• Conditions de travail

    Série noire chez les infirmières : le point de rupture est atteint

    13 mai 2011

    En 2009, notre profession a fait la une de l’actualité, avec la mort d’un enfant de trois ans la nuit de Noël 2008 (erreur de produit) et celle d’un bébé de six mois lors du Jour de l’An 2009 (erreur de débit). De nouveau au mois d’août 2009 les médias traitent des affaires de Mérignac (erreur de patient) et du Havre (mort de prématurés). Cruelle façon pour le public de réaliser le très haut niveau de responsabilités qu’ont chaque jour les 500.000 infirmières qui exercent en France. Il convient de comprendre les raisons profondes du malaise.

    Comment de telles erreurs peuvent elles arriver ?

    Chaque jour, à chaque geste, chaque infirmière vit avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Nous sommes des êtres humains, et l’erreur est humaine. Nous exerçons une profession à haut risque, et nous portons la plus grande responsabilité qui soit : celle de la vie d’autrui.

    Or, le manque de personnel, de moyens, de repos et d’un cadre de travail correct peut devenir source d’erreur de la part de n’importe quel soignant. L’infirmière est sans cesse sur le qui-vive, parce qu’à coté des soins à faire, il faut répondre au téléphone, aux patients, aux familles, prendre des rendez-vous, chercher les résultats d’examens, brancarder, commander du matériel, aller chercher des médicaments à la pharmacie, demander au service technique de faire une intervention, envoyer du matériel en maintenance ou réparation, etc.

    Les conditions de travail à l’hôpital se sont considérablement dégradées car les hôpitaux doivent faire des économies, alors on rogne sur tout, et de nombreux postes sont supprimés, les premières années chez les administratifs et les techniques, maintenant chez les soignants.

    "Avec la tarification à l’activité, il faut faire du chiffre, il faut enchainer les soins. Le métier a toujours été très dur, physiquement, psychologiquement. Aujourd’hui, la logique du rendement prime sur l’aspect humain. Mais on ne peut pas tout quantifier, la durée de la toilette, le temps technique d’une injection, ça ne se passe pas comme ça. On frappe à la porte, on dit bonjour, on parle avec le patient, on l’écoute, on l’accompagne, on répond à ses questions, ses inquiétudes, etc."

    "Un des problèmes de la profession infirmière, c’est la distance entre ce que nous sommes, et ce que l’on nous demande de faire au quotidien. Il faut cesser de nous demander d’enchaîner les actes de soins, au profit du sens qui motive ces soins : l’infirmière a besoin de penser son action, et non d’être une simple exécutante d’actes techniques. Une infirmière hospitalière n’est pas une technicienne spécialisée dans une usine à soins !" précise Thierry Amouroux, le Secrétaire Général du SNPI.

    La charge de travail en milieu hospitalier a beaucoup augmenté ces dernières années. Paradoxalement, cela est lié à une avancée. Avec le développement des soins à domicile, des hôpitaux de jour, les patients qui sont hospitalisés le sont pour des raisons plus graves, donc ils nécessitent davantage d’attention. Et la durée moyenne de séjour a diminuée, ce qui concentre d’autant les soins à réaliser. Mais il y a de moins en moins de personnels infirmiers au lit des patients, donc les infirmières travaillent toujours plus, dans de moins bonnes conditions.

    Le poids des heures supplémentaires et des repos non récupérés

    Sur une année, on estime à 14 jours le temps d’heures supplémentaires non-payées mais reconnues, c’est-à-dire effectuées à la demande de l’administration. Demande que les infirmières ne peuvent pas refuser, puisqu’il faut bien qu’il y ait quelqu’un pour s’occuper des patients.

    Ce à quoi il faut ajouter les heures supplémentaires non-reconnues, au moins une demi-heure en plus par jour. Sur le papier, les infirmières sont aux 35 heures. Mais comme elles travaillent en flux tendu et en sous-effectif, elles sont obligées de rester un peu plus à la fin de leur service pour ne pas alourdir encore la charge de l’équipe qui prend le relais.

    Les infirmières sont épuisées, on leur demande de venir travailler sur leurs repos pour remplacer des collègues en arrêt maladie, de modifier régulièrement leur planning, etc. Le risque d’erreur est d’autant majoré.

    Le manque de reconnaissance

    L’absence de reconnaissance sociale : l’infirmière est souvent vue comme une exécutante, alors qu’elle est au coeur du système. C’est la seule professionnelle présente au lit du patient 24h sur 24, 7 jour sur 7, mais à l’hôpital, elle est rarement consultée. Et dans la société civile, les infirmières sont exaspérées d’être les éternelles oubliées : lors d’un débat sur la santé, les médias font intervenir un médecin, un directeur d’hôpital, un économiste, un sociologue, un politique, etc., rarement une infirmière ! En tant que professionnelles, les infirmières doivent pouvoir exprimer leur vision de la politique de santé, et prendre position sur les questions relatives aux soins, et à la promotion de la santé.

    La faible reconnaissance salariale : il y a une évidente incohérence entre la responsabilité du soignant, son niveau de compétence, et son salaire. L’évolution salariale entre la débutante et l’IDE en fin de carrière est de seulement 800 euros !

    Le manque de reconnaissance des contraintes : les infirmières travaillent un week-end sur deux, mais la prime est de 45 euros seulement, alors que dans de nombreux métiers, le salaire du dimanche est doublé. De même pour le travail de nuit : la prime est d’un euro en plus de l’heure, c’est dérisoire. On ne demande pas l’aumône, mais la reconnaissance des conditions de travail du personnel infirmier.

    Il faut savoir que l’espérance de vie d’une infirmière qui a fait toute sa carrière en milieu hospitalier est inférieure de sept ans à la moyenne des autres femmes. La pénibilité du travail n’est pas assez prise en compte : accidents du travail, stress, épuisement professionnel, mise en invalidité pour lombalgies (efforts de soulèvement et de « manutention » de malades impotents ou alités)

    Beaucoup d’infirmiers changent de métier par manque de reconnaissance

    Face à cela, de plus en plus de jeunes diplômés changent rapidement de métier : c’est-à-dire, que pendant trois ans, on forme des gens qui ne vont travailler que quelques années. C’est complètement contre-productif. Et c’est pour cela qu’il est urgent d’agir, pour restaurer l’image que les jeunes ont de la profession.

    D’autant que nous allons être très rapidement confrontés à un problème d’effectifs et de transmission des savoirs. 55% des infirmiers en milieu hospitalier vont partir à la retraite d’ici 2020, et les 45% restant sont pour la plupart de jeunes diplômés. Traditionnellement, les anciens épaulent les nouveaux, il y a une transmission des acquis de l’expérience, mais la relève n’est plus assurée. "Les nouvelles diplômées restent quelques années à l’hôpital puis se reconvertissent ailleurs pour avoir de meilleures conditions de travail, généralement dans l’enseignement, le social ou dans les métiers liées à la petite enfance. C’est un vrai gâchis humain. " pour Thierry Amouroux.

    http://www.syndicat-infirmier.com/Serie-noire-chez-les-infirmieres.html

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  • Conseils pour éviter les allergies saisonnières

     


    jeudi 15 mars 2012

    Si vous êtes sujet aux allergies, le printemps venu, découvrez sans attendre certains facteurs aggravants relevés par Myron Zitt, l'ancien président du American College of Allergy, Asthma and Immunology (ACAAI). Certains sont plutôt surprenants: consommer certains fruits et légumes, choisir le mauvais filtre à air, ouvrir ses fenêtres, repousser la prise de médicaments et préférer l'automédication aux conseils d'un professionnel.

    allergie au pollen

    En cas d'allergies printanières, certains conseils permettent de limiter les symptômes.

    "Souvent, les personnes souffrant d'allergies printanières ne se rendent pas compte des multiples facteurs qui peuvent aggraver leurs symptômes, et ils se contentent de faire avec en espérant que la saison se termine le plus tôt possible", explique Myron Zitt dans un communiqué. "Mais il n'y a pas de raison de souffrir. Quelques modifications dans vos habitudes et vos traitements peuvent suffire à rendre le printemps plus agréable".

    5 choses à éviter si vous souffrez d'allergies saisonnières :

    1. Manger certains fruits et légumes - Cela peut paraître étrange, mais les allergies saisonnières peuvent être la manifestation d'allergies croisées entre pollens et aliments. D'après le communiqué, cela relève d'"une réaction croisée entre les protéines de certains fruits et légumes (et certaines noix) et celles du pollen allergène". Si vous êtes par exemple allergique au pollen de bouleau ou d'aulne, mieux vaut ne pas consommer de céleri, de pommes ou de cerises. En cas de rhume des foins, évitez les tomates, les pommes de terre et les pêches. Consultez un allergologue pour en savoir plus.

    2. Utiliser le mauvais type de filtre à air - Plusieurs études montrent que les filtres des systèmes d'air conditionné à bas prix et les purificateurs d'air ioniques peuvent aggraver les symptômes. Les premiers doivent être nettoyés fréquemment pour réduire les risques. Quant aux purificateurs d'air ioniques, ils diffusent des ions qui peuvent irriter.

    3. Ouvrir ses fenêtres - Pour empêcher les pollens d'entrer chez vous et de s'incruster dans la moquette et les meubles, gardez vos fenêtres fermées jusqu'à la fin de la saison. Cette recommandation s'applique également aux voitures.

    4. Repousser la prise de médicaments à plus tard - Si vous êtes sujet aux allergies saisonnières, mieux vaut les anticiper, en commençant à prendre vos médicaments avant le début de la saison, d'après l'ACAAI.

    5. Avoir recours à l'automédication - Plutôt que de chercher à régler le problème par vos propres moyens, n'hésitez pas à consultez un allergologue pour vous aider à déterminer quelles sont les causes de vos symptômes et vous suggérer le bon traitement.

    6. Faire sécher son linge à l'extérieur. Les pollens peuvent s'accorcher aux vêtements et aux serviettes. Pour les mêmes raisons, retirer les vêtements que vous portiez à l'extérieur et n'hésitez pas à vous doucher pour évacuer le pollen qui pourrait se trouver dans vos cheveux ou sur votre peau.

    Pour d'autres conseils sur les allergies, découvrez notre dossier sur les allergies aux pollens ou reportez-vous à l'article de Myron Zitt en ligne.

    Sources :

    Relaxnews

    "Springtime allergies : nip them in the bud" - Communiqué de la Mayo Clinic - accessible en ligne



    Nos dossiers pour en savoir plus
     Allergies
    Allergie au pollen
    Rhinite allergique

    En discuter sur nos forums
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    http://news.doctissimo.fr/Sante/Conseils-pour-eviter-les-allergies-saisonnieres-27028

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  • Les troubles fonctionnels intestinaux en questions

    Colopathie, troubles fonctionnels intestinaux, syndrome du colon irritable, colite spasmodique… Quel que soit le nom qu'on lui donne, cette affection intestinale fait l'objet d'un très grand nombre de consultations. Elle serait même la deuxième cause d'absentéisme au travail, après le rhume. Ce qu'il faut savoir sur cette maladie.

    1 - Qui est concerné ?

    Les troubles fonctionnels intestinaux touchent 10 à 20 % de la population, et les femmes semblent plus souvent affectées (deux femmes pour un homme). Ils débutent entre 20 et 30 ans, mais le diagnostic est souvent posé plus tard.

    2 - Quels sont les principaux symptômes ?

    Les troubles fonctionnels intestinaux peuvent s'exprimer par de nombreux symptômes. Parmi eux, on retiendra :

    • Des douleurs abdominales diffuses ou localisées (contraction, spasme, brûlure, etc.) ;
    • Des ballonnements (le soir ou après le repas),
    • Des altérations du transit intestinal, comme des épisodes de constipation, de diarrhée, parfois une alternance de diarrhées et de constipation.

    3 - Qui consulter ?

    Colopathie fonctionnelle troubles fonctionnels intestinauxLe médecin généraliste est la première personne à qui vous devez parler de vos troubles. Il dispose aujourd'hui de traitements permettant de vous soulager. Si besoin, il vous demandera de consulter un gastro-entérologue pour effectuer d'éventuelles explorations complémentaires qui permettront de confirmer le diagnostic.

    4 - Quelles sont les causes de ce trouble ?

    Ce syndrome n'a pas de cause organique, c'est-à-dire qui résulterait de l'anomalie d'un organe. La colopathie serait plutôt due à un trouble de la sensibilité et de la motricité du colon ou encore au stress.

    5 - Comment établir le diagnostic ?

    On évoque le diagnostic de troubles fonctionnels intestinaux lorsque les symptômes (douleurs abdominales, ballonnements, altérations du transit) s'éternisent, au-delà de 12 semaines, sans que l'état général soit altéré ; on l'écarte aussitôt en cas d'émission de sang, glaire ou pus par les selles.

