asie.

    Peinture murale d'une femme pilant le mil. On note ici l'influence africaine. Du métissage important de l'île (colons portugais, esclaves capturés sur les côtes africaines) sont nés une culture et un peuple uniques. On fête le carnaval comme au Brésil, on s'habille à l'européenne, on porte les enfants sur le dos comme en Afrique.
    Peinture murale d'une femme pilant le mil. On note ici l'influence africaine. Du métissage important de l'île (colons portugais, esclaves capturés sur les côtes africaines) sont nés une culture et un peuple uniques. On fête le carnaval comme au Brésil, on s'habille à l'européenne, on porte les enfants sur le dos comme en Afrique. © IRD - Favier, Marie-Noëlle/ cap Vert, port de Santa Maria, île de Sal

    Afrique et Asie : 95 % de la production mondiale de mil

    Les pays d’Afrique et d’Asie produisent 94 % de la production mondiale du mil, estimée à 28 millions de tonnes dans les années 1990. Le mil pénicillaire compte pour environ 15 millions de tonnes et il est très important dans les régions les plus chaudes et les plus sèches du monde. Le millet des oiseaux représente 5 millions de tonnes, le millet commun 4 millions de tonnes et l'éleusine 3 millions de tonnes. Presque toutes sont produites pour l’alimentation par des paysans qui pratiquent une agriculture à petite échelle, et seules de très petites quantités se trouvent sur le marché international, mais les statistiques sont incomplètes.

    La plupart ont un système racinaire profond, un cycle de croissance court et peuvent produire de façon fiable de petites quantités de graines.

    Systèmes de production du mil

    Le mil est consommé localement et sert de culture vivrière de subsistance. On l'utilise aussi pour les pâturages, le fourrage vert ou l'ensilage. Les résidus de récolte sont une source de fourrage (c'est souvent le seul fourrage disponible).

    En Inde, quelques variétés sont appréciées pour la quantité de paille, même si le rendement en grain est faible. La culture est extensive et les technologies améliorées peu répandues, sauf dans certaines régions de l'Inde. La culture est pratiquée sans irrigation ni engrais chimiques, sur des sols légers, drainés et pauvres. Lorsqu'ils ont les moyens d'irriguer, les paysans se tournent vers des cultures plus rentables. Mais certaines régions font exception, comme l'État du Gujarat en Inde, où il y a une forte demande saisonnière pour les résidus de récolte du mil pénicillaire, lesquels servent à l'alimentation des animaux laitiers.

    Contraintes de la production du mil

    Dans les pays en développement, surtout en Afrique, la production du mil est sujette à infestation de Striga, mildiou et dégâts causés par les oiseaux. La pression démographique a entraîné une diminution de la jachère et donc de la fertilité des sols ce qui entraîne une baisse de rendement, au cours des quinze dernières années.

    L'amélioration génétique du mil est plus compliquée que celle des autres cultures, car ces céréales sont produites dans un milieu extrêmement difficile.

    Les programmes d'amélioration ont débuté tardivement et les budgets sont faibles. De plus, l'expertise des pays développés n'est pas transposable contrairement aux cas du blé et du maïs. Seuls le mil pénicillaire et l'éleusine ont fait l'objet de recherches internationales. La vulgarisation est inadéquate et les paysans sont réticents. Plusieurs technologies n'ont pas pris en compte les contraintes très graves que doivent surmonter les paysans.

    Amélioration variétale du mil

    Des hybrides ont été mis au point, destinés à la production de grain et qui réussissent là où la pluviométrie est fiable. Dans les régions sèches il est beaucoup plus difficile d'identifier les combinaisons qui peuvent donner un hybride intéressant. Quelques variétés améliorées offrent l’avantage d’arriver à maturité plus rapidement et ont ainsi plus de chance d'échapper aux sécheresses.

    Millet commun, teff, éleusine, où se cultivent les différentes sortes de mil ? Quelle est la répartition géographique de ces céréales ? Les utilise-t-on pour l'alimentation humaine, animale ou les deux ?

    Culture du mil, Niger
    Culture du mil, Niger. ©IRD  Mariac, Cédric

    Répartition géographique de la culture du mil

    En Amérique latine, la culture n'est pratiquée que dans une région de l'Argentine. Dans le monde, les superficies sont relativement stables, soit 38 millions d'hectares. La production et les rendements ont augmenté dans les années 1980, mais ils sont stables depuis et le rendement moyen est de 0,75 t/ha.

    La culture du mil en Asie

    En Asie, la culture se limite à deux pays, l'Inde et la Chine. L'Inde est le premier producteur du mil au monde avec 40 % de la production mondiale. Le mil pénicillaire compte pour les deux tiers de la production indienne. Il est cultivé dans les États du Rajasthan, du Maharashtra, du Gujarat, de l'Uttar Pradesh et de l'Haryana. L'éleusine est cultivée dans l'État du Karnataka, de l'Orissa, de l'Uttar Pradesh et du Tamil Nadu. C'est l'espèce la plus importante au Népal et au Bhoutan. La Chine produit environ 3,7 millions de tonnes de mil par an dans les provinces de Hebei, Shanxi et Shadong. Au cours des trois dernières décennies, les rendements ont presque doublé en Chine où ils sont parmi les plus élevés au monde.

    Ce progrès a été obtenu grâce à la diffusion d'hybrides de mil pénicillaire et de variétés à pollinisation libre de millet des oiseaux. 

    La culture du mil en Afrique

    En Afrique, la culture du mil est pratiquée dans un grand nombre de pays. L'Afrique est la seule région du monde où la production du mil augmente. Le mil pénicillaire est cultivé au sud du Sahara ainsi que dans les régions sèches de l'Afrique orientale et australe. L'éleusine est cultivée en Afrique orientale et australe.

    L'Éthiopie est l'un des rares pays où le teff est une culture céréalière. De petites quantités de fonio blanc sont produites dans l'ensemble de l'Afrique. Le fonio noir est cultivé dans des bassins isolés au Nigeria, au Togo et au Bénin. Le fonio à grosses graines n'est cultivé que dans le massif du Fouta-Djallon au nord-ouest de la Guinée et en Sierra Leone. Le millet des oiseaux et le millet commun sont des cultures très secondaires. 

    Le mil pour l'alimentation humaine

    La consommation par habitant varie d'un pays à l'autre. Elle est plus élevée en Afrique, où le mil est une denrée de base essentielle : 75 % de la consommation de céréales au Niger par exemple. En Asie, l'utilisation du mil en alimentation humaine est importante dans certaines régions de l'Inde et de la Chine. Elle est négligeable en Amérique latine et dans les pays développés, sauf l'ex-URSS. Le mil est un aliment très énergétique, nutritif, recommandé pour les enfants et les personnes âgées ou en convalescence, que ce soit des bouillies, du pain ou des galettes. La teneur en protéines du mil pénicillaire, du millet commun et du millet des oiseaux est comparable à celle du blé, de l'orge et du maïs. Mais la farine devient vite rance.

    L'horrible danse du pilon- Côte occidentale d'Afrique
    L'horrible danse du pilon- Côte occidentale d'Afrique. © Colonel Frey 1890

    À l'échelle mondiale, la consommation du mil a très peu augmenté au cours des trente dernières années, alors que celle des autres céréales a doublé : changement des préférences alimentaires qui a favorisé le blé et le riz, approvisionnements irréguliers, augmentation des revenus et urbanisation rapide en sont les causes.

    Le mil dans l'alimentation animale

    L'utilisation du grain de mil en alimentation animale est très secondaire. L'Europe occidentale, l'Amérique du Nord et le Japon utilisent un peu plus de 200.000 tonnes, presque exclusivement comme graines pour les oiseaux

    Autres utilisations du mil

    Il y a peu d'autres formes d'utilisation du mil. De petites quantités d'éleusine sont utilisées par des brasseries commerciales.

    http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/botanique/d/cereales-le-millet-sorgho_1069/c3/221/p1/

     

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  • Déodorants à l'aluminium : jamais sur peau lésée


    mardi 22 novembre 2011

    Les autorités sanitaires déconseillent l'utilisation des déodorants contenant des sels d'aluminium sur peau lésée, en raison des risques osseux, hépatiques, rénaux et neurotoxiques.

    Les déos aux sels d'aluminium déconseillés

    Elle recommande par ailleurs aux industriels de limiter à 0,6 % la teneur en aluminium de ces produits. Elle exclut en revanche tout risque de cancer.

    Ces recommandations de l'Afssaps sont le résultat d'une auto-saisine de l'agence sanitaire décidée après qu'un rapport sur les risques liés à une exposition à l'aluminium eut souligné "le manque de données pertinentes quant à l'absorption cutanée de l'aluminium contenu dans les produits cosmétiques".

    On sait que l'exposition chronique à l'aluminium par voie parentérale (intraveineuse) a des effets toxiques chez les insuffisants chroniques sous dialyse et les prématurés alimentés par sonde, chez qui elle provoque une neurotoxicité, une atteinte osseuse ou une anémie. Mais on ignore le devenir de l'aluminium après exposition par voie cutanée.

    L'Afssaps a donc analysé les résultats d'une étude in vitro menée sur peau humaine par les industriels du secteur cosmétique et d'une synthèse des données toxicologiques issues d'un avis émis en 2008 par l'Agence européenne de sécurité sanitaire des aliments (EFSA). Il apparaît qu'une peau normale exposée quotidiennement à un antitranspirant contenant 20 % de chlorhydrate d'aluminium (soit 2,5 % d'aluminium) en absorbe 0,5 % ; un taux qui s'élève à 18 % lorsque la peau est lésée, par une microcoupure de rasage par exemple.

    Par ailleurs, "des cas d'irritations cutanées liés à des produits cosmétiques contenant des composés chlorés de l'aluminium ont été rapportés chez l'Homme", souligne l'Afssaps pour qui "des données complémentaires seraient nécessaires".

    L'agence sanitaire souligne en revanche que "les données épidémiologiques ne permettent pas d'établir un lien concluant entre l'exposition cutanée à l'aluminium et l'apparition d'un cancer."

    Sur la base de ces résultats, elle recommande donc de :

    - Restreindre la concentration d'aluminium dans les produits  antitranspirants ou déodorants à 0,6 %,

    - Ne pas utiliser les produits cosmétiques contenant de l'aluminium sur peau lésée. Elle estime nécessaire d'informer le consommateur à ce sujet.

    Amélie Pelletier

    Source

    Évaluation du risque lié à l'utilisation de l'aluminium dans les produits cosmétiques. Rapport d'expertise - 17 novembre 2011 (téléchargeable sur le site de l'Afssaps).



    http://news.doctissimo.fr/Beaute/Deodorants-a-l-aluminium-jamais-sur-peau-lesee-25895

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  • Zoom sur l'hépatite médicamenteuse

    Inflammation du foie liée à une prise de médicaments (un abus ou un médicament spécifique), l'hépatite médicamenteuse peut se manifester sous plusieurs formes et avoir des conséquences importantes sur la santé. Explications.

