• Voici quelques réponses que j'ai reçu suite à l'article sur la Neuropathie.

    Diabétique de type 1 de longue durée, la neuropathie affecte surtout les mains, avec perte de sensibilité et douleur dans la partie cubitale (canal carpien).
    Elle affecte également les jambes mais uniquement par des douleurs.

    Quelques années de bonnes Hb (je serais incapable de dire au bout de combien de mois avec Hb  inférieurs à 7 ) et un traitement à base de vitamine B, on a observé une amélioration de la vitesse de conduction aux membres inférieurs et une disparition des douleurs.

    Ces douleurs n'étaient pas violentes et ne nécessitaient pas de traitement analgésique.

    Donc je ne sais pas si on peut extrapoler au départ de mon expérience.

    A noter qu'une des formes de la neuropathie diabétique provoque des douleurs lors d'un simple contact: une caresse est douloureuse, un simple drap fait mal.

    Marc

    Bonjour,

     Mes symptômes et les différents moyens d'y remédier, mais le seul le plus efficace, est le contrôle  mais alors très strict de la glycémie. Là, les douleurs partent immédiatement.
    Pour ce qui est des symptômes, ils sont différents selon les personnes, pieds engourdis comme une anesthésie locale. Moi, j'ai comme des compressions violentes comme si j'avais les mollets dans un étau des sensations de brulures de picotements, et des aiguilles qui se plantent aux mains c'est plutôt  des petits pics comme des aiguilles qui se plantent et qui font très mal !!!

    Mais bon, généralement les symptômes sont différents selon les personnes.

     

    Mais le meilleur moyen qui calme la douleur c'est un contrôle parfait de la glycémie.

    Bon courage.

    Joseph

     

    Nadine, j'ai ce problème au pied gauche uniquement quand je suis devant le pc, j'ai un étau au mollet avec l'impression d'un gonflement et très chaud au pied, maintenant je suis entrain de jouer avec une balle de tennis que j'écrase pour faire circuler le sang, on verra ce que cela donne c'est un conseil de mon kiné.

    J'ai parfois les pieds chauds et des picotements dans les membres inférieurs et supérieurs

     

    On m'a conseillé de faire de la marche aussi, c'est ce que je fais avec l’ AFD, mais quand les douleurs sont très violentes, il m'en arrive d'avoir même les larmes aux yeux, Mais le secret et la baisse de la glycémie et quelquefois l'eau glaciale sur les jambes me calment un peu la douleurs et la sensation de gonflement.

    André

     

    Moi aussi j'ai parfois des douleurs aux jambes quand je reste trop longtemps devant l'ordinateur.

    Je me suis fracturée les deux malléoles au pied droit, j'ai l'impression d'avoir de l'ouate à la cheville j'en ai parlé au diabétologue et il m'a répondu que c'était dû à la fracture, il a examiné mon pied et prit la tension il a remarqué que le sang circulait bien donc je ne m'en fais pas trop, par contre certains jours j'ai des terribles crampes et depuis une semaine suivant le conseil de mon médecin généraliste, je m'injecte de la vitamine B 12. Je prends aussi du magnésium, demander conseil à votre pharmacien.

    Il me semble que les crampes ont disparues.

    J'ai eu de terribles douleurs à la jambe des brûlures et au bras droit, je ne comprenais pas cette douleur, un petit feu qui couvait, je prenais un anti-inflammatoire mais cela ne m'a pas soulagé, les douleurs sont parties comme c'est venu.

    Parfois j'ai très chaud et étonnamment j’ai toujours l’impression d’avoir froid aux jambes et aux mains mais elles sont chaudes est-ce une forme de neuropathie je n’en sais rien.

    N’utilisez jamais de bouillote pour réchauffer votre lit ou vos pieds ce qui vaudrait à des dégâts irréversibles,  j’ai déjà vu les dégâts que cela a causé à certaines personnes, des brûlures au 3e degré pour finir par une amputation.

     

    J’ai lu qu’il y avait plusieurs formes de neuropathie ce sera pour la prochaine fois  parfois difficile à lire pour ceux qui en souffre.

    Continuez à m'écrire ou laisser un commentaire

    Nadine

     

     

     

     


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  •  

    l

    Vitamine B12 ou cobalamine

    La vitamine B12 intervient dans de nombreuses réactions chimiques de l'organisme. Sa carence entraîne principalement une anémie.

    Click here to find out more!

    Les apports conseillés en vitamine B12 sont très faibles, environ 3 microgrammes par jour. Les aliments qui contiennent le plus sont les viandes, les poissons et les crustacés.

    Où trouve-t-on de la vitamine B12 ?

    Aliments riches en vitamine B12, en microgrammes
    pour 100 g
    Foie cuit : 61 µg   
    Huître crue : 16,5 µg
    Coeur de boeuf : 13,5 µg
    Hareng fumé :
    14,4 µg
    Thon cuit au
    four : 10,9 µg
    Moule cuite : 10,2 µg
    Crabe en conserve :
    7 µg
    Jaune d'oeuf :
    4,7 µg

    Quels sont les apports recommandés en vitamine B12 ?

    Apports conseillés en vitamine B12,
    en microgrammes par jour

    Nourrissons

    0,5

    Enfants de 1 à 3 ans

    0,8

    Enfants de 4 à 6 ans

    1,1

    Enfants de 7 à 9 ans

    1,4

    Enfants de 10 à 12 ans

    1,9

    Adolescents de 13 à 15 ans

    2,3

    Adolescentes de 13 à 15 ans

    2,3

    Adolescents de 15 à 19 ans

    2,4

    Adolescentes de 15 à 19 ans

    2,4

    Homme adulte

    2,4

    Femme adulte

    2,4

    Personne âgée de plus de 75 ans

    3

    Femme enceinte

    2,6

    Femme allaitante

    2,8

    Source : Apports nutritionnels conseillés pour la population Française, Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, 3e édition, Ed. Tec & Doc.

    Dr Béatrice Sénemaud et Alain Sousa

     Forum Vitamines, minéraux et oligo-éléments
    Forum Carences alimentaires

    Forum antioxydants
    Forum Alimentation et santé
     Forum Compléments alimentation

    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/vitamines_mineraux/vitamine_b12.htm

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  • Faciliter l’accès des mineures à la contraception

    Alors que 18 000 jeunes filles mineures sont tombées enceintes en 2010, seules 4 500 sont allées au bout de leur grossesse. Pour éviter les grossesses non prévues, un rapport vient d’être remis à la secrétaire d'Etat à la Jeunesse soulignant la nécessité d’une contraception gratuite et anonyme pour toutes les adolescentes mineures.

    Etre enceinte à 13 ou 14 ans, ce n’est pas la normalité. Si certaines chansons, films et séries TV évoquent parfois avec idéalisme les grossesses des adolescentes, la réalité est souvent difficile pour les très jeunes mères dont certaines souffrent de précarité. Derrière le sujet des grossesses des adolescentes et celui de l’avortement, se cache avant tout un manque d’information et d’accès à une contraception adaptée.

    Le paradoxe de la contraception

    Contraception MineuresDans leur rapport sur la contraception et l'avortement des jeunes filles, le professeur Israël Nisand, le docteur Brigitte Letombe (gynécologues-obstétriciens) et Sophie Marinopoulos (psychologue), mettent en évidence un paradoxe spécifique à la France. L'IVG et la contraception d’urgence sont gratuits, anonymes, alors que la contraception est payante ou remboursable par la Sécurité Sociale des parents, nécessitant donc leur autorisation. "En France, on préfère payer l'IVG plutôt que la contraception" s’exclame le gynécologue Israël Nisand.

    Aujourd'hui, la pilule contraceptive est donnée gratuitement dans les plannings familiaux, qui respectent l'anonymat et la confidentialité de patients. Cependant, ces derniers sont rares dans les zones rurales et l’association regroupant les plannings familiaux déplore le manque de moyen et appelle à signer une pétition pour "Défendre le droit à l'information et à l'éducation à la sexualité".

    Forfait contraception pour mineures

    Parmi les 18 propositions du rapport, figure la mise à disposition de façon anonyme et gratuite de l’ensemble des moyens contraceptifs et des préservatifs jusqu’à 18 ans (et sous conditions de ressources de 18 à 25 ans). Cette proposition pourrait voir le jour sous la forme d’un "forfait contraception pour mineures" proposé par l’Etat aux laboratoires pharmaceutiques volontaires. "Le coût annuel par mineure serait de l'ordre de 80 euros s'ajoutant au prix d'une consultation annuelle de renouvellement", évaluent les auteurs. Un coût à "mettre en regard du coût d'une IVG (de l'ordre de 350 euros) qui ne tient compte ni des frais occasionnés par des suspicions de grossesse, ni de la contraception d'urgence, ni des conséquences psychologiques des IVG des mineures, si difficiles à mesurer", poursuivent les spécialistes.

    L’idée est également d’offrir aux mineures des contraceptifs adaptés. "On parle toujours de la pilule, mais la plupart du temps, elle n'est pas adaptée aux gamines ; il vaut mieux leur proposer le patch, l'anneau ou l'implant, qui évitent les accidents. Malheureusement, ces nouveaux modes de contraception ne sont pas remboursés à ce jour" ajoute Jeannette Bougrab, secrétaire d'État à la Jeunesse.

    Informer… dès la maternelle !

    Eviter les grossesses non désirées, cela passe aussi par informer les adolescents sur la sexualité et ses conséquences. Or, selon le Professeur Nissan, "la pornographie éduque nos enfants. Près de trois garçons sur quatre et plus d’une fille sur deux ont commencé à consommer de la pornographie avant l’âge de 14 ans". En plus de maintenir la loi de 2001 sur l’information à la sexualité en milieu scolaire, le rapport suggère de dispenser des informations sur "la vie affective, émotionnelle, sentimentale et sur le respect de soi-même dans un rapport corps sexué" dès la maternelle pour que le dialogue devienne fluide et constant sur ces sujets, dès le plus jeune âge. Quant à la façon de s’adresser aux adolescents, les spécialistes s’exclament en écho "stop aux informations pures uniquement. Les jeunes ont besoin d’information mais aussi surtout de se sentir écoutés, de parler librement".

    Mais face à la sexualité des adolescents ce sont aussi les parents qu’il faut aider. Ces derniers peuvent en effet éprouver des difficultés à dialoguer avec leurs enfants. Le rapport suggère alors la création de lieux d’accueil parents-enfant proposant une écoute anonyme et gratuite.

    Delphine Bourdet - Février 2012

    Sources :

    Conférence de Presse vendredi 16 février 2012, Secrétariat d’État à la jeunesse et la vie associative.
    Remise du Rapport de Monsieur Israël Nisand à Madame Jeannette Bougrab sur la contraception et l’avortement
    Rapport publié aux éditions Odile Jacob sous le titre Et si on parlait de sexe à nos ados ? Pour éviter les grossesses non prévues chez les jeunes filles.

     Forum Contraception
    Forum IVG
    Forum Les ados parlent sexo

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/contraception/articles/15420-acces-contraception-mineures.htm

     

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  • La neuropathie diabétique

    La neuropathie diabétique (atteinte des nerfs) est une pathologie ignorée du patient diabétique, car souvent silencieuse. C'est l'une des plus fréquentes complications chroniques du diabète entraînant d'autres complications tristement célèbres.

    Définition et causes

    L'hyperglycémie provoque dans l'organisme une série de modifications chimiques qui finissent par altérer les nerfs. L'altération peut aller de l'atteinte fonctionnelle (ralentissement de la conduction électrique) à l'atteinte structurelle du nerf. L'altération est alors de plus en plus difficilement réversible. Le diabète peut atteindre l'ensemble des nerfs de l'organisme. Il touche deux types de nerfs : les nerfs périphériques qui permettent de commander les muscles et de sentir au niveau cutané; et les nerfs du système nerveux autonome qui commandent le fonctionnement des viscères.

