• Pour vos articulations, pensez cuivre

    Notre corps en contient moins d'un gramme, et pourtant il est incontournable ! Qui ? Mais le cuivre bien sûr ! Cet oligo-élément joue un rôle essentiel pour les articulations. D'ailleurs, les sportifs ne peuvent pas se permettre d'en manquer. Il pourrait même atténuer les problèmes d'arthrose. Tour d'horizon de ses bienfaits.

    Vous ne le savez peut-être pas, mais vous avalez tous les jours du cuivre ! Et votre corps en a besoin !

    L'élément incontournable

    Articulations cuivreLe cuivre intervient quasiment partout dans l'organisme ! En effet, cet oligo-élément est indispensable à de nombreuses enzymes et réactions chimiques. Parmi ses diverses fonctions, on peut distinguer son rôle primordial dans la communication entre les neurones. Il intervient ainsi dans l'attention, la mémoire, l'humeur, le sommeil… Il est également essentiel dans la formation du collagène, qui est nécessaire à la souplesse de la peau et au bon fonctionnement des articulations.

    Sportifs : pensez prévention !

    De manière générale, les oligo-éléments sont les alliés indispensables des sportifs, quel que soit leur niveau. Dans de nombreux problèmes tel que claquages, fractures de fatigue et autres, on peut mettre en évidence un déséquilibre en oligo-éléments. Parmi eux, le cuivre joue ainsi un rôle essentiellement au niveau des articulations. Et les sportifs doivent absolument éviter les carences. Il en va de la bonne santé de leurs os, cartilages, muscles, tendons… Problème : le cuivre est fortement éliminé avec la sueur. C'est pourquoi il est important de faire le plein dans son alimentation, voire de se supplémenter.

    Efficace contre l'arthrose ?

    Mais le cuivre n'est pas uniquement efficace en prévention. En effet, il agit aussi directement dans les problèmes d'arthrose. Cette maladie se caractérise par une destruction des cartilages, qui s'accompagne par la suite d'inflammation chronique. Or le cuivre agirait en enrayant le processus inflammatoire, et en augmentant la quantité d'antioxydants. De plus, il favorise la réparation du cartilage. D'ailleurs, des médicaments à base de cuivre sont indiqués dans le traitement de l'arthrose (Granions cuivre notamment). Car cet oligo-élément a montré qu'il réduisait la douleur de 30 % dès le premier mois et jusqu'à 50 % au bout de 4 mois. Or il possède l'avantage d'être bien toléré par l'estomac, ce qui n'est pas forcément le cas des anti-inflammatoires couramment utilisés contre l'arthrose.

    Où le trouver ?

    Les sources de cuivre sont essentiellement les féculents, les légumes secs et le foie. Les fruits et légumes sont également une bonne source… ainsi que le vin rouge (à consommer avec modération) ! L'eau minérale peut également apporter une quantité non négligeable de cuivre. Toutefois, manger varié ne suffit pas pour éviter les carences. En effet, la consommation de zinc, de calcium, de vitamine C ou de sucres rapides peut diminuer l'absorption du cuivre au niveau intestinal. C'est pourquoi il faut absolument varier ces sources tout au long du repas et être certain d'avoir des apports suffisants. Les besoins sont de 1,5 à 2 mg/j chez l'adulte. Attention toutefois aux excès. En effet, plus de 35 mg de cuivre par jour pourrait entraîner des problèmes hépatiques.

    N'hésitez pas a demander conseil à votre médecin pour faire le plein de cuivre et retrouver la forme !

    Louis Asana - Mis à jour le 26 août 2010

    La cure pour des articulations au top

    Il est souvent difficile de changer ses habitudes alimentaires. C'est pourquoi de nombreux fabricants proposent des compléments alimentaires ou des médicaments contenant des oligo-éléments.

    Pour prendre soin de vos articulations avec les oligos, découvrez les principaux produits disponibles sur notre guide des médicaments.

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    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/vitamines_mineraux/oligotherapie/nu_7808_cuivre_arthrose_articulations.htm

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  • Aux petits soins pour nos ongles !

    nagels

    Pourquoi les ongles cassent-ils ? Qu'est-ce qu'une mycose ? Des ongles en bonne santé ? On en rêve, mais on ne prend pas toujours le temps de s'en occuper. Apprenons à les cocooner...

    Que ferions-nous sans ongles, pour boutonner une chemise ou ramasser une aiguille ? « Outre leur aspect esthétique, le principal rôle des ongles est en effet la préhension fine, souligne le Dr Josette André, chef du département inter-hospitalier de dermatologie des CHU Saint-Pierre & Brugmann, et de l'Hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola, à Bruxelles. Mais ils nous permettent aussi de nous gratter, voire d'attaquer ou de nous défendre ! » En prendre soin n'est pas si compliqué, le tout est de savoir ce qui leur fait du bien, ou pas.

    Croissance à deux vitesses

    Le principal matériau des ongles est la kératine dure, une protéine fibreuse dont sont également constitués les cheveux. Les ongles contiennent aussi environ 10 % d'eau et des lipides.

    « Chez un adulte en bonne santé, les ongles des mains poussent, en moyenne, de 3 mm par mois, et ceux des pieds, d'1 mm. Cette différence s'explique probablement par la meilleure circulation sanguine des mains. » La pousse des ongles varie selon les saisons : plus lente en hiver qu'en été. « En hiver, avec le froid, les vaisseaux se contractent et la circulation est plus lente. »

    La croissance des ongles peut parfois s'arrêter provisoirement, en cas de traumatisme local mais aussi en cas d'accident cardiaque ou de maladie accompagnée d'une forte fièvre. Quelques semaines plus tard, on voit apparaître une ligne horizontale, comme une petite dépression, à la base de l'ongle. Cette ligne se déplace vers la pointe de l'ongle au fur et à mesure de sa croissance.

    Un coup de pouce en cas de fatigue

    Que faut-il manger pour avoir de beaux ongles ? « Une alimentation saine et équilibrée est suffisante, si vous êtes en bonne santé. Mais des études ont montré que la vitamine H (biotine) et le silicium peuvent être bénéfiques. Si vous avez des ongles fragiles, votre médecin peut vous prescrire une cure de l'un ou de l'autre, sous forme de gélules. On peut aussi prendre un acide aminé, la cystine. »

    Où trouver ces compléments ? « Le silicium est en vente libre en pharmacie. Par contre, vous ne trouverez pas de gélules de biotine en Belgique. Votre pharmacien peut vous les préparer. Mais je recommande de voir un dermatologue d'abord, pour évaluer l'état de santé de vos ongles. »

    Ne soyez pas impatients ! Etant donné la lenteur de pousse, il faudra attendre 6 à 9 mois pour noter l'effet positif de la prise de ces suppléments... Quant au calcium, contrairement à une fausse croyance, il n'a aucun effet sur la santé des ongles.

    Peur de l'eau

    Mes ongles se dédoublent, se cassent, se fendillent, que se passe-t-il ? « Beaucoup de femmes consultent leur dermatologue parce que leurs ongles sont fragiles, ce qui les empêche de les porter longs. C'est un souci esthétique, mais pas seulement : avoir un ongle abîmé peut s'avérer gênant dans les petits gestes de la vie quotidienne ».

    Pourtant, la principale cause de leur mauvais état est facile à identifier. « Le plus souvent, ce sont l'eau et les détergents ! Se laver trop souvent les mains, faire la vaisselle sans gants, etc... Pourquoi ? L'ongle est beaucoup plus perméable à l'eau que la couche cornée (couche superficielle) de la peau. A chaque fois que vous mettez les mains dans l'eau, l'ongle s'en imprègne. Au fil du temps, cette alternance d'hydratation et de déshydratation le rend plus fragile et cassant. »

    Comment les protéger ? Quelques mesures toutes simples vous aideront à leur rendre la vie plus facile :

    • Ayez des ongles courts : plus ils sont courts, moins ils seront sujets aux petits traumatismes quotidiens.
    • Mettez des gants : que ce soit pour faire la vaisselle, pour bricoler, pour jardiner ou lorsqu'il fait froid, prenez l'habitude d'enfiler vos gants.
    • Lavez-vous les mains sans excès : si vos ongles sont fragiles, lavez-vous les mains en sortant des toilettes et avant de passer à table, c'est suffisant !

    « Les ongles peuvent bien sûr devenir fragiles en cas de maladie grave (cancer avec chimiothérapie, certaines maladies de la thyroïde...), mais c'est plus rare, précise le Dr André. Le principal ennemi des ongles, c'est l'eau ».

    Onychomycose et sport

    La prévalence de cette infection causée par un champignon augmente avec l'âge. Mais elle peut aussi être favorisée par les sports pendant lesquels on marque des arrêts brutaux, qui peuvent entraîner des microtraumatismes répétés dans des chaussures fermées : tennis, squash, football, cyclisme, course à pied...

     

     

    Le vernis a du bon !

    Bonne nouvelle pour les coquettes : mettre du vernis n'est pas seulement un geste esthétique, mais aussi protecteur ! En effet, la couche de vernis rend les ongles imperméables à l'eau. Un effet « barrière » particulièrement utile pour protéger nos ongles.

    Attention ! Si le port d'un vernis est donc recommandé, encore faut-il le faire dans les règles de l'art.

    « Pour les mains, nous conseillons de porter un vernis 5 jours sur 7, explique le Dr André. Puis on l'enlève après 5 jours, avec du dissolvant. On attend deux jours et on remet du vernis, etc. Inutile de mettre du vernis chaque matin et de l'enlever chaque soir. Pour les pieds, le vernis peut tenir plus longtemps : jusqu'à 2 ou 3 semaines. En tous cas, évitez de faire ce que font certaines femmes en été : porter du vernis en permanence, en rajoutant une nouvelle couche sur l'ancienne sans enlever cette dernière. Cela peut conduire à des altérations de la surface de l'ongle ».

    Et que penser des dissolvants avec ou sans acétone ? « L'acétone est un dissolvant qui peut déshydrater et enlever les graisses de l'ongle et le fragiliser. Mais en utilisant du dissolvant à l'acétone une fois par semaine, il n'y a pas de problème ». Dernier conseil ? Passer un instant les ongles sous l'eau claire pour bien rincer le dissolvant.

    Est-il utile de choisir des vernis « enrichis » (calcium, fer...) ? « Cela n'a pas de sens, car la plupart des produits présents dans le vernis sont constitués de molécules trop grosses pour pénétrer dans l'ongle. Par contre, si vous voulez renforcer vos ongles, prenez un vernis à base de formol, qui a un réel effet durcisseur. Attention, ne le mettez pas sur toute la surface de l'ongle, mais seulement sur son extrémité. Sinon, la kératine deviendra tellement dure qu'elle risquera de se casser. Utilisez ensuite votre vernis habituel. »

    Quant aux vernis colorés, leurs pigments sont susceptibles, à la longue, de diffuser dans l'ongle et d'y laisser des traces de couleur. Pour éviter ceci, appliquez d'abord une couche de vernis de base transparent, puis la couche de vernis coloré.

    Sachez aussi que les ongles artificiels sont peu recommandés : ils sont davantage porteurs de microbes que les ongles naturels, et risquent de se décoller (et de s'infecter) en cas de contacts trop fréquents avec l'eau.

    Petits soucis

    La vie d'un ongle n'est pas toujours... rose ! Mauvais traitements, infections... Comment comprendre ce qui se passe ? Voici quelques symptômes fréquemment observés.

    Les stries blanches : « Elles sont souvent le signe de petits traumatismes (se ronger les ongles, repousser les cuticules trop violemment...). On les voit plus souvent chez les enfants que chez les adultes. Elles n'ont aucune signification inquiétante. »

    Les ongles dédoublés : «C'est en général un signe de fragilité des ongles, sans doute dû à un excès d'eau, de lavages... Cela peut également se produire en cas de maladie thyroïdienne ou chez un patient en chimiothérapie »

    L'ongle d'orteil jaune : « Si l'ongle devient jaune ou jaune-brun, c'est peut être une onychomycose (souvent appelée « mycose ») : une infection due à un champignon. A moins que ce soit lié au fait qu'avec l'âge, les orteils se déforment et frottent dans les chaussures : les ongles s'épaississent et jaunissent. Comment savoir ? Demandez à un médecin d'effectuer une analyse d'un morceau d'ongle pour vérifier s'il y a un champignon ou pas. Si l'infection est avérée, le médecin prescrira un traitement antimycosique. En cas d'onychomycose, de petites fissures sont souvent présentes entre les orteils, et peuvent causer des démangeaisons. L'ongle peut aussi se décoller. »

    Le panaris : Le panaris aigu est un autre motif de consultation. « Il s'agit d'une infection de la peau autour de l'ongle, mais cette fois, due à des microbes, plus souvent qu'à des champignons. Une peau abîmée, de petites plaies, favorisent l'entrée des micro-bes. On peut désinfecter soi-même, mais si une poche de pus se forme, mieux vaut consulter. Lorsque vous prenez soin de vos ongles, faites attention en coupant les petites peaux autour des ongles, vous risquez de créer des plaies propices à la formation d'un panaris. Ne détruisez jamais la cuticule, à la base de l'ongle, qui est indispensable à sa santé. »

    L'ongle incarné : L'ongle pousse en rentrant dans la chair, provoquant inflammation et douleur. Cela concerne essentiellement les orteils, pas les ongles des mains. Une intervention chirurgicale dermatologique est parfois nécessaire. « Pour éviter l'ongle incarné, coupez les ongles de pied au carré, pas en arrondi, et pas trop court non plus. » Veillez aussi à porter des chaussures bien adaptées dont l'extrémité est suffisamment large et haute.