    Hépatite médicamenteuseUne fois dans le sang, les médicaments passent dans le foie qui les métabolise et permet leur évacuation naturelle. Cependant certains médicaments (pris en trop grande quantité ou non) peuvent avoir un effet néfaste sur l'état de santé général et le foie en particulier. Il s'agit d'être vigilant car, situé sous le diaphragme, le foie est un organe important : il assure notamment la digestion et produit des substances protectrices pour l'organisme.

    Hépatite médicamenteuse : une affection sous diverses formes

    Il existe 3 types d'hépatites médicamenteuses aiguës :

    • L'hépatite cholestatique (inflammation du foie accompagnée d'un arrêt de la circulation de la bile) est d'évolution généralement favorable ;
    • L'hépatite cytolytique (inflammation avec destruction des cellules du foie) peut être sévère, voire donner lieu à une hépatite fulminante (destruction majeure du foie) ;
    • Les hépatites mixtes, à la fois cytolytiques et cholestatiques, qui sont les plus courantes.

    Une toxicité médicamenteuse prévisible...

    Plus de 600 médicaments sont suspectés d'avoir des effets néfastes sur le foie. L'hépatite médicamenteuse affecte plus spécifiquement les personnes de plus de 50 ans qui prennent généralement plus de médicaments.
    Dans certains cas la toxicité est prévisible : soit un grand nombre de personnes sont atteintes suite à la prise du médicament en question, soit les sujets sont atteints en fonction de la dose de médicament prise. Enfin, l'hépatite peut être reproductible chez l'animal.
    Dans tous les cas, la liste des médicaments pouvant être à l'origine de lésions hépatiques est régulièrement mise à jour par les centres de pharmacovigilance* qui veillent à informer et prévenir les risques d'effets indésirables des médicaments. Mais vous pouvez également demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

    ... ou imprévisible

    Dans d'autres cas, la toxicité hépatique d'un médicament peut s'avérer imprévisible. Il s'agit notamment des réactions allergiques, d'une mutation génétique individuelle induisant ou accélérant les effets toxiques des médicaments ou, des deux mécanismes à la fois.

    Paracétamol, attention au dosage !

    Le paracétamol, par exemple, est un produit dont la toxicité est prévisible en fonction du dosage pris. Ainsi, il est recommandé de ne pas dépasser la dose thérapeutique de 3 grammes par jour. Sinon ce médicament peut être responsable d'une hépatite cytolytique généralement associée à une insuffisance rénale aiguë.

    Prévenir les hépatites médicamenteuses

    En règle générale, vous devez prendre rendez-vous chez le médecin si vous ressentez les symptômes associés aux hépatites (fièvre, sueurs, nausées, perte de poids et d'appétit, urines foncées). Lors d'une hépatite d'intoxication due à la prise de médicament il s'agit bien sûr il de supprimer le facteur déclenchant et d'être vigilant face aux médicaments et à leurs dosages.

    Delphine Tordjman - Le 5 décembre 2008
    Mis à jour le 23 février 2011

    * Liste des Centres de pharmacovigilance : http://www.pharmacovigilance.org/


    Découvrez notre lexique de gastro-entérologie dans notre dictionnaire médical


    Hépatites Info Service
    3e Journée hépatites : Rebondissez !


    Intoxications médicamenteuses


    Hépatite : faut-il vous faire dépister ?


     Les hépatites
     Les hépatites chroniques actives
     Les hépatites virales
     Cirrhoses du foie


    L'appareil digestif


    Fohttp://www.doctissimo.fr/html/dossiers/hepatites/articles/12935-hepatite-medicamenteuse.htmrum Hépatite

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  • Peut-on boire l'eau du robinet sans danger ?

    L'eau du robinet est un produit alimentaire très surveillé.

    Surveillance et réglementation de l'eau du robinet

    Elle est soumise à de multiples analyses, depuis son origine jusqu'au robinet, et à des contrôles quotidiens. Cette surveillance s'inscrit dans le cadre de la réglementation française et européenne. Les résultats de ces mesures servent à suivre l'évolution des paramètres représentatifs de la qualité de l'eau. Ils permettent de garantir que l'eau du robinet produite est conforme aux normes sanitaires. Dans de très rares cas, donnant lieu à des informations locales officielles (pollution des nappes dans certains secteurs après de fortes pluies, par exemple), l’eau du robinet n’est plus propre à la consommation. Toutes les informations peuvent être obtenues auprès de la DDASS du département.

    Odeur de chlore

    L'odeur d'eau de Javel qui se dégage parfois de l'eau du robinet est due au chlore ajouté à l'eau. Le chlore est utilisé pour garantir la totale qualité bactériologique de l'eau durant son transport dans les canalisations jusqu'à votre robinet. Il contribue aussi à la sécurité de votre eau, car il réagit avec la plupart des polluants. Sa disparition à un stade du traitement ou du transport dans les canalisations donnerait ainsi l'alerte.

    Voici quelques petites astuces pour faire disparaître l'éventuel goût de chlore :

    • avant de consommer l'eau, laissez-la couler quelques instants ;
    • remplissez la carafe d’eau un peu avant de passer à table ;
    • ayez en permanence une carafe ou une bouteille d’eau au réfrigérateur. Fraîche, et ayant perdu son goût de chlore, elle sera appréciée.

    Attention : eau du robinet ou eau en bouteille, une fois ouverte, ne doivent pas être consommées après un ou deux jours, car elles sont progressivement contaminées par les bactéries présentes dans notre environnement quotidien. Ne buvez jamais l'eau retrouvée dans une bouteille entamée, par exemple dans votre voiture !

    Présence de plomb

    Il faut savoir que l'eau distribuée ne contient que très peu de plomb (5 microgrammes est un chiffre courant). Par contre, si l'eau a stagné dans les tuyaux (par exemple l'eau utilisée en début de journée), elle a pu se charger un peu en plomb si les canalisations (branchement d'immeuble, tuyauteries du bâtiment) sont encore en plomb. Un geste simple : s'il n'y a pas eu d'eau utilisée auparavant (douche, toilette, WC), laissez couler un peu l'eau au robinet avant de boire ou de remplir la carafe.

    Aluminium et Alzheimer

    Selon certains experts, il y aurait un lien entre les sulfates d’aluminium (alun) utilisés pour épurer l’eau du robinet et le développement de la maladie d’Alzheimer. Ce point de vue est contesté par les experts de l'Afssa. À l’heure actuelle, le débat ne semble cependant pas tranché et les avis divergent, certains scientifiques réclamant une nouvelle étude épidémiologique.

    http://www.futura-sciences.com/fr/question-reponse/t/eau/d/peut-on-boir-leau-du-robinet-sans-danger_349/#xtor=EPR-21-[HEBDO]-20120418-[QR-peut-on_boire_l_eau_du_robinet_sans_danger__]

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  • Varicelle : les risques de l'âge

    Le plus souvent bénigne chez l'enfant, la varicelle peut être à l'origine de complications graves, en particulier pulmonaires et neurologiques. Les adultes et, surtout, les personnes âgées sont plus exposées à ces complications.

    La varicelle est extrêmement contagieuse, au point que l'on peut considérer que c'est une maladie quasiment obligatoire. En d'autres termes pratiquement chacun d'entre nous a été ou sera atteint, dans 95 % des cas avant l'âge de 20 ans.

    60 000 adultes concernés

    Varicelle adultesL'infection conférant une immunité définitive, la grande majorité des adultes est protégée. Certains enfants échappent toutefois aux épidémies, de sorte qu'un adolescent de 15 ans sur dix n'a pas eu la varicelle est reste sensible à l'infection, selon l'étude d'une cohorte française suivie par des généralistes. Après le premier pic de l'enfance, on observe même, chez les personnes non immunisées, un deuxième pic de l'infection entre 25 et 35 ans, qui correspond à l'âge où les adultes deviennent parents et peuvent se contaminer au contact de leurs enfants. Près de 60 000 cas de varicelle sont diagnostiqués ainsi chaque année chez des adultes, en France. C'est peu par rapport au 600 000 ou 700 000 varicelles recensées chaque année.  Pourtant ces varicelles tardives méritent une grande attention, car elles entraînent souvent des formes graves ou des complications.

    Des complications importantes…

    Les données statistiques françaises indiquent que la varicelle est responsable, en moyenne, de 3 306 hospitalisations et 19 décès par an, tous âges confondus. Près de 78 % des patients hospitalisés pour pneumonie varicelleuse et 70 % de ceux décédés ont plus de 14 ans. Le risque de décès est 7,5 fois plus élevé pour la tranche d'âge des 15-24 ans par rapport aux enfants de 5-14 ans, et 174 fois plus élevés chez les adultes de 45 ans ou plus… Ainsi, si l'on excepte le cas des nourrissons, plus l'on avance en âge et plus la varicelle est rare, mais aussi plus elle est grave.

    La pneumonie varicelleuse est la principale complication chez l'adulte. Elle peut se manifester, dans les 3 à 5 jours suivant l'éruption, par une toux sèche, un essoufflement, des crachats sanglants, une douleur thoracique. La présence de ces signes impose un traitement rapide par des médicaments antiviraux (aciclovir, valaciclovir, famciclovir), car l'évolution peut être fatale. La pneumonie varicelleuse serait responsable de 30 % des décès liés à la varicelle et une étude américaine menée auprès de conscrits indique une fréquence de 1 à 2 % de pneumonie grave chez les jeunes adultes atteints de varicelle. Le risque est augmenté en cas d'immunodépression et de tabagisme.

    Les complications neurologiques sont plus rares. Un tiers des méningites ou encéphalites liées à la varicelle s'observent chez les plus de 14 ans. La méningo-encéphalite résulte de l'atteinte directe du cerveau par le virus. Elle survient deux à six jours après le début de l'éruption et se manifeste brutalement par des convulsions et des troubles de la conscience. La mortalité atteint 5 à 20 % des cas et 15 % des survivants gardent des séquelles. Des complications digestives (hépatites) ou hématologiques sont possibles, mais exceptionnelles, et les complications cutanées se voient essentiellement chez les enfants.

    . mais peu fréquentes

    Les personnes voyant fleurir des vésicules sur leur peau peuvent, toutefois, se rassurer. La fréquence des complications reste modérée, rapportée aux dizaines de milliers de cas annuels de varicelle chez des adultes. Ainsi, entre 1997 et 1999, seules 36 personnes de plus de 14 ans ont été hospitalisées chaque année en raison d'une méningo-encéphalite secondaire à la varicelle et 108 en raison d'une pneumonie varicelleuse ; 13 sont décédés. Les taux d'hospitalisation sont de 235 pour 100 000 cas chez les enfants de 1 à 4 ans, 1 438 pour 100 000 cas entre 25 et 34 ans et 8 154 pour 100 000 cas après 65 ans. Les taux de décès sont, respectivement, de 7, 104 et 5 354 par million de cas.