    Symptômes

    Les symptômes, qui varient en fonction des nerfs touchés et des patients, peuvent se traduire par des troubles, accompagnés ou non de douleurs diverses et parfois nocturnes au niveau :

    • des membres inférieurs (pieds, jambes,...).
    • de l'appareil digestif (diarrhée, constipation,...)  
    • du système urinaire (mauvais contrôle de la vessie et de la miction)
    • du rythme cardiaque et de la pression artérielle, avec des sensations de vertige au lever par chute de la tension artérielle (hypotension orthostatique)

    La disparition des réflexes peut également être un signe de neuropathie. Mais la présence et l'évolution de la maladie peuvent être silencieuses. Car la particularité de la neuropathie diabétique, c'est qu'elle perturbe considérablement la sensibilité à la douleur. Chez certains patients, elle provoque des douleurs terribles au contact d'un simple drap. Chez d'autres au contraire, elle peut rendre indolore une blessure au pied, ou imperceptible le sentiment de transpiration et l'accélération du rythme cardiaque (lors d'une hypoglycémie, par exemple).

    Traitements et prévention

    Si un ou plusieurs de ces signes ou symptômes apparaissent, parlez-en à votre médecin. Signalez tout déficit sensitif, même si les symptômes semblent s'estomper avec le temps ! Car les variations de la glycémie jouent sur le ressenti des douleurs. Votre médecin pourra pratiquer une recherche plus fine des stigmates de la maladie, grâce à différents instruments de mesure.

     

    L'équilibre glycémique prévient la neuropathie car celle-ci est fortement corrélée à l’équilibre de la glycémie. Lorsqu'elle est déjà installée, il permet de la stabiliser, voire de la corriger. Il améliore également la conduction nerveuse et la sensibilité.

    A voir aussi :

    Conférence "Diabète et atteinte des nerfs"
    Professeur Paul Valensi, samedi 17 novembre 2007, Paris.

     

    Crédit photo : ©Fotolia

    http://www.afd.asso.fr/qu-est-ce-que-le-diabete/complications/nerfs

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  • Samedi je suis allée manger chez des amies j'ai mangé pour la première une fois une salade de Panais, de Carottes, des Betteraves

    66920-carotte.jpg Panais.jpg betterave.jpg

     

      orange-sanguine.jpg Orange sanguine 

    citron100482952.jpg Citron

    Recette: éplucher les panais, carottes, betteraves, laver, mouliner le tout.

    Couper les oranges sanguines et 1 citron et faites du jus que vous mélangez avec vos légumes. Surtout pas d'assaisonnement. Délicieux

    Au repas il y avait des verrines de légumes et du jambon italien, du saumon fumé, des harengs

    Deux quiches aux légumes une aux poireaux et l'autre au brocolis avec du lard.

    Ma glycémie était bonne, j'ai bu un peu de vin rouge hé oui cela m'arrive de temps en temps en mangeant et de plus j'étais pas bob, mais là, cela s'est gâté c'est quand la maitresse de maison m'a dit "j'ai fait une salade de fruits" rien que pour toi !

    La salade de fruits était une boite, des litchis et en plus elle avait rajouté une pincée de sucre !!!

    Je râlais ferme.

    En rentrant ma glycémie était à 1.03 mais à 4h du matin 1.93 pour la faire descendre 3u de rapide et ce matin au réveil 0.58 donc c'est bien difficile à gérer.

    Au petit déjeuner, J'ai pris 2 sucres, une clémentine et un petit pain avec du fromage blanc, boisson eau, thé.

    Quand j'aurai la recette des quiches je vous la donnerai car c'était vraiment excellent.

    Bon appétit

    Nadine

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  •  

    OGM

    Comment faire pour repérer les OGM présent dans la nourriture ?

    On peut trouver deux types d’OGM en France dans l’alimentation : le soja et le maïs.

     Ces deux plantes sont à la base de nombreux produits. S’il est facile de repérer les ingrédients directement issus des OGM, grâce à la mention obligatoire “issu de soja, maïs transgénique”, il est difficile de repérer les additifs et les dérivés comme par exemple les amidon de maïs et lécithine de soja.

    Ainsi, 80% des produits OGM ou issus d’OGM ne sont pas directement identifiables.

    Voici une liste de produits qui contiennent des OGM et qui sont vendu en France :

    Les sauces :
    Sauce Barbecue Hickory Hunt’s
    Sauce Barbecue Fumée Classic Foods
    Sauce Barbecue Traditionnelle Classic Foods
    Sauce Steak Classic Foods
    Sauce Blue Cheese Classic Foods
    Sauce Caesar Classic Foods
    Sauce 1000 Island Classic Foods
    Sauce Ranch, marque Classic Foods

    Sauce Pancake Classic Foods

    Les huiles :
    Huile de soja Maurel (1L)
    Huile de soja Maurel (5L, 10L)
    Huile de soja Beffroi (1L)
    Huile de soja Alba (1L)
    Huile de soja Alba (3L)
    Huile de soja Amphora 

    Les gâteaux :
    Mélange à gâteau au gingembre Added Touch Shirriff
    Muffin Mix à la cerise Added Touch Shirriff
    Brownie Mix Chocolat Added Touch Shirriff 
    Chips de chocolat Hershey’s
    Mélange à Brownies chocolat Dr.Oetker

    Les marshmallows :
    Pate de marshmallow Fluff
    Marshmallow lovers Swiss Miss
    Chocolat au lait avec Marshmallows Swiss Miss

    Les céréales :
    Paquet de céréales Oreo O’s (avec marshmallow)
     
    La farine :
    Farine de maïs Maseca 


    Le pop-corn :
    Popcorn naturel Newman’s Own
    Popcorn au beurre Newman’s Own

    La bière :
    Bière Root Beer A&W

    http://www.danger-sante.org/une-liste-de-produits-avec-des-ogm-vendu-dans-les-supermarches-en-france/


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  • Je mange à l'extérieur

    Lorsque l’on est diabétique, manger au restaurant n’est pas toujours facile. Les plats proposés sont alléchants, les portions copieuses et il est rare que les menus proposés soient bien équilibrés. Cependant, concilier recommandations nutritionnelles et restauration est parfois possible…

    A condition de suivre quelques conseils simples pour limiter les dégâts, surtout si votre travail vous oblige à déjeuner quotidiennement hors de votre domicile (comme un adulte sur quatre).

     

    Manger au restaurant une fois de temps en temps ne pose pas de problèmes particuliers. Il suffit de compenser cette sortie par un ou plusieurs repas plus légers à la maison. Profiter d’un moment festif et convivial fait partie des plaisirs de la vie et c'est parfaitement compatible avec une maladie chronique.

     

    En revanche, si le restaurant fait partie du quotidien et que ces repas sont incontournables d’un point de vue professionnel, il faudra être plus attentif. Quel que soit le mode de restauration choisi, des règles simples vous permettront de composer des menus diététiquement « corrects » et gourmands.

    Adopter de bons réflexes au restaurant, c’est :

    • esquiver les apéritifs alcoolisés et/ou trop gras tels que cacahuètes ou chips.
    • opter pour des formules simples de type « plat + dessert » ou « entrée + plat » ou ne pas hésiter à partager un plat avec son voisin si le restaurant est réputé pour ses portions généreuses.
    • boire en priorité de l’eau à table, au besoin demander un deuxième verre pour goûter au vin.
    • Manger lentement, en profiter pour déguster et discuter avec ses voisins de table.
    • Ne pas tomber dans le piège de la corbeille à pain, que ce soit pour attendre les plats ou pour saucer à la fin…
    • Retourner régulièrement au même endroit pour se familiariser avec le personnel et le sensibiliser à vos  besoins (sans sucre ajouté, sauce à part, etc…
    • Se méfier des restaurants « bon marché » où bien souvent les plats sont trop riches en graisses afin de masquer une qualité organoleptique moyenne.
    • Apprendre à décrypter les menus : frit, mariné, pané, sauté, crémeux, feuilleté… sont des termes qui sous-entendent une grande quantité de graisse.
    • Ne pas hésiter à demander au serveur de quoi est composé le plat  précisément, puis choisir en conséquence.


    Restaurant italien, indien, chinois, mexicain, brasserie, bistrot ou le traditionnel « fast food », l’offre commerciale est si vaste qu’il serait dommage de s’en priver. Il est surtout important de bien choisir dans chacun d’entre eux les plats les plus appropriés en termes : d’apports nutritionnels, de coût et de saveur.


    D’après l’article de Fabien Galtier, diététicien, centre hospitalier F.H. Manhès, Fleury-Mérogis : Tenir le cap au restaurant (Nutritions et Endocrinologie, janvier-février 2010, vol.8, n°44)

     

    Crédits photo : ©David Johnson

    ©dp

    ©Lam Nguyen

    ©Imprimerie Basel

    http://www.afd.asso.fr/j-ai-le-diabete/mon-equilibre-alimentaire/je-mange-l-exterieur

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  • Terrine de légumes trois couleurs

    Entrée : 5 g de glucides par portion

    Ingrédients pour 4 personnes

    Préparation : 45 mn

    • 100 g de coulis de tomates natures
    • 100 g d’épinards surgelés en galets
    • 100 g de carottes
    • 100 g de blanc de poireaux
    • 4 œufs frais
    • Sel, poivre

    Préparation :

    • Cuire dans une casserole d’eau bouillante les carottes et les poireaux lavés et émincés, après les avoir bien égoutés.
    • Chemiser le moule cake avec du papier sulfurisé.
    • Décongeler les épinards (au micro-ondes ou dans une casserole). Allumer le four à température douce : 150°C.
    • Mixer 2 œufs avec les carottes et les poireaux, assaisonner avec le sel et le poivre, puis verser au fond du moule. Mixer un œuf avec les épinards, assaisonner avec du sel et du poivre, puis verser le mélange carottes/poireaux. Mettre au four environ 10 mn.
    • Mixer un œuf avec le coulis de tomates, assaisonner avec du sel et du poivre et verser au-dessus des couches précédentes. Laisser refroidir le moule au réfrigérateur.
    • Démouler froid sur un plat et servir tranché nature avec une mayonnaise « diététique ».

    Mayonnaise allégée :

    • 150 g de fromage blanc frais (0% ou 20% de MG)
    • 1 jaune d’œuf
    • 1 cuillère à café de moutarde
    • 1 cuillère à café de jus de citron
    • Sel, poivre

    Préparation :

    • Mélanger énergiquement le fromage blanc dans un bol ou terrine, ajouter le jaune d’œuf.
    • Mélanger énergiquement à l’aide d’un fouet et ajouter la moutarde et le jus de citron.
    • Lorsque le mélange est homogène, saler et poivrer.

    http://www.afd.asso.fr/recette/terrine-de-legumes-trois-couleurs

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  • Ne faites pas comme moi,

     

    Hier soir j’ai interverti les stylos d'insuline et je me suis trompée d’insuline. Le stylo de Levemir est bleu et le stylo de la Novorapid est gris pourtant….

     

    A 23h30 je fais ma piqure du soir 24 unités de lente dans la région fessière, je prends mon lecteur de glycémie pour voir le taux d’insuline dans le sang et je fais un test résultat 3.00.

    Ce n’est pas toujours facile de calculer le nombre de glucides ingéré pendant le repas.

     

    Avant le repas à 20h je fais un test avec le lecteur de glycémie résultat 0.70  je mange immédiatement et je fais ensuite une injection de rapide de 8 unités.

    Je suis très occupée car j’ai des amis au souper à 22h je sens que j’ai une hypoglycémie les glucides ingérés n’étaient pas assez importantes pour le nombre d’unité de rapide. J’aurais dû injecter 6 à 7u de rapide au lieu de 8 pour ne pas avoir d’hypoglycémie à0.60 Je bois un jus de pomme, mange trois sucres brun et deux dextroénergy.

     

    Au coucher j’étais fatiguée et je ne regarde pas la couleur du stylo je m’injecte 8u pour faire descendre la glycémie. Quand je m’aperçois avec stupeur que je venais de m’injecter 8u de lente au lieu de la Novorapid, je suis incrédule dans la paroi abdominale une rotation des sites d'injection au sein d'une même région devra toujours être effectuée.

     

    Comme pour toutes les insulines, la durée d'action varie en fonction de la dose, du site d'injection, du débit sanguin, de la température et de l'intensité de l'activité physique.