    6 - Quels examens complémentaires pratiquer ?

    Les examens complémentaires n'ont d'intérêt que pour exclure une maladie organique. Une coloscopie de précaution est prescrite plus volontiers lorsque les symptômes sont récents et le patient plus âgé. Il est inutile de répéter les explorations si les signes sont pérennes, sans modification de leurs caractères.

    7 - Comment évoluent les troubles fonctionnels intestinaux ?

    Déclenchées par des facteurs encore mal déterminés, infectieux, alimentaires, psychologiques (le stress exacerbant les symptômes), etc., ces troubles évoluent par poussées, sur plusieurs semaines ou mois. La colopathie n'est pas une maladie grave, mais gênante, parfois très gênante, qui entame la qualité de vie. Aussi, il est important de trouver avec votre médecin le traitement qui permettra de soulager au mieux vos symptômes.

    8 - Quels sont les traitements ?

    A défaut de pouvoir supprimer la cause, le traitement a pour but de soulager les symptômes et de rétablir une bonne motricité intestinale. Il comporte des règles hygiéno-diététiques et un traitement médicamenteux.

    Concernant l'alimentation, en l'absence de preuve scientifique de la nocivité de tel ou tel aliment, les experts prônent tolérance et bon sens. Attention, sachez que les fibres végétales et les sucres non absorbés par l'intestin peuvent accroître les douleurs et le ballonnement.

     

    La colopathie fonctionnelle
    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/mal_au_ventre/8190-colopathie-tfi-questions.htm
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  • Les morsures et griffures

    Nos animaux de compagnie sont parfois imprévisibles. Votre chat ronronne doucement lorsque vous le caressez... et hop ! D’un seul coup il bondit de vos genoux, griffant au passage bébé qui était sur sa route ! Votre chien, habituellement si affectueux, vous mord profondément sans explication lors d’une de vos nombreuses balades en forêt ! Quels sont les risques liés aux morsures et griffures ? Quand faut-il s’inquiéter ?

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    Griffure et morsure d'animauxLes morsures et griffures d’animaux domestiques sont dues dans leur immense majorité aux chiens et aux chats, même s’il peut arriver également que votre lapin, rat voire singe se défoule sur vous. Il ne faut jamais sous-estimer l’importance d’une plaie causée par un animal. Elle peut en effet entraîner infections, séquelles esthétiques (le visage est souvent atteint), traumatisme psychique (surtout si c’est votre animal qui vous a agressé).

    Principales infections rencontrées

    Les morsures et griffures entraînent une infection dans un tiers des cas.

    Le plus fréquemment, c’est une infection locale, à germes banals (comme le staphylocoque).

    Cependant, d’autres maladies peuvent vous affecter, justifiant la consultation rapide de votre médecin traitant ou des urgences :

    • Le tétanos : il faut toujours y penser, même si le risque est faible ! Après toute morsure ou griffure d’animal, il convient de vérifier que votre vaccination est à jour. Si vous vous retrouvez aux urgences sans votre carnet de santé et sans la moindre idée de la date de votre dernier rappel, le médecin pratiquera vous une injection de gammaglobulines anti-tétaniques afin de vous couvrir, le temps de retrouvez vos documents. C’est dire l’importance que le corps médical attache à cette prévention en cas de plaie de ce type. Ne la négligez pas !
    • La rage : rare en France, elle doit toujours être suspectée et prévenue devant toute morsure venant d’un animal sauvage, ou de votre animal de compagnie qui a un comportement suspect. Il n’est pas normal que votre chien vous morde, peut-être a-t-il été lui même mordu par un renard il y a quelques jours… En pratique, il faut connaître l’état vaccinal de votre "agresseur". Si cet état est impossible à connaître ou si la rage est suspectée, il faut contacter le centre rabique le plus proche pour vous faire vacciner. La rage, comme le tétanos, peut être mortelle !
    • La pasteurellose : la forme locale aiguë de cette maladie, de loin la plus fréquente après morsure ou griffure de chat ou chien, se manifeste quelques heures après la plaie par un oedème et une douleur très intenses, justifiant la consultation et la prescription immédiate d’antibiotiques (tétracyclines par exemple). En effet, cette maladie, si elle n’est pas traitée, peut entraîner des complications sévères : arthrites inflammatoires, ténosynovite, algodystrophie (engourdissement et raideur d’une articulation). Toute plaie rapidement douloureuse et gonflée doit donc vous conduire très rapidement chez le médecin !
    • La maladie des griffes du chat ou lymphoréticulose bénigne d’inoculation : cette maladie, très fréquente, est transmise par griffure ou morsure de chat, bien sûr, mais aussi de chien, de singe ou encore de lapin. Les enfants sont particulièrement fragiles, ils représenteraient 80 % des cas de cette maladie. Le diagnostic est souvent difficile, les signes pouvant orienter vers d’autres maladies, beaucoup plus graves. En général, dans les jours qui suivent la plaie (3 à 10 jours), une papule (chancre d’inoculation) apparaît, avec un ganglion infecté rouge et douloureux à proximité, une fièvre modérée, des maux de tête et des nausées. L’apparition de ce ganglion doit faire suspecter cette maladie, qui est confirmée par le contexte (griffure), l’absence d’une autre cause à l’examen clinique et par une sérologie. L’évolution est en général simple, le ganglion disparaissant ou se fistulisant en 3 semaines environ, ne nécessitant qu’un traitement symptomatique (antalgiques, antipyrétiques, désinfection locale). Cependant, il existe des formes compliquées ou trompeuses imposant l’antibiothérapie : conjonctivite, purpura, pneumonie, encéphalite… En cas de ganglion persistant un geste chirurgical est possible pour évacuer le pus du ganglion infecté. En prévention, taillez régulièrement les griffes de vos chats, et apprenez à votre enfant à ne pas jouer avec le feu !



    • Conduite pratique après une morsure

      Premiers soins

      Laver abondamment la plaie à l’eau du robinet, désinfectez avec un antiseptique non coloré, comprimez avec une compresse si possible stérile. Vérifiez avec le propriétaire de l’animal si ses vaccinations sont à jour. Si c’est un chien errant appelez la police afin qu’ils le recherchent. Prenez votre carnet de santé et appelez votre médecin (ou le Samu si la plaie est importante, saignant en jet par exemple).

      Un seul mot d’ordre : consultez !

      Ne serait-ce que pour traiter convenablement la plaie et pour évaluer le risque infectieux, il faut vous rendre en consultation afin :

    • D'évaluer la gravité de la plaie : localisation, étendue et profondeur de la plaie, perte de substance, atteinte de tendons, nerfs ou autres organes, présence de corps étrangers, retentissement fonctionnel et esthétique, terrain pathologique associé pouvant gêner le traitement (maladie chronique, immunité faible, alcoolisme..), etc.
    • D'évaluer le risque rabique : si c’est votre animal qui vous a mordu, essayez d’amener son carnet de vaccination. Il faudra de toute façon l’emmener chez le vétérinaire qui décidera de la conduite à tenir à son sujet (surveillance en général, avec certificats délivrés). En cas d’animal inconnu, une enquête sera déclenchée.
    • De prévenir le risque infectieux : outre la mise à jour de la vaccination anti-tétanique et éventuellement anti-rabique, cette prévention repose sur des soins "chirurgicaux". La plaie doit être soigneusement désinfectée puis si besoin suturée. Ne vous étonnez cependant pas si on ne vous suture pas "bord à bord" dans l’immédiat : s’il n’y a pas de risque esthétique (visage notamment), certains médecins préféreront ne pas fermer tout de suite la plaie afin de minimiser le risque de rétention de bactéries. De même,  une antibiothérapie préventive systématique est souvent instituée, étant donné la fréquence des infections après morsure.
    • Eventuellement de décider d’une hospitalisation : plaie profonde à explorer au bloc, soins esthétiques importants (plastie chirurgicale), suspicion d’atteinte nerveuse, vasculaire, osseuse, etc.

    Conduite pratique après une griffure

    Comme pour les morsures, il faut laver la plaie, la désinfecter avec un antiseptique incolore et faire un pansement avec des compresses stériles. Une simple griffure d’un animal connu n’entraîne pas forcément une consultation, mais vous devez vérifier votre vaccination anti-tétanique sur votre carnet de santé.

    Par contre la consultation s’impose si :

    • L’animal est inconnu
    • Les griffures sont profondes ou "défigurantes" ;
    • Les griffures deviennent progressivement chaudes, douloureuses avec du pus ;
    • Une douleur et un oedème très intenses se déclenchent rapidement ;
    • Une papule apparaît avec un ganglion inflammatoire à proximité.

    La prise en charge sera, comme pour les morsures, exploratoire, préventive, curative et réparatrice si besoin.

    Une morsure ou une griffure, même de votre animal préféré, ne doit jamais être prise à la légère. Mieux vaut prévenir que guérir, dit l’adage populaire, parfaitement adapté à cette situation. La consultation médicale reste la meilleure solution pour vous prendre en charge, prévenir les risques mais aussi vous expliquer, vous rassurer. N’hésitez pas !

    Dr Jean-Philippe Rivière

    Forum Santé en voyage
    Forum Poux
    Forum Libre Santé

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2002/sem02/mag0802/dossier/sa_5784_griffure_morsure.htm

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  • La démodécie

     

    La démodécie est une maladie cutanée d'origine parasitaire. Cette affection généralement bénigne chez le chien adulte en bonne santé peut prendre une dimension dramatique chez le chiot ou chez un animal plus vieux ou immunodéprimé.

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    Symptômes de la démodécie

    La grande majorité des chiens adultes porteurs du parasite ne présentent aucun symptôme. Seuls les sujets dont le système immunitaire est déficient ou ceux affaiblis par une autre pathologie peuvent exprimer la maladie. Elle ne se déclare donc presque exclusivement chez les chiots. Certaines races sont prédisposées à la démodécie (westie, teckel, shar pei, dalmatien...).

    Elle peut se présenter sous deux formes :

    • La démodécie sèche : les lésions sont caractérisées par des chutes de poils accompagnées de pellicules. Elles peuvent être localisées à certaines régions du corps (principalement les membres et la face) ou disséminée sur toute la surface corporelle. Les démangeaisons sont légères voire inexistantes ;
    • La démodécie suppurée : c'est le résultat d'une infection bactérienne de la forme sèche. Les lésions deviennent croûteuses, suppurantes et s'étendent rapidement gagnant tout le corps. Les démangeaisons sont importantes. Dans les cas extrêmes, l'animal peut décéder par septicémie.

    Causes de la démodécie

    La démodécie est provoquée par la colonisation des follicules pileux par un acarien appelé « demodex canis ». Elle affecte en priorité les jeunes chiots, ceux-ci se contaminant au contact direct de leur mère lorsque celle-ci est parasitée. La maladie est rarement exprimée chez l'adulte, mais beaucoup sont porteurs sains (ils sont infectés et peuvent être à l'origine de contamination sans pour autant présenter le moindre symptôme).

    Traitements et prévention de la démodécie

    Après avoir diagnostiqué la maladie par l'examen au microscope de grattages de peau, le traitement est constitué par la prescription d'un antiparasitaire adapté au parasite. Il peut se présenter en comprimés à avaler ou en lotions destinées à des applications externes. Il faut compter souvent plusieurs mois pour obtenir une guérison complète et celle-ci doit être confirmée par des examens cutanés réguliers.

    Dans la forme suppurée, il est indispensable de compléter ce traitement par l'administration d'antibiotiques par voie générale.

    Dr Alain Fournier, docteur vétérinaire, avril 2007 - mis à jour en août 2011

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    http://www.doctissimo.fr/html/famille/animaux/demodecie.htm

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  • Qu'est-ce que la spondylarthrite ?

    Il est maintenant confirmé que la spondylarthrite ankylosante est aussi fréquente que la polyarthrite rhumatoïde mais cette maladie qui atteint l'homme ou la femme avant 50 ans, et parfois les enfants, demeure encore mal connue du grand public, et insuffisamment prise en considération.

    C'est une maladie évoluant par poussées, et qui peut se manifester sous plusieurs formes: si elle atteint principalement la colonne vertébrale au niveau des ligaments, elle peut aussi toucher les articulations périphériques, provoquant des arthrites (inflammations douloureuses et destructrices au niveau de la membrane synoviale); cette maladie est aussi caractérisée par une atteinte des tendons au niveau des enthèses ( point d'ancrage des tendons sur les os - on parle alors d'enthésiopathies)

    Manifestations de la maladie

    SpondylarthriteLes conséquences de ces inflammations sont multiples : lorsque la colonne vertébrale est atteinte, on assiste à une déformation et un enraidissement progressifs de celle-ci, pouvant dans les cas les plus sévères aboutir à une ankylose complète, par la formation de ponts osseux entre les vertèbres : le malade perd alors toute sa mobilité. Cette ankylose devient cependant plus rare, grâce à un diagnostic de plus en plus précoce associé à une meilleure prise en charge thérapeutique. C'est pourquoi le terme "ankylosante" tend à ne plus être utilisé.