    Comme chez l'enfant, les risques sont particulièrement élevés chez les personnes ayant des affections pulmonaires chroniques ou des défenses immunitaires affaiblies, du fait de maladies (déficits immunitaires congénitaux, leucémies…) ou de traitements immunodépresseurs, tels qu'une corticothérapie prolongée, un traitement contre les rejets de greffe ou une chimiothérapie contre le cancer. La présence de ces facteurs de r

    Le cas particulier de la femme enceinte

    Chez les futures mamans, l'infection peut atteindre le foetus et entraîner des cicatrices cutanées, des anomalies de développement du cerveau, des lésions oculaires et des anomalies des muscles et des os (varicelle congénitale). Mais l'atteinte foetale est loin d'être constante. En extrapolant les données recueillies aux Etats-Unis, on peut estimer qu'il y aurait environ 700 cas de varicelle chez des femmes enceintes chaque année en France. Le risque est présent pour le foetus lorsque la mère est infectée entre la 8e et la 24e semaine d'aménorrhée. La varicelle congénitale atteindrait dans ce cas entre 0,7 et 2,8 % des foetus des mères infectées. Si la varicelle se produit dans les trois semaines précédant l'accouchement, entre 25 % et 50 % des nouveau-nés auront une varicelle, qui risque d'être très grave si l'éruption s'est déclarée chez la mère dans les cinq jours précédant ou les deux jours suivant l'accouchement.

    Le zona plus grave aussi chez les personnes âgées

    La varicelle est la conséquence d'un premier contact avec le virus de la varicelle et du zona. Elle ne se produit qu'une fois dans la vie. Mais le virus, reste présent dans le corps, car il chemine le long des nerfs et persistent à l'état latent dans les ganglions sensitifs. Il peut être réactivé, notamment en cas de baisse de l'immunité. Il suit alors le trajet nerveux inverse et entraîne l'éruption de vésicules localisées au territoire innervé par les nerfs correspondants au ganglion sensitif. C'est ce que l'on appelle un zona. Celui-ci est bénin et guérit sans séquelles chez les enfants et les adultes jeunes. Sa fréquence augmente avec l'âge. Surtout après 50 ans, il y a des risques de séquelles douloureuses (algies post-zostériennes), parfois très intenses, qui atteignent 50 % des cas après 50 ans et 70 % après 70 ans. Les personnes âgées sont également particulièrement exposées au risque de zona ophtalmique, qui touche le territoire du nerf ophtalmique. Ces zonas entraînent des séquelles douloureuses fréquentes et peuvent être responsables de troubles oculaires et d'une perte de la vision. Un traitement antiviral dans les trois premiers jours de l'éruption permet de réduire les risque de séquelles douloureuses et de complications oculaires.

    Il est à noter qu'un zona pendant la grossesse n'entraîne par de risque pour le foetus et que les personnes âgées ne courent aucun risque de zona en étant au contact d'enfants atteints de varicelle. Le zona n'est lié qu'à la réactivation du virus. Enfin, le risque de transmettre la varicelle à partir de virus contenu dans les vésicules d'un zona est faible.

    Dr Chantal Guéniot

     Tous les vaccins


    risque expliquerait 30 % des décès et 7,5 % des hospitalisations liées à la maladie.

     Forum Vaccination
    Maladies infantiles

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/varicelle/gr_7621_varicelle_adultes_risques_age.htm

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  • Des boutons caractéristiques

     

    Pas facile d'être un enfant ! Aux otites, bronchites et autres rhino, succèdent parfois des maladies infantiles moins anodines encore. Parmi elles, la varicelle. Mais comment la reconnaître ? Outre les boutons, quels sont les autres symptômes caractéristiques ?… Toutes les réponses.

    Un cas de varicelle déclarée dans votre entourage et votre enfant a toutes les chances d'y avoir droit lui aussi… Pas d'affolement, mais soyez vigilant !

    Peu de symptômes caractéristiques avant les boutons

    Varicelle boutonsLes premiers symptômes ne sont pas toujours caractéristiques. Une fièvre peu élevée précède généralement les premiers signes visibles. Un écoulement nasal et une fatigue persistante constituent également des signes annonciateurs. Mais ce n'est pas la première fois que votre enfant a un rhume, et il n'est jamais facile de distinguer un "nez qui coule" d'un "nez qui coule"… Des maux de tête et/ou des maux de gorge, des douleurs articulaires et musculaires ainsi qu'une perte d'appétit accompagnent parfois ces manifestations. Mais là encore, lorsque l'enfant est trop petit pour parler, il est peu aisé de reconnaître ces symptômes.

    Si votre charmant bambin est gardé en collectivité, il sera très certainement exposé aux nombreux virus, qui y circulent à vitesse grand V. Jusqu'ici, rien ne permet donc de différencier cette suspicion de varicelle des précédentes infections. Il est grognon mais il n'a pas encore de boutons…

    Compter les boutons !

    Si pour s'endormir, votre bambin comptait les moutons. Là, c'est vous qui allez devoir garder l'oeil, pour compter les boutons ! Ce sont les véritables signes caractéristiques de cette maladie. Vous découvrirez de petites taches roses 2 à 3 mm de diamètre, qui rapidement se transformeront en de minuscules cloques remplies d'un liquide transparent, parfois entourées d'un léger cercle rouge. On leur a donné un nom scientifique et votre médecin vous parlera vraisemblablement de "vésicule".

    Ces boutons apparaissent généralement par poussées successives. Peu nombreux au départ, ils peuvent en quelques jours recouvrir tout le corps. Une telle invasion peut parfois se révéler très impressionnante. Les premiers apparaissent généralement sur le thorax ou à la racine des cheveux, pour ensuite s'étendre sur le buste, les jambes et les bras. Le visage est généralement moins touché. Les paumes des mains et des pieds sont épargnées.
    Il faut savoir que ces boutons passent par plusieurs stades. Les vésicules sèchent en 48 heures et se forme alors au centre une petite croûte qui s'étend avant de tomber au bout d'une petite semaine. Elle sera remplacée par une petite cicatrice rouge puis blanche qui s'atténuera peu à peu. Dans la mesure où l'éruption évolue par poussées, des boutons sont déjà secs alors que d'autres apparaissent encore. Mais rassurez-vous, cela ne devrait pas excéder une dizaine de jours.

    Consultez votre médecin !

    Il est indispensable de consulter votre médecin. Lui seul pourra confirmer le diagnostic et prescrire les médicaments adaptés. S'il n'y pas de moyen de traiter la varicelle à proprement parler, on dispose néanmoins de traitements symptomatiques. Votre médecin évaluera également les risques de complications en fonction des antécédents de santé de votre enfant. La varicelle n'est pas toujours une maladie anodine. Si la survenue de complications est rare, il ne faut en aucun cas la négliger.

    Aude Maréchaud

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    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/varicelle/gr_7605_varicelle_symptomes.htm

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  • Antibiotiques : les États-Unis prêts à réduire les doses dans les élevages

    Washington - AFP

    Comme elle l’avait annoncé en janvier, la FDA a pris des mesures pour réduire la consommation de certains antibiotiques dans les élevages américains. S’ils pourront être utilisés à titre thérapeutique, ces médicaments ne le seront plus pour favoriser la production de viande. Un pas important alors qu’on redoute de plus en plus les dangers de bactéries résistantes.

    L'Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA) a dévoilé mercredi des mesures facultatives pour réduire l'utilisation de certains antibiotiques dans l'élevage du bétail, qui contribue à la résistance humaine à ces traitements.

    Selon cette initiative, certains antibiotiques ne seront plus utilisés à des fins de production de viande, explique la Food and Drug Administration dans un communiqué. Ces antibiotiques resteront toutefois disponibles pour empêcher, contrôler et traiter des infections chez les animaux d'élevage, ajoute la FDA.

    « Cette nouvelle stratégie vise à faire en sorte que les éleveurs et les vétérinaires soignent les animaux tout en garantissant que les antibiotiques dont la population a besoin restent sûrs et efficaces », a déclaré la directrice de la FDA, le docteur Margaret Hamburg.

    Certains antibiotiques sont utilisés massivement dans l'agriculture parce qu'ils augmentent la production de viande. Ils contribuent malheureusement à la résistance bactérienne aux médicaments.
    Certains antibiotiques sont utilisés massivement dans l'agriculture parce qu'ils augmentent la production de viande. Ils contribuent malheureusement à favoriser la résistance bactérienne aux médicaments. © Dreamstock | Stock Free Images & Dreamstime Stock Photos

    Veau, vache, cochon, couvée : adieu aux antibiotiques

    Ces mesures font suite à la décision de la FDA annoncée début janvier de limiter à partir d'avril l'utilisation de certains antibiotiques, dont surtout les céphalosporines, chez les bovins, les porcs et les volailles.

    Il est établi que tout usage d'antimicrobiens, à la fois chez les humains et les animaux, contribue au développement de la résistance aux antibiotiques, souligne la FDA. Il est de ce fait important d'utiliser ces médicaments seulement quand cela est médicalement nécessaire, ajoute l'agence.

    À cette fin, la FDA a publié trois documents sur l'utilisation « judicieuse » des antibiotiques, dont le premier recommande aux éleveurs une élimination progressive de médicaments.

    Le second document vise à aider les laboratoires pharmaceutiques à retirer volontairement de leur production des antibiotiques à destination de l'élevage et à en modifier les règles de commercialisation pour y inclure l'obligation d'une utilisation sous supervision vétérinaire.

    Le troisième est une directive vétérinaire réglementant l'alimentation du bétail et détaillant les conditions dans lesquelles les vétérinaires peuvent autoriser l'utilisation de certains médicaments dans les aliments.

    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/antibiotiques-les-atats-unis-praats-a-racduire-les-doses-dans-les-aclevages_38098/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20120417-[ACTU-antibiotiques_:_les_etats-unis_prets_a_reduire_les_doses_dans_les_elevages]

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  • Qu'est-ce que la coccygodynie?

    On appelle coccygodynie (en anglais: coccydynia ou coccygodynia) une douleur de la région coccygienne. Si vous cherchez sur le web anglophone, il faut utiliser les deux noms. La coccygodynie peut être à l'origine de beaucoup de chose depuis un simple inconfort jusqu'à une douleur aiguë avec des variations selon les gens et des variations avec le temps chez un même individu. Le nom décrit une association de symptômes et la maladie peut avoir différentes causes.