     

    Je fais un test toutes les deux heures mais je m’aperçois qu’à 4h du matin la glycémie est toujours élevée 2.50, je fais 4 unités de Novorapid en plus.

     

    Ce matin glycémie à 8h30 à 0.90, je décide de ne pas m’injecter de la Levemir du matin  puisque hier soir j’avais injecté 24+8 alors qu’en général j’en fais 6u de Levemir le matin et 24 le soir. A midi 0.99 et ce soir 1.29 avant le souper.

     

    Ma glycémie a été bonne toute la journée.

     

    Mon expérience de 44 ans de diabète m’a permis de bien gérer cette situation mais si vous avez un doute il préférable de téléphoner à votre infirmière d’éducation en diabétologie ou à votre médecin.

     

     

     Nadine

     

     

     

     

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  • L'index glycémique : utilisation pratique


    La théorie c'est bien beau, mais comment faire en pratique ?

    • La première déduction qui pourrait venir à l'esprit est, qu'en fin de repas, on pourrait manger des aliments sucrés sans limitation, «puisque cela ne fait pas beaucoup plus monter la glycémie».

    En fait, cette déduction est erronée car ce n'est que la consommation d'une faible quantité d'aliments sucrés qui n'augmente pas beaucoup la glycémie.

    La consommation d'une quantité importante de ces aliments entraîne une forte élévation de la glycémie. Les expériences qui ont été faites l'ont démontré.

    • Une deuxième déduction pourrait être de penser associer des aliments riches en glucides avec du beurre ou des aliments gras, de manière à ralentir la digestion du repas pour que la glycémie s'élève moins.

    Ce serait également une déduction erronée car cela aurait pour conséquence une élévation des graisses dans le sang entraînant une atteinte des artères qui s'ajouterait à l'atteinte des artères que peut entraîner le diabète.

    • Une déduction intelligente est de se dire :

    - puisque l'élévation de la glycémie dépend de la façon dont les aliments sont digérés, il faut connaître quel est l'index glycémique des aliments,

    - et puisque l'élévation de la glycémie dépend de la façon dont les aliments sont préparés et associés, il faut connaître quelles préparations et associations sont bénéfiques, et quelles préparations et associations ne le sont pas.


    Table de composition des aliments

    Vous trouverez dans DiabSurf, une table de composition des aliments où figure l'index glycémique des aliments lorsqu'ils sont consommés seuls, ce qui fournit un premier élément pour équilibrer les repas en évitant d'associer des aliments qui ont un fort index glycémique.

    Par exemple :

    • Les pommes de terre ont un fort index glycémique, et il ne faut donc pas les utiliser comme seul légume d'un repas. Si vous voulez manger des pommes de terre, il ne faut en prendre qu'un peu et y associer des crudités et des légumes verts cuits chauds afin d'abaisser l'index glycémique du repas. Même principe pour les carottes cuites, le riz et les pâtes.

    • Un friand à la viande a un index glycémique plus important que la viande en raison de la pâte qui le constitue. Il vaut donc mieux n'y associer qu'un peu de riz et compléter le repas avec des crudités, plutôt que de n'y associer que du riz ou pire de la purée de pomme de terre.

    • Vous pouvez prendre une petite banane ou un peu de raisin comme dessert si vous venez de manger un petit salé aux lentilles, mais ces fruits sont à éviter si vous venez de manger de la purée de pommes de terre ou du riz.

    • Si vous êtes invités et qu'il y a des crudités, du riz, des haricots verts, de la viande et un gâteau d'anniversaire, il faut limiter fortement votre consommation de riz, ne pas prendre de pain, et augmenter la part de crudités et de haricots verts, si vous voulez prendre une part normale du gâteau.

    Les légumes verts, et autres légumes «de couleur non verte» comme les tomates, les carottes, les choux rouges, les aubergines... sont donc indispensables dès que le repas contient du pain ou des dérivés de la farine, des féculents (pommes de terre, pâtes, riz, semoule, maïs) ou des fruits. Et la mention «à volonté» que l'on trouve souvent dans les régimes ou autres recommandations diététiques, a donc la signification «présence obligatoire et en grande quantité» et non la signification «selon votre volonté» avec possibilité de ne pas en manger.


    Voici également quelques repères pratiques

    En ce qui concerne les repas

    • La cuisson (notamment à la vapeur) et les traitements mécaniques (réduction en purée ou en marmelade) augmentent l'index glycémique.

    • Les procédés industriels de cuisson-extrusion, utilisés dans la fabrication des aliments déshydratés (purée en flocons...), des craquottes, des corn-flakes, du pop-corn, des céréales de petit déjeuner, du riz instantané... augmentent également l'index glycémique.

    • Par contre, les aliments consommés avec leur enveloppe naturelle (lentilles...) ont un faible index glycémique.

    • Les aliments qui peuvent réellement être considérés comme des sucres d'absorption lente sont représentés par les légumineuses, c'est-à-dire les légumes secs tels que fèves, flageolets, lentilles, haricots rouges, haricots blancs, pois cassés, pois chiches. Il est donc logique de privilégier les légumes secs, plutôt que les pommes de terre, les carottes cuites ou le riz.

    Il est vrai que les légumes secs peuvent entraîner un certain degré de flatulence (gaz intestinaux) mais :
    - d'une part, ceci est le témoin de leur digestion lente (comme la digestion est lente, les glucides qu'ils contiennent progressent plus loin dans l'intestin que les autres glucides, avec pour conséquence leur arrivée dans la dernière partie de l'intestin où certaines bactéries utilisent les glucides pour fabriquer du gaz),
    - d'autre part, après un certain temps d'acclimatation, la production de gaz devient beaucoup moins importante, voire nulle, lorsque les bactéries intestinales se sont habituées à ce que du sucre parvienne jusqu'à elles.

    • Les pâtes sont plus hyperglycémiantes que les légumes secs, mais elles le sont moins que les pommes de terre et le riz.

    • Il apparaît également logique de recommander le pain complet (avec des grains complets) ou les pains enrichis en fibres, ou les pains pauvres en glucides et riches en fibres, plutôt que le pain blanc (50 à 55 % de glucides) ou pire les biscottes (75 % de glucides, et de plus les fibres sont brisées par la cuisson).

    • Par ailleurs, le pain au cours d'un repas devrait être réservé aux cas où il est vraiment indispensable, c'est-à-dire avec le fromage, ou lorsqu'il n'y a pas le compte de glucides pour le repas.

    • Les crudités sont toujours bénéfiques (apport de glucides faible ou nul, apport de fibres qui vont ralentir le passage du sucre dans le sang de la suite du repas). Attention : deux feuilles de salade ne peuvent pas être assimilées à une crudité ; une entrée froide n'est pas une crudité : le riz froid (salade composée), la salade de pommes de terre, la salade de carottes cuites... ont le même pouvoir hyperglycémiant que lorsqu'ils sont consommés en plats chauds.

    • Les crudités peuvent être avantageusement accompagnées par une tranche de jambon maigre ou du surimi (apport de glucides faible ou nul, apport de protéines qui vont ralentir le passage du sucre dans le sang de la suite du repas).

    • Pour les desserts, la consommation épisodique (au cours d'un repas avec des amis par exemple) d'un dessert classique comportant un peu de sucre, n'a pas grande importance dans l'équilibre glycémique si on veille à réduire la part de féculents et à augmenter la part de crudités et de légumes verts. Par contre, pour les pâtisseries familiales, on a intérêt à utiliser des édulcorants.

    • La «grammaire» classique des repas (crudités, plat de résistance, fromage, dessert) est excellente car plus un repas est mixte et équilibré, moins il est hyperglycémiant.

     

    Quatre éléments indispensables pour atténuer l'augmentation du sucre dans le sang
     
    une entrée de crudités

    et une part de viande ou de poisson ou deux oeufs

    et une part de légumes verts cuits
    et un laitage ou une petite part de fromage avec le minimum de pain

    auxquels il faut associer un «ticket sucre» qui peut être
     
    soit une part de féculents (trois pommes de terre de la taille d'un oeuf, quatre cuillères à soupe de riz, de pâtes ou de semoule) mais sans fruit ni dessert
    soit une part de féculents (deux pommes de terre de la taille d'un oeuf, trois cuillères à soupe de riz, de pâtes ou de semoule) et un fruit
    soit une part réduite de féculents (une pomme de terre de la taille d'un oeuf, deux cuillères à soupe de riz, de pâtes ou de semoule) mais avec un dessert sucré.
     
    Important : l'association féculents + légumes verts peut être avantageusement remplacée par des légumes secs


    Devant un repas
     

    On pense habituellement à évaluer la quantité de glucides du repas (pain, féculents, fruits).
    Mais il est aussi important de «voir ce qui n'est pas là», c'est-à-dire de faire le point sur la présence en quantité suffisante d'aliments destinés à ralentir le passage dans le sang des glucides du repas (crudités, légumes verts chauds, viande ou poisson, laitage).
    Manger des glucides en quantité réduite n'évite pas l'hyperglycémie. Il faut manger des glucides en quantité suffisante et équilibrer les repas.

     

    En ce qui concerne les recettes de cuisine

    Bien souvent «diabète» évoque «aliments spéciaux» ou «recettes de cuisine spéciales» dans l'esprit du public, alors que ceci est totalement faux.

    Une personne diabétique n'a aucunement besoin d'aliments spéciaux, et pratiquement toutes les recettes de cuisine peuvent être utilisées par les diabétiques.

    Il suffit simplement d'éviter les plats gras et de veiller à équilibrer les repas, c'est-à-dire de manger dans le même repas des aliments abaissant l'index glycémique (crudités, légumes chauds, viande non grasse ou poisson, laitage) lorsque la recette d'un plat est à base de féculents (pommes de terre, pâtes, riz, blé, maïs) ou comporte une part importante de farine.

    De plus en cas de doute sur l'effet hyperglycémiant d'une recette, la mesure de la glycémie avant et 1h30 après le repas (validation des choix alimentaires) permet de savoir précisément si la composition du repas était correcte ou non sur le plan des glucides.

    En ce qui concerne les collations

    • Pour les diabétiques non insulinodépendants, le fait de ne pas manger un dessert ou un fruit à la fin d'un repas «parce que cela ferait trop» et le garder pour le manger dans l'intervalle des repas, est une double erreur :
    - d'une part, parce qu'ils n'entraînent pas ou peu d'accentuation de la glycémie lorsqu'ils sont consommés à la fin d'un repas mixte et équilibré,
    - d'autre part, parce que le dessert ou le fruit ont un pouvoir hyperglycémiant bien plus important lorsqu'ils sont consommés seuls.

    • Pour les diabétiques insulinodépendants, les collations prévues à heures fixes dans le schéma de traitement, ne devraient pas toujours consister en pain, gâteaux secs ou fruits. Ils devraient le plus souvent possible être remplacés par un «mini casse-croûte» comportant du pain complet et un peu de protides et de lipides, par exemple du fromage maigre, du fromage blanc ou du jambon maigre.

    Par contre, en cas de malaise hypoglycémique inopiné il faut manger seuls des aliments à fort index glycémique (pain, gâteau sec, voire sucre ou confiture si le malaise est important).

    En ce qui concerne le traitement par l'insuline chez les DID

    • Il faut s'efforcer d'obtenir une synchronisation des apports d'insuline par rapport aux prises alimentaires, de manière à obtenir au même moment la montée de la glycémie et le maximum d'action de l'insuline.

    • Dans tous les cas, il faut donc faire son insuline avant un repas pour que la montée de la glycémie coïncide avec la montée de l'insulinémie ; l'intervalle entre l'injection et le repas étant fonction des individus et du type d'insuline utilisé : il peut être d'une heure pour l'insuline lente, de 30 mn pour l'insuline intermédiaire, de 15 mn pour l'insuline rapide, ou de seulement quelques minutes pour l'insuline Lyspro.

    • Si on n'utilise qu'une seule injection d'insuline lente, il faudrait faire six à huit petits repas par jour, d'importance égale et ne comportant que très peu d'aliments ayant un fort pouvoir hyperglycémiant : on est en quelque sorte obligé d'adapter sa vie au diabète.