    Ces petits bobos sont courants, et facilement résolus. Par contre, deux modifications de l'aspect de l'ongle sont susceptibles de cacher une pathologie plus grave. Soyez vigilants si vous constatez :

    • L'apparition d'une bande noire, dans le sens de la longueur : elle indique peut-être l'existence d'un mélanome de la racine de l'ongle. Si cette bande noire ne part pas mais s'élargit progressivement, consultez votre médecin, qui fera faire une biopsie
    • Une modification d'un ongle isolé : il se déforme, s'abîme, et se différencie des autres. C'est peut-être le signe d'une tumeur de l'ongle. Là aussi, consultez votre médecin.


    Auteur: Gwenaëlle Ansieau | Mise en ligne: 09-04-2011 | Mise à jour: 07-04-2011

      http://plusmagazine.rnews.be/fr/artdevivre/mode_et_beaute/artikel/597/aux-petits-soins-pour-nos-ongles-/4

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  • Le terme protéinurie désigne la présence de protéines, de n'importe quelle nature, dans les urines. L'albuminurie correspond, plus spécifiquement, à la présence dans les urines, d'une variété particulière de protéine : l'albumine.
    La protéinurie porte le nom d'histurie quand la protéine provient d'une lésion des tissus composant l'appareil urinaire.

    On distingue plusieurs variétés de protéinurie (liste non exhaustive) :

    • La protéinurie légère (moins de 1 g par 24 heures) se rencontre au cours des insuffisances de fonctionnement de la pompe cardiaque, des élévations de la tension artérielle, de la maladie polykystique du rein, de l'hyperthermie (fièvre).
    • La protéinurie modérée (entre 1 et 3,5 g par 24 heures) survient au cours des glomérulonéphrites, des néphrites interstitielles, des atteintes rénales dues à l'absorption de certains médicaments et spécifiquement des analgésiques (antidouleurs).
    • La protéinurie forte (plus de 3,5 g par 24 heures) survient au cours du syndrome néphrotique.
    • La protéinurie intermittente survient au cours d'un effort intense chez un sujet ne présentant aucune pathologie, et disparaît immédiatement.
    •  
      • La protéinurie orthostatique s'observe chez environ 2 à 5 % des sujets plutôt jeunes et longilignes. Elle est quantifiée à moins de 1 g par 24 heures et apparaît en position debout et disparait pendant la nuit, quand le sujet est au repos. Le plus souvent, ces individus ne présentent aucune anomalie et la protéinurie disparaît spontanément avant l'âge de 30 ans.
      • La protéinurie intermittente survenant au cours de l'hyperthermie (fièvre) est considérée comme bénigne. Il faut néanmoins envisager la survenue d'une maladie rénale de type glomerulopathie à complexes immuns (maladie auto-immune survenant quand le patient fabrique des anticorps contre ses propres tissus).
    • La protéinurie permanente est classée elle-même en protéinurie prérénale, rénale et post-rénale. 
    •  
      • La protéinurie permanente prérénale correspond à la production trop importante de protéines de faible poids moléculaire survenant au cours de certaines maladies (protéinurie de Bence Jones, leucémies myéloïdes) avec excrétion de lysozymes (2 g par 24 heures) et la maladie de type gammapathie monoclonale (présence d'une seule chaîne légère).
      • La protéinurie permanente rénale correspond à un trouble de la circulation au niveau du rein et plus spécifiquement à une diminution de l'irrigation de cet organe provoquant une filtration augmentée des protéines survenant au cours de l'insuffisance cardiaque et de l'hypertension artérielle grave. Une altération de la paroi des glomérules (unités de filtration du rein) comme celle survenant au cours des glomérulonéphrites ou du syndrome néphrotique fait également partie des protéinuries permanentes rénales (les tubulopathies également.). Les intoxications par les métaux lourds et certaines maladies héréditaires (maladie de Wilson, maladie de Fanconi, acidose rénale entre autres), l'insuffisance de potassium dans le sang et l'insuffisance rénale aiguë font partie des lésions tubulaires entraînant une protéinurie permanente rénale. Le diabète est susceptible d'être à l'origine d'une atteinte rénale pouvant entraîner la présence de protéines dans les urines de façon permanente.
      • La protéinurie permanente post-rénale est le résultat d'hémorragie ou d'infection urinaire grave.
      • La définition de la protéinurie est biologique : il s'agit de l'élimination urinaire de protéines supérieure à 120 mg par 24 heures.
        L'électrophorèse des protéines permet de déterminer une protéinurie sélective par la présence d'albumine et de très peu de globulines (autre variété de protéines).
        La protéinurie de Bence Jones (constituée de polymère de chaînes légères), thermosoluble (précipitant, s'agglutinant à 60° centigrades pour se redissoudre à 90° centigrades) correspond à la présence de protéines indiquant la prolifération d'une variété de globules blancs : les plasmocytes monoclonaux au cours du myélome multiple de la maladie de Waldenstrom. Ce type de protéines est susceptible de précipiter (s'agglutiner) à l'intérieur des tubules rénaux.
        L'utilisation de bandelettes réactives, sur un plan plus pratique, permet d'assurer une détection d'environ 150 mg par millilitre de protéines dans les urines. Les bandelettes réactives ont la capacité de déceler l'albumine dans les urines mais ne sont pas sensibles à une autre variété de protéines, les globulines, donnant de cette façon de faux négatifs surtout en présence d'une protéinurie de Bence Jones.
        La microalbuminurie (pouvant être mis en évidence par des bandelettes réactives) définit une excrétion d'albumine de 30 à 300 mg par 24 heures. Cette variété d'albuminurie témoigne d'une atteinte rénale essentiellement quand il existe une élévation de la tension artérielle ou un diabète sucré. Une microalbuminurie doit être surveillée tous les 6 mois à peu près, surtout chez les individus à risque.
      • http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/albuminurie-5523/definition.html
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  • Les News Santé


    Des substances toxiques découvertes dans certains vêtements


    Mercredi 24 août 2011

     

    Après le scandale du sablage des jeans, procédé visant à donner un aspect usé et pouvant entrainer de graves problèmes respiratoires, voire la mort des ouvriers, Greenpeace jette un pavé dans la mare avec la publication du deuxième rapport "Dirty Laundry" (linge sale). Selon ce rapport, quatorze grandes marques de vêtements "utilisent et relâchent des substances chimiques douteuses et toxiques", notamment sur la chaîne de fabrication des produits. Ces substances toxiques se retrouvent ensuite dans les milieux aquatiques et contaminent l'ensemble de la chaine alimentaire.
    Du NPE sur les vêtements
    L'association de défense de l'environnement a analysé 78 articles siglés Abercombie & Fitch, Adidas, Calvin Klein, Converse, Gap, G-Star Raw, H&M, Kappa, Li-Ning, Lacoste, Nike, Puma, Ralph Lauren, Uniqlo et Youngor, achetés dans des points de vente officiels des marques dans 18 pays. D'après les analyses, il s'avère que 52 articles sur les 78 testés (soit 2/3 d'entre eux) présentent des traces de NPEs supérieures à la limite de détection, c'est-à-dire 1 mg/kg de NPEs.
    Les NPEs, les nonylphenol ethoxylates, sont des agents tension-actifs utilisés dans la manufacture de la production textile, qui se transforment ensuite en nonylphénol toxique, le NP. Or le NP, un agent chimique persistant dans l'environnement, est un perturbateur endocrinien susceptible de se retrouver dans la chaîne alimentaire.

    Le NP, un perturbateur hormonal
    En fait, une fois utilisés dans la chaine de production, les NPEs se retrouvent dans les eaux usées (même les processus de retraitement, s'ils existent dans les pays de production, ne sont pas capables d'éliminer totalement toutes les traces de NPEs) où ils se transforment en NPs. Au final, ce pertubateur hormonal va donc contaminer les milieux aquatiques dans leur ensemble : le NP est connu pour s'accumuler dans les tissus des poissons et autres organismes marins et ainsi se retrouver dans la chaine alimentaire. Le rapport de Greenpeace souligne que des études ont mis en évidence la présence de NP dans des tissus humains.

    Très récemment, le NP et les NPEs ont été inclus à la liste des substances chimiques toxiques sévèrement restreintes lors de l'import et de l'export en Chine, bien que leur manufacture, leur utilisation et leur libération, ne soient pas régulés... mais la Chine n'est pas le seul pays où sont fabriqués les vêtements de ces marques : Indonésie, Turquie, Bangladesh, Vietnam, Malaisie, Cambodge... Ainsi, loin d'être un problème sino-chinois, "les problèmes et solutions ne sont pas locaux. C'est réellement un problème global", insiste le rapport.

    Une pollution des milieux aquatiques
    Ainsi, même si les niveaux de NPEs détectés sur les vêtements testés sont relativement faibles, "le volume total de vêtements vendus et lavés par la suite font que les quantités totales libérées (ndlr : de NPEs) sont, elles, substantielles" peut-on lire dans le rapport.

    De précédentes études avaient d'ailleurs mis en évidence la présence de perturbateurs endocriniens ainsi que des composés perfluorés dans certaines eaux chinoises et notamment dans les poissons du Delta de la rivière Yangtze.

    Il y a donc deux voies de contamination des milieux aquatiques par le NP : directement, lors de la production des vêtements (si les NPEs sont utilisés bien sûr) et indirectement, par le lavage de vêtements portants des traces de NPE.

    Après la publication du premier rapport Dirty Laundry, en juillet 2011, Puma et Nike se sont engagés à éliminer toutes les substances chimiques dangereuses de leurs chaines d'approvisionnement d'ici à 2020.

    Si l'association de défense de l'environnement salue ces engagements, elle appelle toutes les autres marques à, elles aussi, éliminer toute libération de produits chimiques dangereux de leurs chaines de production et de leurs produits, mais surtout "de passer de la parole au geste via des actions concrètes pour un monde sans produits toxiques".

    Emeline Dufour

    Source : Rapport "Dirty Laundry 2 : Hung Out to dry - Unravelling the toxical trail from pipes to products", Greenpeace, août 2011



    Des sites pour aller plus loin
    Le site de la campagne Detox de Greenpeace

    Nos dossiers pour en savoir plus
    Pollution et santé

    En discuter sur nos forums
    Forum produits toxiques
    Forum actualités

     

    Les news

    http://news.doctissimo.fr/des-substances-toxiques-decouvertes-dans-certains-vetements_article8186.html

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  • Les phtalates et parabens bientôt interdits ?

    Gants en plastique, matériel médical, emballages alimentaires, rideaux de douche, ballons, pochettes plastiques… Les phtalates sont partout. Utilisés pour assouplir et rendre flexible le PVC, ces substances sont suspectées d’être des perturbateurs endocriniens, tout comme les parabènes et les alkylphénols. Alors que des études des autorités sanitaires sont en cours, l’Assemblée nationale vient d’adopter en première lecture une proposition de loi visant à interdire ces trois groupes de substances. Que penser de cette initiative ?

    Régulièrement pointés du doigt par nombre d’experts ou d’associations, phtalates, parabènes et alkylphénols pourraient bientôt définitivement disparaître. Si les écologistes crient victoire, cette perspective n’est pas du goût de tout le monde… Les fabricants de plastique ont rapidement appelé à l’abandon de cette proposition de loi portée par le député Nouveau-centre Yvan Lachaud (Gard). Elle contient un article unique : "La fabrication, l’importation, la vente ou l’offre de produits contenant des phtalates, des parabènes ou des alkylphénols sont interdites". Une petite bombe que le député justifie simplement : "certaines de ces substances suscitent aujourd’hui des interrogations quant à leurs effets sur notre organisme, notamment comme perturbateurs du système endocrinien".

    Les phtalates, c’est quoi ?

     

    En matière de protection des consommateurs, les députés ont-ils encore grillé la politesse au gouvernement ? Après l’interdiction du bisphénol A initié par le Sénat contre l’avis du ministère de la Santé, les députés s’attaquent cette fois à trois grands groupes accusés d’être d’importants perturbateurs endocriniens supposés : les phtalates, les parabens et les alkylphénols.
    Ce sont indiscutablement les phtalates qui focalisent l’attention du public. A juste titre, car ils ont la propriété de rendre souple le polychlorure de vinyle (PVC) auquel ils confèrent toute sa flexibilité. Résultat : Ils se retrouvent partout dans notre environnement (gants et bottes en plastique, matériel médical, rideaux de douche, ballons, nappes, jouets, boîtes de conserve, etc.) et nous y sommes donc régulièrement exposé

     Et les parabens alors ?

    Ces derniers temps, la mention "sans parabens" fleurit sur les emballages des cosmétiques. Ces conservateurs aux propriétés antibactériennes et antifungiques, que l’on retrouve également dans les produits pharmaceutiques, les boissons et les yaourts aromatisés, ont été accusés de favoriser le risque de cancer du sein. Même si aucune étude n’a pu le prouver avec certitude, les fabricants rassurent les consommatrices en certifiant leurs produits sans parabens.
    Quant aux alkylphénols, ce sont des agents actifs que l’on retrouve dans les produits ménagers, industriels ou médicaux tels que détergents et désinfectants.

    Les phtalates n’étant pas réellement maintenus dans la matrice en plastique, ils ont tendance à s’en libérer et se volatiliser sous forme de gaz. Bien que biodégradables, ils peuvent persister dans les milieux aquatiques (étant très peu solubles dans l’eau) et notamment dans les sédiments, avec des conséquences importantes sur les écosystèmes. Bien qu’étant loin d’être les seules substances nuisibles dans l’eau (on y trouve également des métaux lourds, des pesticides, des dioxines, du PCB…), les poissons se retrouvent contaminés par ces polluants. Conséquence, même s’ils sont bons pour la santé, l’Anses recommande de n’en consommer que deux fois par semaine 1 et 2.