    Il est important de distinguer la coccygodynie d'autres douleurs, les traitements étant très différents. Il y a parfois une confusion avec d'autres sources de douleurs: douleurs provenant de la zone lombaire, pathologie anale ou rectale, pathologie neurologique (les nerfs destinés au périnée et aux organes génitaux pouvant être pincés par de la fibrose). Dans ces cas, la douleur n'est pas seulement localisée à la région coccygienne et elle n'est pas déclenchée ou aggravée par la station assise. Elle peut aussi être permanente ou aggravée par des mouvements lombaires.

    Le principal problème posé par la coccygodynie est une douleur lors de la station assise ou immédiatement après. Chez quelques personnes, la douleur augmente quand il s'assoit et disparaît presque complètement quand ils sont debout. Pour d'autres, il n'y a très peu ou pas de douleur quand ils sont assis, mais la douleur commence aussitôt qu'ils sont debout. Dans les deux cas, le niveau de douleur est fonction du temps passé assis. Le niveau de douleur dépend aussi de la forme de la chaise et du coussin. Les livres médicaux disent que quelques personnes ont aussi une douleur lors de la défécation. L'accroissement de sensibilité liée au fait d'être resté assis longtemps peut persister quelques jours après.

    La coccygodynie peut suivre une chute, un accouchement, des contraintes répétées ou une intervention chirurgicale. Dans quelques cas, le facteur déclenchant n'est pas connu. La douleur peut disparaître d'elle-même ou avec un traitement, ou bien elle peut continuer pendant des années voire même s'aggraver. Elle est 5 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, probablement parce que le bassin des femmes laisse le coccyx plus exposé. Il apparaît que dans la plupart des cas, la douleur est causée par un mouvement anormal du coccyx qui entraîne une inflammation chronique. Plus de détails sur ceci et d'autres causes possibles sont donnés dans "Les causes de douleurs du coccyx". Les études médicales ont montré que la coccygodynie pouvait presque toujours être finalement traitée, pourvu que le traitement soit le bon. Cependant, il y a à l'évidence beaucoup de gens, moi inclus, qui n'ont pas encore été traités.

    Il y a encore de l'espoir pour la petite minorité de gens qui ne peuvent pas être traités définitivement de cette affection. Dans le livre "The tragedy of needless pain" (Scientific American, voyez liens), Ronald Melzack montre que la douleur chronique peut être maintenue à un niveau acceptable de façon indéfini chez la plupart des gens en utilisant de la morphine, sans risque d'addiction.

    Le coccyx normal

    Le coccyx est fait de 3 à 5 vertèbres en bas de la colonne et correspond à la queue des animaux. Il est triangulaire et est attaché par des tissus mous au sacrum (une partie du bassin). La moelle épinière ne passe pas à travers le coccyx. Selon la plupart des livres, les vertèbres du coccyx sont presque toujours fusionnées ensemble chez l'adulte bien que ceci semble être contredit par le nombre de gens qui ont une mobilité à cet endroit du coccyx.

    Quand vous marchez ou quand vous vous penchez, le coccyx ne bouge pas beaucoup par rapport à la colonne. Mais quand vous vous asseyez, ceci pousse les chairs de la région sacrée et fessière et fait bouger le coccyx. En comparant des radios de personnes assises et debout, il a été montré que le fait de s'asseoir pouvait déplacer le coccyx en avant ou en arrière jusqu'à 22°, chez des gens sans coccygodynie. Bien entendu, quand vous vous relevez le coccyx retourne immédiatement à sa position normale.

    http://www.coccyx.org/france/fwhatisi.htm

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  • Comment bien choisir son poisson ?

     

    Réagissez !

    Le poisson c’est bon pour la santé… à condition de faire les bons choix au supermarché !

    Elevage
    ou sauvage ? Fumé ou pas ? Quels sont ceux qui contiennent le plus de mercure, dioxines et PCB ? Medisite vous aide à bien choisir votre poisson avec le Pr Jacques Delarue, professeur de Nutrition à l'Université de Brest.

    Mercure : évitez les prédateurs

    mercure poisson

    Le mercure est un métal toxique. Présents dans certains poissons, il peut abîmer gravement le cerveau et être toxique pour le fœtus, chez une femme enceinte.

    Les poissons les plus à risques de contamination au mercure :
    les prédateurs de type espadons, requins, lamproies, marlins, sikis.

    Consommation :
    L’Afssa recommande aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 30 mois de ne pas consommer ces poissons plus d'une fois par semaine.

    Dioxines et PCB : gare à la carpe !

    carpe poisson

    Les dioxines et les PCB sont de véritables poisons pour l’organisme ! Ils perturbent le système reproducteur et sont probablement cancérigènes. Or, ils peuvent se retrouver dans notre assiette quand nous mangeons du poisson.

    Les poissons qui accumulent le plus de dioxines et de PCB dans leur graisses :
    anguille, barbeau, carpe, silure.

    Consommation :
    L’Afssa recommande de consommer 2 portions de poissons par semaine, dont
    une à forte teneur en EPA et DHA, en variant les espèces et les lieux d’approvisionnement (sauvage, élevage, lieux de pêche…). Cette consommation limite le risque de surexposition aux contaminants chimiques. « Le bénéfice apporté par la consommation de poissons gras est bien supérieur aux risques », rassure le Pr Jacques Delarue.

    Acheter des poissons de saison

    saison poisson

    « Pour les poissons gras* il est intéressant d'acheter des poissons « de saison », car ils sont alors au maximum de leur taille et donc de leur teneur en graisse », explique le Pr Jacques Delarue.

    Quelles sont les bonnes saisons ?
    Mai à octobre pour la sardine, février à octobre pour le
    maquereau, mai à septembre pour le thon blanc et le saumon, toute l'année pour le hareng.
    *poissons gras : sardine, maquereau, saumon, hareng, thon

    Elevage ou sauvage ?

    poisson elevage sauvage

    La question se pose surtout pour les poissons gras* comme ce sont les plus élevés en pisciculture. « Dans les élevages respectueux des bonnes pratiques, le taux en oméga 3 est sensiblement le même que ceux des poissons sauvages », explique le Pr Jacques Delarue. En fait, la teneur en oméga 3 dépend de l’alimentation des poissons. Certains aquaculteurs utilisent des aliments dits de finition contenant des huiles de poisson ou des huiles végétales riches en un acide gras précurseur des omégas 3.

    Consommation :
    Le label AB garantit que les poissons ont reçu au moins 30% de nourriture végétale Bio (ce qui limite le risque de polluant) et n'ont pas été traités aux antibiotiques. Par ailleurs, la Charte Qualité-Aquaculture de nos régions® suivie par 2/3 des producteurs français garantit une alimentation contrôlée du poisson et sa traçabilité depuis l'éclosion des œufs jusqu'à la transformation. La mention de l’adhésion à cette charte n’est malheureusement pas indiquée sur l’emballage.
    *poissons gras : sardine, maquereau, saumon, hareng, thon

    Fumé ou pas ?

    poisson fumé

    Lorsque le poisson est fumé (mais aussi séché au gaz), il est exposé à des nitrites qui, lorsqu'ils se trouvent en présence des acides de la muqueuse de l'estomac se transforment en substances cancérigènes : les nitrosamines accusées de favoriser l'apparition du cancer de l'estomac et, plus récemment, de leucémie chez les enfants. Toutefois, « ces risques apparaissent avec des consommations importantes et journalières de poisson fumé, ce que l'on ne rencontre à peu près jamais dans les habitudes françaises » temporise le Pr Jacques Delarue, nutritionniste.

    Consommation :
    Pour le Pr Delarue, on peut manger du poisson fumé plus de deux fois par semaine sans problème.

    Poisson cru : gare à l’anisakis !

    poisson cru anisakis

    Tous les poissons sauvages peuvent contenir dans leur tube digestif un minuscule ver appelé « anisakis ». Une fois ingéré, il peut provoquer une parasitose (l’anisakiase) avec douleurs abdominales, vomissements, hémorragie, ou bien être à l'origine d'une allergie. Si cette intoxication est rare (pas plus de 20 cas par an en Europe), elle peut être grave. Ces parasites, à l'état larvaire, ont été impliqués dans des infections humaines par des produits crus tels que sashimi et sushi mais aussi dans des préparations culinaires non cuites telles que cerviche (poisson et épices marinés dans du jus de citron), lomi lomi (saumon mariné dans du jus de citron avec des oignons et des tomates)...

    Consommation :
    Videz soigneusement les poissons crus le plus tôt possible après la pêche, congelez-les pendant au moins 7 jours si vous souhaitez les consommer crus. Sinon, préférez les poissons cuits à cœur aux modes de préparation crues, fumées et marinées.

    Frais ou congelé ?

    poisson frais congelé

    Il n’y a pas vraiment de raison de préférer l’un à l’autre. Le poisson frais est souvent meilleur au goût que le congelé et aussi plus rapide à cuisine. Le congelé est également très bon, à condition qu’il n’y ait pas eu de rupture dans la chaîne du froid. En revanche, il peut y avoir une petite perte d’omégas 3 lors de la congélation, surtout si on la réalise soi-même. La congélation idéale pour la conservation des graisses doit se faire à -30° en un temps minimum, des conditions difficiles à obtenir avec nos appareils domestiques.

    Consommation :
    Alternez le poisson frais et le poisson congelé sans souci. Par contre, évitez ceux en conserve car ce mode de conservation détruit les omégas 3. Si vous achetez des sardines en boîte, choisissez-les à l'huile d'olive ou de colza pour compenser ces pertes.

    Oméga 3 : opter pour des poissons gras

    poisson omega 3 sardines

    Les omégas 3 contenus dans les poissons gras (DHA et EPA) diminuent l’inflammation, ont un effet protecteur vis-à-vis du risque de diabète de type 2 (le plus fréquent des diabètes), font baisser les triglycérides sanguins et jouent un rôle dans le bon fonctionnement du cerveau (en particulier chez l’enfant). Ils protègeraient aussi les artères avant un accident cardio-vasculaire.

    Les poissons les plus riches en oméga 3 sont :
    la sardine, le maquereau, le saumon, le hareng, le thon.

    Les moins riches sont :
    les poissons maigres comme la sole, le cabillaud, le merlan, la limande, le lieu noir, la morue.

    Consommation :
    Les besoins en DHA et EPA à l’âge adulte sont de 500 mg par jour. Ils sont à peine couverts par une consommation de 2 à 3 poissons gras par semaine.