    • Si on utilise une injection d'insuline intermédiaire le matin et le soir, il faudrait faire trois repas à heure fixe et éventuellement une ou plusieurs collations si nécessaire.

    • Par contre, si on utilise une injection d'insuline avant chaque repas et une injection d'insuline le soir, cela permet plus de souplesse dans le choix des aliments, puisque l'on peut injecter avant chaque repas une dose d'insuline correspondant au pouvoir hyperglycémiant du repas que l'on va faire : cela permet d'adapter le diabète à sa vie quotidienne, au lieu d'être obligé d'adapter sa vie au diabète.

    L'autosurveillance doit être utilisée pour valider les choix alimentaires

    • L'autosurveillance glycémique se résume trop souvent à mesurer sa glycémie le matin à jeun et avant le repas du soir, c'est-à-dire aux moments où elle a le plus de chance d'être basse.

    Or ce qui importe, c'est de traquer l'hyperglycémie. Quel chasseur, ou quel pêcheur, se placent aux endroits les moins favorables pour voir du gibier, ou attraper du poisson ?

    L'autosurveillance doit être utilisée de façon raisonnée pour valider les choix alimentaires, en regardant la glycémie avant le repas et une heure trente après le repas, de manière à voir quels ont été les effets du repas. Si la différence entre ces deux mesures est correcte, c'est que les choix d'association étaient bons, tandis que dans le cas contraire il faut en prendre note pour éviter de refaire la même erreur.

    • Par contre, rien ne vous indiquera si votre repas contenait trop de graisses. C'est à vous d'y faire attention à chaque repas.Obtenir de «bonnes glycémies» ne suffit pas ... il faut aussi faire attention au contenu en graisses des repas.


    Bénéfice à long terme, mais aussi à court terme !

    Obtenir une absorption digestive la plus lente possible des glucides alimentaires a un intérêt à long terme aisément compréhensible : la glycémie s'élève moins après les repas, et les conséquences cardiovasculaires sont donc moindres.

    Mais cela a aussi un gros intérêt à court terme !

    En effet, lorsque la glycémie après le repas dépasse le seuil rénal du glucose (qui est habituellement aux alentours de 1,80 g/l) une partie des glucides du repas passe dans les urines. Il en résulte :
    • d'une part, qu'une partie des glucides du repas sera un apport calorique perdu pouvant être à l'origine d'une faim précoce, d'un état de fatigue, ou d'une moindre résistance à l'effort,
    • d'autre part, il y aura également un plus grand risque d'hypoglycémie à distance du repas.

    Par contre, pour un même apport de glucides, si l'absorption est ralentie par un choix approprié des aliments et de leur association, la totalité des glucides du repas pourra être utilisée pour que le repas «tienne» jusqu'au repas suivant, et avec un risque moindre d'hypoglycémie.

     

    Une alimentation équilibrée permet de réduire le risque d'hypoglycémie beaucoup plus efficacement qu'une alimentation excessive en glucides

    http://www.diabsurf.com/diabete/FBoisEte.php

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  • Maladie de Parkinson : les chercheurs sur de nouvelles pistes

    Par Janlou Chaput, Futura-Sciences

    La maladie de Parkinson, ou plutôt les maladies de Parkinson, comme l’explique à Futura-Sciences le neurologue Pierre Cesaro, restent encore mal connues. Plusieurs pistes sont aujourd'hui explorées, notamment le traitement personnalisé grâce à la génomique. Ces avancées prometteuses laissent espérer des progrès majeurs dans les années à venir.

    Après Alzheimer, la maladie de Parkinson est la deuxième affection neurodégénérative pour l’incidence mondiale. La recherche s’implique beaucoup pour tenter d'en comprendre les causes, multiples, et proposer des thérapies pour chaque patient.

    Alors on teste de nombreux traitements, on explore un maximum de pistes, on fait muter des mouches drosophiles pour qu’elles déclarent les symptômes… Tout cela finira bien par mener les scientifiques sur la bonne voie, tôt ou tard. Les dernières recherches montrent d’ailleurs que les mutants dits parkin peuvent être un modèle (parmi d’autres) pour étudier la maladie.

    Des travaux publiés en janvier dans Human Molecular Genetics révèlent que ces insectes malades connaissent des défaillances métaboliques liées à des problèmes intrinsèques aux mitochondries. En découle alors une accumulation cellulaire de lactate, que les chercheurs proposent d’utiliser comme biomarqueur afin d’établir un diagnostic précoce de la forme de la maladie qui touche les individus les plus jeunes.

    Anticiper pour mieux traiter la maladie de Parkinson

    Pierre Cesaro, chef du service de neurologie à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (94), confirme à Futura-Sciences l’intérêt de telles études. « On recherche en effet des biomarqueurs pour un diagnostic plus précoce, car on sait que la quasi-totalité des patients commencent à développer la maladie bien avant la manifestation des symptômes classiques. » Gagner du temps permettra de ralentir la progression de la neurodégénérescence. « Une étude portant sur une molécule, la rasagiline, montre qu’elle retarde de 30 % l’aggravation des symptômes, après le début de ceux-ci. »

    Aujourd’hui, nous en avons les moyens techniques, grâce à l’imagerie scintigraphique au DAT scan, capable d’anticiper la maladie de plusieurs années. « Mais l’examen est très coûteux et il est impossible de l’utiliser à grande échelle. D’où la nécessité de trouver un biomarqueur, comme le lactate. S’il fait ses preuves, ce qui reste encore à démontrer. »

    Le docteur Pierre Cesaro est le chef du service de neurologie à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil. Il est l'un des spécialistes français de la maladie de Parkinson.
    Le docteur Pierre Cesaro est le chef du service de neurologie à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil. Il est l'un des spécialistes français de la maladie de Parkinson. © DR

    Appelons-les plutôt les maladies de Parkinson

    Mais voilà, la maladie est multifactorielle, et les symptômes peuvent varier d’un patient à l’autre. À tel point qu’il paraît plus juste de parler des maladies de Parkinson. Ce qui complique d’autant plus la tâche des scientifiques !

    Si l’on sait que la génétique explique à elle seule 5 % des cas (principalement chez les individus jeunes) et que 30 % des patients sont dotés de prédispositions génétiques (si l’on se limite aux gènes connus…), l’environnement aurait lui aussi son rôle à jouer, à travers les pesticides organochlorés ou certains métaux, parmi les coupables identifiés… Mais beaucoup courent encore dans la nature et n’ont pas été rattrapés par les chercheurs.

    Inéluctablement, chaque cas doit se traiter individuellement en fonction des symptômes qui se manifestent. « Un nouveau domaine prometteur est en plein essor : la pharmacogénomique, poursuit Pierre Cesaro pour Futura-sciences. Cette discipline vise à étudier l’interaction entre le génome et un médicament absorbé pour, à terme, personnaliser les traitements. »

    De la DOPA…

    À l’heure actuelle, les thérapies portent quasi exclusivement sur des médicaments à base de DOPA, une molécule qui, une fois métabolisée, se transforme en dopamine, un neurotransmetteur fondamental qui se trouve en situation déficitaire dans certaines régions cérébrales. Les anticholinergiques constituent l’autre forme de traitement médicamenteux, car on connaît depuis plusieurs décennies leur efficacité contre le tremblement, une caractéristique bien connue des maladies de Parkinson.

    Mais il n’y a pas que la biochimie pour corriger les troubles. La stimulation cérébrale profonde, qui consiste à implanter des électrodes à même le cerveau, a fait ses preuves. En France, 3.500 personnes ont eu recours à cette thérapie, qui se pratique désormais chaque année sur 200 à 350 personnes.

    Les rayons X permettent de visualiser les électrodes utilisées en cas de stimulation cérébrale profonde. Dans ce cas de figure, les implants sont visibles au sommet visibles ainsi que les câbles auquel ils sont reliés. En revanche, les tâches blanches au niveau de la mâchoire n'ont aucun rapport (dents en métal).
    Les rayons X permettent de visualiser les électrodes utilisées en cas de stimulation cérébrale profonde. Dans ce cas de figure, les implants apparaissent au sommet du crâne au départ desquels les câbles sont reliés. En revanche, les tâches blanches au niveau de la mâchoire n'ont aucun rapport (ce sont des dents en métal). © Hellerhoff, Wikipédia, cc by sa 3.0

    … À la stimulation cérébrale profonde

    Une étude parue dans The Lancet Neurology ces dernières semaines vient encore de le démontrer. Des patients atteints par la maladie depuis cinq ans minimum et présentant des dyskinésies (les mouvements anormaux et les tremblements) au moins six heures par jour ont subi l’opération chirurgicale en recevant les électrodes au niveau des noyaux subthalamiques. Les bénéfices sont bien réels. La qualité de vie des 168 sujets en a été grandement améliorée : en moyenne 4 heures 15 de temps de répit supplémentaire chaque jour.

    « Depuis 1993 et la première expérience, on connaît son efficacité. Seulement il y a de nombreux effets secondaires, explique Pierre Cesaro. Saignements, infections bactériennes peuvent compliquer la chirurgie, qui peut aussi induire des effets psychiques importants, comme des confusions, des troubles de la parole, et 30 % des personnes traitées deviennent apathiques. Ce traitement ne résout pas tous les problèmes moteur et ne peut pas être proposé aux personnes de plus de 70 ans, qui représentent pourtant la grande majorité des malades. »

    D’autres régions sont alors ciblées pour tenter de mettre au point un traitement sans contrindication, utilisable de 7 à 77 ans. Parmi elles : le cortex moteur, le noyau pédonculopontin, le pallidum ou la moelle épinière.

    La pharmacopée du futur

    La thérapie contre Parkinson se résume à cela actuellement. Mais de nouveaux traitements sont en cours d’essais cliniques. « Au mieux, ils sont en phase III, et à ma connaissance aucun n’est commercialisé » nous confie le neurologue.

    Parmi les cibles de ces médicaments, le glutamate, un acide aminé qui sous cette forme devient le neurotransmetteur excitateur le plus important du système nerveux et qui est à l’origine de complications motrices involontaires. L’adénosine, molécule impliquée dans le système de médiation du cerveau, se trouve également dans la ligne de mire des principes actifs de demain. Tout comme les récepteurs cannabinoïdes.

    Petit à petit, les traitements se diversifient, et devront probablement s’additionner pour bloquer tous les différents symptômes. Mais soigner les manifestations du mal ne revient pas à soigner le mal lui-même. Bloquer la neurodégénérescence dans l’œuf reste l’étape ultime à atteindre. Il faudra encore du temps avant qu’on y parvienne. Mais la recherche progresse à grands pas !

    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/maladie-de-parkinson-les-perspectives-a-venir_36743/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20120221-[ACTU-maladie_de_parkinson_:_les_chercheurs_sur_de_nouvelles_pistes]

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  • Diagnostic prénatal : le point sur les méthodes actuelles

    La révision en juillet 2011 de la loi de bioéthique de France a ouvert de nombreux débats sur les progrès de la science en matière de suivi prénatal. Le point sur les objectifs mais aussi les méthodes utilisées lors d'un diagnostic prénatal.

    Au cours de sa grossesse, la femme enceinte pratique plusieurs examens (échographies, prises de sang…) afin de suivre l'évolution du foetus. Si certaines techniques, comme l'échographie, s'appliquent à toutes les femmes enceintes, d'autres sont réservées à la détection in utero des anomalies, malformations et maladies du foetus.

    Trisomie 21 : plus de dépistage et moins de diagnostic

    Parmi les examens, le médecin ou gynécologue peut suggérer à la future maman le dépistage de la trisomie 21, pratiqué désormais au premier trimestre de grossesse(nouveau dispositif mis en place depuis juin 2009). Si les seuils critiques en matière de probabilité de trisomie 21 sont atteints lors de ce dépistage, la femme peut pratiquer un diagnostic pour infirmer ou confirmer la maladie chromosomique.