    Les phtalates sont-ils dangereux pour la santé ?

    On retrouve également les phtalates dans les aliments car ils migrent depuis les emballages. Selon l’INRS 3, l’ingestion via la contamination alimentaire est estimée à 0,25 mg/jour (l’exposition par voie cutanée et par inhalation ne sont notables que lors de manipulations d’articles à forte concentration en phtalates, notamment chez les travailleurs de certains secteurs industriels).
    Pour autant, il ne s’agit pas de mettre tous les phtalates dans le même panier car "tous n’ont pas la même toxicité" précise le Dr Dominique Lafon, médecin toxicologue et responsable de la thématique "Reproduction et travail" à l’Institut national de recherche et de sécurité. Même si tous n’ont pas été étudiés, certains sont clairement identifiés. Six d’entre eux (DEHP, DBP, BBP, DIDP, DINP et DIPP2) ont démontré des effets sur l’animal : "Leur administration répétée chez le rongeur a permis d’identifier un effet sur le foie, les reins et le système reproducteur mâle, les effets variant d’un phtalate à l’autre" 3.

    Si une action cancérogène a été démontrée chez le rongeur (apparition de tumeurs hépatiques), le Centre International de recherche sur le cancer (CIRC) estime que cet effet n’était pas transposable chez l’homme. "En ce qui concerne l’effet de perturbateur endocrinien, il a été montré chez un modèle murin qu’en cas d’exposition pendant la grossesse, le foetus pouvait présenter des malformations et des dysfonctionnements de l’appareil reproducteur mâle, souligne le médecin toxicologue. Chez l’homme, ces effets sont moins nets et sujets à discussion, mais il est vrai que si risque il y a, il concerne avant tout les foetus et les très jeunes nourrissons".

    Source : INRS

    Toutes les substances induisant des mécanismes hormonaux sont difficiles à étudier chez l’homme. Comment évaluer l’exposition, l’isoler des autres substances chimiques de l’environnement et lier l’exposition à l’apparition de symptômes ? Les obstacles sont nombreux et pour le moment, seuls les modèles animaux permettent de déterminer des risques.
    "Même si dans le cas des phtalates et du distilbène par exemple, ce sont des mécanismes hormonaux qui sont en jeu, il est impossible de les comparer. En effet, il a été possible de mettre directement en cause le distilbène chez les filles de femmes en ayant pris, car ce médicament cause un type de cancer très rare, comme dans le cas de l’amiante. Or, ça n’est pas le cas pour les phtalates dont les effets sont plus difficilement mesurables, nuance Dominique Lafon.

    Interdire tous les phtalates est-il justifié ?

    Bien évidemment, la proposition de loi n’a pas manqué de faire réagir les industriels de la filière plastique. "En voulant se substituer au cadre européen existant et pertinent sur ces sujets complexes, la proposition de loi adoptée soulève plus de difficultés qu’elle n’apporte de solution : elle est injustifiée scientifiquement, inapplicable en pratique et inappropriée juridiquement" jugent-ils dans un communiqué 4. Il est certain qu’en l’état, une telle interdiction poserait des problèmes majeurs d’un point de vue économique, notamment pour arriver à trouver des produits de substitution. Aujourd’hui, des pistes sont étudiées comme des plastifiants d’autres familles chimiques par exemple, mais encore faut-il s’assurer de l’innocuité de ces nouveaux produits…

    D’un point de vue juridique, des dispositions ont d’ores et déjà été prise au niveau européen. Selon la directive 2005/84/CE, certains phtalates (DEHP, DBP et BBP) sont interdits pour la fabrication des jouets et des articles de puériculture destinés aux enfants. Un deuxième groupe de phtalates potentiellement dangereux pour la santé, (DINP, DIDP et DNOP) a été identifié. Mais en "l’absence d’informations scientifiques suffisantes, l’interdiction de ces substances est limitée aux jouets et articles de puériculture pouvant être mis en bouche par les enfants" précise la législation européenne.
    Mais la législation se heurte aux manques de données scientifiques (tous les phtalates n’ont pas été étudiés précisément) et à une logique étonnante : en l’absence de dangers avérés ou suspectés, la substance n’est pas retirée du marché. En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) planche actuellement sur la caractérisation des dangers liés à des perturbateurs endocriniens de divers groupes de substances (phtalates, perfluorés, parabènes, etc.). Les résultats sont attendus pour 2012, ce qui fait dire au Ministre de la santé Xavier Bertrand que cette loi est "prématurée".

    Concrètement, cette proposition de loi devra encore passer en examen au Sénat (sous réserve que le gouvernement l’inscrive à l’ordre du jour) avant d’être adoptée. Néanmoins, "avec ce vote, les parlementaires entrent dans la modernité des enjeux de santé publique qu’incarne la question des perturbateurs endocriniens. Nous attendons du gouvernement et des autorités sanitaires qu’ils osent à leur tour franchir cette ligne de rupture" se félicite André Cicolella 5, porte-parole du Réseau Environnement Santé.

    Yamina Saïdj, le 5 mai 2011

    1. Avis relatif aux bénéfices/risques liés à la consommation de poissons, Anses, 14 juin 2010.
    2. Etude des consommations alimentaires des produits de la mer, et imprégnation aux éléments traces, polluants, et Oméga 3, Afssa/Inra/Ministère de l'Agriculture et de la pêche. (rapport de l'étude Calypso accessible en ligne)
    3. Le point des connaissances sur les phtalates, INRS, 2004.
    4. "Vote de l’interdiction des phtalates par les députés : la filière plastique s’alarme d’une interdiction générale et inadaptée", Communiqué de presse, La Plasturgie fédération, Plastics Europe, Elipso, 3 mai 2011.
    5. Vote historique sur 3 familles de perturbateurs endocriniens, RES, 3 mai 2011

    Des sites pour aller plus loin
    Site de l'INRS
    Réseau Environnement Santé

    Nos dossiers pour en savoir plus
    Pollution et santé
    Pesticides

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    Forum Pollution
    Forum Cancer de prostate

    http://environnement.doctissimo.fr/un-air-plus-pur/pollution-et-sante/Les-phtalates-et-parabens-bientot-interdits-2.html

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  • Connaître le bio pour bien le choisir

    En quelques années le bio est sorti de son ghetto et a envahi les présentoirs des supermarchés. Des céréales pour le petit-déjeuner en passant par les plats préparés, les fruits, les légumes, la viande ou le poisson, tous nos aliments sont disponibles en version bio. Mais il a aussi connu quelques scandales et arnaques… Le point pour choisir sans se tromper.

    Pour les fruits, les légumes et les céréales, le label Bio signifie qu’ils sont issus de semences sans OGM et qu’ils poussent sans pesticides ni engrais de synthèse. Pour réussir cette prouesse, l’agriculteur doit recourir à d’autres méthodes comme la rotation des cultures, le recyclage des matières organiques, le respect des saisons etc. Les produits animaliers bio (viandes, oeufs, laits…) proviennent d’élevage où le recours aux antibiotiques est réduit et les animaux doivent avoir de l’espace pour vivre.

    Quant aux produits transformés (de plus en plus nombreux), ils sont fabriqués avec des ingrédients issus de l’agriculture biologique et tous les micro-organismes qui entrent dans leur élaboration doivent être garantis sans OGM. D’autres règles leurs sont imposées : par exemple les températures sont limitées pour ne pas altérer la qualité des produits et le stockage doit s’effectuer dans des locaux aérés etc.

    Comment reconnaître un produit bio ?

    Ils sont estampillés par le logo vert et blanc, AB, pour agriculture biologique. Il est décerné par des organismes certificateurs aux produits végétaux ou composés essentiellement de végétaux qui respectent la réglementation européenne, et aux produits d’origine animale qui appliquent le cahier des charges français (celui-ci est en effet plus strict que la réglementation européenne). Depuis avril 2000, il existe un logo européen, de couleurs bleue et verte, qui peut être apposé sur les produits respectant la réglementation européenne. Ces deux logos garantissent également que l’aliment est composé de 95 % au moins d’ingrédients issus de l’agriculture biologique.

    Le bio étranger est-il aussi fiable que le bio français ?

    Pour les produits qui viennent de la CEE, il n’y a pas de problème car les réglementations sont les mêmes. Pour les pays extérieurs, la commission européenne a établi une liste de pays autorisé à exporter leurs produits car les règles de production et de contrôle y sont similaires. Par exemple l’Argentine, l’Australie, Israël, la Hongrie, la République tchèque peuvent importer des productions végétales. Pour les productions animales, la Suisse, l’Argentine, la République Tchèque, Israël et la Nouvelle-Zélande sont autorisés. Les pays qui ne sont pas sur cette liste doivent, pour pénétrer le marché français et européen, apporter les preuves que leur mode de production, de transformation et de contrôles sont équivalents à ceux en vigueur en Europe. Les autorisations, limitées dans le temps, sont données exploitation par exploitation et produit par produit. Une fois entrés en France, tous ces produits peuvent faire l’objet d’un contrôle de la répression des fraudes.

    Existe-t-il des fraudes au bio ?

    Entre une tomate bio et une tomate traditionnelle, impossible de faire la différence à l’oeil nu. Evidemment certains n’ont pas résisté à la tentation de vendre sous l’étiquette bio des produits traditionnels. "Les fraudes, explique Vincent Polin de la DGCCRF se portent de préférence sur les produits en vrac (légumes, fruits, céréales ).

    En effet pour les produits animaliers et les produits transformés, les fraudes sont beaucoup plus compliquées car tout est répertorié soit dans le carnet de santé de l’animal soit dans les programmes des machines qui président à la transformation du produit". La plus grande arnaque a duré trois ans et a porté sur 50 000 tonnes de céréales. "Depuis, les contrôles ont continué, précise Vincent Polin. Les infractions relevées sont minimes car l’ensemble de la filière s’est améliorée".

    Hélène Huret

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    lhttp://environnement.doctissimo.fr/proteger-la-terre/manger-bio/Connaitre-le-bio-pour-bien-le-choisir.html
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  • Abricots grillés à la canelle

    Fruit d’été par excellence, l’abricot est au cœur de cette recette. Simple à réaliser, cette recette peut être faite en famille et sa cuisson en papillote permet d’utiliser aussi bien le gril du four que le barbecue. Attention toutefois de l’accompagner d’un laitage (fromage blanc) afin de ralentir l’effet des glucides simples de l’abricot sur la glycémie.

    Ingrédients (pour 4 personnes) :


    12 abricots
    25 g de beurre doux
    4 cuillères à soupe de cassonade
    2 cuillères à café de cannelle en poudre

    Préparation :

    • Laver, couper en deux les abricots et les dénoyauter.
    • Les placer dans un récipient et saupoudrer le la cassonade et la cannelle uniformément.
    • Laisser reposer 15 minutes.
    • Disposer sur une feuille d’aluminium 6 moitiés d’abricot, déposer quelques noix de beurre et confectionner une papillote hermétique en repliant le reste d’aluminium.

    Attention : faire en sorte que le dessus et le dessous de la papillote soient plats afin de pouvoir la retourner.

    • Répéter 3 fois l’opération avec les moitiés d’abricot restant.
    • Faire cuir 10 minutes sur le barbecue et prendre soin de retourner la papillote au bout de 5 minutes.


    Astuce : ce dessert peut être accompagné de crème glacée. Pour un dessert peu riche en lipides, vous pouvez l’accompagner de fromage blanc à faible teneur en matières grasses.

     

    Equivalence (pour m’aider à l’intégrer dans ma ration) : 1 part de fruit (3 abricots valent environ 18 g de glucides simples) + 1 produit sucré (la cassonade a quasiment la même teneur en glucides simples que le sucre blanc) + 1 laitage (si vous choisissez d’accompagner ce dessert par un fromage blanc).

    Auteure : Anna Gousset-Jarno, diététicienne

    http://www.afd.asso.fr/recette/abricots-grilles-la-canelle


    Crédit photo : © Yasonya - Fotolia.com

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  • Le traitement du diabète a évolué : on agit sur 3 fronts à la fois

    Une explosion des diabètes de type 2

    Le manque d'exercice et l'augmentation de la charge pondérale qui en découle, à coup sûr lorsque la graisse s'accumule au niveau de l'abdomen, entraînent l'apparition d'une résistance à l'insuline. Les cellules ne sont plus sensibles à l'insuline, la clé ne permet plus d'ouvrir la porte. Le pancréas, qui fabrique l'insuline, réagit en redoublant d'activité, ce qui accélère son vieillissement. Et les cellules qui sont privées de cette énergie se tournent vers une autre source énergétique : elles brûlent des graisses et des protéines. À court terme, on maigrit et on ressent une intense fatigue. Le diabète de type 2 apparaît, lui, à plus long terme.

    À l'heure actuelle, 5 % au moins de la population belge souffre du diabète de type 2, mais ce chiffre est très certainement en dessous de la réalité. Dans 20 ans, un Belge sur dix sera probablement atteint de cette forme de diabète. Dans certaines régions d'Europe, 10 à 15 % de la population est déjà diabétique, ce qui s'explique, d'une part, par le vieillissement démographique et, d'autre part, par l'augmentation du surpoids. »

    Plus qu'un problème de sucre

    « Les progrès réalisés dans la compréhension du diabète nous font dire que cette affection dépasse le simple problème de la glycémie, poursuit le docteur Nobels. Il ne s'agit en effet pas seulement du taux de glucose dans le sang, il faut également tendre à une charge pondérale normale, à des valeurs de tension artérielle et de cholestérol normales. Tous ces éléments doivent être pris en considération et c'est pourquoi il est de plus en plus souvent fait référence au syndrome du métabolisme. Celui qui en souffre court bien plus de risques de maladies cardiovasculaires.