    Les autres articulations atteintes, sont situées principalement au niveau du bassin (articulations sacro-iliaques, hanches), des pieds (chevilles, talons), et provoquent lorsqu'elles sont abîmées ou détruites des troubles divers associés à des douleurs, comme les pseudo-sciatiques, les talalgies, entraînant une limitation des mouvements, notamment de la marche Toutes les articulations peuvent être touchées. Une atteinte des articulations de la cage thoracique, limitant progressivement l'amplitude respiratoire, peut finir par entraîner une insuffisance respiratoire.

    Une inflammation douloureuse de la partie antérieure de l'oeil - l'uvéite - peut aussi se rencontrer chez certains malades, nécessitant une prise en charge urgent et énergique.

    Les spondylarthropathies

    La spondylarthrite peut aussi être associée à d'autres maladies : le psoriasis (maladie de la peau), la maladie de Crohn ou la recto-colite ulcéro-hémorragique (maladies inflammatoires du tube digestif), l'arthrite réactionnelle (survenant après une infection bactérienne). C'est pourquoi toutes ces affections sont regroupées dans la famille des spondylarthropathies.

    Evolution et conséquences

    Les conséquences de ces maladies inflammatoires chroniques sont très diverses : Dans tous les cas, l'inflammation est à l'origine de douleurs et de souffrances altérant la qualité de vie, la gêne fonctionnelle quasi permanente peut devenir invalidante. Les traitements quotidiens, associant le plus souvent anti-inflammatoires, antalgiques et traitements de fond, peuvent être lourds et contraignants, non dépourvus d'effets secondaires ; rééducation, et traitements locaux (infiltrations, synoviorthèses) sont souvent associés, et dans les formes sévères, lorsque les articulations sont très abîmées ou détruites, le recours à la chirurgie s'impose : arthrodèses, prothèses totales.

    La vie au quotidien

    les répercussions sur la vie familiale et socioprofessionnelle sont multiples : La vie quotidienne du malade est perturbée : douleurs qui réveillent la nuit, raideur matinale, nécessité d'un temps plus ou moins long de déverrouillage des articulations au lever, fatigue , besoin d'éviter de demeurer trop longtemps dans la même posture pour éviter l'ankylose, ce qui constitue autant de contraintes auxquelles le spondylarthritique doit s'adapter, en plus des traitements qu'il subit. Et alors que celui-ci doit déjà surmonter seul les conséquences directes de sa maladie au niveau de son corps, il doit en plus faire face à un environnement pas toujours en mesure de comprendre sa situation, parce qu'il existe un décalage important entre la souffrance intérieure du malade et les manifestations extérieures de sa maladie : celles-ci peuvent demeurer plus ou moins discrètes et varier dans le temps, à différents moments de la vie, et même à différents moments de la journée, les périodes de poussée alternant avec des périodes moins inflammatoires.

    Chacun doit donc apprendre à vivre avec sa maladie. Mais le fait que l'établissement d'un pronostic à long terme généralisable à l'ensemble des malades soit difficile, contribue à compliquer encore les choses : pour beaucoup, la maladie demeurera compatible avec un mode de vie normal ou quasi-normal compte-tenu de leur profession et de leur propre environnement, mais pour d'autres, l'évolution de la maladie aboutira à un handicap plus ou moins sévère, avec toutes les conséquences que cela implique en terme de désinsertion physique et psychologique : arrêts maladie à répétition, hospitalisations, nécessité d'une reconversion professionnelle, mise en invalidité, repli sur soi, parfois dépression. D'autres problèmes peuvent surgir au niveau de la vie sociale : nécessité d'aménagement du cadre de vie ou du poste de travail, perte d'emploi, difficultés voire refus d'obtention de prêts, etc. .Dans tous les cas, le malade atteint de spondylarthrite, confronté à l'incertitude, vit mal.

    Les origines

    Les origines de ces maladies sont encore mal connues, mais de nombreux travaux ont été menés et sont en cours, et les médecins et chercheurs s'accordent à penser que plusieurs facteurs co-existants entrent en jeu dans le déclenchement de la maladie: un terrain génétique favorisant mais encore mal défini, des facteurs environnementaux, la présence d'agents infectieux , des troubles de l'immunité. On observe aussi qu'il existe des formes familiales de spondylarthropathies.

    Les traitements évoluent

    L'arrivée des biothérapies constitue une avancée thérapeutique majeure, qui a modifié la prise en charge des spondylarthrites réfractaires aux traitement classiques.

    Quelques chiffres

    La fréquence de la spondylarthrite et des spondylarthropathies dans la population française est estimée à 0.31 % soit 200.000 malades atteints en France. Ce n'est donc pas une maladie rare.

    Face à ces pathologies, de nombreux malades se regroupent en association , pour mieux affronter leur maladie, mais aussi pour la faire connaître au niveau de leur entourage et reconnaître par les pouvoirs publics. Les équipes de recherche médicale sont mobilisées à l'échelon international et sur tous les plans : recherche génétique, pharmacologique, immunologique, épidémiologique, mais les budgets alloués pour ces recherches sont souvent insuffisants. En France, plusieurs études sont en cours.

    Martine Roch
    Présidente de l'AFS
    Mise à jour 25 juin 2003

    Cet article a été réalisé par l'Association Française des Spondylarthritiques. Cette association est membre de l'Association Française de Lutte AntiRhumatismale (AFLAR) et de l'Ankylosing Spondylitis International Federation (ASIF). Son rôle est d'aider les malades dans tous leurs problèmes quotidiens, de diffuser de l'information sur ces maladies à destination du grand public mais aussi des professionnels et enfin de faire pression sur les autorités sanitaires nationales pour une meilleure reconnaissance des spondylarthropathies.

    Association France Spondylartrites
    50 bis, rue des Armuriers
    19150 Laguenne
    Tél: 05 55 21 61 49

    Email : info@spondylarthrite.org
    Site internet : www.spondylarthrite.org


     Les anti-inflammatoires non stéroïdiens
     Methotrexate
     Biothérapies

     Forum Arthrose et problèmes ostéo-articulaires
     Forum Maladies auto-immunes

     

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/rhumatismes/sa_6883_spondylarthropathies_def.htm

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  • Les plantes en danger

    L'exploration du monde a permis de découvrir la richesse de la biodiversité planétaire. Mais la croissance économique basée sur la surexploitation des ressources naturelles et la destruction des plantes et forêts a permis à l'homme d'asseoir sa domination sur le règne végétal. Elle pourrait, à l'avenir, se retourner contre lui. L'empêcher de se soigner, se nourrir ou même tout simplement d'exister.

    Sans végétation, pas de vie sur Terre. Les plantes, en absorbant le CO² et en produisant de l'oxygène, sont aussi la base de la chaîne alimentaire. Elles approvisionnent notre nourriture et nous en consommons également. Elles servent même à soigner la majorité de la population mondiale. Or, la surexploitation des ressources végétales, la transformation des paysages, la pollution et la déforestation bouleversent l'équilibre écologique planétaire.

    Une perpétuelle menace

    L'exploration rapide des zones naturelles, aux XIXe et XXe siècles dans le monde entier, a permis aux scientifiques de découvrir des milliers d'espèces végétales inconnues. On en découvre même toujours aujourd'hui en Amazonie. Mais ces écosystèmes fragiles sont sous la perpétuelle menace de la déforestation, la pollution et l'érosion des sols. La disparition d'une seule espèce de plante peut entraîner la disparition de tout un milieu naturel.

    Il suffit de constater le développement humain dans les îles du monde entier. Chacune est un petit monde à part, faune et flore y ont évolué en donnant naissances à des espèces endémiques, c'est-à-dire qu'elles n'existent nulle part ailleurs. A Hawaii et en Polynésie, dont 96% des fleurs sont endémiques, le biodiversité disparaît à cause de l'introduction massive d'autres plantes exotiques. Les zones côtières sont menacées par la pêche intensive et l'urbanisation. La Réunion, en 2025, devrait compter un million d'habitants. Le département d'outre-mer est classé parmi les dix îles dont les espèces sont les plus menacées au monde.

    La santé en danger

    Les plantes médicinales pourraient également disparaître. 80% des humains s'en remettent pourtant aux remèdes et systèmes sanitaires de la médecine traditionnelle. Même un quart des médicaments américains sont élaborés à base de plantes tropicales. Mais la déforestation change la donne. A l'avenir, ce sont peut-être des plantes qui pourraient servir à soigner certaines maladies comme le sida qui disparaîtront. Il s'agit pourtant d'un secteur porteur, les petits agriculteurs du Sud pouvant, par la culture de plantes médicinales, se constituer un revenu d'appoint important.

    Mais la réalité est toute autre actuellement. La planète perd cinquantes hectares de forêt par heure. Les populations démunies d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud voient comme unique solution la déforestation pour se développer. Il en fut ainsi en Europe au Moyen-Age ou en Amérique lors de la colonisation. L'agriculture, l'exploitation minière, l'urbanisation, l'exploitation du bois sont les causes de la grande coupe forestière mondiale.
    Une surexploitation qui explique en grande partie les menaces qui pèsent sur les plantes, et les conséquences qu'elle engendrerait sont tout aussi inquiétantes. Le défrichement des forêts est nécessaire à 75% pour développer les monocultures, ce qui provoque donc une perte considérable de biodiversité. La pollution atmosphérique attaque également certaines régions, comme les zones polaires, y tuant la végétation sans espoir de régénération.

    Des forêts essentielles

    C'est aussi le cas lorsque les forêts sont détruites et que le terrain devenu désert ne donne aucun moyen de cultiver. Les forêts tropicales arrachées en Amazonie libèrent le carbone qu'elles contiennent, et les déchets organiques émettent du méthane : deux gaz à effet à serre nocifs pour l'atmosphère. Les arbres, à l'échelle mondiale et locale, maintiennent une partie de l'humidité au sol et jouent un rôle de coupe-vent. Ils empêchent enfin les coulées de boue et inondations. Le climat peut donc se retrouver transformé par leur disparition, comme la désertification provoquée par l'absence de forêts, qui touche aujourd'hui 900 millions de personnes dans le monde. Sans oublier la perte d'un patrimoine médical inestimable, c'est surtout pour les plantes et espèces végétales protégées par les forêts une menace irréversible.

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    http://environnement.doctissimo.fr/biodiversite/especes-menacees/Les-plantes-en-danger.html
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  • Résistance aux médicaments : vers la fin de la médecine moderne ?

    Par Janlou Chaput, Futura-Sciences

    L’Organisation mondiale de la santé tente d’alerter le monde entier des dangers de la résistance des pathogènes aux antimicrobiens. Selon sa directrice générale, Margaret Chan, une angine ou une infection consécutive à un genou écorché pourraient même redevenir mortelles. La situation est-elle si mal engagée ?

    Les mots font peur. Mais pour Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il faut à tout prix agir. Agir contre la résistance microbienne aux médicaments, ce qui pourrait nous obliger à nous pousser vers « la fin de la médecine moderne telle que nous la connaissons ».

    Lors d’une conférence donnée à Copenhague face à des experts de l’Union européenne, elle a tenu à rappeler les enjeux de ce fléau. Les antimicrobiens courants deviennent de moins en moins utiles, les thérapies de remplacement sont plus onéreuses et nécessitent des périodes de traitements plus longues pour aboutir à un effet identique.

    Pour insister sur l’urgence de la situation, Margaret Chan prévient que « des événements aussi anodins qu’une infection à streptocoque ou un enfant qui s’égratigne le genou pourraient redevenir mortels », étant donné le vide thérapeutique auquel nous risquons d'être confrontés.

    Margareth Chan est directrice générale de l'OMS depuis 2006. Elle a été réélue à la tête de l'instance sanitaire mondiale pour un second mandat en janvier 2012.
    Margareth Chan est directrice générale de l'OMS depuis 2006. Elle a été réélue à la tête de l'instance sanitaire mondiale pour un second mandat en janvier 2012. © Fabio Pozzebom/ABr, Wikipédia, cc by 3.0

    Du mésusage des antibiotiques

    D’où provient cette résistance ? Il existe trois conditions nécessaires pour expliquer comment des bactéries pourraient de nouveau nous submerger. D’abord, une utilisation inappropriée des antibiotiques. Ils ne sont pas toujours prescrits correctement et utilisés trop fréquemment et trop longtemps. Ainsi, les populations bactériennes deviennent résistantes consécutivement à des mutations. Peu nombreuses, elles deviennent insensibles et prolifèrent malgré le médicament. Elles se sont adaptées aux contraintes environnementales. Si cela concerne les Hommes, il en va de même pour les animaux d’élevage, chez qui on injecte également de nombreux antibiotiques.