    Quelle provenance ?

    poisson provenance

    « On ne peut pas réellement dire quelle est la meilleure provenance pour un poisson » note le Pr Jacques Delarue. « Ce qui est sûr c'est qu'il vaut mieux choisir ceux qui ont été pêchés loin des zones les plus industrialisées pour réduire les risques de polluants. » Mais l'étiquette n'aide en rien à faire le distinguo. En effet, la mention « Atlantique Nord Est » par exemple couvre aussi bien le large des côtes européennes à forte densité de population que les rives des Fjords ou l'Arctique, moins polluées.

    A lire aussi

    - Comment bien choisir son poulet ?
    - Comment bien choisir ses oeufs ?
    - Peut-on manger du poisson sans risque ?

    Sources

    - Anses

    http://sante.planet.fr/conseils-nutritionnels-comment-bien-choisir-son-poisson.185726.72.html

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  • Nutrition Seignalet

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    La nutrition Seignalet est un régime alimentaire promu par le Dr Jean Seignalet (1936-2003), qui estimait qu'il avait une action préventive ou bénéfique dans un grand nombre de maladies. Il préconise un retour à une nutrition de type ancestral. Son régime repose sur une approche essentiellement qualitative de la diététique, il écarte des aliments qu'il considère potentiellement nocifs pour l'organisme humain : les aliments cuits à haute température et aussi, entre autres, le blé et les produits laitiers, et privilégie les aliments biologiques. Cette méthode nutritionnelle est indifféremment appelée par l'auteur « régime ancestral », « régime hypotoxique » ou « alimentation de type originel ».

    Ce régime est inspiré de la diète paléolithique, de l'instinctothérapie1 et du régime Kousmine. Les mécanismes d’action proposés par l’auteur pour expliquer les pathogénies liées à certains aliments et l'efficacité de leur suppression n'ont pas été établis scientifiquement. En outre, les environnements idéaux pour ce genre d'études sont en voies de disparition à la surface de notre globe (forêts primaires)2.

    Sommaire

     [afficher

    Origine[modifier]

    Jean Seignalet fut orienté vers la nutrition par ses recherches en immunologie. Il élabora des théories sur les relations entre l'alimentation et l'apparition de diverses pathologies. Dans sa pratique clinique, il a testé ces théories sur ses patients en leur proposant un modèle nutritionnel qu'il qualifie d'hypotoxique. Après 230 publications en langues française et anglaise, dont 78 internationales pour ses travaux sur l'histocompatibilité et un premier livre sur "Le groupage HLA en rhumatologie" (éd. Masson, 1985), il publie un second livre destiné au grand public : L'Alimentation ou la troisième médecine3 qui expose les principes de cette méthode diététique, les mécanismes proposés pour expliquer comment certains aliments pourraient intervenir dans diverses pathologies et les résultats que Seignalet aurait observés sur ses patients par suite du changement nutritionnel. Ces résultats sont classés par pathologies, dont certaines, mal soignées par la médecine classique, seraient mises en rémission par le régime appliqué avec rigueur. L'ouvrage n'a pas la prétention de prouver scientifiquement ces théories, mais d'ouvrir de nouvelles voies de recherches qui permettraient peut-être de les valider, et de proposer une nouvelle approche de la santé, axée sur la prévention et susceptible de compléter la médecine classique et la médecine non conventionnelle.

    Pathogénie alimentaire selon Seignalet[modifier]

    Alimentation moderne inadaptée[modifier]

    Pour Seignalet, notre patrimoine génétique de chasseur-cueilleur du paléolithique n'aurait pas eu le temps de s'adapter à l'alimentation moderne. Cette inadaptation serait une des clefs de la compréhension de certaines pathologies.

    Le rôle de l'intestin grêle[modifier]

    Sous l'influence de divers facteurs : génétiques (carences enzymatiques, terrain prédisposant, allergies) et environnementaux comme l'alimentation moderne (incluant notamment le gluten, les protéines du lait et les produits de la cuisson à haute température) ou la prise fréquente de substances chimiques comme les antibiotiques, la muqueuse intestinale serait agressée, fragilisée et rendue trop perméable, facilitant ainsi le passage dans la circulation sanguine de macro-molécules bactériennes et alimentaires.

    Selon la théorie proposée par Seignalet, dans cet état que l'on caractérise d'hyper-perméabilité intestinale (Leaky gut syndrom (en) (en)), le passage de molécules exogènes provoquerait un processus inflammatoire chronique et une réponse immunitaire qui, en fonction du terrain, aboutirait à l'apparition d'une maladie auto-immune, d'une maladie dite d'encrassage ou encore de pathologies dites d'élimination.

    Théorie de l'élimination[modifier]

    Les résidus alimentaires ou bactériens seraient capturés par le système immunitaire puis dirigés vers des émonctoires naturels, provoquant une inflammation de l'organe cible.

    Emonctoire Pathologies associées
    Tube digestif Colite, maladie de Crohn, gastrite
    Système cutané Acné, eczéma, urticaire, psoriasis
    Bronches Bronchite chronique, asthme

    Théorie de l'encrassement cellulaire[modifier]

    Lorsque les résidus alimentaires dépassent la capacité d'élimination de l'organisme, ils s'accumuleraient dans le milieu extracellulaire, provoquant une fatigue du système immunitaire et certaines molécules, de structures similaires à celles de l'hôte, pénétreraient dans les cellules de tel ou tel organe et en altéreraient le fonctionnement ou en compromettraient la survie à terme.

    Catégorie Pathologies liées à l'encrassement
    Rhumatologie fibromyalgie, tendinites, arthrose, ostéoporose, goutte
    Neuropsychiatrie céphalées, autisme, schizophrénie, dépression nerveuse endogène, maladie d'Alzheimer, maladie de Parkinson, dystonie, sclérose latérale amyotrophique
    Maladies métaboliques diabète sucré de type 2, autres troubles : hypoglycémie, spasmophilie, surcharge pondérale et obésité
    Autres maladies non malignes athérosclérose, hémopathies diverses, vieillissement, problèmes des sportifs
    Autres maladies polyfactorielles cancers

    Maladies auto-immunes[modifier]

    Un certain nombre de maladies auto-immunes feraient intervenir l'alimentation et l'hyper-perméabilité de l'intestin grêle dans leur pathogénie, par exemple en induisant des réponses immunitaires croisées contre des bactéries intestinales qui pénètrent dans le sang et contre des cellules de l'organisme, ou contre des cellules de l'organisme contaminées par des polluants (maladies hétéro-immunes).

    Catégorie Maladies auto-immunes
    Rhumatologie polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, rhumatismes inflammatoires, syndrome de Goujerot-Sjögren, lupus érythémateux disséminé, sclérodermie
    Hépatologie hépatite auto-immune, cirrhose biliaire primitive, cholangite sclérosante primitive
    Autres maladies auto-immunes et hétéro-immunes maladie de Basedow, sclérose en plaques, maladie cœliaque, dermatite herpétiforme, uvéite antérieure aigüe, syndrome de Guillain-Barré, neuropathies périphériques idiopathiques, granulomatose de Wegener, périartérite noueuse, néphropathie à IgA, maladie de La Peyronie, maladie de Horton, maladie d'Addison auto-immune
    Maladies où la diététique a une efficacité douteuse ou nulle thyroïde de Hashimoto, purpura thrombocytopénique idiopathique, diabète sucré de type I, pemphigus, maladie de Churg et Strauss

    Principes du régime alimentaire[modifier]

    Article connexe : Régime sans caséine ni gluten.

    Avec le régime hypotoxique, Seignalet propose le retour à une alimentation plus proche de ce qu'elle était probablement il y a 5 000 ou 10 000 ans. Il préconise d'écarter les aliments et modes de préparation jugés potentiellement nocifs ou inadaptés à l'organisme de l'être humain.

    Suppression des produits laitiers[modifier]

    Jugeant le lait inadapté à l'homme adulte, Seignalet préconise une alimentation sans aucun produit laitier : lait pasteurisé, UHT, yaourts, fromages, beurre, ainsi que tous produits dans lesquels entrent les poudres de lait comme ingrédient.

    Suppression du gluten et des céréales mutées[modifier]

    Seignalet considère que les enzymes et mucines de certains humains ne sont pas adaptées à la structure de certaines protéines du blé et du maïs, a fortiori lorsqu'elles sont transformées par la cuisson. Il préconise l'élimination de toutes les céréales contenant du gluten, ainsi que tous les aliments dérivés : pain, pâtes alimentaires, pizza, gâteau. Sont autorisés par le régime le riz, et d'autres graines susceptibles de remplacer les céréales: le sarrasin, le sésame, la châtaigne et peut-être aussi le quinoa et le millet.

    Utilisation d'huiles non raffinées et d'aliments biologiques[modifier]

    Pour Seignalet, le mode de fabrication industrielle des huiles alimentaires et des margarines pose problème car les techniques mises en œuvre pour augmenter les rendements d'extraction induisent des modifications nocives. Le chauffage à la vapeur d'eau entre 160 °C et 200 °C, surtout employé vers la moitié du XXe siècle, engendre des acides gras insaturés trans. Les procédés actuels : extraction à froid par des solvants, raffinages, décoloration, désodorisation, éventuellement hydrogénation sont susceptibles de dénaturer le produit et les solvants plus ou moins nocifs tels que l'hexane utilisés pour extraire à froid, ne sont pas complètement éliminés du produit final.

    Suivre le régime hypotoxique implique donc l'emploi exclusif d'huiles vierges (extraction mécanique, aucun traitement chimique, aucun raffinage, absence d'insecticides et de pesticides), consommées crues : huile d'olive vierge, huile de colza, huile de noix, huile de noisette... toutes issues d'une pression à froid. Sont proscrites margarines et huiles raffinées.

    Il conseille également la consommation régulière de poissons des mers froides pour leur apport en acides gras Oméga-3. En particulier : EPA et DHA, et en général les aliments issus de l'agriculture biologique pour leur qualité nutritionnelle et leur exemption des pesticides chimiques.

    Il faut toutefois noter que les homologues supérieurs des deux acides gras essentiels (acide linoléique et acide alpha-linolénique), tels que ceux qui sont fabriqués par les animaux, court-circuitent le système d'équilibrage entre prostaglandines "de paix" (PG E2) et "de guerre" (PG E1) selon l'expression de Catherine Kousmine. Ce délicat équilibre ne peut être assuré qu'à partir des précurseurs végétaux. La forme oméga-3 (première double liaison entre le 3e et 4e atome de carbone en partant de la fin de la chaîne) est présente dans les huiles de noix, soja, colza, germe de blé et lin (référence: Document-Santé n°37: Connaissez-vous les Acides gras essentiels?.

    Mode de préparation des aliments[modifier]

    Il est conseillé de ne pas cuire les aliments à une température supérieure à 110 °C. À cette température, la dénaturation des protéines, glucides, des huiles et des nutriments est limitée. Au-delà, sous l'effet de l'agitation thermique, apparaissent des composés chimiques non présents à l'état naturel, qui ne sont pas nécessairement assimilables par l'organisme, du fait de leur structure spatiale ou de leur complexité (par exemple les molécules de Maillard). Ce qui est agréable à nos sens n'est pas pour autant adapté à nos enzymes.