    Diagnostic prénatal"Suite au nouveau dispositif de dépistage, il a été observé une nette diminution du recours au diagnostic car les seuils de dépistage sont plus précis", explique Emmanuelle Prada-Bordenave, directrice générale de l'Agence de la biomédecine. Une belle évolution car moins il y a de diagnostics pratiqués inutilement, moins il y a de risques pour la grossesse (l'amniocentèse ou la biopsie pratiquées lors du diagnostic restent des prélèvements invasifs comportant un risque de 0,5 à 1 % de fausse couche).

    Diagnostiquer le rhésus foetal

    Un autre grand progrès qui rentre dans le cadre du diagnostic prénatal concerne l'identification du rhésus foetal. Pendant la grossesse, toutes les combinaisons de groupes sanguins sont possibles mais une seule demande une surveillance particulière : celle où la mère est rhésus négatif (ses globules rouges ne possèdent pas à leur surface d'antigène D) et où le père est rhésus positif (l'inverse). Si le foetus est rhésus positif, la mère va fabriquer des anticorps qui pourront se retourner contre un bébé suivant.

    "Pour éviter ces accidents de rhésus, on injectait avant à toutes les femmes enceintes rhésus négatif un produit détruisant les anticorps, dès la première grossesse. Aujourd'hui, il est possible d'identifier le rhésus foetal dans le sang des femmes enceintes afin d'éviter l'injection à celles dont le foetus est rhésus négatif comme elles", précise le Pr Dominique Royère, chef du pôle Stratégie, procréation, embryologie et génétique humaines de l'Agence de la biomédecine. 

    Identifier et traiter les malformations

    Certaines affections, une fois diagnostiquées, pourront faire l'objet d'une prise en charge soit pendant la grossesse, soit après la naissance afin de restaurer ou préserver l'état de santé de l'enfant (exemples de maladies métaboliques ou de chirurgie cardiaque néo-natale).

    D'autres affections, par leur gravité ou leur caractère incurable, amèneront l'équipe pluridisciplinaire de diagnostic prénatal à informer de cette situation les couples qui prendront la décision de poursuivre ou d'interrompre la grossesse (l'interruption médicale de grossesse est possible jusqu'au terme de la gestation).

    En fonction de la situation détectée lors d'un diagnostic prénatal, les parents et l'enfant à naître peuvent être suivis dans un Centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (il existe 40 CPDN en France), qui a l'avantage de prendre en charge de façon globale une situation pouvant avoir un impact médical mais aussi psychologique.

    Delphine Bourdet, janvier 2012.

    Sources :

    - Conférence de  presse de l'Agence de la biomédecine sur le thème du diagnostic prénatal, lundi 19 décembre 2011
    - Entretien avec Emmanuelle Prada-Bordenave, Directrice générale de l'Agence de la biomédecine ; - - Entretien avec le Pr Dominique Royère, chef du pôle Stratégie procréation, embryologie et génétique humaines de l'Agence de la biomédecine ; 
    - Entretien avec le Dr Brigitte Simon Bouy, médecin généticien membre d'un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal et médecin référent pour la génétique à l'Agence de la biomédecine
    - Loi n° 2011-814 du 7 juillet 2011 relative à la bioéthique (disponible en ligne)

    Génétique et mythe de l'enfant parfait
    Consultations et examens de la grossesse

    Diagnostic anténatal : les enjeux éthiques

    Forum Maladies génétiques

    http://www.doctissimo.fr/html/grossesse/pendant/consultations/15401-diagnostic-prenatal-methodes.htm

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  • L'insuffisance cardiaque continue de battre dans l'ombre

    L'insuffisance cardiaque est la première cause de mortalité cardiovasculaire devant l'infarctus et l'hypertension artérielle. 14 millions d'européens en souffrent, et on estime qu'ils seront deux fois plus d'ici 2020. Pourtant, la maladie évolue dans l'indifférence la plus totale.

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    500 000 personnes souffrent d'insuffisance cardiaque en France et 32 000 en meurent chaque année. Diagnostics et traitements sont insuffisants. Ce sont des milliers de décès qui pourraient être évités.

    L'insuffisance cardiaque, peu connue du grand public

    A la question "savez-vous ce qu'est l'insuffisance cardiaque ?" Les Français répondent "non" en majorité. Tels sont les résultats d'une étude européenne : "l'étude Shape". Réalisée sur 15 000 personnes, l'étude montre que 86 % des personnes interrogées déclarent avoir entendu parler de la maladie mais en ignorent les symptômes. "Alors que le nombre de malades ne cesse d'augmenter, il est impératif de remédier à la trop grande méconnaissance de cette maladie grave" s'insurge Alain Cohen-Solal, professeur de cardiologie. L'insuffisance cardiaque est responsable de trop nombreux morts. 40 % des insuffisants cardiaques décèdent dans l'année qui suit leur première hospitalisation et 60 % dans les cinq ans qui suivent le diagnostic.

    Qu'est ce que l'insuffisance cardiaque ?

    Insuffisance cardiaque coeur santé maladies cardiovasculairesLes symptômes de cette maladie sont très handicapants et seulement 5 % des européens ont su les décrire : fatigue extrême, oedème des chevilles, essoufflement à l'effort et au repos. Des signes qui ne trompent pas et qui sont liés à la défaillance du muscle cardiaque.

    Une défaillance qui apparaît lentement. Après plusieurs années d'évolution de la maladie, le coeur retarde l'arrivée des symptômes en se dilatant pour accroître l'afflux sanguin, en s'épaississant pour pouvoir se contracter plus puissamment, et en accélérant le rythme cardiaque. Mais au bout d'un certain temps, il ne peut plus compenser le manque : le muscle cardiaque n'est plus aussi énergique qu'à l'habitude. Il envoie moins vite et moins bien le sang au reste du corps. La défaillance du muscle cardiaque peut être due à de multiples causes dont les deux plus fréquentes sont la maladie coronaire (faisant notamment suite à un infarctus) et l'hypertension artérielle. Aussi il est important de ne pas négliger les principaux facteurs de risque : l'hypercholestérolémie, le tabagisme, l'hypertension artérielle, le diabète et l'obésité. "Des facteurs qu'il ne faut pas prendre à la légère. comme les signes précurseurs de la maladie lorsqu'ils apparaissent" précise Le Pr. Solal. Les plus fréquents sont des difficultés à respirer à l'effort comme au repos, des oedèmes au niveau des chevilles et une fatigue constante. Les autres symptômes, moins évidents, sont une accélération du rythme cardiaque (tachycardie), un état de confusion, lié à l'oxygénation insuffisante du cerveau, ou encore une perte d'appétit.

    Des traitements existent

    A défaut de guérir complètement, il est possible de ralentir la progression de ces symptômes et d'améliorer la survie et la qualité de vie du patient. A commencer par une alimentation plus équilibrée et plus d'exercice physique. Les médicaments sont aussi une part importante du traitement. Trois en particulier : les bêta-bloquants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC) et les diurétiques. Les IEC se sont avérés réduire les risques de maladie et de décès chez 15 à 35 % des patients.

    Lorsque le traitement est complété par des antagonistes de l'aldostérone ou des bêta-bloquants, il a été observé une réduction supplémentaire de 30 %. Malheureusement, dans la pratique générale, les IEC ne sont prescrits que dans 20 à 50 % des cas, et les autres médicaments encore moins souvent. Ainsi, même si une insuffisance cardiaque est diagnostiquée, les patients risquent de ne pas recevoir un traitement approprié ou optimal.

    . Mais pourraient être améliorés

    En 20 ans, les hospitalisations des patients souffrant d'insuffisance cardiaque ont augmenté de 130 % en Europe et représentent 90 % du coût de l'insuffisance cardiaque à la sécurité sociale soit 2 % de son budget. Une dépense qui pourrait être réduite si le gouvernement mettait cette maladie dans ses priorités et donnait à la recherche les moyens d'avancer. "Nous sommes limités dans nos traitements par rapport à toute la panoplie à laquelle nous pourrions avoir accès si les moyens financiers étaient au rendez-vous" précise le Pr. Solal. Pour lui, il est urgent que le public comme les professionnels et les autorités de santé prennent conscience de la gravité de ce problème.

    Karine Hurstel

     Les antihypertenseurs

    Avec près de 180 000 décès par an, les maladies cardiovasculaires sont la 1ère cause de mortalité en France. Un membre de votre entourage ou vous-même présentez un risque particulier. Venez en parler sur nos forums :

    Forum Hypertension artérielle
    Forum Problèmes cardiovasculaires
    Forum Cholestérol

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/maladies_cardiovasculaires/8261-insuffisance-cardiaque-meconnue.htm

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  • Les cellules souches embryonnaires pourront-elles redonner la vue ?

    Par Janlou Chaput, Futura-Sciences

    Des chercheurs ont injecté des cellules souches embryonnaires dans la rétine de deux patientes malvoyantes, ce qui constitue une première mondiale. À ce stade de l’étude pilote, la technique apparaît comme sûre et pourrait même restaurer partiellement la vision. Une opération qui va sûrement faire date et ouvrir de très belles perspectives. Jean-Pierre Hübschman, l’un des auteurs de l’étude, revient pour Futura-Sciences sur cette prouesse et ses éventuelles implications.

    • Tout savoir sur l'œil grâce à notre dossier complet

    C’est peut-être le début d’une très belle histoire. Depuis la découverte des cellules souches embryonnaires humaines il y a treize ans, les portes de la médecine régénérative se sont entrouvertes. Ces cellules sont dites pluripotentes car elles détiennent le pouvoir de se différencier en n’importe quel tissu adulte. Aussitôt, la perspective de remplacer les organes défectueux s’est insinuée dans les esprits.

    Malheureusement, un certain nombre d’écueils ont longtemps empêché les scientifiques d’atteindre cet objectif. Des difficultés techniques d’une part. Une fois injectées, ces cellules peuvent provoquer des inflammations à la suite d’une réponse ciblée du système immunitaire conduisant à leur élimination. Cette étape franchie grâce à un traitement immunosuppresseur, on ne se met pas à l’abri d’une succession de divisions cellulaires incontrôlées pouvant causer une tumeur. D’autre part, du fait de leur origine, ces cellules souches embryonnaires humaines ont soulevé des questions éthiques.

    Désormais, la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité sanitaire américaine, a tranché. Les progrès sont assez conséquents pour autoriser l’utilisation de ces cellules souches embryonnaires chez l’Homme. Jean-Pierre Hübschman et ses collègues de l’université de Californie, à Los Angeles, ont alors été les premiers à tester la technique chez des individus humains. Leurs sujets : des patients atteints de pathologies de la rétine. Les résultats, publiés dans The Lancet, sont très encourageants !

    Deux femmes, deux maladies, deux succès

    Pour l’heure, l’étude ne révèle que les effets constatés chez deux femmes souffrant de problèmes liés à l’épithélium pigmentaire rétinien (EPR). L’une a déclaré la maladie de Stargardt, une pathologie rare et d’origine génétique qui se manifeste dès l’enfance et affecte la macula, le centre de la rétine, la région de l’œil où la vision diurne est de meilleure qualité. La seconde est atteinte par la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), rencontrée chez 25 % des gens de plus de 65 ans. Là encore, comme son nom l’indique, la macula est affectée.

    Sur cette rétinographie de l'œil, la macula correspond à la tâche sombre sur la gauche de l'image. La zone sombre au centre n'est qu'une ombre, tandis que la région claire sur la droite matérialise la papille, la région de laquelle part le nerf optique.
    Sur cette rétinographie de l'œil, la macula correspond à la tâche sombre sur la gauche de l'image. La zone sombre au centre n'est qu'une ombre, tandis que la région claire sur la droite matérialise la papille, la région de laquelle part le nerf optique. © Ske., Wikipédia, cc by sa 3.0

    Dans un premier temps, les chercheurs ont traité des cellules souches embryonnaires pour les différencier en cellules EPR. Ensuite, ils en ont injecté des dizaines de milliers dans le fond de l’œil des patientes. Douze semaines de traitement immunosuppresseur ont évité la destruction des cellules greffées par le système immunitaire. Quatre mois après l’opération, les résultats sont convaincants, et les deux sujets déclarent même avoir gagné en vision et en confort.