    Si l’on conjugue à cela toutes les migrations humaines et la distribution de la nourriture, alors ces pathogènes se répandent sur la surface de toute la planète. Malheureusement, l’industrie pharmaceutique n’investit plus beaucoup dans la mise au point de nouvelles molécules antibactériennes, et l’absence de solutions inédites inquiète au plus haut point l’OMS.

    Le staphylocoque doré Staphylococcus aureus, ici vu au microscope électronique à balayage, constitue l'une des menaces de bactéries résistantes les plus importantes, devenant de moins en moins sensible aux antibiotiques.
    Le staphylocoque doré Staphylococcus aureus, ici vu au microscope électronique à balayage, constitue l'une des menaces de bactéries résistantes les plus importantes, devenant de moins en moins sensible aux antibiotiques. © CDC/Matthew J. Arduino/DRPS, Wikipédia, DP

    Bactéries multirésistantes : 650.000 cas de tuberculose

    Pour Margaret Chan, il est temps de passer à « l’ère postantibiotique », car selon elle, la résistance pourrait bien concerner toutes sortes d'infections bactériennes. Elle prend en exemple le cas de la tuberculose et rappelle qu'en 2010, 650.000 nouveaux cas ont été causés par des souches multirésistantes. Même avec les meilleurs soins, seule la moitié des patients survit.

    L’instance sanitaire mondiale appelle donc à une médication plus raisonnée. Par l’intermédiaire d’un livre, intitulé La menace de l’évolution à la résistance antimicrobienne – Des options pour l’action, l’OMS invite aussi les nations du monde à une action plus forte et mieux coordonnée pour « éviter une situation qui nous plongerait de plus en plus vers un fardeau sanitaire et économique ». Il appelle également l’industrie à investir davantage pour mettre au point de nouveaux médicaments ou d’autres solutions pour enrayer le problème.

    Sommes-nous vraiment au bord du gouffre ? À court terme, la situation n’est pas encore si alarmante et les bactéries les plus communes risquent peu de devenir des tueurs en série d’individus sains. Mais à long terme, les épidémies d’autrefois pourraient retrouver de leur vigueur et sans nouvelle thérapie adaptée, qui sait ce qui pourra nous arriver ?

    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/resistance-aux-medicaments-vers-la-fin-de-la-medecine-moderne_37550/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20120321-[ACTU-resistance_aux_medicaments_:_vers_la_fin_de_la_medecine_moderne__]

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  •  

    Des cacahuètes hypoallergéniques bientôt sur le marché ?

    Source : Destination Santé

    Les cacahuètes, ainsi que des aliments à base d’huile ou de beurre d’arachide, peuvent entraîner des réactions allergiques parfois mortelles. Mais cela, c'était avant que des chercheurs toulousains aient (enfin) conçu de l’arachide hypoallergénique. Si elle n’entre pas encore dans la composition des produits alimentaires, elle pourrait s’y retrouver d'ici quelques années.

    Les aliments contenant des traces d’arachide sont légion… et invariablement interdits aux allergiques. Pour éviter des crises toujours graves et trop souvent mortelles, les personnes allergiques aux arachides doivent éviter absolument l’ingestion de ces produits.

    C’est une réelle contrainte au quotidien, car ces traces peuvent se retrouver dans des produits alimentaires aussi divers que des céréales, des biscuits, certains produits laitiers et des chocolats. Une équipe toulousaine, en association avec une société productrice de cacahuètes (Soficor Menguy’s), a peut-être mis au point une alternative en développant une pâte d’arachide débarrassée de ses composants allergènes.

    Les chercheurs toulousains ont travaillé sur de « l’arachide broyée. La pâte ainsi obtenue a la même composition qu’une arachide normale. À ceci près que nous avons dénaturé les allergènes qu’elle contenait à l’origine », explique Annick Barre, responsable scientifique du projet au sein du laboratoire PharmaDev (université Paul Sabatier, CNRS et IRD). Soficor Menguy’s, qui produit des cacahuètes sous vide, a fourni les graines crues utilisées par les scientifiques. Les allergènes sont des protéines provenant de la graine d’arachide elle-même. Le traitement appliqué « élimine entre 85 % et 90 % des allergènes », précise-t-elle. C’est donc un traitement postproduction qui est utilisé, et non une technique de manipulation pour produire des arachides non allergisantes.

    La pâte d'arachide subit un traitement particulier de la part des chercheurs de l'université de Toulouse avant de devenir hypoallergénique. La technique est brevetée.
    La pâte d'arachide subit un traitement particulier de la part des chercheurs de l'université de Toulouse avant de devenir hypoallergénique. La technique est brevetée. © Faculté de pharmacie de Toulouse

    Aliments hypoallergéniques : la fin de certains interdits alimentaires

    « Le procédé – breveté constitue une avancée majeure dans la gestion quotidienne des interdits alimentaires imposés aux allergiques, et dans la solution des problèmes qui leur sont liés. En particulier concernant l’étiquetage des produits alimentaires » explique Annick Barre.

    Pour le moment, cette pâte n’a pas encore été utilisée dans des produits alimentaires. Toutefois, « il sera possible par la suite de la reconstituer », note l’interlocutrice. Cette pâte d’arachide hypoallergénique pourrait donc bien se retrouver transformée en aliments pour allergiques, au premier rang desquels… des cacahuètes. Mais avant cela, les scientifiques souhaitent « améliorer encore le procédé pour éliminer au maximum les allergènes, afin que les allergiques puissent en consommer sans risque », conclut-elle.

    Les symptômes de l’allergie à l’arachide sont particulièrement sévères. Asthme, problèmes digestifs, eczéma, œdème de Quincke voire choc anaphylactique... L’arachide est la première cause d’allergie alimentaire après l’âge de 3 ans.

    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/des-cacahuetes-hypoallergeniques-bientot-sur-le-marche_37625/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20120324-[ACTU-des_cacahuetes_hypoallergeniques_bientot_sur_le_marche__]

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  • Pas de veine pour les jambes !

    Alors que le réseau veineux s'étend à l'ensemble de notre corps, pourquoi l'insuffisance veineuse touche-t-elle exclusivement les jambes ? Et bien, les coupables sont la pesanteur et notre statut de bipède. Résultat : les veines de nos jambes ont la lourde tâche de ramener le sang jusqu'au coeur ! Comment leur donner un coup de pouce ?

    Les artères distribuent le sang riche en oxygène à l'organisme et les veines retournent le sang appauvri vers le coeur et les poumons. Mais des jambes jusqu'au coeur, le sang doit parcourir près d'un mètre et demi !

    Le réseau veineux des jambes

    Les veines profondes assurent 85 à 90 % du retour veineux, mais sont rarement l'objet d'insuffisance veineuse. Ce sont les veines superficielles qui sont les plus souvent touchées. Dans le réseau superficiel, deux principales veines sont situées dans la jambe :

    Veines des jambes

    • La veine saphène externe ou "petite saphène" : Prenant naissance sur le dos du pied, la veine saphène externe se trouve sur la face postérieure de la jambe. Recevant de nombreuses ramifications en provenance du pied et de l'arrière de la jambe, elle longe le tendon d'Achille avant de se jeter dans une veine profonde, la veine poplitée située au creux du genou ;
    • La veine saphène interne ou "grande saphène" : La veine saphène interne, ou veine grande saphène, se trouve sur la face interne de la jambe. Depuis l'arcade interne, elle monte le long de la jambe jusqu'à la cuisse où elle s'unit à la veine fémorale.

    Ces deux veines comportent de nombreuses valvules qui permettent de chasser le sang vers le coeur et les poumons, où il se "rechargera" en oxygène.

    Un deuxième coeur dans les mollets

    Si nous avons gagné de la hauteur en décidant de marcher sur deux jambes, nous avons également alourdi la tâche de nos veines. Entre les pieds et le coeur, la distance moyenne est d'un mètre cinquante ! Par quels mécanismes, les veines peuvent-elles lutter contre la gravité ?

    • Le deuxième coeur : Lorsque nous marchons, les vaisseaux du dessous du pied sont comprimés et propulse le sang vers le haut. Ce phénomène appelé chasse plantaire est ensuite relayé par les mollets qui en se contractant permettent au sang de continuer son ascension. Ce rôle primordial est tel qu'on parle parfois de deuxième coeur.
    • Les valvules : Mais tous ces efforts ne sont utiles que si le sang ne redescend pas inexorablement sous l'effet de la force de gravité. Pour empêcher cela, les veines sont équipées de clapets anti-retour appelés valvules. Disposés tous les deux à cinq centimètres, ces valvules peuvent néanmoins connaître des défaillances… c'est insuffisance veineuse.

    Les conséquences de l'insuffisance veineuse

    Parfois, les valvules se détériorent et ne se referment plus au passage du sang. Ce dernier s'écoule ainsi lentement et stagne, on parle alors de stase veineuse. Les symptômes de l'insuffisance veineuse se font alors plus clairs : jambes lourdes, douleurs, démangeaisons, crampes, jambes gonflées, etc. Le sang peut également déformer les veines au point qu'elles fassent saillie à la surface de la peau, ce sont les varices. Elles peuvent également provoquer des ulcères de la jambe et conduire à la formation de caillots, provoquant une affection connue sous le nom de phlébite. Pour la plupart des gens, les varices n'ont pas des conséquences aussi dramatiques, et constituent simplement un problème esthétique.

    David Bême - Mis à jour le 15 février 2009

    Forum Jambes lourdes

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/jambes_lourdes/sa_6917_veine_jambes.htm

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  • Source : CNRS

    Les premières molécules de la vie peuvent-elles apparaître sur une comète ? Et si l’on en construisait une pour le savoir ? Deux équipes françaises viennent de réaliser cet exploit. Sous certaines conditions réalistes, elles ont pu obtenir en quelques jours des molécules qui constituaient la matière génétique primitive : des « acides diaminés ». Ces travaux appuient une nouvelle fois l’hypothèse d’une origine extraterrestre de la vie sur Terre.

    La grande mission spatiale européenne Rosetta a pour objectif de faire atterrir une sonde sur la comète Tchourioumov-Guerassimenko en 2015. Celle-ci sera alors chargée d’étudier la composition du noyau. Pour anticiper les résultats de Rosetta, les scientifiques ont fabriqué une comète artificielle, ou « glace interstellaire-cométaire simulée », afin d'analyser ses constituants.

    Une équipe dirigée par Louis Le Sergeant d'Hendecourt s'est chargée de fabriquer une microcomète à l'Institut d'astrophysique spatiale (IAS ; CNRS/université Paris-Sud). Dans des conditions extrêmes semblables à celles de l'espace (-200 °C et sous vide), les chercheurs ont condensé, sur un morceau solide de fluorure de magnésium (MgF2), des composés existant dans le milieu interstellaire : des molécules d'eau (H2O), d'ammoniac (NH3) et de méthanol (CH3OH). Cela, en irradiant le tout avec un rayonnement ultraviolet. Au bout de dix jours, ils ont obtenu quelques précieux microgrammes (10-6 gramme) de matière organique artificielle.

    Cette matière organique interstellaire simulée a été ensuite analysée à l'institut de Chimie de Nice (ICN ; université Nice Sophia Antipolis/CNRS) par l'équipe d'Uwe Meierhenrich et de Cornelia Meinert. Cela, avec une technologie très performante : un chromatographe multidimensionnel en phase gazeuse (un « GCxGC/TOF-MS »). Installé à Nice en 2008, cet appareil permet de détecter dix fois plus de molécules dans un échantillon qu'un chromatographe traditionnel dit « monodimensionnel ».

    Ces travaux, et leurs résultats, viennent d'être publiés dans la version en ligne de la revue ChemPlusChem.