    Il faut donc :

    L'absence de cuisson préserve les vitamines, les oméga-3 et la plupart des molécules antioxydantes.

    Supplémentation[modifier]

    Dans les pathologies inflammatoires chroniques, il existe souvent un terrain de carence en nutriments non énergétiques : vitamines, sels minéraux et oligo-éléments. De plus, les besoins d'un organisme malade sont supérieurs à ceux d'un individu sain. Or l'alimentation moderne est carencée.[réf. nécessaire] Seignalet propose donc dans sa méthode nutritionnelle d'ajouter à des doses physiologiques ces nutriments : vitamines, sels minéraux et oligo-éléments.

    La supplémentation fait partie intégrante de la nutrition Seignalet, il est indispensable de la continuer durant toute la période du changement alimentaire.

    Seignalet recommande aussi l'utilisation quotidienne de probiotiques, car ces bactéries auraient un rôle intéressant à plusieurs niveaux :

    Bénéfices supposés[modifier]

    Seignalet a présenté les résultats (succès et échecs) obtenus par le changement nutritionnel chez 2 500 de ses patients. Ces derniers totalisent entre eux plus de 115 maladies. Parmi celles-ci, 91 ont réagi favorablement au régime, dont certaines sont considérées incurables par la médecine classique. Toujours selon l'auteur, les patients soignés par la nutrition ont appliqué strictement le régime hypotoxique et les effets ont été perceptibles au bout d'une durée variable de quelques mois à plusieurs années, lorsque ce régime a été suivi suffisamment tôt.

    Seignalet déconseille toutefois d'appliquer ce régime en substitution d'un traitement médical. Il s'agit d'adopter un mode de vie permettant de prévenir la maladie ou d'améliorer la tolérance du patient à des traitements parfois très lourds tels que chimiothérapies ou radiothérapies. Seignalet insiste sur le fait que la diététique ne guérit pas les maladies : au mieux elle induit une rémission, l'abandon du régime étant souvent suivi de rechute.

    Controverses[modifier]

    Reconnu pour ses travaux en histocompatibilité, Seignalet publia de nombreux articles sur le sujet dans des revues scientifiques reconnues. Par contre aucune ne publia ses articles en rapport avec la nutrition4. D'une part, il ne présenta pas d'études correspondant aux critères qualitatifs voulus (double aveugle, c'est-à-dire randomisé et traitement contre placebo), d'autre part ses hypothèses sur les bienfaits du régime hypotoxique ne trouvèrent que peu d'écho dans les milieux scientifiques. Selon le Prof. J. Frexinos5, connu en particulier pour son livre Le petit dictionnaire de l'humour médical, le grand nombre de pathologies censées répondre à son régime ne plaida pas en sa faveur.

    Des données sur des chasseurs-cueilleurs modernes, qui suivent un régime traditionnel, indiquent qu'ils souffrent peu de certaines maladies modernes (obésité, diabète de type 2 etc.), indépendamment de l'origine principale de leur alimentation (viande animale, plantes sauvages ou domestiques)6.

    Le Conseil National de l'Ordre des Médecins émet une mise en garde sur ce point : efficacité thérapeutique non reconnue par la communauté scientifique, risque de retard de la mise en place de thérapeutiques curatives pouvant mettre ainsi en jeu la vie des malades, exercice illégal de la médecine [réf. souhaitée] (voir procès de Guy-Claude Burger, le 25 mars 1996). Le Dr Seignalet avait préfacé un ouvrage sur la nutrition de Guy-Claude Burger et l'avait soutenu lors du procès. Il s'en est toutefois distancé par la suite, précisant dans son ouvrage que le régime préconisé par ce dernier était extrême dans son application au quotidien et amenait généralement, à terme, à s'exclure de la société)7.

    Notes et références[modifier]

    1. Seignalet, L'Alimentation ou la 3e médecine (édition obsolète), ISBN 286839-702-6. « Au total, la théorie de Burger me semble inébranlable » [...] « L'instinctothérapie est une méthode très performante pour améliorer ou guérir de nombreux maux. » (p.90). « Le régime que je propose est certainement moins parfait que celui de Burger ». (p.103)
    2. L'échantillonnage utilisé ne suffit pas pour une approche statistique fiable qui comprendrait une étude sur un grand nombre de patients avec méthode en double aveugle et des taux chiffrés de résultats positifs et négatifs, et avec un suivi contrôlé.
    3. Seignalet, L'Alimentation ou la 3e médecine, 5e édition refondue et augmentée, ISBN 286839-887-1.
    4. d'après le Dr Seignalet [archive]
    5. Point de vue du Pr. J. Frexinos [archive]
    6. Milton K. Hunter-gatherer diets-a different perspective. [archive] American Journal of Clinical Nutrition, mars 2000, 71(3):665-7
    7. (site ministériel : Miviludes Lois, règlements/rubrique Santé [archive], Ligue contre le cancer [archive], Pr. Frexinos [archive], 20 ouvrages scientifiques (en anglais) d'étude sur nutrition et pathologies organiques [archive]).

    Voir aussi[modifier]

    Bibliographie[modifier]

    • L’alimentation ou la troisième médecine, 5e édition, Dr Jean Seignalet, éd. François-Xavier de Guibert, ISBN 2868398871,
    • La troisième cuisine, Colette Lesur, Édition Écologie Humaine-FX de Guibert. ISBN 286839-979-7
    • L'alimentation crue, 400 recettes, du Dr Pauthe et du cuisinier Ozanne, préfacé par le Dr Seignalet, ISBN 286839-541-4
    • Sans Gluten, Naturellement, Valérie Cupillard, un livre préfacé par le Docteur Seignalet. ISBN 2842210859
    • Vos desserts préférés sans lait ni gluten, Alice et Laure Laffont, Jean Pommier, Annie et Philippe Rapaport, Ed. La Plage, ISBN 9782842211714.
    • Sans gluten ni laitage, Marie Delmas, Édition le Mercure Dauphinois, ISBN 2-913826-44-X
    • Et si c'était le gluten?, Philippe Barraqué, Éditions Jouvence. ISBN 2883534586
    • La Nutrition préhistorique, Dr Gilles Delluc avec la coll. de Dr B. Delluc et Dr M. Roques, 1995, Ed. Pilote 24, Périgueux, 224 p., ill. et tabl. Préface du Pr H. de Lumley. Étude scientifique par des médecins et préhistoriens. ISBN 2-9501983-8-4
    • Le Régime préhistorique, Thierry Souccar. Éditions Indigène. ISBN 2911939581
    • Soyons moins lait, Dr Nicolas Le Berre et Hervé Queinnec. Éditions Terre vivante, 38710 MENS. ISBN 2-904082-83-2
    • Lait, mensonges et propagande, Thierry Souccar - Éditeur : Thierry Souccar Éditions (8 mars 2007). ISBN 2916878025
    • Rhumatismes. Et si votre alimentation était coupable ?, Dr Jean-Pierre Poinsignon. Éditeur FX de Guibert ISBN 978-2-7554-0359-6

    Articles connexes[modifier]

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  • Complications

    Avant les traitements modernes, les enfants atteints de leucémie mouraient rapidement. Actuellement, les thérapeutiques diverses mises au point ces dernières années permettent d'obtenir des rémissions de durée plus ou moins longues. On parle de guérison complète lorsqu'une rémission dure 5 ans. Une "rémission" se définit par la disparition des signes cliniques et hématologiques avec réapparition des lignées médullaires normales dans la moelle. Plusieurs complications peuvent survenir :

    • L'aplasie médullaire est provoquée par le traitement qui soigne en quelque sorte la leucémie mais entraîne des infections graves ou des hémorragies sévères.
    • Les différents traitements ont un effet immunodépresseur et rendent très sensibles les enfants aux infections virales (varicelle, rougeole etc...)
    • Des infiltrations leucémiques localisées peuvent atteindre les méninges (méningite leucémique). Ces rechutes méningées étaient responsables des rechutes hématologiques précoces au cours de la première année de traitement. Un traitement préventif est actuellement systématiquement effectué. Les atteintes testiculaires sont relativement fréquentes et imposent l'examen régulier des organes génitaux externes (augmentation progressive et indolore du volume d'un testicule).

    Lorsque la maladie ne répond plus aux traitements d'entretien ou de réinduction, l'évolution se fait vers la mort par aplasie médullaire le plus souvent.

    [?] Examens et analyses complémentaires

    Myélogramme

    Cet examen est indispensable pour confirmer le diagnostic et préciser le type cellulaire exact, ce qui est fondamental pour le traitement et le pronostic. Il est le plus souvent pratiqué chez l’enfant au niveau des crêtes iliaques. L’utilisation de prémédications permet de pratiquer ce geste sans désagrément pour l’enfant. L’examen cytologique permet d’affirmer le diagnostic de leucémie en montrant typiquement un infiltrat massif de cellules monomorphes dont l’aspect correspond soit à l’aspect FAB L1 soit FAB L2. Le pourcentage des cellules pathologiques peut parfois être plus modéré mais doit être par définition supérieur à 30 %.

    Plusieurs examens très spécialisés visent à caractériser la prolifération clonale :

    • Immunophénotype

      L’identification de protéines de surface des lymphocytes, dénommée par les initiales CD (cluster de différenciation), et un numéro permettent d’attribuer une identité à la prolifération clonale. On distingue des marqueurs de la lignée T (CD 2, CD 3, CD 4, CD 5, CD 7, CD 8), des marqueurs de la lignée B (CD 19, CD 20, CD 21, CD 21, CD 22, CD 23, CD 24, immunoglobulines intra-cytoplasmiques, immunoglobulines de surface), des marqueurs de la lignée myéloïde ( CD 13, CD 14, CD 33), et des marqueurs de cellules médullaires indifférenciées ( CD 34, CD 10). Environ 15 % des leucémies expriment des marqueurs T et 85 % des marqueurs B.

    • Cytogénétique

      Les clones malins présentent des anomalies cytogénétiques. On décrit des anomalies du nombre de chromosomes (hypodiploïdie - 45 chr, ou hyperdiploïdie + 46 chr) et des anomalies de structure des chromosomes.

    • Biologie moléculaire

      Deux types d’anomalies sont décrits au niveau du matériel génétique des clones malins. D’une part , des transcrits de fusion correspondant à une fusion de 2 gènes situés sur 2 chromosomes différents, aboutissant parfois à une protéine dotée de fonction, le plus souvent intéressant la régulation du cycle cellulaire. On décrit ainsi les transcrits BCR-ABL, MLL, TEL-AML 1, correspondant respectivement aux translocations t (9 ;22), t (4 ;11) t (12 ;21) . D’autre part, au sein de clones de cellules lymphoïdes, il existe très fréquemment un réarrangement des différents gènes codant pour les immonoglobines – lignée B – ou le récepteur T – lignée T.