    « Les patientes sont contentes et leur vue semble s’être améliorée, nous nous en réjouissons, commente Jean-Pierre Hübschman à Futura-Sciences. Mais pour l’heure nous ne pouvons pas conclure sur l’efficacité du traitement car ce n’est pas l’objectif de cette étude. Nous voulions nous assurer que la procédure était sans danger. Avec le recul de sept mois dont nous disposons aujourd’hui, nous n’avons pas constaté de problème. Si la phase I de l’essai clinique est positive, alors seulement nous rentrerons en phase II et poursuivrons un peu plus loin les investigations pour vérifier à terme si, effectivement, la vision peut être restaurée. »

    Les cellules souches embryonnaires, un réel espoir

    Toutes les raisons nous poussent à l’optimisme, mais il convient de ne pas crier victoire trop vite. Les thérapies à base de cellules souches embryonnaires n’en sont qu’à leurs premiers pas et le chemin est encore bien long avant de les utiliser dans les cliniques.

    Cependant, dans la perspective où ces techniques seront un jour fonctionnelles, les applications seraient immenses. « Si cela fonctionne, nous pourrions alors soigner, du moins partiellement, les maladies de la rétine dues à la perte de l’épithélium pigmentaire ou des photorécepteurs, qui composent la majorité des pathologies rétiniennes » poursuit le docteur Hübschman.

    Parmi les cibles de cette thérapie : la DMLA, première cause de cécité chez les personnes adultes dans les pays industrialisés puisqu’elle concerne un septuagénaire sur quatre. Avec l’augmentation possible de l’espérance de vie dans les années à venir, garder une vision centrale efficace permettrait de passer une retraite plus paisible.

    D’autre part, des pathologies plus rares, comme la maladie de Stargardt, concernent des individus jeunes. Devenir aveugle à 25 ans n’est évidemment pas sans conséquences sur l’existence. Si tout se passe comme prévu, les cellules souches leur redonneront la vue. « Dans beaucoup de cas de myopies également, l’épithélium pigmentaire rétinien devient atrophique » fait remarquer le scientifique. Une vaste gamme d’affections oculaires pourraient alors reculer, si ce n’est disparaître.

    La dégénérescence maculaire liée à l'âge affecte grandement la vision. Le Centre national américain de l'œil propose la comparaison d'une même scène vue par une personne avec une vision normale et perçue par un patient atteint de DMLA.
    La dégénérescence maculaire liée à l'âge affecte grandement la vision. Le Centre national américain de l'œil propose la comparaison d'une même scène vue par une personne avec une vision normale et perçue par un patient atteint de DMLA. © National Eye Institute, DP

    À chaque problème, sa solution

    D'autres pistes sont suivies en parallèle par les chercheurs, permettant d'outrepasser certains des inconvénients liés à l'utilisation de cellules souches embryonnaires humaines. Parmi elles, les travaux récemment publiés dans Graefe's Archive for Clinical and Experimental Ophtalmology par Yvette Ducournau, spécialiste en anatomie pathologique oculaire au CHU de Nantes et Claude Boscher, chirurgien de la rétine à l’Hôpital américain de Paris, s’intéressent aux cellules souches qui seraient présentes, à l’état dormant, dans les yeux des personnes adultes.

    « Lors d’un travail clinique chez trois patients atteints d’un décollement de rétine, nous avons pu montrer que dans sa portion très antérieure, au niveau des corps ciliaires, la rétine fabriquait des cellules ayant le potentiel de régénérer les cellules photoréceptrices détruites par la maladie. Des observations analogues ont d’ailleurs été faites au niveau du cerveau, également chez des personnes adultes, au cours de certaines maladies. Cette voie permettrait d’éviter le recours à l’embryon, pour esquiver ainsi le rejet de greffe et donc se passer des traitements immunosuppresseurs » précisent les deux auteurs à Futura-Sciences. Une piste de plus à exploiter dans le domaine des cellules souches.

    Mais les thérapies cellulaires ne peuvent pas tout résoudre, et de nombreuses autres voies sont étudiées. La thérapie génique progresse à grand pas et pourrait soigner les cécités dues à la défaillance de certains gènes. La preuve vient d’en être une nouvelle fois apportée tout récemment dans Science Translational Medicine, puisque des patients traités avec succès par thérapie génique il y a quatre ans au niveau d’un seul de leurs yeux ont également retrouvé une partie de leur vue après un même traitement dans l’autre œil. N’oublions pas non plus les découvertes majeures dans le vaste domaine des nouvelles technologies, grâce auxquelles on commence à placer des implants électroniques restaurant artificiellement la vue.

    Mais ces pratiques ne sont pas encore pour demain. Dans les cliniques, à l’heure actuelle, les traitements pharmacologiques (dont les anti-angiogéniques) restent les plus fréquemment utilisés devant les opérations chirurgicales. Ces techniques ont déjà fait leurs preuves, mais la marge de progression est encore importante. À tel point qu’un jour, peut-être, l’humanité oubliera le sens du mot « cécité ».

    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/les-cellules-souches-embryonnaires-pourront-elles-redonner-la-vue_36828/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20120218-[ACTU-les_cellules_souches_embryonnaires_pourront-elles_redonner_la_vue__]

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  • Ce que la « nutrition individualisée » peut faire pour vous…

    Food TodayLe moment est venu de passer votre inspection technique annuelle. Vous vous munissez de votre carte à puce contenant votre profil ADN, c’est-à-dire votre signature génétique, vous l’apportez à la clinique diététique et fournissez une goutte de sang. Celui-ci est alors analysé et comparé à votre ADN. Après une courte attente, une ordonnance vous est délivrée. Le régime alimentaire qui vous est prescrit répond à vos besoins génétiques spécifiques et permet d’équilibrer vos apports en macro et micro-nutriments. Votre ordonnance pour les mois à venir n’aura rien à voir avec celle qui aura été préparée pour votre ami italien ou pour votre patron, descendant d’émigrés indiens. Votre frère lui-même, qui pourtant mène une vie bien plus mouvementée que la vôtre, s’est vu recommander une tout autre palette alimentaire. Pour le moment, tout cela n’est encore qu’un scénario de science-fiction, mais qui, selon les scientifiques, pourrait bien devenir techniquement réalisable.

    Il n’y a pas si longtemps, l’étude de la nutrition et l’étude de la génétique suivaient des voies parallèles. Mais aujourd’hui, au fur et à mesure que les scientifiques enquêtent sur l’interaction entre nos gènes et la nutrition, les voies se rejoignent. Ce nouveau champ d’étude, que les scientifiques désignent par le terme « nutrigénomique » ou, plus simplement, « nutrition individualisée », fournit déjà des informations très prometteuses qui pourraient faciliter l’élaboration de recommandations en matière de régime alimentaire favorisant une meilleure santé et une meilleure prévention de certaines maladies.

    Mais la tâche n’est pas simple. Si l’on se réfère aux maladies cardiaques, on constate que le système cardiovasculaire n’est pas régi par un gène unique : au moins 20 000 gènes sont impliqués. Certes, chacun d’entre eux ne joue qu’un rôle mineur, mais certains « gènes marqueurs » peuvent donner une indication générale sur un facteur de risque particulier de développer une maladie cardiaque. Par exemple, un gène intervenant dans le contrôle du cholestérol sanguin a été identifié. En dehors de la variante la plus habituelle de ce gène, il existe deux autres variantes qui soit exposent les porteurs à un risque accru de taux de cholestérol élevé, soit au contraire leur confèrent une protection.

    On a constaté que lorsque les facteurs de risque cardiaque liés au style de vie sont peu importants, par exemple chez les personnes menant une vie physiquement active et consommant peu de graisses, la variante du gèneprédisposant à des taux élevés de cholestérol a peu d'influence. En revanche, lorsque les facteurs de risque sont élevés, par exemple, lorsqu’une personne fume, ne fait pas d'exercice et consomme beaucoup de graisses saturées, la présence de ce gène se traduira par un taux de cholestérol supérieur.

    On a également démontré que lorsqu’un groupe de personnes suit un régime thérapeutique (curatif) visant à réduire les taux de cholestérol sanguin sur une période donnée, certains individus bénéficient d’une amélioration spectaculaire de leur métabolisme, alors que d’autres stagnent. Ce qui revient à dire que les personnes qui ne présentent aucune réaction perdent leur temps à suivre un régime, alors que les autres voient leurs efforts récompensés. Il serait intéressant de déterminer la variante du gène qui déclenche la réaction chez les personnes qui y sont sensibles. Cette information permettrait de dispenser un conseil diététique aux personnes les plus susceptibles d'en bénéficier.

    En dehors des maladies cardiaques, d’autres variations génétiques ont un rapport avec la nutrition1. En effet, on a découvert que les gènes qui contrôlent le métabolisme des folates sont associés à des pathologies telles que les anomalies du tube neural et qu’une série de gènes sont liés à l’absorption et la régulation des taux de fer dans l’organisme. Des études portant sur des jumeaux ou des fratries montrent que des facteurs génétiques déterminent en grande partie la densité minérale et la structure des os.

    Il ne fait aucun doute que notre patrimoine génétique nous prédispose à réagir à notre environnement de plusieurs manières. À l’avenir, la recherche devrait nous permettre de gérer au mieux notre environnement et notre régime alimentaire, afin qu’ils conviennent à notre phy-siologie. Comme le dit José Ordovas, professeur de nutrition et de génomique à la Tufts University (Boston)2: « Il ne s’agit pas d’opposer l’inné et l’acquis, mais d’agir en fonction de nos données héréditaires. ».

    Références

    • Elliot R and Jin Ong T (2002) Nutritional genomics a clinical review. British Medical Journal. 324: 1438-1442
    • Nutrition Society Summer Meeting (2003) Individual variability in the nutritional response. Kings College London. (http://www.nutritionsociety.org/news/newsPage.html).

    http://www.eufic.org/article/fr/nutrition/nutrigenomique/artid/nutrition-individualisee/

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    Gaëlle

    La transmission du diabète à ses enfants est une question que l’on se pose un jour ou l’autre, avec angoisse ou avec détachement, en fonction de son propre vécu familial, de son rapport au diabète. La vie, ce n’est pas des statistiques, alors il arrive que l’on soit une femme diabétique et que l’on doive vivre avec le diabète de son enfant. Gaëlle raconte.

    Je suis diabétique depuis 1989, j’avais 12 ans quand mon diabète s’est déclaré. Traitée sous pompe depuis 2005 pour préparer ma grossesse. Formée à l’insulinothérapie fonctionnelle depuis 2008.
    Je me suis toujours dit que je ne souhaiterais pas cette maladie même à mon pire ennemi.


    En janvier 2007, j’accouche d’un petit garçon à 32 semaines. Il faisait 2.5Kg, l’accouchement ne s’est pas très bien passé, il a passé 1 mois en néonatalogie dont la première semaine en service de réanimation pédiatrique à Amiens.


    Après avoir accouché, ma première question à ma diabétologue a été peut-on savoir si mon fils va être diabétique. Elle m’a répondu que certaines personnes qui avaient les gènes ne déclaraient jamais la maladie et d’autres qui n’avaient pas les gènes la déclaraient.


    Bien qu’on m’avait annoncé un risque de seulement 5% de transmission, j’ai préféré éduquer mon fils avec un minimum de produits sucrés, les sodas sont pour les adultes, les enfants c’est jus de fruit, les bonbons pareil c’est pour les grands.

    La découverte du diabète chez mon fils

    Le mercredi 27 janvier 2009 après avoir passé  comme tous les mardis la nuit et son mercredi chez mes beaux-parents, ma belle-mère me dit : « Ce matin la couche a débordé, le pyjama et le lit étaient trempés. Et puis il m’a demandé à boire plus souvent que d’habitude hier soir. » Et là pas de doute possible dans ma tête, je me suis un peu décomposée tout en gardant mon calme. Je leur ai dit demain matin au réveil je lui ferai une glycémie et on verra. Bien qu’intérieurement c’était tout vu. Mais mon entourage ne comprenait pas ma certitude alors je n’ai pas insisté, je me suis dit que les médecins leur expliqueraient mieux que moi ce qui était en train de se passer et comment notre vie devrait s’organiser.