    Chromatogramme de la glace cométaire réalisé avec le « chromatographe multidimensionnel en phase gaz ». Chaque pic correspond à un acide-aminé. Plus le pic est haut, plus la quantité d'acide-aminé présente est importante.
    Chromatogramme de la glace cométaire réalisé avec le chromatographe multidimensionnel en phase gazeuse. Chaque pic correspond à un acide aminé. Plus le pic est haut, plus la quantité d'acides aminés est importante. © Cornelia Meinert et al. 2012, ChemPlusChem

    Les acides aminés auraient une origine extraterrestre

    Grâce à cette technologie, les chimistes ont pu identifier vingt-six acides aminés dans la comète artificielle, là où les précédentes expériences internationales en avaient trouvé seulement trois. Plus important, ils ont aussi découvert ce que personne n'avait observé avant eux : six acides diaminés, dont surtout la N-(2-aminoéthyl)glycine. Un résultat révolutionnaire, car ce dernier composé pourrait être un des constituants majeurs de l'ancêtre de l'ADN terrestre : la molécule d'acide peptidique nucléique (APN).

    Primordiaux, ces résultats indiquent que les premières structures moléculaires de la vie auraient pu se former dans le milieu interstellaire et cométaire, avant d'atterrir sur la Terre primitive lors de la chute de météorites et de comètes.

    Étape suivante : déterminer les conditions de pression, de température, de pH, etc., dans lesquelles la N-(2-aminoéthyl)glycine a pu ensuite former de l'APN. Pour mener à bien ce nouveau projet, les chercheurs ont déjà commencé à constituer une collaboration avec deux grandes équipes, l'une américaine et l'autre anglaise.

    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/biologie-3/d/une-comete-artificielle-produit-des-elements-fondamentaux-de-la-vie_37445/#xtor=EPR-42-[HEBDO]-20120320-[ACTU-une_comete_artificielle_produit_des_elements_fondamentaux_de_la_vie]

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  • Quand l'incontinence urinaire trouble la sexualité…

    Au moins 3 millions de Françaises seraient touchées par l'incontinence urinaire. Un dysfonctionnement qui peut s'accompagner de troubles sexuels chez un quart à la moitié d'entre elles. Doctissimo lève le voile sur un sujet encore très tabou.

    Click here to find out more!

    Il n'est déjà pas facile de parler d'incontinence urinaire à son médecin, alors quand ce trouble affecte la sexualité… Loin d'être anodin, l'impact des fuites urinaires sur la qualité des relations sexuelles est pourtant rarement évoqué dans les cabinets médicaux. Pourtant, la prise en charge de l'incontinence a des effets très positifs sur la sexualité. Le point avec l'Association française d'urologie (AFU).

    L'incontinence urinaire concerne 3 millions de femmes

    Incontinence sexualitéDéfinie par la Haute Autorité de Santé (HAS) par "toute perte involontaire d'urine dont se plaint le patient", l'incontinence urinaire affecte hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, sans discrimination mais avec toutefois une nette prédominance chez les femmes ménopausées. L'arrêt de la sécrétion hormonale entraîne en effet une diminution du tonus musculaire du périnée qui peut ainsi favoriser la survenue de fuites urinaires. Selon les données, près de 3 millions de Françaises souffrent d'incontinence ; mais ce chiffre serait très probablement sous-estimé d'après les spécialistes. Chez les hommes, le traitement d'un cancer de la prostate par prostatectomie radicale est une cause fréquente d'incontinence urinaire, affectant 20 % des patients opérés selon une étude menée en Suède1.

    Les différents types d'incontinence

    L'incontinence urinaire d'effort est une perte involontaire d'urine survenant lors d'un effort musculaire, sans être précédée de la sensation du besoin d'uriner. Elle peut être provoquée par le rire, la toux, la course, la levée d'un poids, les rapports sexuels. Dans ce cas, elle est plutôt responsable de fuite lors de la pénétration ou lors d'un changement de position.

    L'incontinence urinaire par impériosité survient à la suite d'une envie pressante, impérieuse. Elle est liée à l'hyperactivité de la vessie. Au cours des rapports sexuels, l'incontinence par impériosité est souvent mise en cause dans les fuites au moment de l'orgasme.

    L'incontinence urinaire mixte associe les deux types d'incontinence chez un même patient.

    L'incontinence urinaire par regorgement correspond quant à elle à une rétention vésicale qui donne lieu à des fuites par débordement.

    À une époque où la maîtrise de soi et la perfection des corps sont valorisées, l'incontinence urinaire est généralement mal vécue et peu nombreuses sont les personnes qui en parlent spontanément à leur médecin. Selon une étude menée en 2007 par le réseau Sentinelles de l'Inserm auprès de 2 183 femmes consultant leur médecin généraliste, plus de 60 % des femmes qui souffraient d'incontinence urinaire ne leur en avaient jamais parlé, optant pour le port de protections (quotidien pour près de la moitié d'entre elles).

    De l'incontinence urinaire à l'incontinence coïtale

    Et la question devient encore plus taboue lorsque les troubles de la miction s'accompagnent de troubles sexuels. Jusqu'à la moitié des femmes souffrant d'incontinence urinaire se plaignent de troubles sexuels, selon une étude 2 qui lève le voile sur un tabou encore très fort. Ce qui porte à près d'1,5 million le nombre de femmes chez qui ce trouble altère aussi la vie sexuelle. Les hommes ne seraient pas épargnés puisqu'un quart de ceux souffrant d'incontinence par hyperactivité vésicale se plaignent de son retentissement sur leur vie sexuelle, d'autant plus qu'ils sont âgés.

    Si le retentissement de l'incontinence urinaire sur la sexualité n'est pas systématique, il est probablement très fréquent dans la mesure où continence et sexualité partagent non seulement un même territoire anatomique, mais dépendent aussi toutes deux du système nerveux. Dans les deux cas, le bon fonctionnement repose sur une mécanique locale, étroitement liée à un phénomène global de transmission de l'information. De fait, continence urinaire et sexualité partagent souvent les mêmes facteurs de risque et, parfois, les mêmes causes de dysfonctionnement. Ainsi, chez la femme, la diminution du tonus des muscles pelviens peut contribuer à la fois à une incontinence urinaire d'effort et à une baisse de la satisfaction sexuelle. A la ménopause, la carence en oestrogènes accentue ces troubles. Autre phénomène : une atteinte du nerf pudendal, ce nerf pelvien qui permet la contraction du périnée et transmet au système nerveux central les messages de sensibilité générale. Un accouchement ou une intervention chirurgicale peuvent en effet affecter ses fonctions motrices et sensitives, et provoquer une incontinence urinaire d'effort ainsi qu'une baisse de la sensibilité du vagin et de la vulve, entraînant une hypoorgasmie. Il arrive enfin, et plus souvent qu'on ne le croit, que les fuites urinaires aient lieu au cours du rapport sexuel : on parle alors d'incontinence coïtale. Cela concernerait 60 % des femmes souffrant d'incontinence, révèle une étude anglaise3.

    Des traitements efficaces contre l'incontinence et les troubles sexuels

    Dans certaines situations, l'incontinence urinaire permet de révéler un problème sexuel : baisse de la libido, manque de désir, espacement des rapports… Il arrive, à l'inverse, qu'elle serve d'alibi à l'arrêt des rapports sexuels lorsque ceux-ci ne sont plus satisfaisants. Dans les deux cas, en parler à son médecin lui permet de vous offrir une approche au plus près de vos besoins et de vos choix de vie.

    La prise en charge de l'incontinence repose sur diverses approches, qu'il est possible de combiner selon le type d'incontinence et l'impact du trouble sur la vie quotidienne. La rééducation périnéale est très souvent proposée, pour son effet très positif sur l'incontinence et sur la sexualité. L'urologue peut aussi suggérer une thérapie comportementale aux patients souffrant d'incontinence par impériosité pour leur apprendre à résister aux urgences. Pour les personnes qui se sentent atteintes dans leur image et qui adoptent des conduits d'évitement des rapports sexuels, ces approches peuvent être combinées à une psychothérapie ou une sexothérapie. Des traitements médicamenteux peuvent également être prescrits (plus précisément les anticholinergiques en cas d'hyperactivité vésicale), et, dans les cas plus sévères, des traitements chirurgicaux mini-invasifs consistant en la pose de bandelettes de soutien ou de ballonnets gonflables ou encore d'injections péri-urétrales, peuvent être envisagés.

    Des questionnaires validés par des spécialistes existent, ils permettent d'évaluer l'impact de l'incontinence urinaire sur la qualité de vie des patients. N'hésitez pas à en parler à votre médecin.

    Amélie Pelletier, mars 2012.

    Sources :

    1 - Étude menée dans le service d'urologie de l'Institut Karolinska publiée dans le "Journal of Sexual Medicine" en septembre 2011; 2632_9/
    2 - Revue Inter bloc, article de Anne-Florence Planté (Royal Melbourne Hospital, Urology Department), à paraître en mars 2012.
    3 - Étude menée sur 480 femmes dans le service d'urogynécologie de l'hôpital de Shieffiels entre 2006 et 2010, publiée dans l'International Urogynecology Journal, janvier 2012.

    L'incontinence urinaire

    Incontinence : des solutions existent !

    Forum Incontinence urinaire

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/incontinence/articles/15458-incontinence-sexualite.htm

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  • Aider l'enfant dyspraxique

    La dyspraxie peut constituer un véritable handicap dans de nombreux domaines dont la scolarité. Pour ne pas compromettre l'avenir des enfants concernés, elle doit être prise en compte dans l'éducation parentale et par la mise en place d'aménagements spécifiques.

    Trouble de la coordination motrice, la dyspraxie touche environ 5 % des enfants, dont 2 à 3 % avec un retentissement à la maison et/ou à l'école1. Maladroits, lents, fainéants, peu soigneux... Les qualificatifs décrivant ces enfants sont souvent peu flatteurs.

    Un enfant par classe souffre de dyspraxie

    DyspraxieLa dyspraxie, aussi appelée trouble de la coordination motrice d'origine développementale1, est un déficit de la coordination motrice pouvant affecter la motricité fine, la motricité générale et l'équilibre à des degrés divers. "Un seul à trois de ces domaines peuvent être touchés, précise Caroline Huron, chercheuse en sciences cognitives et maman d'une enfant dyspraxique. Les enfants concernés ont une intelligence normale mais des difficultés à réaliser certaines tâches pour lesquelles ils paraissent plus lents et maladroits que les enfants du même âge. On estime qu'environ 5 % des enfants sont dyspraxiques, dont 2 à 3 % avec un réel handicap dans leur vie quotidienne2. "

    Une maladresse handicapante

    Les enfants dyspraxiques peuvent se cogner dans les chambranles de portes, renverser des objets, avoir des difficultés à enfiler leurs vêtements, faire leurs lacets, manger proprement... Ils peuvent également être gênés dans certains loisirs et sports (puzzle, jeux de construction ou de ballon, natation, vélo...), avoir des difficultés à se repérer dans le temps et l'espace, ne pas reconnaître des visages... Lorsqu'il existe une dysgraphie3 associée, leur trouble est souvent détecté à la maternelle, avec l'introduction du graphisme.

    "Chez ces enfants, l'écriture ne devient jamais automatique, explique Caroline Huron. La graphie leur demande énormément d'énergie, si bien que leurs performances s'effondrent après quelques lettres ou lignes. Les enfants dyspraxiques peuvent aussi avoir du mal à poser les opérations, dénombrer des objets, utiliser des ciseaux... Ou tout simplement ouvrir leur classeur et trouver un stylo dans leur trousse !"

    Lorsque la dyspraxie n'est pas prise en compte avec, si elle le nécessite, la mise en place d'adaptations, les difficultés risquent de s'enchaîner, notamment sur le plan scolaire. "Dans le système actuel, la quasi-totalité des apprentissages et l'évaluation des acquis passent par l'écriture, poursuit la chercheuse. Les enfants dyspraxiques sont si concentrés sur le dessin des lettres qu'ils ne peuvent pas prêter attention au sens de ce qu'ils écrivent".

    Aider l'enfant dyspraxique au quotidien

    Se renseigner sur la dyspraxie aide à reconnaître et comprendre ses retentissements pour l'enfant. Cependant, toutes les manifestations de la dyspraxie ne sont pas faciles à repérer et certaines sont parfois inattendues (énurésie, voix inaudible...). "Si l'enfant ne modifie pas son comportement alors qu'il sait qu'il risque d'être grondé, c'est le plus souvent parce qu'il ne peut pas en raison de son handicap", remarque Caroline Huron.

    Il est également essentiel d'expliquer la dyspraxie et ses répercussions aux personnes qui entourent l'enfant, ainsi qu'à ce dernier. "Les parents peuvent lui dire qu'il est dyspraxique, que ce trouble explique ses difficultés mais qu'il ne remet pas en cause son intelligence et qu'ils vont l'aider à trouver des solutions", conseille la spécialiste.