      Il est possible d’utiliser les techniques de biologie moléculaire soit comme aide au diagnostic, soit pour mieux apprécier la diminution du nombre de cellules lors du traitement . Dans ce cas, l’intérêt de ces techniques est d’augmenter la sensibilité de la détection des cellules clonales résiduelles à des seuils proches de 1/10 000 cellules (2). Cependant en routine, ces techniques ne sont informatives que pour environ 70 % des patients.
    • Autres anomalies biologiques

      Avant tout, parmi les formes hyperleucocytaires, diverses anomalies peuvent être présentes : coagulation intravasculaire disséminée, hyperuricémie , anomalies du métabolisme phosphocalcique (hyperphosphorémie, hypo ou hypercalcémie). Une insuffisance rénale peut être présente soit par infiltration du parenchyme rénal, soit secondaire au désordre hydro-électrolytique ( hyperuricémie, troubles du métabolisme phosphocalcique). 

    [?] Diagnostic différentiel

    Une angine avec ganglions, asthénie et splénomégalie simulant une leucose peut n'être en réalité qu'une mononucléose infectieuse (MNI).

    Les douleurs ostéo-articulaires peuvent faire évoquer un rhumatisme articulaire aigu (syndrome douloureux fébrile, vitesse de sédimentation accélérée etc...).

    Un purpura avec chute des plaquettes peut traduire une thrombopénie idiopathique.

    Certains aspects à la NFS sont trompeurs et nécessitent un contrôle.

    [?] Traitement

    Cathéters centraux

    Plusieurs types existent – cathéters percutanés simples, à manchons ou cathéters à chambre – dont le choix est lié à la pratique de chaque équipe. Ils permettent d’administrer les médicaments cytostatiques dans de bonnes conditions de sécurité – en particulier sans risque d’extravasation – et de réaliser les prélèvements de surveillance sans gêne trop importante pour l’enfant. Leur utilisation nécessite des conditions d'asepsie rigoureuses. Ils exposent néanmoins au risque de contaminations infectieuses, en particulier à germes de types staphylocoques épidermidis.

    Chimiothérapie par voie générale

    Le traitement s’effectue en règle selon des protocoles thérapeutiques comportant pour une partie un tirage au sort, dans le cadre de la loi Huriet. De tels protocoles nécessitent d’être mis en oeuvre par des réseaux de médecins spécialisés dans le domaine. Pour la France, deux groupes coopérateurs existent : le groupe Fralle et le groupe EORTC.

    Les structures d’ensemble des protocoles français ou des pays occidentaux sont aujourd’hui très similaires. Ils comportent tous une période initiale intensive durant environ 6 mois, et une période de traitement d’entretien durant environ 2 ans et demi à 3 ans. Dans le traitement initial, on distingue 3 périodes : l’induction, la consolidation, et l’intensification.

    L’objectif de l’induction est d’obtenir une rémission complète (RC), c’est-à-dire une réduction de la masse tumorale en deçà du niveau de détection par les méthodes cytologiques (la rémission complète est définie par un nombre de cellules anormales inférieures à 5 % sur le myélogramme).

    Cette période est cruciale. D’une part, il s’agit de contrôler dans les meilleures conditions possibles la maladie en maîtrisant la lyse tumorale et les complications infectieuses. D’autre part, il s'agit d’apprécier la réponse de la maladie à la thérapeutique. Deux médicaments semblent déterminants lors de cette période : les corticostéroïdes et la vincristine (ou un autre poison du fuseau comme la vindésine). A eux seuls, ces médicaments permettent d’obtenir une rémission complète chez 90 % des patients. D’autres médicaments semblent utiles à ce stade, en particuliers les antracyclines (adriamycine, daunorubicine…) et l’asparaginase . Le taux de rémission complète obtenu avec ces 4 médicaments est de 95 à 98 %.

    Ce traitement provoque une guérison apparente clinique et hématologique. Il détruit un très grand nombre de cellules cancéreuses mais en laisse malheureusement persister quelques unes. Ainsi, chez un enfant pesant 20 kg, on estime à 1 kg le poids de ses cellules leucémiques. Après l'induction, on considère qu'il reste environ 1 g de cellules cancéreuses, chiffre trop faible pour être décelé sur un myélogramme. Ces cellules persistantes font courir le risque de rechute. C'est la raison pour laquelle d'autres traitements sont nécessaires.

    Lors de la consolidation, qui dure environ 12 semaines, plusieurs autres médicaments cytostatiques sont introduits : le VP 16, le méthotrexate, l’aracytine, les anti-métabolites (6 mercaptopurine ou 6 thioguanine ).

    Puis survient l’intensification où des médicaments similaires à ceux de l’induction sont administrés. L’intérêt de cette deuxième cure de chimiothérapie intensive, 12 à 18 semaines après l’induction, a été démontré par les médecins allemands et l’a fait adopter par les différentes équipes internationales.

    Un traitement d’entretien est administré pour une durée de 2 à 3 ans. Il repose sur l’administration continue de deux médicaments par voie orale : le méthotrexate et le 6 mercaptopurine. Lors de la première année de ce traitement d’entretien, des "réinductions" mensuelles (injection de vincristine et prise de corticostéroïdes) sont associées.

    Ces médicaments sont très toxiques, dangereux à manipuler et nécessitent une équipe parfaitement rodée, au courant des complications, des effets secondaires et de la surveillance nécessaire.

    Tous ces traitements entraînent des complications qu'il faut prévenir :

    • Des complications infectieuses :
    • Les précautions d'asepsie doivent être draconiennes ;
    • Le traitement contre les mycoses est systématique : Fungizone®, Mycostatine®..
    • Les antibiotiques sont très utilisés ;
    • La transfusion de leucocytes est une technique récente très appréciable ;
    • Des complications hémorragiques :
    • Il faut éviter toutes les agressions traumatiques : injections intramusculaires, ponctions artérielles, soins dentaires etc.
    • Les transfusions de plaquettes sont souvent effectuées ;
    • Des complications métaboliques.

    Antibiothérapie

    Les enfants en cours de traitements de leucémies sont exposés au risque infectieux, soit par l’existence d’une neutropénie chimio-induite, soit par la présence de prothèses comme un cathéter central. L’existence d’une fièvre est une circonstance qui nécessite toujours de débuter dans les plus brefs délais une antibiothérapie polyvalente empirique sans attendre la détermination du germe responsable. Les principes du choix de l’antibiothérapie sont les suivants : antibiothérapie initiale efficace contre les cocci gram positif et les bacilles de gram négatif, dont les streptocoques, le bacille pyocyanique, et antibiothérapie de deuxième ligne ( en cas de persistance de la fièvre), active contre les mycoses, dont le candida et l’aspergillus. Les cytokines (G-CSF et GM-CSF) n’ont pas modifié cette stratégie, et elles ne sont indiquées que devant une infection non contrôlée par les antibiotiques.

    Prophylaxie des atteintes neuroméningées

    L'irradiation de l’encéphale jusqu’à la deuxième vertèbre cérébrale est systématique, afin d’éviter une risque de localisation secondaire très élevé dans cette pathologie. Cette prophylaxie donne les meilleurs résultats. La dose de 24 grays est efficace mais entraîne des séquelles non négligeables : troubles endocriniens avec insuffisance hypophysaire, troubles de la mémoire… Des doses inférieures : 18 grays voire 12 grays, semblent aussi efficaces, mais notablement moins toxiques. Il semble prudent de ne pas administrer ce traitement pour des enfants de moins de 4 ans .

    D'autres techniques sont parfois utilisées. L'injection intrathécale de drogues cytostatiques est parfois préconisée : corticoïdes, méthotrexate et Aracytine. Administrées en nombre suffisant (+ de 14), elles semblent capables de prévenir par elles-mêmes une atteinte méningée. Le Méthotrexate à haute dose est le seul cytostatique à posséder un antidote sous forme d’acide folinique. Il est possible dès lors de l’administrer à des doses conventionnelles ou à des doses importantes nécessitant un contrôle très strict de sa neutralisation et de son élimination. Ces hautes doses permettent de bénéficier du passage méningé de ce médicament qui contribue ainsi à la prévention des localisations méningées secondaires. L’intérêt exact de cette pratique quoique répandue dans plusieurs protocoles, est toujours en cours d’évaluation et fait l’objet d’essais thérapeutiques.

    Les greffes de moelle

    • Place de l’allogreffe de moelle.

    sauf pour les exceptionnelles leucémies lymphoblastiques apparaissant d’un pronostic très sévère – forme du nourrisson, échec de l’induction, existence d’une translation t( 9 ; 22) t ( 4 ; 11) – l’allogreffe de moelle ne semble pas indiquée lors d’une première poussée de la maladie.

    Par contre, ce traitement est indiqué pour les rechutes. Mais même dans ces cas, l’indication est portée individuellement, à la fois en fonction de la tolérance des précédents traitements, de l’histoire de la maladie –délai et sites de la rechute – et du type de donneurs disponibles ( donneurs géno-identiques intra-familiaux ou donneurs non apparentés, voire parents haplo-identiques ). L’efficacité de l’allogreffe tient à la fois au conditionnement mais aussi à l’effet immunologique de la réaction du greffon contre l’hôte, réaction pourtant responsable d’une importante morbidité.

    • Place de l’autogreffe.

    L’autogreffe est une procédure peu toxique, dont les résultats sont discutés. Cette procédure est appliquée en première rémission complète en cas d’indication formelle de greffe et en l’absence de donneurs de moelle, et en cas de rechutes.

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1125_leucemie_enf.htm

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  • LE B.A.BA d'une cuisson santé

    A l'eau, à la vapeur, à la poêle, au four… il y de nombreuses façons de cuire les aliments. Mais tous les modes de cuisson n'ont pas le même impact sur la santé.  Une cuisson saine doit préserver les qualités nutritionnelles et gustatives des aliments. Les conseils d'Inès Birlouez, docteur en biochimie et co-auteur de Cuisson et santé (*).

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    Les vitamines sont sans doute les plus fragiles des micronutriments. Généralement sensibles à la chaleur (C, B1, B9), certaines s'oxydent lorsqu'elles sont en contact avec l'oxygène de l'air (C et E). De plus, toutes les vitamines B et la vitamine C sont hydrosolubles, ce qui implique qu'elles s'échappent en partie dans l'eau de cuisson ou de constitution des aliments… qu'on ne consomme pas forcément. Quant aux minéraux et aux polyphénols antioxydants, ils sont également hydrosolubles.