    Ils essayaient de garder un espoir et refusaient ce qui était en train de nous arriver. Pour eux, comme mon fils n’était pas né diabétique, ils ne se posaient plus la question. Ils avaient entièrement occulté cette éventualité. Ils m’ont rarement vu en hypo, ils ne se rendaient pas compte de mon quotidien. Le seul qui savait un peu c’était mon mari car il avait déjà dû me faire des piqures de glucagon les matins où je ne me réveillais pas.


    Je me disais, en fonction de sa glycémie, je l’emmène à l’école puis à 16h00 je l’emmène à l’hôpital, comme ça j’ai le temps de prévenir, de préparer le sac et de m’organiser.


    Le lendemain matin, sa glycémie était de 1,56. Le verdict est clair et sans appel, tout le monde essaye de garder espoir en me disant mais non ce n’est pas sûr, les médecins nous dirons peut-être que … Mais au fond de moi je sais, à jeun une personne non diabétique n’est jamais au-dessus de 1,40.


    Je l’emmène à l’école, je préviens la maitresse qu’il sera sûrement absent pour une période non déterminée. Arrivée au travail, j’appelle ma diabétologue et l’hôpital Robert Debré qui me conseillent d’aller dans l’hôpital le plus proche de chez moi.


    A 16h00, je vais chercher mon fils chez la nourrice, je l’en informe et nous voilà parti aux urgences. J’explique aux infirmières que je pense que mon fils est en train de décompenser, pour son goûter, je lui ai donné des fruits pour qu’il ne monte pas de trop tant qu’il n’a pas d’insuline.  16h30  : près de 2,00 gr.

    Parler du diabète avec son enfant et avec les autres

    J’ai attendu de voir comment les médecins allaient aborder le sujet avec mon fils avant d’en parler avec lui. Et là les médecins s’occupent des parents et personne ne lui explique ce qui est en train de se passer.


    Moi je culpabilise, ce que je craignais le plus est arrivé. Alors je lui explique qu’il est comme maman. Que maman, elle a une pompe à insuline et que c’est pour ça qu’il ne l’a jamais vu se piquer mais qu’il va devoir faire sa glycémie comme maman, et que maman aussi se piquait avant.  Sa « chance », mon fils n’est pas différent des autres il est comme maman.


    Le hic c’est que je suis dans un hôpital généraliste et mon fils est mis en pédiatrie et non en diabétologie. Ils n’ont jamais vu une pompe, ils n’ont pas de vrai cursus de formation pour les proches. Qu’est-ce qu’une hypo, une hyper…

    Le pédiatre a expliqué les risques à ma belle-mère de façon « rassurante » :  « Alors les hypos et les hyper quand elles sont trop importantes, ça peut être grave, très grave,  jusqu’à la  … enfin ça n’arrive que très rarement alors  on ne va pas en parler !!! » Et moi après je dois rassurer, expliquer qu‘en étant informé, et formé, on n’en arrivera jamais jusque là, mais je ne suis pas médecin, je ne peux pas rattraper ce choc généré par le médecin. Le même médecin au début de la séance m’avait dit : "vous êtes diabétique vous saviez que votre fils le serait !!!! "


    Alors je mets tout en route pour qu’au plus vite il soit redirigé vers Robert Debré où j’avais été soignée quand j’étais ado. Il est hors de question que mon fils reste ici ! J’arrive à le faire sortir en 10 jours alors qu’en général il faut trois semaines d’hospitalisation. Les doses sont trouvées, le RDV est pris chez Robert Debré.


    Au mois d’avril, il est hospitalisé pour passer sous pompe à insuline. Il est vraiment comme maman, on compare les pompes, on choisit ensemble un autocollant. A l’hôpital c’est un service diabéto pour enfant, il rencontre d’autres enfants qui sont comme lui, les médecins et tout le service hospitalier le comprend et lui explique. Ce n’est pas parce qu’il n’a que 3 ans qu’il n’est pas capable de comprendre.

    Le retour au quotidien

    Le retour au quotidien n’est pas évident, il faut expliquer à tout le monde les risques, les nouveaux contrôles, les points sur lesquels il faut être vigilant. Il mange son premier bonbon à l’école et quand il fait chaud, on m’annonce qu’on lui a « juste » donné une glace à l’eau … Alors là, on se dit, je reste zen et je lui explique : « Madame sans sirop, la glace à l’eau, c’est un glaçon donc oui il y a du sucre dans la glace à l’eau !!! ». Pour moi c’est évident cela fait 20 ans que je lis les étiquettes dans tous les sens, mais les autres ne se posent pas ces questions, ne sont pas suivis par une diététicienne. Il faut leur expliquer doucement avec pédagogie tous les impacts sur la vie de mon fils. Comme une mère d’élève  qui me dit qu’elle est contre le coca light pour les enfants au moment des goûters d’anniversaire et que donc ce sera lait pour tout le monde, oui mais même dans le lait il y a des glucides auxquels mon fils n’a pas le droit en dehors des repas. Je le vois dans son regard qu’elle pense que c’est de ma faute si mon fils est comme ça et en plus elle me juge quant à son alimentation …

    Les réactions des uns et des autres

    Quand les collègues, et l’entourage apprennent, d’un côté c’est « oh le pauvre petit, mais comment tu vas faire, c’est vraiment terrible. » ou de l’autre « Oui mais maintenant ça se soigne bien, ça va. »
    Alors on a des idées un peu incohérentes : au premier, on a envie de répondre : et pour moi, vous ne vous êtes jamais posé la question de comment je le vivais et comment était mon quotidien! Et maintenant, c’est la fin du monde car mon fils est comme moi et c’est limite, si vous ne m’accusez pas d’être une mauvaise mère qui a donné sa maladie à son enfant.

     

    Et de l’autre, on a envie de répondre : ce n’est pas vous qui toutes les heures vous demandez j’espère qu’il n’est pas en hypo, en hyper, qu’on ne lui a pas arraché son cathéter, que ses copains ne vont pas vouloir appuyer sur les boutons. Et que vous ne savez pas comment vous allez faire quand il aura piscine, alors oui, c’est mieux qu’il y a 20 ans, mais vivre avec un diabète, ça n’est jamais facile, ce n’est pas un long fleuve tranquille. On ne sait jamais ce qui va se passer. Le cathéter qui se bouche, les résultats qui sont au top pendant une semaine et la semaine d’après... tout déraille et il faut changer la base. Pourquoi ? Je ne sais pas.


    Mon propre père qui se demande pourquoi la glycémie est élevée alors qu’il a tout fait comme il fallait, qu’il a pesé, mesuré. Comment ça se fait ? Parce que c’est comme ça, peut être qu’il y a une bulle, qu’il s’est cogné et donc qu’il a pleuré, ou que le fil est tortillonné et que l’insuline ne passe plus. Mais que je n’ai pas toujours réponse à tout. Alors comment je fais ? Je ne sais pas, je me débrouille, je m’adapte à la situation, il faut juste laisser plus de place aux aléas dans son quotidien.  Et ne jamais penser que l’on a tout prévu, toujours prévoir de changer un cathéter en urgence, prévoir 1 heure à la pharmacie pour compter les 8 flacons d’insuline par mois, les 18 boîtes de languettes d’acétone…

    Une autre complicité avec son enfant

    Un an après, il fait ses glycémies tout seul, il appuie sur le serteur pour mes changements de cathéter et je lui fais les siens.  Il commence à faire ses bolus mais bien sûr, on ne lui a pas montré comment déverrouiller la pompe. En même temps, il nous dit souvent qu’il a mal au ventre en espérant qu’il est en hypo pour avoir du sucre. Et on vérifie par la glycémie.

     

    Nous avons fait le choix qu’il mange de tout, quand il a des bonbons pour les anniversaires des copains, on lui en donne un en dessert de manière à ne pas trop le priver. Il sait qu’il n’a pas le droit de manger entre les repas.


    J’ai rencontré des parents d’enfants diabétiques mais je ne suis pas comme eux, je suis diabétique et maman d’un enfant diabétique. Je sais ce que ressent mon enfant. Je sais que quand une heure après manger, il a faim, ce n’est pas normal et qu’il doit être en hypo. Je sais que quand il est en hyper, il ne se sent pas bien dans ses baskets et qu’il n’arrive pas à se maitriser.

    En conclusion, personne n'a dit que la vie serait facile. Ils ont juste promis qu'elle valait la peine, je suis pleinement heureuse d’avoir mon fils, mais être diabétique ne nous facilite pas la vie.  Transmettre cette foutue maladie à la chair de notre chair, c’est pire encore, mais on arrive à supporter tout ça, grâce à l’amour que nous nous portons et aux joies quotidiennes.

     

    J’ai la chance aussi de pouvoir me reposer sur des personnes de confiance. Merci à tous ceux qui s’occupent de mon fils avec toute l’attention particulière dont il a besoin.

     

    http://www.afd.asso.fr/temoignage/gaelle

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  • Les plantes transgéniques

     


    L'INRA met au point des plantes transgéniques* qui sont utilisées comme moyen d'étude de l'expression des gènes* et de leur fonctionnement au cours du développement des plantes. Les connaissances qui en résultent et la maîtrise progressive des techniques de génie génétique ouvrent des voies nouvelles pour l'amélioration des plantes. L'INRA évalue également l'impact des plantes transgéniques aux niveaux agricole, environnemental et alimentaire et adapte des tests d'identification permettant de détecter la présence de matériel transgénique dans les produits végétaux.

     

    * Glossaire


    Des outils et des méthodes

    Le génie génétique permet d'introduire dans une cellule un gène qu'elle ne possède pas. Le fonctionnement de ce gène se traduit habituellement par son expression, c'est-à-dire par la synthèse de la protéine qu'il code. Le génie génétique permet également la suppression ou la modification de l'expression d'un gène déjà présent dans le génome* de la cellule hôte. Le génie génétique peut s'appliquer aux végétaux, aux animaux, aux micro-organismes...

    Une plante transgénique est une plante dont le génome a été modifié par l'introduction d'un gène qui peut provenir d'une autre plante, d'une bactérie ou de tout autre organisme. Ce gène peut coder une nouvelle protéine, par exemple un composé toxique pour les insectes ravageurs, une enzyme* qui intervient dans la maturation des fruits, une substance qui bloque la multiplication d'un virus...

    Un OGM* (Organisme Génétiquement Modifié) est un organisme vivant dont le génome a été modifié par génie génétique. Toutes les cellules de cet organisme possèdent le gène étranger. C'est pourquoi cette modification génétique est transmissible à sa descendance. Dans le cas d'une plante, l'OGM est la plante transgénique et, par extension, toutes ses parties capables de donner une nouvelle plante (fruits, graines, organes de reproduction végétative).

    Les produits dérivés des OGM, n'ayant aucune capacité de reproduction, ne sont pas des OGM, même s'ils peuvent éventuellement contenir le gène introduit ou la protéine codée par ce gène.
    Par exemple, des plants de colza transgénique résistant à un champignon pathogène sont des OGM, leurs graines aussi. En revanche, l'huile de colza destinée à l'alimentation humaine, ou le tourteau de colza destiné à l'alimentation animale, ne sont pas des OGM, mais des produits dérivés d'un OGM. Compte tenu des procédés de fabrication et de purification, il est probable que la plupart des huiles raffinées que nous consommons ne contiennnent pas de protéines ou d'ADN. Le tourteau, obtenu à partir des résidus de fabrication de l'huile, contient des protéines et de l'ADN. Il peut donc contenir le gène de résistance au champignon pathogène et la protéine codée par ce gène.

    [R]

    Comment obtient-on une plante transgénique ?

    1. Repérage d'un caractère intéressant dans un autre organisme vivant (plante, champignon, bactérie...) et identification de la protéine responsable de ce caractère, par exemple un composé toxique pour un insecte ravageur.