    Il s'agit de trouver des astuces ou des moyens matériels pour que l'enfant ne soit pas ralenti et inutilement fatigué du fait de sa dyspraxie. L'objectif est de lui simplifier la vie, en privilégiant son autonomie et en s'interrogeant sur ce qui lui sera réellement utile adulte : utiliser de la vaisselle peu fragile, des chaussures à scratch plutôt qu'à lacets, des tee-shirts plutôt que des chemises à boutons... L'ensemble de l'environnement peut ainsi être repensé.

    Il est bien entendu totalement inutile de réprimander un enfant dyspraxique pour des difficultés liées à son trouble. Cela semble évident mais il faut parfois faire preuve d'une extrême patience et apprendre à maîtriser ses réactions quand la "catastrophe" a lieu. "L'enfant est le premier peiné, insiste Caroline Huron. Rassurez-le et dédramatisez. Ses efforts doivent aussi être encouragés, même si tout n'est pas parfait. Un enfant qui s'habille seul pour la première fois mérite d'être félicité, même si ses vêtements ne sont pas assortis".

    Aider l'enfant dyspraxique à l'école

    La Loi Handicap du 11 février 2005 prévoit que parents, enseignants et intervenants extérieurs (médecins, paramédicaux...) s'accordent sur un "projet personnalisé de scolarisation". Ce dernier permet la mise en place des adaptations à l'école et éventuellement l'introduction d'outils de compensation (ordinateur par exemple) ou la préconisation d'une aide humaine (auxiliaire de vie scolaire).


    A l'école, il peut être nécessaire, comme à la maison, de trouver des stratégies de contournement pour permettre à l'enfant d'avancer au rythme de ses camarades. Le plus souvent, ces stratégies consistent à utiliser d'autres moyens que le dessin, la lecture ou l'écriture pour apprendre et restituer les connaissances.

    L'écriture peut être simplifiée, les leçons simplement écoutées et résumées sur des fiches données par l'enseignant, les dictées effectuées à l'oral ou sous forme de textes à trous... L'informatique peut aussi apporter son aide : l'enfant écrit plus facilement au clavier et certains logiciels permettent de présenter les textes et exercices sous une forme plus lisible.

    La spécialiste précise : "Les adaptations sont à mettre en place avec l'aide de l'enfant. Concernant les textes, par exemple, l'un va préférer de gros caractères noir et blanc, un autre une alternance de couleurs, un troisième le surlignage... Dans tous les cas, il ne sert à rien de demander à l'enfant d'accumuler les pages d'écriture. Ce serait comme espérer d'un myope qu'il parvienne à lire à distance sans lunettes à force d'entraînement !"

    Audrey Plessis, février 2012

    Sources :

    1 - Le terme de dyspraxie développementale n'existe plus dans les classifications internationales qui parlent de trouble de la coordination motrice d'origine développementale. La dyspraxie n'est pas liée à une lésion cérébrale avérée ou une maladie neurologique bien qu'elle puisse y être associée.
    2 -Les rares études dont les chercheurs disposent sont étrangères. Elles sont réalisées chez les enfants de 5-12 ans, sans mesurer le retentissement de la dyspraxie dans la vie quotidienne et donnent des chiffres allant de 1,6 à 18 %. Une seule étude mesure le retentissement de la dyspraxie, au travers de la graphie. Elle évalue son incidence à 1,8 %.
    3 - La dysgraphie, trouble du graphisme, peut être liée à la dyspraxie ou exister indépendamment.

    Sources :

    Interview de Caroline Huron psychiatre, chercheuse dans le laboratoire Unicog, (Inserm-CEA) et auteur de L'enfant dyspraxique : Mieux l'aider, à la maison et à l'école

    Des liens pour en savoir plus

    - Troubles du langage et des apprentissages sur Sante.gouv.
    - Difficultés et troubles des apprentissages chez l'enfant à partir de 5 ans (avril 2009)
    - Dossier d'information sur les troubles des apprentissages - L'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) (janvier 2012)
    - Le laboratoire Unicog (Inserm/CEA), qui détaille les difficultés liées à la dyspraxie. Voir aussi les news, intéressantes pour le grand public.
    - L'association Dyspraxique mais fantastique (DMF)
    - Blog de l'association  
    - L'association le Cartable fantastique, fondée par plusieurs scientifiques dont Caroline Huron. Elle propose, grâce à différents outils informatiques, d'adapter les cours pour les rendre plus lisibles aux enfants dyspraxiques.
    Le Cartable fantastique de Manon
    - La Fédération Française des Dys (FFDys)
    - Le site du Dr Alain Pouhet sur les troubles des apprentissages spécifiques

    L'enfant dyspraxique - Mieux l'aider, à la maison et à l'école
    De Caroline Huron
    Editions Odile Jacob, octobre 2011.
    198 pages, 21 euros

    Mon cerveau ne m'écoute pas - Comprendre et aider l'enfant dyspraxique
    De Sylvie Breton et France Léger
    Editions du CHU Sainte-Justine, 2007. Actuellement non disponible à la vente.

    Pour les enfants
    Et encore à l'envers ! - L'autre histoire de Dagobert
    De Christine Teruel et Julie Eugène
    Editions Arphilvolis, 2008.

    Histoires inédites du p'tit maladroit
    De Katym
    Editions Alp'papier, 2009

    Le langage et ses troubles

     Forum Etre parents
     Forum Santé de l'enfant

    http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/psycho_pour_tous/enfant_bebe/15445-dyspraxie.htm

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  • Le beurre : responsable mais pas coupable !

    Le beurre est accusé de tous les maux : calorique, trop riche en "mauvais" acides gras… Si ces accusations font le bonheur des producteurs de margarine, sont-elles réellement fondées ? Le point sur un aliment un peu trop vite montré du doigt…

    L’homme fabrique du beurre depuis plus de 4 500 ans. Aujourd’hui, pratiquement 80 % des ménages français en consomment chaque jour.

    Vous avez dit lipides ?

    Le beurre est préparé à partir de la crème extraite du lait. Il en faut plus de 20 litres pour faire une motte de 1 kg. Bien sûr, le beurre est essentiellement constitué de lipides : plus de 82 %. La proportion est la même que dans la margarine. Par contre, c’est moins que l’huile, constituée à 100 % de matières grasses.

    Total énergétique par aliment
    pour 100 g

    Protéines

    Glucides

    Lipides

    Beurre : 751,8 Kcal        Beurre

    0,7 g

    0,5 g

    83 g

    Beurre allégé : 401 Kcal       Beurre allégé

    7 g

    1 g

    41 g

    Margarine : 744,5 Kcal      Margarine

    0,1 g

    0,4 g

    82,5 g

    Margarine allégée : 378,3 Kcal

    0,7 g

    0,5 g

    41,5 g

    Huile : 899,1 Kcal          Huile d'olive

    0

    0

    99,9 g

    Riche en vitamine A

    Le beurreLe beurre est très riche en vitamine A. Après le foie, c’est d’ailleurs l’aliment qui en contient le plus. Elle est indispensable à la vision et à la croissance des bronches, des intestins ou encore de la peau. La vitamine A intervient également dans la croissance osseuse, dans la synthèse de certaines hormones telle la progestérone et dans les mécanismes immunitaires.

     

    Le beurre est également une source de vitamines D et E

    Beurre ou margarine ?

    Les lipides sont indispensables à un régime alimentaire équilibré. Certes, leur consommation en excès peut provoquer des problèmes de surpoids et un risque coronarien. Il faut savoir que l’on distingue deux types de lipides : les acides gras saturés et les acides gras insaturés (monoinsaturés et polyinsaturés). Plusieurs études ont démontré l’importance de ces derniers dans la prévention des risques cardiovasculaires. Ainsi, les acides gras insaturés feraient baisser le taux de mauvais cholestérol, au contraire des acides gras saturés. Or le beurre est essentiellement constitué d’acides gras saturés (entre 54 et 71 %). La margarine, qui contient une grande quantité d’acides gras insaturés, semble effectivement avoir des qualités que n’a pas le beurre… Mais celui-ci mérite-t-il pour autant sa mauvaise réputation ?

    Des qualités insoupçonnées ?

    Cette mauvaise image du beurre pourrait bien changer… En effet, plusieurs travaux ont mis en évidence les propriétés d’un "nouveau" type de lipides : les acides gras conjugués (Conjugated Linoleic Acid ou CLA). Ceux-ci auraient en effet une action anticancéreuse et antioxydante. Ils seraient également bénéfiques dans les problèmes cardiaques ou l’obésité. Or le beurre est l’un des aliments les plus riches en CLA. Car ces acides gras sont produits dans l’intestin des ruminants puis passent dans le sang et finalement dans le lait.

    BeurreCertes, pour l’instant la majorité des bénéfices des CLA a été démontrée uniquement chez l’animal ; mais ces composés semblent prometteurs.

    Après une diabolisation excessive, le beurre va-t-il être paré de vertus insoupçonnées ? Ce qui est clair, c’est que vous ne devez pas choisir entre beurre et margarine. Les deux ont leurs qualités… et leurs défauts ! L’important est de varier entre les sources de corps gras (beurre, crème fraîche, margarine, huile de tournesol, d’olive…).

    Alain Sousa

    Forum Alimentation et santé

    Venez découvrir nos recettes de cuisine au beurre
    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/mag_2001/mag0330/nu_3742_beurre_verite.htm
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  •  

    Le tourisme vert en France

    Voyager à la découverte de nos terroirs sans nuire au cadre naturel, c'est le principe du tourisme vert. Les lieux d'hébergement sont de plus en plus nombreux à proposer cette formule, qui peut aller de la simple découverte des richesses écologiques d'une région à la participation aux travaux de la ferme... biologique, bien sûr !

    Les vacances, c'est bien sûr l'occasion de se replonger dans la nature, ses mers si bleues, ses campagnes verdoyantes... mais aussi de générer des nuisances qui risquent de porter atteinte à ce cadre idyllique. Il existe pourtant un moyen de concilier joies du dépaysement et respect de l'environnement : le tourisme vert, qui permet de partir à la découverte de la nature tout en veillant à préserver celle-ci. Une précaution d'autant plus indispensable en France, première destination touristique au monde avec plus de 80 millions de visiteurs en 2007, dont plus d'un tiers va passer son séjour dans le cadre de sites protégés.

    A la découverte de la nature...

    Partir en vacances en France présente un double avantage écologique : d'une part, cela réduit l'impact lié aux transports (avion notamment). D'autre part, les lieux de séjours "verts" (respectueux de l'environnement) y sont davantage développés que dans d'autres destinations plus lointaines. On en trouve pour tous les goûts, des vacances à la ferme à la découverte des parcs nationaux ou régionaux. Sans oublier bien sûr les joies de la gastronomie (forcément bio) ou celles du camping, qui, pratiqué intelligemment, permet de s'immerger véritablement au sein des espaces naturels.

    Pionnier dans le domaine du tourisme vert, le réseau Gîtes de France répond pleinement à ces objectifs. Né dans les années 1950, il réunit aujourd'hui sous sa bannière plus de 50 000 adresses d'hébergement, régulièrement contrôlées pour s'assurer qu'elle respecte un cahier des charges rigoureux. L'un des objectifs fondateurs est de favoriser la préservation de l'environnement et du patrimoine local. Ici, pas d'affreuses constructions en béton, mais des bâtisses authentiques, et un encouragement des hôtes à faire découvrir aux vacanciers les richesses naturelles de la région.

    Pour des vacances encore plus écolos, il est même possible d'opter pour l'un des 280 gîtes labellisés « Panda » par le WWF. Ceux-ci sont situés dans des parcs régionaux ou nationaux, partout en France.

    Autre label très présent dans le tourisme durable, La Clef Verte couvre tous les types d'hébergement (campings, hôtels, chambres d'hôtes...) avec des critères obligatoires et d'autres optionnels. Citons notamment l'information sur les réserves naturelles de la région, l'accès aux transports collectifs, une gestion rigoureuse de l'eau, le tri des déchets ou encore une gestion raisonnée de la consommation énergétique.

    Des vacances vraiment écologiques !

    On peut aller encore plus loin, en réduisant au maximum son empreinte écologique ou en contribuant au développement de l'agriculture bio. Le nec plus ultra dans ce domaine, c'est évidemment un lieu d'hébergement construit en matériaux durables, et fonctionnant à l'énergie solaire ou éolienne, comme l'écogîte de Montferrat situé en plein cœur du parc naturel du Verdon. Certaines fermes bénéficiant du label « Agriculture Biologique » accueillent aussi les vacanciers : c'est par exemple le cas du relais paysan de La Loge dans le Lot. Une destination idéale si vous êtes accompagnés d'enfants, qui pourront ainsi découvrir l'élevage des brebis et craquer sur les agneaux nouveaux-nés.