    "Il est possible de préserver au mieux les micro-nutriments", rassure Inès Birlouez, "en évitant les cuissons dans de grands volumes d'eau, à trop forte température ou trop longues". En amont de la cuisson, il y a de bons gestes à adopter : conserver les aliments au frais et le moins longtemps possible avant de les cuisiner, laver les fruits et légumes sous l'eau courante, mais ne pas les faire tremper, peler, couper ou râper les végétaux juste avant de les cuire ou de les consommer.

    La cuisson vapeur, vivement recommandée

    Cuisson santé"La cuisson vapeur vaut mieux que la cuisson à l'eau" rappelle la Docteur. Poissons, légumes, et même viandes blanches et volailles peuvent être cuits à la vapeur. Comme les aliments sont placés dans un panier, ils ne trempent pas dans l'eau, on pallie donc les pertes de nutriments par hydrosolubilité. "Les légumes conservent ainsi 70 % de leur vitamine C, au lieu de 40 % lors d'une cuisson à l'eau, souligne-t-elle. Ce bon taux de rétention est aussi lié à la température de cuisson, qui ne dépasse pas 100°C ; il est optimisé si les aliments ne sont pas trop finement découpés". Par la même occasion, les composés aromatiques sont bien préservés, les aliments sont goûteux. Le résultat est à peu près le même si on cuit les aliments à la vapeur de leur propre eau de constitution, à l'étouffée sur feu doux, ou en papillote cuite au bain-marie. "L'autocuiseur est aussi un bon ustensile, car si la température y est un peu plus élevée, 110 ou 120°C, la cuisson est écourtée environ de moitié". A noter, on peut parfaitement cuire les aliments à l'eau si on pense consommer cette eau, par exemple lorsqu'on prépare une soupe. L'eau d'un poisson cuit au court-bouillon peut servir à préparer une sauce blanche et celle d'un pot-au-feu, un potage.

    Maîtriser la température de cuisson

    Plus la température est élevée, plus la qualité diététique et gustative des aliments peut s'altérer par oxydation de leurs nutriments. A la poêle, au gril, au four, au barbecue, en friture, la température de l'ustensile ou de l'huile peut atteindre jusqu'à 250°C, voir 300°C. Ces modes de cuisson dorent les aliments et développent leurs arômes, les rendant appétissants. Mais, le brunissement, issu de réactions chimiques complexes entre les différents constituants des aliments (réaction de Maillard), signe la formation de composés dont certains sont toxiques pour l'organisme, parfois cancérigènes. "D'une manière générale", explique Inès Birlouez, "c'est l'élévation importante de la température à la surface de l'aliment, accompagnée d'un dessèchement par évaporation d'eau, qui est la cause des molécules suspectes. Parmi les composés incriminés, on peut citer les amines hétérocycliques (dans les viandes rouges), l'acrylamide (dans les frites), les hydrocarbures polycycliques réputés se former lors des cuissons mal maîtrisées au barbecue".

    "A la poêle ou en cocotte, il faut cuire sur feu doux".

    La cuisson à la poêle, en sauteuse, ou en cocotte, est incontournable pour certaines pièces de viandes : steaks, escalopes, côtelettes, rôtis, ainsi que les omelettes ou les oeufs au plat. "Il est souhaitable que la température à coeur des aliments ne dépasse pas 70 à 80°C. Pour atteindre cet objectif, il faut viser maximum 180°C dans l'ustensile". L'une des solutions pour maîtriser la température est de s'équiper en ustensiles munis d'un thermostat : poêles ou cocottes avec pastille "intelligente", gril ou barbecue électrique. Autre conseil, choisir des ustensiles dans un matériau qui transmet bien la chaleur (fonte, aluminium), et à fond épais qui ne se déforme pas facilement : on évite ainsi la surchauffe de certaines parties de l'aliment. On peut saisir rapidement les aliments à très haute température, puis continuer la cuisson sur feu doux.

    Cuisiner avec le minimum de matière grasse

    Si les recettes traditionnelles font appel à de grandes proportions de corps gras, les nutritionnistes recommandent plutôt d'en modérer la consommation. Avec 100 % de lipides dans les huiles et 80 % dans le beurre, les matières grasses ont vite fait d'élever la note calorique (presque 100 kcal la cuillère). Si on a trop de cholestérol, il vaut mieux miser sur les huiles, riches en graisses insaturées, que sur le beurre qui apporte surtout des graisses saturées (celles dont l'excès augmente le mauvais cholestérol LDL). Toutefois, rappelle Inès Birlouez, "la cuisson altère les composés antioxydants cardio-protecteurs comme la vitamine E et les polyphénols largement présents dans les huiles vierges". Bref, il vaut mieux un filet d'huile d'olive crue que cuite ! Autre inconvénient des corps gras cuits, ils rendent les repas moins digestes. Plus un repas est gras, plus il met de temps à évacuer l'estomac, et plus il favorise ainsi les brûlures gastriques chez les personnes prédisposées.

    Au total, on a tout intérêt à privilégier les ustensiles qui ne nécessitent pas ou peu de matière grasse, comme les cuits vapeur ou les poêles à revêtements antiadhésifs. Et s'il est nécessaire d'utiliser un corps gras, il faut bien le choisir. "Il faut éviter de cuire le beurre, car dès 130°C (à la poêle, c'est vite dépassé), il se met à fumer, signal que ses lipides s'altèrent et deviennent toxiques. Les huiles qui supportent le mieux le chauffage sont celles d'arachide et de tournesol. Et n'oublions pas, si on aime les frites, de changer le bain de friture toutes les 4 à 5 utilisations !".

    Florence Daine, le 22 août 2011

    Cuisson et santé
    De Juliette Prouyat-Leclère et  Inès Birlouez-Aragon
    Editions Alpe
    94 pages
    Prix : 9,50 €

    Les règles de l'équilibre alimentaire
    Alimentation et santé

     Forum Alimentation et santé
     Forum Cuisine minceur

    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/dossiers/sante-assiette/articles/15215-bases-cuisson-sante.htm

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  • A Théo et ses parents

    Leucémies aiguës de l'enfant

    [?] Qu'est-ce que c'est ?

    La leucémie est définie par une prolifération clonale (d'une sorte) d'un précurseur des cellules sanguines dans la moelle. Une classification internationale définit différents types cytologiques selon la lignée cellulaire en cause : lignée lymphoïde ou lignée myéloïde. Ces maladies sont graves.

    Toutefois, les avancées thérapeutiques sont spectaculaires. Les premières rémissions prolongées datent de la fin des années 1960. Les avancées des années 1980 sont une meilleure approche des soins (généralisation de l'utilisation des cathéters centraux, utilisation large d'antibiotiques puissants, meilleure utilisation des antalgiques) et une intensification de la chimiothérapie (utilisation d'une cure d'intensification, meilleure maîtrise de l'allogreffe de moelle). La compréhension des leucémies a été grandement améliorée ces dernières années par la biologie moléculaire.

    Les leucémies aiguës constituent le plus fréquent des cancers de l'enfant, représentant un tiers des cancers en pédiatrie, avec une incidence annuelle de 4/100 000. Les leucémies aiguës sont 20 fois plus fréquentes chez les enfants porteurs d'une trisomie 21.

    La leucémie se traduit par le remplacement des cellules sanguines normales dans la moelle osseuse par des cellules cancéreuses. Ces cellules anormales empêchent d'une part la moelle de fabriquer les cellules normales et d'autre part vont infiltrer les différents organes.

    L'évolution spontanée était rapidement mortelle dans des tableaux d'infections sévères ou d'hémorragies importantes. Actuellement, les thérapeutiques modernes entraînent une rémission dans 95% des cas de leucémies aiguës lymphoblastiques.

    [?] Causes et facteurs de risque

    L’application des techniques de biologie moléculaire aux domaines des leucémies améliore la compréhension de ces maladies. Les travaux récents s’intéressent aux événements précoces, moléculaires, responsables de la leucémogenèse. Dès maintenant, ces techniques améliorent l’identification de la maladie en permettant la définition de transcrit de fusion et la description des réarrangements entre les gènes des immunoglobines ou les récepteurs T.

    Les apports de ces techniques sont de deux ordres : meilleure connaissance sur la définition moléculaire de la maladie et possibilité d’un suivi de la maladie résiduelle. On doit signaler l’intérêt des techniques de tests in vitro de l’activité anti-leucémique des différents médicaments. Il existe peu de travaux sur la physiologie des cellules leucémiques, à l’exception d’études des facteurs angio-génétiques

    [?] Les signes de la maladie

    Les signes cliniques traduisent soit l'insuffisance médullaire soit l'infiltration viscérale par les cellules anormales. L'insuffisance médullaire entraîne :

    • Une baisse des globules rouges donc une anémie : pâleur, asthénie, amaigrissement , altération de l'état général ;
    • Une baisse des leucocytes donc une fragilité vis-à-vis des infections : angines traînantes, fièvre inexpliquée...
    • Une baisse des plaquettes donc une thrombopénie : hémorragies, épistaxis, pétéchies, purpura, ecchymoses etc...Les hémorragies rétiniennes visibles au fond d'oeil sont annonciatrices d'hémorragies cérébro-méningées.

    L'infiltration des organes par les cellules leucémiques provoque :

    • Une augmentation du volume du foie et/ou de la rate ;
    • Une augmentation de volume des ganglions lymphatiques ;
    • Des douleurs osseuses ou ostéo-articulaires ;
    • Des douleurs abdominales ;
    • Une hypertrophie hémorragique des gencives (gingivite)

    Au moindre doute, le médecin fait appel au laboratoire.

    La NFS donne deux types de renseignements.Pratiquée précocement, au stade "aleucémique", les cellules cancéreuses ne sont pas encore apparues dans la circulation sanguine. L'analyse du sang ne les montre donc pas. Par contre, l'insuffisance médullaire se traduit par :

    • La chute du nombre des hématies : anémie normochrome arégénérative ;
    • La chute du nombre des leucocytes : neutropénie ;
    • La chute du nombre de plaquettes : thrombopénie.

    Plus tardivement, elle met en évidence les cellules jeunes anormales (blastes) qui sont passées dans la circulation. Ces résultats imposent de pratiquer une ponction de moelle afin de réaliser un frottis ou myélogramme.

    On distingue en effet deux formes principales:

    • Les leucémies aiguës lymphoblastiques ou L.A.L., les plus fréquentes entre 18 mois et 16 ans, très sensibles aux traitements modernes puisque les rémissions complètes sont atteintes dans 90% des cas pendant de nombreux mois.
    • Les leucémies aiguës myéloblastiques ou L.A.M. touchant surtout les enfants de plus de 12 ans et plus graves
    • http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1125_leucemie_enf.htm
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