     

    reperage d'un gene


    2. Identification et isolement du gène codant cette protéine.

     

    isolement du gene


    3. Réalisation d'une "construction génique" qui contient le gène d'intérêt et des séquences d'ADN (promoteur, terminateur) indispensables à son fonctionnement dans le génome d'une cellule végétale. Ces séquences sont impliquées dans la régulation de l'expression du gène. Elles permettent de cibler le lieu d'expression du gène dans la plante (graines, racines, feuilles...), voire de faire en sorte qu'il ne s'exprime qu'au moment nécessaire, lors de l'attaque d'un insecte ou de l'infection par un virus par exemple. Cette construction contient éventuellement un gène marqueur de repérage des plantes transgéniques (par exemple un gène de résistance à un antibiotique). Cette construction génique est ensuite insérée dans un plasmide bactérien (mini-boucle d'ADN) pour être multipliée.

     

    construction genique


    4. Introduction de la construction génique dans le génome de la cellule végétale par deux méthodes principales :

    - transfert biologique : au moyen d'un vecteur, la bactérie du sol Agrobacterium tumefaciens, qui transfère naturellement une partie de son ADN (auquel on a donc ajouté la construction génique à intégrer) dans le génome des plantes.

    - transfert mécanique : les constructions géniques, portées par des microbilles de tungstène, sont projetées dans la cellule végétale.

     

    transfert du gene


    5. Sélection des cellules exprimant le gène ajouté.

     

    selection de cellule


    6. Régénération de plantes entières à partir de ces cellules. Ces plantes sont testées en serre puis en champ afin de vérifier la conformité de leur développement, la stabilité de l'expression du gène ajouté, sa transmission à la descendance.

     

    regeneration de plante


    [R]

    http://www.inra.fr/internet/Directions/DIC/ACTUALITES/DOSSIERS/ogm.html

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  • Déclarer les effets indésirables de vos médicaments

    09/02/2012

    Après l'affaire du Médiator et dans le cadre d'un renforcement de la pharmacovigilance, le Leem * a rédigé un document concernant la nécessité de déclarer les effets indésirables des médicaments.

    Présentation des points essentiels pour la déclaration des effets indésirables des vos médicaments :

     

    L'effet indésirable ou effet secondaire d'un médicament est une réaction non souhaitée à un médicament qui peut entraîner des dysfonctionnements de notre organisme différents selon les personnes. Des associations ou de mauvaises utilisations de médicaments risquent également de provoquer des effets indésirables.

    Les médicaments recoivent tous une autorisation de mise sur le marché (AMM) de la part de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) ou de l'Agence Européenne du Médicament (EMEA).
    Les effets indésirables de certains médicaments sont plus fréquents et donc mieux connus. Pour connaître les effets indésirables déclarés de votre médicament, vous pouvez en consulter la notice.

    Auto-déclaration par les usagers de l'effet indésirable d'un médicament : cette procédure a été mise en place depuis la parution de l'Arrêté du 10 juin 2011. Les patients et leurs proches sont les plus légitimes quant à cette déclaration puisqu'ils sont directement concernés. Par ailleurs, cette démarche a été initiée par les associations de patients et d'usagers.

    Cette action du patient est très importante car c'est en cela qu'il participe à la surveillance du médicament et au renforcement de la pharmacovigilance **. Après cette déclaration, l'effet indésirable est enregistré dans le circuit de surveillance du médicament. Ce médicament sera surveillé tout au long de son utilisation afin d'en évaluer le bénéfice-risque ***.


    Votre médecin, votre pharmacien, tout autre professionnel de santé ou une association de patients peut vous aider à remplir cette déclaration. C'est un acte citoyen pour l'amélioration de la qualité de vie des malades. (L'auto-déclaration est anonyme, confidentielle et ne comporte aucune obligation par la suite).


    * Le Leem est l’organisation professionnelle qui fédère et représente les entreprises du médicament présentes en France. Il promeut des démarches collectives de progrès, de qualité et de valorisation du secteur.

     

    ** Pharmacovigilance

    La pharmacovigilance est la surveillance des médicaments et la prévention du risque d’effet indésirable résultant de leur utilisation, que ce risque soit potentiel ou avéré,..

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    *** Bénéfice-risque
    Le bénéfice risque est le rapport entre les avantages d'un médicament (ce pourquoi il est prescrit) et ses inconvénients (comme les effets indésirables).

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    http://www.afd.asso.fr/actualites/declarer-les-effets-indesirables-de-vos-medicaments-002113?utm_medium=email&utm_campaign=Newsletter%20N%2065%20Fvrier&utm_content=Newsletter%20N%2065%20Fvrier%20Version%20B%20CID_7e7d170f29ca9e044e154b89d9b0c0ac&utm_source=Routages%20email&utm_term=LIRE%20LA%20SUITE
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  • Première greffe d'une mâchoire en titane dessinée par imagerie 3D

    kaak_titanium
    Une mâchoire artificielle conçue grâce à une technique innovante d'imagerie 3D a été implantée à une patiente aux Pays-Bas, qui a notamment retrouvé ainsi l'usage de la parole, a annoncé l'équipe qui a réalisé cette opération présentée comme une première mondiale.

    La technique consiste à modéliser en trois dimensions, sur ordinateur, la partie du squelette malade, dans ce cas une grave inflammation de la mâchoire, et à "imprimer" une prothèse en titane reprenant exactement ses dimensions.

    Cette prothèse "sur mesure" peut dès lors être replacée parfaitement dans le corps du patient, ce qui limite la durée de l'opération à 3 ou 4 heures, contre 12 à 20 heures pour une opération de reconstruction classique, a expliqué Dr Jules Poukens, à la tête de l'équipe belgo-néerlandaise qui a effectué l'opération.

    "L'opération s'est déroulée il y a quelques mois sur une patiente néerlandaise de 83 ans", ont expliqué les médecins.

    Le coût de cette prothèse, qui pèse 107 grammes (contre 70 grammes pour une mandibule naturelle), s'élève à environ 9.000 euros.

    L'opération, réalisée au Pays-Bas, est le fruit d'une collaboration entre le groupe de recherche en morphologie fonctionnelle de l'université de Hasselt Biomed, de la Haute école du Limbourg Xios, de l'Université catholique de Louvain (KUL), de l'Orbis Medical Centre Sittard-Geleen (Pays-Bas) pour l'aspect médical, et des sociétés néerlandaise Xilloc Medical (pour la modélisation 3D) et belge LayerWise (pour la production).


    Auteur: Belga | Mise en ligne: 02-02-2012 | Mise à jour: 02-02-2012

    http://plusmagazine.levif.be/fr/sante/actualite/artikel/1574/premiere-greffe-dune-machoire-en-titane-dessinee-par-imagerie-3d-
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  • La neuropathie diabétique, ou polynévrite diabétique, fait partie des complications dégénératives neurologiques dues au diabète. Il s'agit plus précisément d'une atteinte des nerfs périphériques (système nerveux excepté le cerveau et la moelle épinière), s'accompagnant d'une dégénérescence avec inflammation et entraînant une dégradation de la myéline (substance grasse formant la gaine des cellules nerveuses : neurones).

     

    La fréquence de survenue des neuropathies diabétiques est variable selon que l'on tient compte des formes mineures se caractérisant par une abolition des réflexes achilléens (du tendon d'Achille) ou d'autres signes mis en évidence lors de l'examen neurologique tels que celui de la sensibilité vibratoire (voir plus loin). Parfois, il s'agit de ce que l'on appelle une neuropathie latente qui est mise en évidence par la mesure de la vitesse de conduction de l'influx nerveux (qui est ralentie).
    Elles ne sont pas connues avec précision mais il y a sans discussion une atteinte de la gaine de myéline et plus précisément des cellules de Schwann.
    La neuropathie sensitive se manifeste par des troubles des réflexes, plus précisément les réflexes achilléens (absence de réflexe à partir du tendon d'Achille : aréflexie achilléenne) associés à une hypoesthésie (c'est-à-dire une diminution de la perception des sensations au toucher) distale des membres inférieurs. On constate également une atteinte de la sensibilité vibratoire (la perception des vibrations ne se fait pas convenablement), des troubles de la sensibilité thermique et des troubles de la perception de la douleur. La perception thermique s'obtient en déposant alternativement sur la peau des membres inférieurs un corps chaud et un corps froid. Le patient ressent quelquefois des douleurs très intenses de façon continue et, pendant la nuit, une recrudescence qui apparaît comme intolérable. Certains patients décrivent également des impressions de douleurs à type de brûlure ou de décharge électrique (douleur fulgurante). Certains patients présentent un syndrome neurotrophique qui se caractérise par la présence, entre autres, de maux perforants plantaires. Le syndrome neurotrophique comporte quelquefois ce que l'on appelle une arthropathie (atteinte des articulations) nerveuse touchant les articulations de la cheville et une autre zone anatomique du pied située entre le tarse et le métatarse (environ au milieu). La neuropathie motrice amyotrophiante se caractérise par une paralysie et une diminution de la trophicité musculaire, survenant rapidement le plus souvent à la suite d'une décompensation du diabète. On appelle trophicité l'ensemble des phénomènes qui conditionnent la nutrition et le développement d'un tissu (ensemble de cellules), d'une partie de l'organisme ou d'un organe. Une autre caractéristique de cette neuropathie motrice amyotrophiante est qu'elle est asymétrique, c'est-à-dire que cette affection touche un membre inférieur sur deux et plus spécifiquement les muscles proximaux, c'est-à-dire situés à la racine de la jambe. Les conséquences de cette pathologie, qui s'associe à une amyotrophie précoce et rapide, sont une diminution des capacités à la marche et un dérobement des membres inférieurs (les jambes ne portent plus). La neuropathie végétative (perturbation du fonctionnement du système nerveux autonome) est particulièrement fréquente et se déclare essentiellement par une hypotension orthostatique, c'est-à-dire une chute de la tension artérielle quand le patient passe rapidement de la position allongée à la position debout. On constate quelquefois des troubles liés à la sécrétion de la sueur, une impuissance chez les hommes, et dans les deux sexes des troubles du fonctionnement de l'appareil digestif (et plus précisément des intestins), de la vessie et moins fréquemment des troubles liés à la fonction pupillaire (ouverture et fermeture des pupilles). Les paralysies des muscles oculaires avec ou sans une atteinte de la pupille sont quelquefois visibles d'un côté ou des deux côtés à la fois. À cela s'associent parfois des douleurs des orbites ou des tempes, ou une paralysie faciale (plus spécifiquement une paralysie faciale qui récidive et qui alterne). À ce moment-là, le diabète n'est pas encore connu du patient et ce sont ces symptômes qui permettent de découvrir.
    La mesure de la vitesse de la conduction nerveuse permet de savoir s'il s'agit d'une atteinte des neurones avec ou sans altération de la myéline. Le prélèvement d'un échantillon de liquide rachidien montre la présence d'une hyperalbuminorachie (excès d'albumine). Signalons que cette hyperalbuminorachie est quelquefois décelée chez des patients diabétiques alors qu'ils ne présentent aucune neuropathie. L'électromyographie permet d'enregistrer l'activité électrique des muscles. La biopsie (prélèvement au niveau d'un organe ou d'un tissu) musculaire apporte quelques renseignements.
    Quelques patients présentent, plus rarement, une atteinte ressemblant à une sciatique ou à une névralgie de type crural. Il s'agit de formes limitées qui sont quelquefois confondues si l'examen neurologique n'est pas effectué consciencieusement. L'aréflexie (absence de réflexe) peut également être trompeuse, pouvant orienter faussement vers une autre étiologie (origine).
    La polynévrite régresse parfois spontanément ou avec un traitement bien adapté qui est essentiellement celui de la cause. Bien entendu, les contrôles glycémiques réguliers (dosage du sucre dans le sang) sont incontournables. En ce qui concerne la douleur, les analgésiques c'est-à-dire les antidouleurs ayant une action au niveau du système nerveux central, sont inefficaces. Il est nécessaire d'avoir recours à un antidépresseur de nature tricyclique, comme par exemple l'imipramine, la clomipramine, l'amitriptyline ou aux antiépileptiques comme la carbamazépines, la gabapentine. Le clonazépam est quelquefois utilisé. Parfois, il est nécessaire d'avoir recours à un neurostimulateur électrique transcutané quand on constate une atteinte localisée à un territoire en particulier.
    http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/diabete-complications-neurologiques-1443/definition.html
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