    • La glycémie est normale lorsqu'elle se situe entre 70 et 100 mg/dl à jeun. Chez les diabétiques, son niveau est jugé acceptable lorsqu'il est inférieur à 140 mg/dl et très bon lorsqu'il reste en dessous de 125 mg/dl.
    • Etant donné que la glycémie fluctue constamment, nous mesurons la concentration d' hémoglobine glycosylée (HbA1c). L'hémoglobine est une protéine contenue dans le sang qui, pour ainsi dire, se glycolise au contact répété avec de fortes concentrations de sucre. La fraction de cette HbA1c donne la mesure de la glycémie des deux à trois derniers mois. Ce taux est inférieur à 6 % chez les gens sans diabète et nous essayons de la maintenir sous la barre des 7 % chez les diabétiques.
    • Le tour de taille permet de mesurer l'accumulation de graisse abdominale. Le maximum est de 94 cm chez les hommes, de 80 cm chez les femmes.
    • En ce qui concerne les lipides sanguins, le taux de triglycérides doit être inférieur à 150 mg/dl et celui de cholestérol HDL d'au moins 40 mg/dl chez les hommes et de 50 mg/dl chez les femmes. La valeur maximale idéale du cholestérol LDL est de 100 mg/dl.
    • La tension artérielle ne peut pas excéder 135 mm Hg pour la tension plafond (tension artérielle systolique) et 85 mm Hg pour la tension plancher (tension artérielle diastolique).
    • Pour ce qui est de la charge pondérale, nous sommes devenus un peu plus réalistes. Il y a 20 ans, nous tentions encore d'amener les gens à leur poids idéal, ce qui s'est révélé impossible. Nous disons aujourd'hui : essayez de perdre 10 % de votre poids. Donc, si vous pesez 90 kilos, essayez de perdre 9 kilos.»
    • Agir sur 3 fronts

      «J'explique toujours à mes patients que pour traiter efficacement un diabète de type 2, il faut agir sur 3 fronts. Tout d'abord, nous devons maîtriser la glycémie, deuxièmement nous devons limiter les facteurs de risques de maladies cardiovasculaires et, troisièmement, nous devons vérifier au moins une fois par an qu'aucune complication ne se manifeste.

      Le traitement du diabète repose en tout premier lieu sur l'adaptation du mode de vie : manger sainement et faire davantage d'exercices. Si cela ne suffit pas, des médicaments sont prescrits aux patients atteints du diabète de type 2. Il est désormais plus facile de maîtriser le taux de glucose parce que nous disposons de meilleurs médicaments.

      Des progrès importants ont également été enregistrés au niveau des insulines. Car la plupart des diabétiques de type 2 doivent prendre de l'insuline après quelques années, leur pancréas en produisant de moins en moins. Mais nous avons désormais des systèmes bien plus simples que ceux utilisés par le passé, grâce auxquels les patients doivent s'injecter moins souvent de l'insuline. Pendant un certain temps, la plupart d'entre eux peuvent se contenter d'une injection quotidienne. Généralement, ils prennent des comprimés pendant la journée et se font une injection d'insuline le soir.

      En ce qui concerne la réduction du risque de maladies cardiovasculaires, la première condition est d'arrêter de fumer. Par ailleurs, des médicaments doivent, le cas échéant, diminuer le taux de mauvais cholestérol et maintenir la tension artérielle dans des limites normales. Une mini aspirine réduit la viscosité du sang.

      Nous avons donc clairement élargi le champ de traitement. Nous prescrivons désormais une statine à presque tous les diabétiques de type 2 afin de faire baisser leur taux de mauvais cholestérol, ce qui peut faire une énorme différence. Dans le cadre de certaines études, on a prescrit une statine à des diabétiques qui n'avaient pas un taux élevé de cholestérol, pour ensuite comparer le résultat obtenu avec celui de patients ayant reçu un placebo. On a constaté que le nombre d'infarctus du myocarde dans le groupe traité avait chuté de 30 à 40 %. En contrôlant plus strictement la tension artérielle et le taux de cholestérol et en ajoutant une mini-aspirine au traitement, nous avons enregistré des progrès énormes.

      Le traitement est devenu plus complexe, mais la bonne nouvelle, c'est que si on le suit convenablement, l'espérance de vie et l'état de santé général sont pratiquement équivalents à ceux d'une personne en bonne santé.»

    • Une alimentation saine plutôt qu'un régime strict

      Les mesures alimentaires sont un des piliers du traitement du diabète de type 2. Linda Claeys, diététicienne auprès de d'une association de diabétiques, nous explique comment il faut s'alimenter lorsque l'on souffre de diabète...

      «Nous préférons aujourd'hui éviter le terme régime. L'époque des régimes stricts et des aliments interdits aux diabétiques est tout à fait révolue. Le principe désormais retenu est celui d'une alimentation saine, semblable à celle que l'on préconise pour tout le monde et basée sur le respect de la pyramide alimentaire active.

      Sur cette base, le diététicien établit, en concertation avec le patient diabétique, des conseils nutritionnels individualisés qui tiennent compte de la situation personnelle du patient, de son mode de vie et de ses préférences.

      Ces conseils nutritionnels accordent une attention toute particulière à la quantité totale de glucides et à leur répartition en fonction des médicaments prescrits. L'idée selon laquelle les patients diabétiques doivent impérativement adopter une alimentation pauvre en glucides est dépassée.

      Les produits à base de céréales complètes, les fruits, les légumes,... ont leur place dans une alimentation saine pour diabétiques. La tendance actuelle n'est plus de limiter la quantité de glucides mais d'adapter le traitement de sorte que cette quantité puisse être assimilée.

      Nous avons en effet souvent constaté que lorsque les glucides sont limités, on les compense par davantage de graisses et de protéines, ce qui provoque d'autres complications. Le sucre n'est donc pas interdit, mais il doit être pris en compte dans la quantité totale de glucides.

      Les lipides constituent le deuxième élément a prendre en compte dans le cadre du programme alimentaire d'un diabétique de type 2. Les diabétiques courent, en effet, trois fois plus de risques de développer une maladie cardiovasculaire. Nous limitons donc non seulement les lipides mais réorienteons les gens dans leur choix de graisses, en insistant sur la nécessité de limiter les graisses saturées.

      Enfin, étant donné que 80 % des diabétiques de type 2 présentent une surcharge pondérale, il est important de limiter les apports énergétiques. Il est toutefois essentiel à cet égard que l'objectif assigné soit réaliste. Des études ont montré qu'une perte de poids de 5 à 10 % donne déjà des résultats nettement positifs en matière de résistance à l'insuline et de glycémie.»

      Et que faut-il penser des «aliments pour diabétiques» ?

      «Ces produits contiennent des édulcorants. Si l'on utilise dans des boissons rafraîchissantes des édulcorants pauvres en énergie comme l'aspartam ou l'acésulfame K, les diabétiques les préféreront aux boissons rafraîchissantes normales.

      Mais si ces édulcorants sont, par exemple, utilisés dans du chocolat ou dans des biscuits, ils font certes baisser la quantité de glucides mais cette dimunition est souvent compensée par une augmentation de la quantité de lipides.

      Les produits contenant des édulcorants qui fournissent de l'énergie (maltitol, xylitol...) n'ont pas d'incidence sur la glycémie, mais il faut toujours tenir compte des calories qu'ils contiennent. La majorité de ces produits (chocolats, biscuits,...) se situent au sommet de la pyramide alimentaire et ne doivent donc être consommés qu'en faisant preuve de modération ».

    • Prévenir les complications

      « La majorité des complications liées au diabète sont dépistables à un stade précoce. Par exemple, en décelant la présence d'albumine dans un échantillon d'urine prélevé à jeun. Si les reins commencent à laisser échapper de l'albumine, cela signifie que les capillaires sanguins des reins commencent à se boucher, augmentant ainsi la pression dans le filtre qui laisse alors passer un peu d'albumine.

      Cette fuite se produit longtemps avant l'apparition des véritables complications rénales. Mais elle indique que le patient est sujet à des complications et nous tentons alors de respecter au mieux les taux idéaux afin d'empêcher ou de ralentir le plus possible leur apparition. Il existe en outre des médicaments pour le traitement de l'hypertension artérielle, les inhibiteurs ACE ou les sartans qui réduisent la pression dans le filtre rénal, ce qui permet de prévenir les complications rénales.

      Il en va de même pour la prévention des complications au niveau des capillaires dans les yeux ou des problèmes aux pieds. Généralement, on peut les dépister à un stade précoce.

      Le risque d'infarctus ou d'obturation d'une artère est le plus difficile à prévoir parce que ces accidents sont soudains. D'où l'importance de prévenir à tout prix les affections cardiovasculaires.

      Actuellement, les diabétiques de type 2 prennent de nombreux médicaments, alors qu'ils ne s'en voyaient prescrire qu'un seul il y a une vingtaine d'années. Mais les statistiques prouvent que cette approche est la bonne.

      Il est regrettable que certains diabétiques réagissent en se disant que, puisqu'ils sont malades, ils n'ont rien à perdre et peuvent profiter de la vie au maximum. Ils se trompent sur toute la ligne. En adoptant un mode de vie plus sain et en prenant ses médicaments, il est vraiment possible de repartir du bon pied. »

    • Les complications éventuelles

      Il est très important de maîtriser parfaitement la glycémie afin de prévenir les complications liées au diabète sur le long terme.

    • Beaucoup de complications portent sur l'altération des vaisseaux sanguins. En cas de diabète de type 1, ce sont surtout les petits vaisseaux sanguins qui sont touchés, entraînant des anomalies au niveau des yeux et des reins. Le diabète de type 2 touche surtout les gros vaisseaux sanguins, ce qui provoque des problèmes au niveau du c£ur (infarctus), du cerveau (attaque), des jambes et des pieds. 
    • Tous les diabètes peuvent s'accompagner d'anomalies au niveau nerveux. Ce sont surtout les nerfs sensoriels qui sont généralement touchés, ce qui provoque des douleurs spontanées et autres picotements.
    • Un dépistage précoce

      « Afin de prévenir toute complication, il faut dépister et traiter le plus précocement possible les diabètes et les autres facteurs de risque liés aux maladies cardiovasculaires.

      Le médecin traitant peut facilement s'en charger. A partir de 40 ans, il faut mesurer régulièrement le tour de taille, prendre la tension artérielle, analyser le taux de graisses et de glucose dans le sang. Ceux qui appartiennent à un groupe à risque (qui ont des parents du premier degré souffrant du diabète de type 2, femmes qui ont eu un diabète de grossesse,...) doivent se faire contrôler plus souvent que les autres.

      Pour assurer une prévention optimale, il faut impérativement mettre sur pied une campagne de grande envergure. Certaines initiatives, telles que la détermination de la glycémie grâce à une piqûre au bout du doigt, sont parfois prises au niveau local, lors de salons consacrés à la santé.

      Cette intention est louable mais le résultat n'est pas toujours exact. La piqûre du doigt présente, en effet, une marge d'erreur de 15 %. Ce n'est pas grave dans le cadre du suivi d'un diabétique qui a déjà été diagnostiqué, mais ça l'est lorsque l'on essaie de déterminer si quelqu'un est diabétique ou non.

      En outre, ceux à qui on propose le test ne sont souvent pas à jeun et l'on mesure uniquement leur taux de glucose, sans prêter attention aux autres facteurs de risques. Il est dès lors possible de rassurer une personne qui court peut-être un risque très élevé parce que les autres facteurs de risques n'ont pas été mesurés !


      Le passeport du diabète

      Tous les diabétiques peuvent demander gratuitement un passeport du diabète auprès de leur mutuelle. Leur médecin traitant doit toutefois demander un formulaire spécial (qui peut être téléchargé sur www.passeportdudiabete.be). Le passeport du diabète décrit le traitement, les examens, les objectifs en matière de poids et de tension artérielle,... de manière à former un moyen de communication pratique entre les différents prestataires qui soignent le patient. Le patient trouve dans le passeport du diabète des conseils et informations utiles sur les principes de base d'un bon traitement.

      Le passeport du diabète donne droit, chaque année, à une intervention de la mutuelle.

      Plus d'info :

      Association belge du diabète Place Homère Goossens, 1 1180 Bruxelles
      Tél. : 02 374 31 95 - e-mail : abd.diabete@skynet.bewww.diabete-abd.be

      Lecture Le diabète par le Dr Thierry Brue, 160 pages, Editions Larousse.


    • Auteur: Leen Baekelandt | Mise en ligne: 09-04-2011 | Mise à jour: 07-04-2011
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  • La goutte

    [?] Qu'est-ce que c'est ?

    La goutte primitive est due à un excès d'acide urique dans le sang :
    l'hyperuricémie.

    Elle se manifeste par une crise d'arthrite aiguë (la crise de goutte), par des dépôts de cristaux d'urate dans des zones sous-cutanées (les tophi) et par une atteinte rénale.

    [?] Causes et facteurs de risque

    Cet excès d'acide urique dans le sang peut être dû :

    • A un excès de production à partir du métabolisme des protides ;
    • A un défaut d'élimination urinaire ;
    • Ou à ces deux causes associées.

    Dans la goutte primitive, on trouve assez souvent un facteur familial, génétique, provoquant des troubles enzymatiques au niveau du métabolisme des purines (transmission génétique multifactorielle dominante).