    Plus radical, le wwoofing commence également à se développer en France. Ce terme exotique est forgé à partir d'un acronyme, WWOOF, signifiant Willing Workers On Organic Farms ou travailleurs bénévoles dans des fermes biologiques. Le principe est donc d'être accueilli gratuitement dans une ferme biologique et, en échange, de prêter main-forte aux activités qui s'y pratiquent. Une façon idéale de partir en vacances à moindre frais, à condition d'être prêt à sacrifier 5 à 6 heures de son temps pour les travaux de la ferme. A déconseiller, donc, aux adeptes du farniente !

    Bernard Rastoin

    Des sites pour aller plus loin
    http://www.gites-de-france.fr
    http://www.laclefverte.org/
    http://www.wwoof.fr/

    En discuter sur nos forums
    Forum Tourisme vert
    Forum Astuces et conseils : les petits gestes pour la planète

    http://environnement.doctissimo.fr/acheter-differemment/tourisme-ecologique/Le-tourisme-vert-en-France.html

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  • 26 janvier 2010

    Recette Irish stew

     

    L’Irish stew est une recette irlandaise, un ragoût à base de mouton ou d’agneau.

    Ingrédients pour 4 personnes
    - 1kg d’épaule de mouton ou d’agneau désossé
    - 1kg de pommes de terre
    - 8 oignons
    - 3 carottes
    - 1 cœur de chou blanc
    - 100g de beurre
    - 12 feuilles de sauge
    - 2 cubes de bouillon de bœuf
    - 2 feuilles de laurier
    - 1 pincée de thym
    - 1/2 botte de persil
    - sel et poivre

    Préparation
    - Éplucher les pommes de terre, les carottes et les oignons, et les couper en rondelles.
    - Couper le chou en lamelles
    - Découper la viande en morceaux, des gros cubes
    - Dans une grande cocotte à pression, déposer la moitié de la viande, couvrir avec la moitié des pommes de terre, la moitié des carottes, la moitié du chou, la moitié des oignons et la moitié des feuilles de sauge. Continuer en superposant à nouveau le reste de viande, de pommes de terre, de carottes, de choux, d’oignons et des feuilles de sauge.
    - Faire chauffer un litre d’eau avec les cubes de bouillons, les 2 feuilles de laurier, le thym, le sel et le poivre.
    - Quand l’eau est chaude, la verser dans la cocotte, déposer le beurre en morceaux sur le ragoût, fermer le couvercle de la cocotte à pression et laisser cuire 45 minutes à partir de la mise en rotation de la soupape.
    - Servir très chaud, saupoudré de persil fraîchement ciselé.

    Vous pouvez utiliser un peu de bière brune à la place du cube de bouillon pour parfumer le ragoût.

    http://www.evous.fr/Recette-Irish-stew,1116992.html

     

    Dessert

    Apple pie irlandais de Maman

    Méthode de préparation

    Préparation : 1 heure 15 minutes | Cuisson : 45 minutes

     

     

    http://allrecipes.fr/recette/2565/apple-pie-irlandais-de-maman.aspx

     

    http://www.regime-dietetique.net/dietetique-pratique/article-dietetique-106.aspx

     

    http://www.guide-irlande.com/culture-irlandaise/gastronomie-irlandaise/les-alcools-irlandais/autres-alcools-irlandais/poteen/

    http://www.guide-irlande.com/culture-irlandaise/gastronomie-irlandaise/specialites-salees/specialites-irlandaises-a-base-de-viande/coddle/

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  • Alerte aux pollens !

    Attention, les pollens arrivent ! Cette alerte maintes fois entendue au printemps pourrait en réalité être lancée tout au long de l’année, car plusieurs saisons polliniques se succèdent. Mais heureusement, nous sommes rarement allergiques à tous les pollens. Alors apprenez à repérer les périodes à risques et pensez à quelques méthodes simples pour vous protéger.

    Click here to find out more!

    Vers la fin du printemps, les éternuements saisonniers commencent à retentir, et l’alerte au pollen à se faire entendre… Pourtant, si l’on parle surtout de la saison des graminées (et des rhinites allergiques qui l’accompagnent), elle n’est pas la seule. Il existe plutôt deux, voire trois grandes saisons polliniques, car il faut aussi compter avec les pollens d’arbres et les herbacées.

    Arbres, graminées, herbacées : à chacun sa saison

    Les trois grandes saisons polliniques évoluent en fonction des conditions climatiques, et peuvent donc légèrement varier d’une année à l’autre. Elles présentent toutefois la même chronologie : l’année commence avec la saison des arbres, puis vient la saison des graminées et enfin celle des herbacées. On peut donc éternuer et avoir le nez qui coule seulement 10 jours par an, mais aussi pendant 2 mois, 6 mois ou malheureusement toute l’année si l’on est allergique à plusieurs types de pollens !

    Les graminées, ces herbes qui pollinisent dans les prairies, les chemins, les jardins, ou les dunes, ne sont-elles pas toutefois prépondérantes par rapport aux autres pollens ? Si la saison des graminées a longtemps été la plus importante, ce n’est plus si évident…  "Aujourd’hui, on ne peut plus parler de LA saison pollinique, assure le Dr Pierrick Hordé. La saison des arbres est de plus en plus importante : il y a un nombre croissant de pollens d’arbres dans l’environnement, et de plus en plus de personnes y sont allergiques. Ces chiffres ont quasiment doublé en moins de 20 ans".

    Le calendrier des pollens par région

     
    Paris-Ile de France :
    Arbres : frêne et platane mars-avril, bouleau fin février-fin avril avec maximum en avril
    Graminées : mi-mai - fin juillet
    Herbacées : juillet - septembre

     Nord :
    Arbres : aulne février-mars, frêne mars-avril, bouleau mars/avril
    Graminées : fin mai-août
    Herbacées : juillet - septembre

     Sud :
    Arbres : cyprès débute fin décembre voire même en novembre- début janvier, avec un maximum février-mars, platane mars-avril, olivier mai-juin
    Graminées : avril - fin juin, début juillet + en montagne, jusqu’en août
    Herbacées : juillet - septembre /octobre + l’ambroisie en Rhône-Alpes : allergie très importante, avec un pic en septembre

    Ces données évoluent en fonction des conditions climatiques…et peuvent varier d’une année à l’autre…

    Des saisons plus longues et plus précoces

    On voit en effet depuis 5 à 10 ans les saisons polliniques s’allonger, et apparaître de plus en plus tôt. A qui la faute ? Au réchauffement climatique en partie, mais aussi aux plantations de masse. Certains arbres ont connu des modes et ont été planté massivement, sans considération allergique. C’est le cas du cyprès par exemple, ou actuellement de l’olivier dans le Sud… Certaines villes comme Paris, Bordeaux ou Nantes commencent ainsi à mettre en place des politiques de plantation, et à prendre en compte l’aspect allergisant des végétaux dans l’aménagement des espaces verts. Diversifier les plantations et les jardins permet effectivement de limiter l’émission de pollens allergisants, et de prévenir les allergies.

    Les pollens en vacances…

    Si vous partez en vacances, pensez que les saisons polliniques seront peut-être différentes de celles que vous connaissez : les graminées sont généralement présents plus longtemps à la montagne l’été, et moins nombreux en bord de mer. Si vous voyagez à l’étranger, les pollens pourront être différents. Pensez à regarder quelle sera la saison lorsque vous arriverez, et quels sont les pollens présents dans le pays. Il ne faut pas pour autant s’interdire certaines destinations pour cause d’allergie. Heureusement ! "Toutes ces allergies aux pollens ne doivent pas contre-indiquer les voyages, rassure le Dr Hordé. Dans ces circonstances, l’important est d’avoir toujours son traitement sur soi, ou à portée de main".

    Réagir face aux pollens

    Au jour le jour, quelques conseils pratiques peuvent être utiles quand les pollens arrivent. Si la pollinisation est très forte, rincez-vous les cheveux le soir par exemple. Pensez aussi à ne pas vous frotter pas les yeux, à porter des lunettes, à fermer les fenêtres, ou encore à utiliser des filtres anti-pollens pour la climatisation… Evitez aussi la piscine en cas de crise de conjonctivite ou de rhinite allergique, car elle agresse les muqueuses. Quoiqu’il en soit, la meilleure prévention contre les pollens est de "prendre son traitement correctement, dès qu’on en a besoin, aussi longtemps qu’on en a besoin, et ce quelque soit le pollen auquel on est allergique", insiste le Dr Jean Bousquet, allergologue à Montpellier. En cas d’allergie importante, le traitement peut parfois être pris en préventif, une semaine environ avant le début de la saison.

    Pollens d’arbres, graminées, et herbacées ont chacun un moment privilégié pour venir nous importuner… N’hésitez pas à décrire vos symptômes à un professionnel de santé. Pour retrouvez le bonheur de respirer à plein poumons quelle que soit la saison…

    Hélène Jolly

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/allergies/articles/8776-allergies-alerte-pollens.htm

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  • Allergies : les bons livres

    Pour bien gérer son allergie au quotidien, un peu de lecture peut vous être utile. Si vous avez dévoré tous nos articles et n'êtes toujours pas rassasié(e) alors pourquoi ne pas opter pour un bon bouquin. Nous vous proposons une petite sélection des livres à consommer sans modération.

    Le guide des allergies aux pollens
    De Pierrick Horde
    Editeur :FLAMMARION
    124 pages
    Prix : 12 €

    Les allergies concernent près de 30 % de la population française et ce taux semble en constante augmentation. Eternuements, nez qui coule, yeux irrités, difficulté respiratoire... sont autant de symptômes caractéristiques qui, chaque printemps, empoisonnent la vie de millions de personnes. Après avoir étudié les diverses manifestations allergiques provoquées par les pollens, le Dr Pierrick Hordé fait une analyse complète et détaillée de chacun d'entre eux. Enfin, il donne des conseils pour diagnostiquer et guérir ces maladies. Un ouvrage pratique.

    Dictionnaire des allergènes
    De Guy Dutau
    Editeur :PHASE 5
    Prix : 25 €
    240 pages

    La troisième édition du "Dictionnaire des allergènes" comprend 369 items et 1 009 références. De Abeille à Zygocactus, découvrez les principaux allergènes comme le latex ou les pollens mais également des plus singuliers comme le kapok ou le jicama. Un ouvrage de référence très complet réalisé par le Pr. Guy Dutau, pédiatre allergologue et pneumologue à Toulouse.

    Recettes pour enfants allergiques
    De Elaine Mercure-Pudman
    Editeur :ALAIN STANKE
    Prix : 13 €
    150 pages

    Cuisiner pour des enfants allergiques peut parfois être compliqué. Afin de simplifier la vie des parents, une maman et éducatrice partage ici le fruit de ses recherches en nous présentant des recettes et des trouvailles à la fois simples, originales et pratiques. Cet ouvrage contient mille trucs et idées des plus commodes pour vous aider à préparer des plats non allergéniques. On y découvre aussi des aliments nutritifs souvent négligés, comme le tofu ou les légumineuses. A vos fourneaux !

    Le régime anti-allergies
    De Frédéric COSTA  et Murielle Toussaint
    Editeur : HACHETTE
    Prix : 14,80 €
    208 pages

    Après une introduction sur les allergies (causes, mécanismes, manifestations courantes, conduites à tenir…), la seconde partie propose une réponse aux trois principales allergies alimentaires : en tout une centaine de recettes sans oeufs, sans lactose, sans gluten. Sauces, soupes, plats, desserts ! Les recettes, faciles à réaliser, proposent des alternatives intéressantes aux recettes classiques ou courantes qui permettront de renouveler le menu quotidien, souvent austère, de la personne souffrant d'une allergie alimentaire. Devenez un véritable chef !

    Les allergies
    De Pascal Demoly
    Editeur : Arnaud Franel
    Prix : 7,50 €
    80 pages

    Comment sait-on que l’on est allergique ? Peut-on en guérir ? Quelles sont les professions à haut risque ?… Médecin des hôpitaux à l’hôpital Arnaud de Villeneuve (Montpellier), le Dr Pascal Demoly soigne quotidiennement des patients allergiques, les éduque, forme les médecins et conduit des travaux de recherche. Il nous fait partager son expérience dans un petit ouvrage très pratique.

     

    Allergies et rhume des foins
    Du Pr. Robert J.Davies
    Collection Guide de médecine familiale
    Editions marabout
    90 pages
    Prix : 7,93 €uros

    Très pratique, ce livre vous propose de nombreux conseils et informations sur les symptômes, les tests, le diagnostic, les traitements, etc.