    Dans 90 % des cas, la goutte est une maladie masculine, la première attaque se produisant vers 35 ans.

    Chez la femme, la goutte n'apparaît qu'après la ménopause. La sédentarité, l'obésité, l'alcoolisme, des facteurs alimentaires jouent un rôle favorisant évident.

    La fréquence de la goutte varie de 0,3 % en Europe et aux Etats-Unis à 8 % chez les Maoris de Nouvelle-Zélande.

    Dans les gouttes secondaires, l'excès d'acide urique dans le sang est dû à un excès de destruction des nucléoprotides cellulaires :

    • Intoxications par le plomb (saturnisme) ;
    • Hémopathies (maladie de Vaquez, leucémies, myélome, traitements cytolytiques) ;
    • Anémies hémolytiques ;
    • Brûlures étendues ;
    • Certains traitements : corticoïdes, diurétiques thiazidiques ;
    • Insuffisance rénale, glomérulonéphrites aiguës ;
    • Chez l'enfant : maladie de Lesch et Nyhan (choréo-athétose, encéphalopathie, automutilation), glycogénose de type 1.

    [?] Les signes de la maladie

    La crise de goutte aiguë

    L'accès douloureux est dû à la précipitation dans l'articulation ou dans les tissus de cristaux d'acide urique.

    La crise aiguë survient brutalement en pleine nuit chez un homme jeune. L'articulation de prédilection est la première métatarsophalangienne (gros orteil). Mais parfois, c'est la cheville ou le genou qui sont touchés. Souvent, le patient s'est plaint de signes précurseurs la veille : fatigue, état pseudo-grippal, céphalées, etc.

    Une cause déclenchante est quelquefois trouvée : micro-traumatisme local (marche, randonnée à pied inhabituelle), fatigue, bon dîner bien arrosé, intervention chirurgicale, etc.

    Durant la crise, l'articulation est enflammée : rouge, chaude, augmentée de volume, très douloureuse, elle empêche le patient de dormir. Le malade a l'impression d'avoir son pied pris dans un piège à loup (classique "podagre").

    La douleur est atroce.

    Une fébricule à 38°C, des sueurs, une agitation sont associées.

    L'articulation est le siège d'un oedème dur, extensif, douloureux avec rougeur articulaire et impotence fonctionnelle absolue : le malade ne peut poser le pied par terre.

    Au petit matin, la crise se calme. La répétition des crises chaque nuit constitue l'accès de goutte.

    Ces crises cessent avec l'emploi d'un produit spécifique : la colchicine.

    Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (Indocid, Profénid) sont également efficaces.

    L'intervalle entre les crises est indemne de tout symptôme. Les crises sont espacées au début, puis de moins en moins, les articulations commencent à être atteintes, des tophi apparaissent.

    Ce sont des dépôts blanchâtres d'urates de soude (un tophus, des tophi), sorte de nodules pierreux, durs ou mous, indolents, sous-cutanés siégeant dans les articulations, sur les os, dans les bourses séreuses, les tendons, les gaines synoviales, l'hélix de l'oreille, la face postérieure des coudes, les pieds (tendons d'Achille) et les mains.

    Ces masses peuvent être le siège d'une inflammation aiguë.

    La goutte chronique

    Les articulations finissent par se déformer : les arthropathies uratiques sont dues à la présence de tophi dans les gaines synoviales. Mains, pieds, chevilles et genoux sont les plus atteints.

    [?] Evolution de la maladie

    Les reins sont touchés dans 10 à 30 % des cas. Les crises de coliques néphrétiques sont dues aux calculs d'urates (lithiase rénale). Les dépôts d'acide urique dans les reins peuvent conduire à une néphropathie interstitielle évoluant vers l'insuffisance rénale et l'hypertension artérielle.

    Les calculs d'acide urique sont transparents à la radio et donc invisibles sur un cliché radiographique standard.

    [?] Examens et analyses complémentaires

    La radiologie n'est pas très utile car la goutte aiguë ne possède pas de signes radiologiques propres.

    Les examens biologiques sont plus intéressants :

    Dans la crise aiguë :

    • L'acide urique est augmenté (hyperuricémie) supérieur à 0,080 g/l (476 µmol/litre) ;
    • La vitesse de sédimentation est augmentée ;
    • Il y a une hyperleucytose avec polynucléose.

    Dans la goutte chronique :

    • L'acide urique est augmenté ;
    • Le taux d'excrétion urinaire d'acide urique peut être normal, abaissé ou élevé ;
    • L'étude du liquide synovial par ponction montre des cristaux d'acide urique ;
    • La fonction rénale est contrôlée (urée, créatinine etc...).

    [?] Ne pas confondre avec...

    • La pseudo-goutte des autres arthropathies métaboliques (chondrocalcinose articulaire diffuse) ;
    • Les arthrites purulentes (germes banals ou tuberculeux) ;
    • Le rhumatisme subaigu curable de l'adulte ;
    • Les arthrites inflammatoires : arthrite rhumatoïde etc...
    • Les cellulites, bursites, tendinites ;
    • Une crise congestive au cours d'une arthrose (hallux valgus) ;
    • Le rhumatisme articulaire aigu ;
    • Le syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter...

    [?] Traitement

    La crise aiguë de goutte

    • Repos au lit avec un arceau afin d'éviter le poids des draps sur l'articulation douloureuse ;
    • Cure de diurèse supérieure à 2 litres/jour de boissons ;
    • Suppression formelle des boissons alcoolisées (vins et bière) ;
    • Ration calorique suffisante de 2000 calories à prédominance glucidique ;
    • Colchicine : 3 mg le premier jour (3 comprimés à 1 mg à 3 heures d'intervalle chacun), 2 mg le 2° jour puis 1 mg/j les jours suivants.

    On peut prescrire également des anti-inflammatoires non stéroïdiens : Profénid, Indocid...

    Traitement de fond

    Le traitement de fond est indiqué en cas de crises de goutte répétées, de goutte chronique (présence de tophi, arthropathies, complications rénales) ou d'hyperuricémie au long cours. Ce traitement ne doit pas être commencé moins d'un mois après un accès goutteux.

    Le régime :

    • Cure d'amaigrissement progressive pour les obèses (l'alimentation doit être hypolipidique, hypocalorique) ;
    • Cure de diurèse : boire plus de 2 litres/jour (eau bicarbonatée de Vichy et eau non gazeuse : Evian, Vittel, Contrexeville,thé, tisanes) afin d'éliminer beaucoup. En cas de transpiration (chaleur, activité physique), il faut boire davantage. L'eau de Vichy, le bicarbonate de soude sont donc recommandés en quantités précises (sauf en cas d'hypertension artérielle ou d'insuffisance cardiaque). Les jus d'agrumes (citrons, oranges pressés), les sachets de citrate peuvent également convenir. Le contrôle de l'acidité des urines se réalise à l'aide de papier réactif au pH dans les urines fraîches. Le pH doit être entre 6,5 et 7 ;
    • Régime pauvre en purines (pauvre en acide urique) :

    Supprimant :

    • Abats (ris de veau, foie, rognons, tripes, tête de veau, langue) ;
    • Sardines, anchois, harengs, oeufs de poissons et laitance ;
    • Extraits de viandes (bouillon, jus, gelée) ;
    • Charcuteries, gibier ;
    • Viandes jeunes (veau, coquelet, dindonneau) ;
    • Cervelle ;
    • Champignons ;
    • Fromages très fermentés ;
    • Mayonnaise, crème, sauce grasse ;
    • Fritures, chocolat, cacao ;
    • Vins de Bourgogne, Champagne.

    et limitant :

    • Viandes, poissons (100 g/j), crustacés, coquillages ;
    • Légumes secs (petits pois, lentilles), épinards ;
    • Oeufs, lait et produits laitiers.

    Sont autorisés :

    • Jambon, poulet, poisson : une fois par jour six jours par semaine ;
    • Les médicaments.

    Lorsque la goutte est due à un excès de fabrication d'acide urique, on utilise l'allopurinol.

    La colchicine est associée à ce traitement en cas de risque d'accès de goutte aiguë : 1 comprimé/jour.

    Lorsque la goutte est due à un défaut d'élimination rénale on prescrit un uricosurique, à condition qu'il n'existe pas d'insuffisance rénale et sous couvert de traitement par la colchicine.

    Le traitement de la goutte chronique ne doit jamais être interrompu. Il est définitif.

    Le patient doit bien faire la différence entre les deux axes du traitement médicamenteux.

    Le but de la colchicine est de prévenir les récidives inflammatoires mais elle n'empêche pas les arthropathies uratiques ni les complications rénales. Elle ne fait pas non plus baisser l'uricémie.

    Les autres produits ont pour but de faire baisser le taux d'acide urique dans le sang mais n'ont pas d'efficacité contre les douleurs articulaires.

    Certains médicaments peuvent favoriser une crise de goutte : diurétiques, médicaments cytotoxiques (anticancéreux), vitamine B12, pénicilline, érythromycine, anticoagulants oraux etc...

    Toute intervention chirurgicale chez un goutteux doit être encadrée par un traitement anti-inflammatoire préventif : colchicine, ou indométacine.       
    Tout traumatisme peut déclencher une crise aiguë ainsi que tout jeûne complet.

    Le traitement des gouttes secondaires (hémopathies malignes soumises aux traitements cytolytiques) est préventif et repose sur l‘allopurinol.

    • Les cures thermales

    Vittel, Evian, Contrexéville sont plus utiles contre les calculs urinaires que contre les crises douloureuses articulaires.

    Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso.

    Forum Santé
    Forum Psychologie
    Forum Nutrition

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_4741_goutte.htm

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  • Le pancréas artificiel bientôt devenu réalité

    Pour certains patients, le traitement du diabète nécessite la surveillance régulière du taux de glucose dans le sang et l'administration d'insuline. Une prise en charge très contraignante au quotidien, qui pourrait demain être remplacée par l'utilisation d'un pancréas artificiel.

     

    Le glucose apporte l'énergie aux différents tissus de l'organisme. Si le taux de glucose dans le sang reste stable même après un repas ou après un effort physique, c'est qu'il existe un système régulateur complexe dans lequel l'insuline joue un rôle primordial. Chez les diabétiques, cette hormone indispensable n'est pas suffisante ou est mal utilisée par l'organisme. Pour certains patients - en particulier en cas de diabète de type 1, le traitement nécessite le contrôle quotidien de la glycémie et l'administration d'insuline. Une prise en charge contraignante qui pourrait être remplacé demain par un pancréas artificiel.

    L'enjeu du pancréas artificiel

    Pancréas artificielDans le diabète de type 1, les cellules beta du pancréas produisant l'insuline sont détruites par le système immunitaire, ce qui nécessite un traitement pluriquotidien à base d'insuline pour réguler le taux de glucose dans le sang (ou glycémie). Le maintien d'une glycémie quasi normale peut prévenir ou ralentir les complications micro-vasculaires (rétinopathie diabétique, insuffisance rénale…) et cardiovasculaires. Cette maladie chronique, potentiellement fatale, est en augmentation dans le monde, particulièrement chez les enfants. Selon les dernières évaluations publiées en juin 2009 dans la prestigieuse revue médicale The Lancet1, si la tendance actuelle se confirme, le nombre de nouveaux cas de diabète de type 1 chez l'enfant de moins de 5 ans devrait doubler entre 2005 et 2020. Et cette augmentation devrait même croître de 70 % chez les enfants âgés de moins de 15 ans dans les 25 prochaines années !

    La prise en charge de ce diabète nécessite donc un contrôle fréquent de la glycémie et l'administration d'insuline, ce qui peut se révéler au quotidien très contraignant. Le contrôle continu du glucose et l'injection par pompe peuvent aider, mais le traitement à base d'insuline expose toujours les patients à des risques d'hypoglycémie, une des complications à court terme les plus redoutées. De nouveaux développements technologiques dans le contrôle du glucose et l'administration continue d'insuline rendent cependant possible aujourd'hui l'avènement d'un pancréas artificiel. Un tel dispositif offrirait plus d'autonomie (moins de contrôle du glucose par piqûres et un meilleur contrôle de la glycémie, la nuit notamment) et moins de risque de complications pour les patients.

    Le pancréas artificiel plus proche encore pour les enfants diabétiques

    La nuit constitue une période à risque d'hypoglycémie, le taux de glucose peut chuter dangereusement bas alors que le patient dort. Face à ces "hypos", des scientifiques de Cambridge ont mis au point un pancréas artificiel qui combine un moniteur de la glycémie (qui permet une mesure en continu) et une pompe à insuline, tous deux déjà sur le marché et un algorithme sophistiqué capable de calculer la quantité adéquate d'insuline à délivrer en fonction des mesures en temps réel de la glycémie. Les chercheurs ont testé leur dispositif dans un cadre hospitalier sur 17 enfants et adolescents âgés de 5 à 18 ans atteints de diabète de type 1 pendant 54 nuits2. L'équipe a mesuré l'efficacité du dispositif en le testant dans certaines circonstances : durant la nuit après avoir mangé un large dîner ou après avoir fait de l'exercice - ces deux conditions augmentent le risque d'hypoglycémie.

    Résultat : le pancréas artificiel a permis de conserver la glycémie à un niveau normal pendant 60 % du temps, contre 40 % pour une pompe continue. Il réduit de moitié le temps pendant lequel la glycémie chute en dessous de 3,9 mmol/l, le niveau considéré comme une hypoglycémie moyenne. Cela prévient aussi la glycémie de passer sous 3 mmol/l, (hypoglycémie significative), comparé avec 9 épisodes d'hypoglycémie dans le groupe contrôle. Selon le principal auteur, le Dr Roman Hovorka, "Nos résultats montrent que des produits disponibles dans le commerce couplés à l'algorithme que nous avons développé, peuvent améliorer le contrôle de la glycémie chez les enfants et réduire significativement les risques d'"hypos" durant la nuit (…) Notre étude constitue la première étape avant de tester le principe à domicile". Il valide de fait le principe du pancréas artificiel.