    Comment échapper aux allergies ?
    De Lise Manson
    Editeur : Delville Santé
    184 pages
    Echapper aux allergiesPrix : 17,90 €

    Quels sont les mécanismes de l'allergie, ses principales manifestations et les moyens d'y échapper ? Vous trouverez dans ce livre toutes une batterie de solutions à votre disposition pour ne plus laisser les allergies. Réalisé en partenariat avec le magazine Génération santé, cet ouvrage a été écrit par Lise Manson en partenariat avec le professeur Daniel Vervloet, chef du service de pneumo-allergologie ay département des maladies respiratoires de l'hôpital Sainte Marguerite de Marseille et président national de l'association Asthme & Allergies.

    Les traitements de l'allergie

    Forum Rhinite allergique
    Asthme et problèmes respiratoires
    Forum Allergie et eczéma

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/allergies/articles/8536-allergies-livres-sante.htm

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  • Les antiallergiques antihistaminiques

    Du rhume des foins à l'allergie de contact, les antiallergiques antihistaminiques sont des médicaments couramment utilisés. Ils permettent une amélioration considérable du confort des sujets allergiques. Petit tour d'horizon de ces différents médicaments...

    Il existe de nombreux médicaments qui permettent de lutter contre les différentes manifestations de l'allergie : les corticoïdes ou anti-inflammatoires stéroïdiens, les antiallergiques spécifiques du traitement de l'asthme (antiasthmatiques), l'adrénaline qui est parfois utilisée dans les manifestations graves de l'allergie...

    Les antiallergiques antihistaminiques ont quant à eux la faculté d'agir spécifiquement sur une molécule qui intervient de façon prépondérante dans les mécanismes d'inflammation et d'allergie : l'histamine.

    Histamine et inflammation

    Depuis longtemps, on sait que l'histamine est un neuromédiateur largement impliqué dans les phénomènes inflammatoires et allergiques. Dans notre corps, elle est synthétisée à partir d'un acide aminé : l'histidine. Elle est stockée principalement dans des cellules immunitaires, les mastocytes, qui la libèrent lorsqu'ils sont stimulés par la présence d'un corps étranger comme un allergène.

    Une fois libérée, l'histamine va agir en se fixant sur des récepteurs cellulaires qui lui sont propres et dont il existe deux formes. Les récepteurs de type 1 (H1) sont présents partout dans le corps et ils sont impliqués dans l'inflammation, tandis que les recepteurs de type 2 (H2) sont présents au niveau de l'estomac et interviennent dans la sécrétion acide de l'estomac. Ces derniers ont d'ailleurs une application thérapeutique puisqu'ils sont la cible de médicaments anti-ulcéreux dits antihistaminiques H2 (voir nos pages sur les antiulcéreux).    

    En stimulant les récepteurs H1, l'histamine va entraîner :

    • Une dilatation et une augmentation de la perméabilité des petits vaisseaux sanguins. Cette action favorise le déroulement de la réaction immunitaire en permettant aux globules blancs arrivés par le sang de diffuser dans les tissus vers le lieu de "l'attaque" (plaies, piqûres, zone de contact avec un allergene). Elle est aussi responsable de l'odème, des rougeurs, de la congestion nasale et du larmoiement lors du rhume des foins ;
    • Une contraction des fibres musculaires lisses (les fibres musculaires qui échappent à notre volonté) notamment au niveau des bronches et du tube digestif ;
    • Une augmentation de la vigilance par son action sur le système nerveux central.

    En usage local, par voie orale ou injectable, les antiallergiques antihistaminiques sont des médicaments qui vont empêcher l'action de l'histamine au niveau de ces récepteurs H1, et diminuer ainsi les symptômes de l'allergie tels que l'odème, l'écoulement nasal et lacrymal...  

    Les différents types d'antiallergiques antihistaminiques

    Selon les médicaments, l'action sur les récepteurs H1 est plus ou moins spécifique : certains de ces médicaments ont également une action sur d'autres récepteurs ; ce qui peut donner lieu à quelques effets secondaires.

    Pour simplifier, il y a globalement deux grands types d'antiallergiques :

    • Les antihistaminiques à composante anticholinergiquequi bloquent aussi des récepteurs à l'acétylcholine (un autre médiateur chimique très important de notre corps) ;
    • Les antihistaminiques H1 de dernière génération qui n'ont pas cette composante, et sont donc plus spécifiques des recepteurs H1.

    Les antihistaminiques anticholinergiques

    Ils sont de moins en moins employés car ils entraînent souvent une somnolence (attention en cas d'utilisation de machine ou de conduite d'un véhicule). Leurs actions anticholinergiques s'accompagnent d'autres effets secondaires tels que sécheresse buccale, constipation, risque de rétention urinaire, risque de glaucome, etc... Ces médicaments sont contre-indiqués chez l'enfant et chez les personnes qui souffrent déjà de ce type d'affections. Ils ne sont délivrés que sur ordonnance.

    Certains de ces médicaments sont spécifiquement des antiallergiques, d'autres sont aussi employés comme hypnotique ou anxiolytique, mais généralement à plus forte dose.

    Les antihistaminiques H1 de derniere génération

    Ils sont de plus en plus employés au détriment des précédents car leur efficacité ne s'accompagne pas d'effets secondaires aussi importants. Ils ont révolutionné le confort du traitement de la rhinite allergique, et ne sont délivrés que sur ordonnance. Certains d'entre eux restent contre-indiqués chez l'enfant, car les études cliniques ont en général été réalisés uniquement chez l'adulte. Ces produits, plus récents que les anticholinergiques, entraînent également moins de somnolence car ils diffusent moins dans le système nerveux central (la conduite de véhicule et l'utilisation de machines restent toutefois déconseillées pendant le traitement).

    Francois Resplandy
    Mis à jour le 7 juillet 2011

    Rhinite : quand le pollen vous monte au nez !
    Prévenir et traiter les allergies alimentaires
    Résistez aux maladies de l'hiver

    http://www.doctissimo.fr/html/medicaments/articles/sa_4366_antiallergiques.htm

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    FOOD TODAY 03/2012

    Carence en iode en Europe – Un problème de santé publique préoccupant qui ne se voit pas

    Lors de l'Assemblée mondiale de la Santé de 1992, les nations européennes ont ensemble décidé d'appuyer l'élimination du problème de carence en iode. À partir de 2002, les Nations Unies ont fait pression en faveur de l'éradication de la carence en iode d'ici 2005. Cependant, malgré les progrès significatifs survenus dans les vingt dernières années, la carence en iode subsiste encore aujourd'hui. Pourquoi l'iode est-il important et quelles sont les solutions face à cette affaire de santé publique?

    L'iode dans le corps humain
    L'iode est essentiel à la production de l'hormone thyroïdienne et participe ainsi au métabolisme énergétique. Une carence en iode entraîne une hypothyroïdie, qui se caractérise par une prise de poids, de la fatigue et une glande thyroïde hypertrophiée (appelée « goitre »). La carence en iode est une affaire de santé publique importante, en particulier pour les femmes enceintes, les nourrissons et les jeunes enfants, car une carence prolongée lors du développement du corps humain cause des dommages cérébraux et des déficiences mentales irréversibles1.

    Les sources alimentaires
    L'iode est présent dans de nombreux aliments, mais en plus grande quantité dans les fruits de mer, les crustacés, les algues et les produits laitiers (à cause de l'alimentation animale iodée)2. La quantité d'iode dans les aliments varie selon la situation géographique, en raison des différences dans la composition du sol et de l'eau de mer. Le sel iodé est une source alimentaire importante au niveau mondial, mais son utilisation varie amplement à travers l'Europe. Si du sel iodé est utilisé, les aliments relativement riches en sel (comme le pain, le saucisson, le fromage, les gâteaux apéritif et certains plats cuisinés) peuvent contribuer de façon appropriée à l’apport alimentaire d'iode.

    La consommation recommandee et la consommation reelle
    L'Union européenne (UE) recommande, pour un adulte, une quantité journalière de 150 µg d'iode, avec un maximum de 600 µg2,3.

    En 2007, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a estimé que 19 pays européens consomment une quantité d'iode satisfaisante, soit deux de plus qu'en 19934. Toutefois, sur les 40 pays européens étudiés, 13 présentent encore une carence en iode. Il est nécessaire d’être plus attentifs aux nourrissons et aux jeunes enfants, une population particulièrement sujette aux carences en iode. En 2004, l'OMS a estimé que 43% des enfants européens âgés de 6 à 12 ans ne consommaient pas assez d'iode et en 2010, une étude britannique sur les filles en âge scolaire a révélé que 51% des enfants interrogés présentaient une carence en iode4,5.

    Les végétariens, les personnes suivant un régime réduit en sel et les personnes ayant des intolérances au lactose ou au poisson, sont également susceptibles d’avoir des apports insuffisants.

    Le sel iode
    Le sel iodé universel a été la solution la plus économique et la plus efficace au niveau mondial pour la prévention et le traitement de la carence en iode4. Toutefois, peu de pays européens recommandent le sel iodé, et la législation varie d'un pays à l'autre. Depuis 2007, 17 pays européens sur 40 ont mis en place des programmes nationaux en faveur du sel iodé. Il est possible que l'utilisation du sel iodé soit en augmentation, car 39% des foyers d'Europe centrale et de l'est consommaient du sel iodé en 2007, soit 27% de plus qu'en 19994.

    D'autre part, les Européens consomment moins de sel, grâce en grande partie aux initiatives de santé publique pour prévenir l'hypertension artérielle et les maladies cardiaques. Au cours des 50 dernières années, en Europe, la consommation de sel a diminué jusqu'à atteindre actuellement une moyenne de 8–12 g par jour. Les recommandations de santé publique préconisent 5–6 g par jour6. L'équilibre entre la diminution de la consommation de sel pour la prévention des maladies et l'augmentation de la consommation de sel iodé complique la tâche des décisionnaires. En outre, le sel consommé provient le plus souvent d'aliments traités plutôt que du sel de table, ce qui implique que l'industrie alimentaire doit coopérer avec les organismes de contrôle de l’apport en sel iodé.

    Les complements et fortifiants
    Le sel iodé est la principale solution à la carence, pourtant d'autres alternatives existent. Des compléments d'iode ont été utilisés de manière efficace auprès des populations à haut risque, comme les femmes enceintes. En Roumanie, l'huile iodée a remplacé de manière efficace le sel iodé et en Italie (Sicile), l'eau iodée est utilisée. En dehors de l'Europe, de l'iode a été ajouté au thé en Chine et testé dans le sucre au Guatemala et au Soudan. L'augmentation de la quantité d'iode dans les aliments d'origine animale entraîne indirectement l'augmentation de la quantité d'iode dans les produits laitiers, à tel point que le lait riche en iode est désormais un apport alimentaire majeur à la consommation d'iode en Europe du nord et au Royaume-Uni4.

    Les perspectives d'avenir 
    En 2010, le Réseau d'excellence EURRECA (EURopean micronutrient RECommendations Aligned) a désigné l'iode comme l'un des dix premiers micronutriments nécessitant une modification des recommandations alimentaires et l'établissement de politiques coordonnées7. Pour une meilleure consommation, des recommandations régulières et une surveillance permanente sont essentielles.

    La carence en iode reste un problème de santé publique en Europe, mais de nouvelles alliances entre le gouvernement, l'industrie et les consommateurs, associées aux avancées en termes d’enrichissement des aliments en iode et de recours au sel iodé offrent un bon espoir d'amélioration.

    References 

    1. Dunn JT. (2006). Iodine. In M.E. Shils et al. (Eds.), Modern Nutrition in Health and Disease, 10th ed. (pp. 302–311). Philadelphia PA: Lippincott Williams & Wilkins.
    2. Scientific Committee on Food (2002). Opinion of the Scientific Committee on Food on the tolerable upper intake level of iodine.
    3. DIRECTIVE 2008/100/CE DE LA COMMISSION du 28 octobre 2008 modifiant la directive 90/496/CEE du Conseil relative à l’étiquetage nutritionnel des denrées alimentaires en ce qui concerne les apports journaliers recommandés, les coefficients de conversion pour le calcul de la valeur énergétique et les définitions. OJ L 285, p. 9–12.
    4. WHO and UNICEF (2007). Iodine deficiency in Europe: a continuing public health problem. Geneva: WHO.
    5. Vanderpump MP et al. (2011). Iodine status of UK school girls: a cross-sectional survey. Lancet 377(9782):2007–2012.
    6. Busch J et al. (2010). Salt reduction and the consumer perspective. New Food 2/10:36–39.
    7. Cavelaars AE et al. (2010). Prioritizing micronutrients for the purpose of reviewing their requirements: a protocol developed by EURRECA. Eur J Clin Nutr 64(2):S19–30. 

    http://www.eufic.org/article/fr/artid/Carence-iode-Europe-probleme-sante-publique-preoccupant-qui-ne-se-voit-pas/

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