    Une autre étude a apporté un nouvel espoir quant à la concrétisation prochaine d'un tel dispositif.

    Un pancréas bihormonal prometteur

    Une équipe de Boston a développé un pancréas artificiel bi-hormonal. Ce dispositif a la particularité d'utiliser à la fois de l'insuline (pour réduire la glycémie) mais également du glucagon (pour l'augmenter). Bien que les cellules alpha du pancréas qui produisent le glucagon ne soient pas détruites dans le diabète de type 1, elles n'en libèrent plus en réponse à l'hypoglycémie. "Notre système est conçu pour contrebalancer des baisses modérées de la glycémie grâce à des doses infimes de glucagon réparties tout au long de la journée, exactement comme l'organisme d'une personne non diabétique le fait" explique le Pr. Edward Damiano, co-auteur de l'étude.

    Testé en 2007 sur des porcs diabétiques, le dispositif a obtenu le feu vert de la Food and Drug Administration (FDA) pour une expérimentation humaine. Le dispositif comprend : un moniteur veineux de la glycémie (qui permet une mesure plus fine qu'un moniteur transcutané), un algorithme ajusté sur le poids du patient et répondant aux mesures de la glycémie toutes les 5 minutes pour ajuster les doses à administrer d'insuline lispro (analogue de l'insuline humaine à action rapide) mais aussi de glucagon et une pompe infusant en sous-cutané les deux hormones.

    Au total, 11 patients ont expérimenté pendant 27 heures ce dispositif à l'hôpital. Durant ce délai, tous ont mangé trois repas standards riches en hydrates de carbone. Résultat : le système a permis de conserver la glycémie à un niveau normal chez 6 patients, mais 5 ont connu des hypoglycémies qui ont nécessité la prise de jus d'orange. Les chercheurs ont découvert que ces 5 patients assimilaient beaucoup plus lentement l'insuline lispro, ce qui pouvait conduire à l'administration de trop fortes doses4. En ajustant la vitesse d'assimilation plus lente chez ces 5 patients, le système a pu contrôler la glycémie dans les deux groupes.

    Les chercheurs envisagent désormais d'étudier l'algorithme corrigé associé à un lecteur de glucose en continu chez des enfants et des adultes durant 48 heures. Ils envisagent également de comparer leur système bi-hormonal (glucagon/insuline) avec une version qui n'utilise que de l'insuline (comme par exemple dans l'expérience du Dr Roman Hovorka). Pour le Dr Russel, co-auteur de l'étude, "Le dispositif final que nous envisageons sera portable et incorporera un lecteur de glucose inséré sous la peau, qui communiquera sans fil avec une pompe de la taille d'un téléphone portable. La pompe administrera l'insuline et probablement le glucagon, et contiendra un microprocesseur en charge du contrôle du système".

    Pour le Dr Damiano, dont le fils de 11 ans est atteint d'un diabète de type 1, "Un tel système ne constitue pas un traitement curatif, mais il promet d'être l'évolution ultime de la thérapie par insuline pour le diabète de type 1". La rapide accélération des recherches dans ce domaine devrait vraisemblablement lui donner et offrir demain une amélioration considérable de la qualité de vie des patients insulinodépendants.

    David Bême, le 2 juin 2010

    1 - "Incidence trends for childhood type 1 diabetes in Europe during 1989—2003 and predicted new cases 2005—20: a multicentre prospective registration study" - The Lancet, Volume 373, Issue 9680, Pages 2027 - 2033, 13 June 2009 (abstract accessible en ligne)
    2 - " Manual closed-loop insulin delivery in children and adolescents with type 1 diabetes: a phase 2 randomised crossover trial" - The Lancet, Volume 375, Issue 9716, Pages 743 - 751, 27 February 2010 (abstract accessible en ligne)
    3 - "A Bihormonal Closed-Loop Artificial Pancreas for Type 1 Diabetes” - Sci Transl Med.2010 Apr 14;2(27):27ra27.(abstract accessible en ligne)
    4 - Les chercheurs ont également pu constater que des différences d'assimilation du lispro peuvent varier d'une expérience à l'autre chez un même patient.

     

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/14513-pancreas-artificiel.htm

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    LE PROBLEME

    Aujourd'hui, plus de 300 millions de personnes à travers le monde sont atteintes du diabète. Si rien n'est fait ce chiffre s'élèvera à 500 millions dans une génération.

    Le diabète nous concerne tous. Les personnes à risque ou atteintes de diabète, les membres d'une famille s'occupant d'une personne atteinte de diabète, les prestataires de service de santé, les employeurs préoccupés par les coûts de bien-être et de santé de leurs employés, un ministre de la Santé essayant d'équilibrer diverses demandes avec un budget limité ou tout simplement un individus préoccupés par l'injustice et l'avenir de l'humanité.

    Fournir les soins essentiels à toutes les personnes atteintes de diabète est un des domaines clés pour faire la différence pour les générations présentes et futures.

    QUE FAUT-IL FAIRE?

    Un appel à l'action dans la lutte contre le diabèteLa Fédération Internationale du Diabète,au sein de l'alliance contre les Maladies Non Transmissibles (MNT - maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et les maladies respiratoires chroniques), travaille afin de s'assurer que ces maladies soient reconnues comme une cause majeure de pauvreté, un obstacle au développement économique et une urgence mondiale.

    Un Sommet des Nations Unies sur les maladies non transmissibles aura lieu le 19-20 Septembre 2011 au siège de l'ONU à New York. Le Sommet aura pour but de hisser les maladies non transmissibles sur la scène mondiale, de mobiliser la communauté internationale à prendre des mesures, de garantir l'engagement des Chefs d'Etat pour diriger les efforts nécessaires pour enrayer l'épidémie, et d'envoyer un message clair aux donateurs et bailleurs de fonds.

    Le 14 novembre dernier, la FID a publié un "Appel à l'action contre le diabète," qui explique les raisons qui justifient de s'investir dans la lutte contre le diabète et détermine un cadre d'action pour tous les intervenants. Le document décrit 3 domaines d'action clé:

    Ameliorer la santé des personnes atteintes de diabèteAméliorer la santé des personnes atteintes de diabète:

    • Fournir les soins essentiels à toutes les personnes atteintes de diabète.
    • Améliorer les systèmes de soins de santé afin que les soins de base puissent être délivrés de manière fiable.
    • Fournir les soins et soutenir les personnes atteintes de complications du diabète.

    Prévenir le dévéloppement du diabète de type 2Prévenir le développement du diabète de type 2

    • Adopter une approche de "santé dans toutes les politiques"
    • S'assurer que tout le monde (plus spécialement les femmes enceintes et les enfants) bénéficie d'une alimentation saine et puisse entretenir une activité physique.
    • Envisager un programme de prévention "pour les risques élevés" le cas échéant.

    Arrêter la discrimination contre les personnes atteintes de diabèteArrêter la discrimination contre les personnes atteintes de diabète

    • Permettre aux personnes atteintes de diabète de faire valoir leurs droits et responsabilités.
    • Accroître la sensibilisation du grand public et réduire la stigmatisation liée au diabète.
    • Permettre aux personnes atteintes du diabète d'être au centre de la réponse au diabète?

    Avec des politiques, un engagement et un investissement adéquats, et une détermination sans faille, nous pouvons faire la différence dans la lutte contre le diabète pour les générations actuelles et futures. C'est une bataille que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre. Nous devons nous unir pour agir MAINTENANT.

    PARTICIPEZ

    Votre implication et votre participation sont indispensables pour faire parler du diabète en vue du Sommet des Nations Unies. Voici 5 manières de vous engager facilement:

    1.Envoyez cette pétition à vos amis et votre famille:

    Vous pouvez partager cette pétition sur votre page Facebook, votre compte Twitter ou tout simplement l’envoyer à vos contacts par e-mail. Ensemble, nous serons plus fort.

    Vous pouvez aussi simplement insérer notre bannière sur votre site internet ou votre blog en copiant-collant le code HTML ci-dessous.

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    2. Rejoignez notre communauté

    Rejoignez-nous sur Facebook ou Twitter et venez partager vos idées et expériences.

    3. Mobilisez-vous autour du diabète et des MNT

    Si vous souhaitez vous mobiliser pour les MNT, n’hésitez pas à télécharger notre Kit de Mobilisation qui sera disponible fin mars. Ce kit contiendra des documents comme des lettres types et des fiches d’information qui vous aideront dans vos démarches.

    4. Restez au courant

    Inscrivez-vous pour recevoir notre bulletin d’information mensuel sur le Sommet de l'ONU.

    5. Tenez-nous au courant de vos événements

    N’hésitez pas à envoyer à unsummit@idf.org pour nous tenir informé de:

    • Vos activités locales
    • Vos événements régionaux à venir.

    Nous inclurons les informations reçues dans les prochains bulletins d’information de la FID sur le Sommet de l'ONU.

    http://www.idf.org/je-suis-d-accord

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  • http://www.bruxellesenvironnement.be/

    Les pesticides sont des produits chimiques, naturels ou synthétiques, utilisés dans l’agriculture pour protéger les fruits et légumes des insectes, moisissures, mauvaises herbes, rongeurs... Leur but étant de lutter contre ces « nuisances », ils sont à l’évidence toxiques, aussi pour l’homme.

    Les pesticides sont aujourd'hui très utilisés dans la production agricole, forestière et horticole. En Europe, on recenserait environ 600 produits différents… Quoique l'utilisation de pesticides fasse aujourd'hui l'objet de programmes de réduction et de bonnes pratiques, elle n'est jamais exempte de risques pour l'environnement et la santé humaine.

    • Environnement: les pesticides sont responsables de pollutions de l'air, des sols et des eaux ainsi que de fortes pressions sur la faune et la flore sauvages.
    • Santé: les pesticides peuvent nuire directement à la santé de l’agriculteur (par inhalation des produits) et du consommateur (par ingestion d’aliments contaminés).

    La dernière campagne d’analyse réalisée par l'AFSCA (Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire) en 2005 a mis en évidence que 7% des échantillons prélevés présentaient des teneurs en résidus de pesticides trop élevées.

    Les fruits et légumes concernés sont essentiellement les légumes à feuilles et les herbes aromatiques fraîches ainsi que les myrtilles. Les dépassements ont surtout été constatés dans les fruits et légumes importés tandis que la production nationale présente de meilleurs résultats.

    Comparaison de l'utilisation des pesticides dans les trois principaux types d'agriculture

    Tableau comparatif

    Agriculture traditionnelle

    Agriculture intégrée

    Agriculture biologique

    Nombreux traitements, appliqués souvent de manière préventive, sans attendre de signe d’alerte.

    Uniquement les traitements nécessaires avec des produits phytosanitaires classiques ou, quand c'est possible, avec des méthodes de lutte alternatives utilisées en agriculture biologique.

    Les produits phytosanitaires de synthèse sont interdits. On traite quand il n'y a pas moyen de faire autrement avec des méthodes alternatives ou des produits naturels en ayant au préalable demandé l'autorisation à l'organisme de contrôle.

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  • Il est temps de trouver la recette pour bien vieillir en Europe

    Les Européens vivent plus longtemps. Il s’agit bien sûr d’une bonne nouvelle mais il ne suffit pas de vieillir, encore faut-il rester en bonne santé le plus longtemps possible. Le projet NU-AGE, financé par l’Union européenne, doit étudier l’impact du régime alimentaire sur la santé des personnes âgées afin de prévenir l’apparition de maladies liées au vieillissement.

    Vieillissement de la population en Europe
    L’amélioration des conditions de vie, un mode de vie plus sain, une meilleureéducation, et un meilleur accès à des services médicaux de qualité, permettent aujourd’hui aux Européens d’espérer atteindre l’âge de 78 ans, soit six ans de plus par rapport aux années 19801. L’augmentation de l’espérance de vie, ajoutée aux faibles taux de natalité observés en Europe, entraîne un accroissement très important de la proportion de personnes âgées dans la population, qui devrait atteindre 40 % d’ici 20301. L’amélioration de la santé de nos seniors non seulement les préservera des souffrances liées à l’âge, mais allègera aussi les dépenses sociales et médicales à la charge de la société.

    L’alimentation et le vieillissement : la tâche de NU-AGE
    L’alimentation constitue l’un des nombreux facteurs (biologiques et environnementaux) influençant le vieillissement. Un choix soigné du régime peut avoir un effet sur le processus de vieillissement. Néanmoins, l’influence du régime alimentaire sur les problèmes liés au vieillissement reste encore assez méconnue en termes de recherche, et on ne connaît pas avec précision le régime alimentaire optimal pour vieillir en bonne santé.

    Nous savons que notre nourriture influe sur l’inflammation, qui fait naturellement partie du processus du vieillissement. L’inflammation chronique de faible niveau observée chez les personnes âgées est apparue comme un des facteurs de développement des maladies liées à la vieillesse, telles que l’athérosclérose (épaississement et durcissement des parois artérielles entraînant un risque accru de cardiopathie), le diabète de type 2 et la neurodégénérescence qui entraîne le déclin cognitif.

    À cet égard, la Commission européenne a financé le projet NU-AGE visant à mieux connaître le rôle de l’alimentation sur l’inflammation liée à l’âge, ce pendant les cinq prochaines années. Les chercheurs de NU-AGE pourront ainsi identifier des stratégies nutritionnelles visant à combler des besoins spécifiques et à prévenir les maladies liées à la vieillesse.

    Recherche NU-AGE
    L’une des premières tâches du projet NU-AGE consiste à établir une pyramide alimentaire pour les personnes de plus de 65 ans. Elle sera élaborée à partir des recommandations nutritionnelles exprimées en termes d’aliments illustrant la proportion des différents groupes d’aliments à inclure dans une alimentation équilibrée. La pyramide NU-AGE sera conçue de manière à répondre aux besoins nutritionnels des personnes âgées en insistant sur le concept de densité nutritionnelle et sur les apports appropriées en eau, fibres alimentaires, ainsi qu’en vitamines D et B12.

    Pour étudier les effets de la pyramide alimentaire NU-AGE sur la santé et les facteurs du vieillissement, des seniors de toute l’Europe recevront des conseils nutritionnels, des aliments fortifiés et d’autres supports d’aide afin de que leur alimentation se rapproche le plus possible de la pyramide. Des données sur les quantités ingérées et des échantillons biologiques (sanguins, par exemple) seront recueillis et analysés. Les résultats seront comparés à ceux de personnes âgées ne participant pas à cette intervention nutritionnelle. D’autre part, les déterminants socio-économiques des choix alimentaires seront étudiés, ainsi que les meilleures façons de communiquer les recommandations nutritionnelles aux personnes de plus de 65 ans.

    La recherche transformée en aliments
    Sur la base des connaissances acquises au sujet de l'influence des aliments sur le vieillissement et de leur potentiel pour prévenir les maladies liées à l’âge, des aliments conçus spécifiquement pour les personnes âgées seront élaborés. NU-AGE étudiera également la compréhension et les attitudes des consommateurs âgés par rapport sur la santé et sur les allégations nutritionnelles présentes sur les paux avantages des produits alimentaires en matière de santé et de nutrition afin d'identifier les meilleures approches de communication sur le sujeten la matière.

    Le consortium NU-AGE
    Le projet NU-AGE est dirigé par le Professeur Franceschi de l’université de Bologne, qui coordonnera le consortium. Ce dernier comporte 31 partenaires qui couvrent les divers domaines d’expertise nécessaires dans ce projet. La majorité d’entre eux sont des universités et d’autres établissements de recherche, mais des représentants de l’industrie de la boisson et de l’alimentation (des petites et moyennes entreprises aux grandes compagnies), ainsi que des associations commerciales, ont un rôle important à jouer. La coordination des communications sera assurée par l’EUFIC.

    Conclusions
    Grâce à ce projet, NU-AGE tentera de combler le manque de connaissances actuel sur la façon dont l’alimentation pourrait influencer et éventuellement prévenir le développement desmaladies liées à l’âge et ledéclin fonctionnel. Ces connaissances seront précieuses pour divers acteurs de ce domaine : de la communauté scientifique et les professionnels de la santé, à l’industrie et aux décideurs politiques. Pousser à une prise de conscience et accroître la compréhension du rôle de la nutrition pour un vieillissement en meilleure santé permettront de canaliser les efforts visant à améliorer la santé et la qualité de vie de notre population européenne vieillissante.

    Le projet NU-AGE (New dietary strategies addressing the specific needs of elderly population for an healthy ageing in Europe) reçoit des fonds destinés à la recherche au titre du septième programme-cadre de la Communauté européenne (contrat nº 266486).

    Références

    1. OECD (2010), Health at a Glance: Europe 2010, OECD Publishing. Disponible sur le site : http://dx.doi.org/10.1787/health_glance-2010-en
    2. http://www.eufic.org/article/fr/Maladiesregime-alimentaire/carences/artid/temps-trouver-recette-bien-vieillir-Europe/
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    Boissons alcoolisées

    1) Le contenu en sucre est variable selon le type de boissons alcoolisées.

    Boisson alcoolisée

      Alcool  

      Quant  

      Glu  

       Cal   

    Apéritifs (Martini, Cinzano,
    St Raphaël, Vermouth, Bartissol...) 

    14-15°

    50 cc

    7-8 g

    65-75

    Vins blancs secs (Alsace,
    Bourgogne blanc...)

    10-12°

    120 cc

    1-2 g

    70-80

    Vins blancs liquoreux (Sauternes,
    Monbazillac, Jurançon...)

    15-16°

    120 cc

    15 g

    175

    Vins rouges (Bordeaux,
    Bourgogne, Beaujolais...)

    10-12°

    120 cc

    0 g

    65-80

    Champagne brut

    12-13°

    100 cc

    1 g

    70

    Whisky, Vodka, alcools
    blancs de fruits, rhum...

    45°

    50 cc

    0 g

    125

    Bière

    2,5-4°

    250 cc

    10 g

    75-100

    Bière «sans alcool»

    0,8°

    250 cc

    14 g

    75

    Cidre brut

    5-6°

    250 cc

    1-2 g

    100

    Cidre doux

    2-3°

    250 cc

    12 g

    100

    - Les volumes de ce tableau sont des quantités usuelles (le whisky se boit habituellement en plus petite quantité que le vin !)
    - Pour information, un verre "à moutarde" plein contient 100cc.
    - La bière contient beaucoup de sucre, et du fait de son faible degré en alcool il est fréquent d'en boire entre les repas, et en quantité non négligeable.
    - La bière "sans alcool" contient plus de sucre que la bière "normale".

    2) Effet sur la glycémie :

    L'élévation de la glycémie concerne surtout la bière avec ou sans alcool, le cidre et les liqueurs.

    La consommation d'un peu de vin dans le cadre d'un repas ne modifie pas la glycémie postprandiale, et une consommation modérée de vin rouge (1 à 2 verres par repas), et régulière, peut être bénéfique sur le plan cardio-vasculaire.

    Le risque d'hypoglycémie ne doit pas être sous-estimé car l'alcool bloque la fabrication de sucre par le foie, ce qui favorise les hypoglycémies et les rend plus sévères et plus prolongées. Et l'activité physique accentue le problème.

    Autrement dit :
    - Un peu de vin pendant les repas ne pose pas de problème vis-à-vis du diabète.
    - La consommation de boissons alcoolisées en dehors des repas peut être dangereuse.
    - La modération est de rigueur, que l'on soit diabétique ou non...
    - Ne pas dépasser les doses prescrites !

    3) Effet sur les triglycérides :

    Que l'on soit diabétique ou non, les boissons alcoolisées peuvent augmenter les triglycérides (une des formes de transport des graisses dans le sang).

    Ce n'est pas obligatoire, mais c'est plus fréquent en cas de diabète.

    Et "quelques gouttes suffisent" !

    En effet, ce n'est pas l'alcool consommé qui se transforme en triglycérides, mais la présence d'alcool même en très faible quantité, qui active la fabrication de triglycérides à partir d'autres nutriments.

    Autrement dit, que l'on soit diabétique ou non, en cas d'élévation des triglycérides, mieux vaut éviter l'alcool, sous toutes ses formes, même en faible quantité.

    4) Effet sur le poids :

    L'alcool apporte 7 calories par gramme, ce qui n'est pas négligeable (environ 80 calories dans un verre de vin, et 800 calories dans un litre ! soit le même nombre de calories que 40 morceaux de sucre).

    Les boissons alcoolisées sont donc particulièrement mal venues en cas d'excès de poids, comme cela est fréquent en cas de diabète de type 2.

    5) On peut retenir :

    - Pas de boissons alcoolisées dans l'intervalle des repas.
    - Un ou deux verres de vin sont possibles :
    . dans le cadre des repas,
    . si le diabète est bien maîtrisé,
    . si pas de problème de triglycérides,
    . et si pas de problème de poids.

    http://www.diabsurf.com/Sim/SimImp/Ialialc.php

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    Les News Nutrition


    L'Europe fait le tri dans les étiquettes alimentaires


    Vendredi 05 août 2011

     

    "Diminue l'appétit", "renforce la densité osseuse", "augmente la mémoire"... Autant d'allégations santé discutables, voire mensongères, qui ne fleuriront bientôt plus sur les étiquettes des aliments commercialisés en Europe. En effet, depuis 2008 l'Union Européenne a examiné 2 758 allégations santé : seules 510, soit 1 sur 5, étaient scientifiquement justifiées !

    4 637 allégations soumises à l'EFSA
    L'EFSA (agence européenne pour la sécurité des aliments) a reçu plus de 4 600 allégations à examiner entre juillet 2008 et mars 2010. Cependant, 331 ont été retirées "spontanément" par les fabricants, tandis que 1 548 concernaient des produits à base de plantes et seront examinées ultérieurement.

    Entre 2009 et 2011, les experts de l'EFSA ont donc évalué si les 2 758 affirmations publicitaires restantes "reposaient sur des bases scientifiques solides". Selon le Pr. Albert Flynn, président du groupe scientifique de l'EFSA, cette évaluation s'est faite "de façon systématique et objective, en appliquant les normes scientifiques les plus élevées".

    Des produits supposés actifs sur le poids, le cœur, les vaisseaux, etc.
    Les affirmations publicitaires examinées portaient sur :
    - des vitamines et des minéraux,
    - des fibres nutritionnelles spécifiques en relation avec le contrôle du glucose dans le sang, le cholestérol sanguin ou encore le contrôle du poids,
    - les cultures vivantes de yaourts et la digestion du lactose,
    - les effets antioxydants des polyphénols dans l'huile d'olive,
    - les noix en relation avec l'amélioration du fonctionnement des vaisseaux sanguins,
    - les substituts de repas et le contrôle du poids,
    - les acides gras et les fonctions du cœur,
    - le rôle d'une série de substituts du sucre (tels que le xylitol et le sorbitol) dans le maintien de la minéralisation des dents ou la diminution des taux de glucose dans le sang après les repas,
    - les boissons contenant des hydrates de carbone/électrolytes et la créatine en relation avec les performances sportives.

    80 % des allégations rejetées par les experts
    Les promesses des étiquettes ne correspondaient pas, la plupart du temps, à une réalité scientifique. Par exemple, lorsqu'un produit affirme "renforce l'immunité", des études doivent avoir été réalisées pour démontrer que les consommateurs réguliers présentent moins d'infections que les non-consommateurs. Idem pour la densité osseuse, le poids, le taux de cholestérol, etc. Or ces études sont souvent manquantes, ou réalisées dans de mauvaises conditions, sur un trop petit nombre de personnes, etc., d'où le rejet des allégations santé par les experts européens.

    Autre motif de rejet : le manque d'informations permettant d'identifier la substance sur laquelle repose l'allégation (par exemple, allégations sur les "probiotiques" ou sur "une fibre nutritionnelle" sans spécification de la bactérie concernée ou de la fibre particulière).

    L'imprécision des affirmations -énergie, vitalité, élimination de l'eau, énergie mentale...- a également été pointée par les experts, ainsi que les allégations faisant référence à des catégories alimentaires considérées comme trop vastes pour être liées à des effets spécifiques (allégations telles que "fruits et légumes" ou "produits laitiers").

    Il reste tout de même 1 produit sur 5 dont les bénéfices allégués correspondent à une vérité scientifique et à de réels bienfaits pour la santé.

    Vers un nouveau règlement européen
    Ces avis de l'EFSA sont pour le moment seulement indicatifs, les fabricants ne sont donc pas contraints de retirer immédiatement les étiquettes et publicités incorrectes. Cependant, ce travail devrait déboucher sur un nouveau règlement européen qui contraindra alors, en 2012 ou 2013, les fabricants à retirer les affirmations santé non étayées.

    Les médicaments et les compléments alimentaires sont déjà soumis à de telles contraintes (vérification de l'efficacité et de la publicité). Quant aux dispositifs médicaux, ce devrait être chose faite en France après l'adoption de la réforme du médicament présentée récemment par Xavier Bertrand. Une telle mesure appliquée aux "aliments-santé" serait donc la bienvenue, tant les affirmations les plus fantaisistes se multiplient actuellement dans les rayons des supermarchés, les magasins et les publicités, ce qui désoriente, trouble, voire induit en erreur les consommateurs européens.

    Jean-Philippe Rivière

    Source : "L'EFSA termine l'évaluation des allégations de santé fonctionnelles génériques", communiqué de presse de l'EFSA, 28 juillet 2011, accessible en ligne

    Photos (illustration) :
    - Couple au rayon laitages d'un supermarché, 2005, © DURAND FLORENCE/SIPA
    - 2 personnes portant des paniers de courses, 2005, © DURAND FLORENCE/SIPA



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  • Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
    Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Framboisier (homonymie).
    Aide à la lecture d'une taxobox Framboisier
     Rubus idaeus
    Rubus idaeus
    Classification classique
    Règne Plantae
    Sous-règne Tracheobionta
    Division Magnoliophyta
    Classe Magnoliopsida
    Sous-classe Rosidae
    Ordre Rosales
    Famille Rosaceae
    Genre Rubus
    Nom binominal
    Rubus idaeus
    L., 1753
    Classification phylogénétique
    Ordre Rosales
    Famille Rosaceae
     Fruits

    Fruits

    D'autres documents multimédia
    sont disponibles sur Commons

    Le framboisier (Rubus idaeus L.) ou ronce du mont Ida est un arbrisseau de la famille des Rosacées (tribu des Rubae ), couramment cultivé pour ses fruits, les framboises.

    Description

    C'est un arbrisseau à tiges dressées, cylindriques pouvant atteindre 1,5 à 2 m de haut. Ces tiges sont bisannuelles et meurent la deuxième année après fructification. La souche drageonnante, vivace, émet de nouvelles tiges chaque année. Les tiges sont armées d'aiguillons peu piquants.

    Les feuilles sont pennées, celles de la base comportent 5 à 7 folioles dentées, les feuilles supérieures sont trifoliolées. Elles sont tomenteuses, blanchâtres sur leur face inférieure.

    Les fleurs blanches sont réunies par groupes de 5 à 10. Le pistil est formé de nombreux carpelles.

    Les fruits, composés, sont formés d'un ensemble de petites drupes. Non adhérentes au cône du réceptacle, elles s'en détachent facilement à maturité.

    Origine et distribution

    C'est une espèce originaire d'Europe et d'Asie tempérée (de la Turquie à la Chine et au Japon). Son habitat naturel se situe surtout dans les sous-bois montagneux, généralement en dessous de 1500 m, mais on la trouve aussi en plaine

    Elle est très cultivée et souvent naturalisée dans les pays tempérés.

    La culture du framboisier semble remonter à la fin du Moyen Âge.

    Culture

    Espèce rustique (Zone USDA 4), indifférente au terrain pourvu qu'il soit frais et bien drainé. Résiste bien au froid mais craint les fortes chaleurs et la sécheresse. Pousse plus vigoureusement à mi-ombre qu'en plein soleil.

    Multiplication par séparation de drageons bien enracinés ou par bouture de pousses de l'année.

    La plantation peut durer plusieurs années, environ 10 ans. La production atteint son niveau normal la troisième année.

    Les framboisiers ne se taillent pas, ils se dédoublent. Les tiges de framboisiers qui ont produit, aussi appelées « canes », se dessèchent et meurent. Elles ne fructifient qu’une seule saison. Lorsqu'elles sèchent, elles prennent une couleur foncée, il faut alors les "rabattre" (les tailler au raz du sol). Les jeunes pousses de couleur verte ou mauve sont amenées à fructifier dans l'année. Elles doivent être conservées intactes, juste épointées à 0,80 m ou 1 mètre1.

    La récolte se fait lorsque les fruits sont bien mûrs. Ceux-ci ne se conservent pas et doivent être consommés ou transformés très rapidement.

    Une espèce de mouche, la cécidomyie Lasiopera rubi peut déposer ses oeufs en mai sur les petites pousses, et provoquer l'apparition d'une grosse galle et de vers dans les fruits. Pour éviter cela on recommande de planter des plants de myosotis au pied des framboisiers. En effet, ceux-ci font fuir la mouche.

    Variétés

    Les variétés de framboisiers se classent en deux groupes :

    • les framboisiers non remontants ou « unifères ». Ils donnent une seule récolte en début d'été.
    • les framboisiers remontants ou « bifères ». Ils donnent une première récolte à l'automne (de fin août à novembre, puis une deuxième l'année suivante sur les mêmes tiges en début d'été.

    Les premiers sont préférés pour les plantations commerciales car la récolte est concentrée sur une courte période, les seconds conviennent aux jardins familiaux.

    unifères

    à fruits rouge

    • Capitou
    • Espéranza
    • Eva 2
    • Falstoff
    • Faro
    • Frida
    • Goliath
    • Gradina
    • Haida
    • Hornet
    • Llyodd Georges
    • Lulu la Sucrée
    • Magnific Delbard°
    • Malahat
    • Malborough
    • Malling Exploit
    • Malling promise
    • Meco
    • Meeker
    • Niagara°
    • Parc Lane
    • Pilate
    • Pynes Royal
    • Puyallup
    • Radboud
    • Rose de Côte d'Or
    • Rouge de Sauron
    • Royalty
    • Rumilo
    • Schoenemann
    • Topla
    • Tulameen
    • Violette
    • Violette de Plombières
    • Wawi
    • Willamette

    à fruits jaunes

    • Sucrée de Metz

    bifères

    Fruit

    à fruits rouges

    • Améliorée de Congy
    • Autumn bliss° (Blissy)
    • Baron de Wavre°
    • Belle de Fontenay
    • Belle de Malicorne°
    • Berbéranza°
    • Bois blanc
    • Comtesse
    • Feldbrunnen
    • Galante°
    • Héritage
    • Heytor
    • Honorine°
    • Joan Squire°
    • Merveille des quatre saisons
    • Montrésor°
    • Perpétuelle de Billard
    • Polana°
    • Prussen
    • Romy-miracle
    • Scepter
    • September
    • Souvenir de Désiré Bruneau
    • Summit
    • Sumo
    • Zeva

    à fruits jaunes

    • Fallgold
    • Golden Everest°
    • Sucrée de Metz
    • Surprise d'automne

    Hybrides

    Framboise violette Royalty ((R. occidentalis 'Cumberland' × R. strigosus 'Newburgh') × (R. strigosus 'Newburgh' × R. idaeus 'Indian Summer'))
    Loganberry (Rubus ursinus * Rubus 'Auginbaugh' * Rubus ideaus 'Red Antwerp' )
    Phénomenal Berry F2 de (Rubus ursinus 'Auginbaugh' * Rubus ideaus 'Cuthbert' )
    Veitchberry (Rubus rusticanus * Rubus ideaus 'November Abundance' )
    • Tayberry
    • Tummelberry

    Ennemis

    Byturus tomentosus

    Le ver des framboises est la larve d'un petit coléoptère, Byturus tomentosus qui parasite les fruits, cependant ses dégâts sont très rares. Les fruits peuvent aussi être atteints par la pourriture grise en périodes pluvieuses. En règle générale les plus importants dégâts observés en culture sont dus aux sautes de climats, surtout lors des printemps froids qui endommagent les tissus, permettant alors à de micro-champignons pathogènes du sols d'infester tiges et racines. La meilleure protection revient à alimenter les plantations avec des engrais organiques favorisant la multiplication d'éléments vivants, bactéries aérobies et autres défenseurs microscopiques, en mesure d'exploiter la capacité des sols à renforcer le système immunitaire des plantes.


    Les papillons de nuit (hétérocères) suivants se nourrissent de framboisier :

    - écaille chinée, Euplagia quadripunctaria (Arctiidae),
    - phalène de la ronce, Mesoleuca albicillata (Geometridae).

    Utilisation

    Sorbet à la framboise

    Les fruits frais, les framboises, se consomment nature au sucre, en salade de fruit, ou donnent lieu à des transformations en confiture, gelée, sirops, coulis, glace... Ils peuvent se congeler

    Ces fruits contiennent surtout du lévulose et du fructose, et très peu de saccharose. C'est une plante mellifère, très visitée par les abeilles. Le framboisier est également une plante médicinale dont les jeunes pousses sont utilisées en gemmothérapie.

    Aspects économiques

    La production mondiale s'élève à environ 360 000 tonnes. La Russie est le premier producteur. Le Canada produit 12 000 tonnes2 et la France produit environ 7 000 tonnes commercialisées. La production réelle est cependant difficile à estimer étant donné l'importance des plantations familiales, principalement destinées à l'autoconsommation.

    Notes et références

    1. Paul BRELAZ, professeur émérite de jardinage de la Société Centrale d'Agriculture et d'Horticulture de Nice et des Alpes-Maritimes (SCAH) sur le forum de la SCAH, automne 2008
    2. Profil sectoriel de l'industrie horticole au Québec, édition 2009 (p.95)

    http://encyclo.voila.fr/wiki/Framboisier

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  • Petits inconvénients des voyages en avion

    Ça y est, les vacances sont arrivées et pour gagner la destination de vos rêves, vous devez prendre l’avion. Sachez cependant qu’un vol aérien expose à quelques contraintes physiques et peut être à l’origine de petits problèmes de santé qu’il faut connaître.

     

    Prêt à embarquer ? Doctissimo vous propose un dernier check-up avant décollage.

    Tout d’abord, préparez-vous !

    Vous avez peur de l’avion ? Essayez de vous calmer. En dépit des risques inhérents à tout déplacement, l’avion demeure en effet le mode de transport le plus sûr actuellement. Si vous êtes vraiment trop stressé, demandez conseil à votre médecin. Il vous aidera à surmonter vos appréhensions.

    Voyager en avionSi vous fumez beaucoup et redoutez un vol long courrier non-fumeur, mieux vaut aussi peut-être emporter avec vous quelques chewing-gums à la nicotine pour diminuer l’envie de fumer. Voire mettre un patch avant le vol. Car on a vu de gros fumeurs devenir tellement anxieux et irritables pendant le voyage qu’ils en sont venus à agresser l’équipage !

    Deux effets de l’altitude : une diminution de pression et une baisse en oxygène

    Vous êtes à bord, avez franchi les systèmes de sécurité. L’avion décolle à temps. Ouf ! Mais, certains éléments sont utiles à rappeler, pour que votre voyage n’ait aucune incidence sur votre santé.

    Par exemple, la pression barométrique qui règne à bord d’un avion en vol est plus basse que celle que l’on trouve sur terre et correspond pour la majorité des avions à une altitude de 1 500 à 2 500 mètres au-dessus de la mer. Cela ne pose en général aucun problème. Toutefois, si vous faites de la plongée, il est préférable de respecter un délai d’une journée minimum entre la pratique de votre sport et un déplacement en avion, afin d’éviter tout problème de décompression.

    En raison de la baisse de pression, la teneur en oxygène est aussi un peu plus basse qu’au sol. Chez la grande majorité des individus, cela n’a aucune conséquence. Mais, cela peut gêner les personnes porteuses d’une maladie cardiaque ou d’une affection respiratoire grave, qui devront donc parler de leurs projets de voyage à leur médecin avant le déplacement. Eventuellement, elles pourront d’ailleurs bénéficier d’un apport supplémentaire en oxygène.

    Attention aux oreilles !

    Un autre effet de l’altitude et de la dépression barométrique est qu’elle augmente le volume des gaz. Au moment de l’ascension de l’avion, l’air qui est contenu dans les sinus et dans l’oreille moyenne derrière les tympans se dilate et sort par les trompes reliées au nez. Lors de la descente de l’avion, à l’inverse, il tend à pénétrer dans ces cavités par ces mêmes trompes. Pour bien tolérer ces modifications, il est donc essentiel que l’air circule bien.

    Afin de prévenir toute lésion des tympans, il est conseillé de bailler ou de mastiquer et de donner un bonbon aux enfants pendant le décollage et l’atterrissage. Mieux vaut aussi éviter de voyager en avion quand on a un rhume, une otite ou une sinusite car l’air ne peut plus alors se déplacer librement à l’intérieur des cavités de la face, ce qui augmente le risque d’être victime d’un barotraumatisme très douloureux.

    Enfin, la consommation de haricots, de boissons et de tous aliments déterminant la formation de gaz ne fait pas bon ménage avec un voyage aérien. Elle peut, en effet, être source de ballonnements, le volume des gaz abdominaux augmentant d’environ 20 %. Attendez de préférence quelques jours avant de voler si vous venez de subir une intervention chirurgicale ou une coelioscopie. C’est plus prudent.

    Un air de moins bonne qualité

    Un autre problème est celui de l’air qui règne en cabine. Ce dernier n’est pas toujours de qualité excellente, même si des progrès ont été faits. Une partie de l’air circulant dans l’avion est, en effet, recyclée ce qui peut favoriser la propagation des maladies infectieuses, même si les systèmes de circulation de l’air utilisent dorénavant des filtres très efficaces dans les avions modernes. Surtout, comme dans tout espace clos, la promiscuité contribue à la dissémination des germes. Si vous êtes porteur de la grippe, mieux vaut donc renoncer au vol. Pensez aux autres passagers.

    Cet air est aussi bien plus sec qu’habituellement, car son taux d’humidité ne dépasse pas 20 %, ce qui peut entraîner une certaine sécheresse cutanée et oculaire. Pour prévenir ce désagrément, buvez beaucoup d’eau, idéalement 1 litre toutes les 4, 5 heures (éventuellement, pensez à apporter une bouteille) et refusez les boissons alcoolisées qui entraînent une déshydratation car elles sont diurétiques. Armez-vous aussi éventuellement d’une crème hydratante ou d’une eau en spray. Enfin, préférez les lunettes aux lentilles, si vous avez peu de larmes.

    Le mal des transports existe aussi dans l’avion

    Le risque de “jet-leg” ou thrombose veineuse, encore appelé “syndrome de la classe économique” est bien réel. Mais, la plupart des voyageurs connaissent aujourd’hui les moyens de le prévenir. En revanche, on pense peu au mal des transports dans le cas d’un vol aérien. Certes, celui-ci est devenu rare. Mais, on peut malgré tout le rencontrer, notamment à bord de petits avions, chez des personnes sensibles ayant des problèmes d’oreille interne. Si vous craignez ce problème, demandez un siège avec un hublot, de préférence à proximité des ailes et gardez votre ceinture bouclée tout le vol. Abstenez-vous aussi de préférence de consommer des boissons alcoolisées la veille du vol et pendant celui-ci et prenez au besoin un médicament préventif.

    Autres petits problèmes

    Le jet-lag ou décalage horaire constitue un problème à part, dont certains tentent de limiter l’ampleur en prenant de la mélatonine, une hormone fabriquée par le cerveau qui pourrait aider à la resynchronisation. Mais, les effets de la mélatonine sont variables d’une personne à l’autre. Et, elle n’est de toute façon pas encore disponible en France. Quoi il en soit, les symptômes de décalage horaire sont, en général, moins importants lorsque l’on vole vers l’ouest que vers l’est.

    Les hommes d’affaires ont chacun leurs propres moyens d’en atténuer l’intensité, mais il est recommandé d’adopter les nouveaux horaires dès l’arrivée si le séjour dans le pays étranger dépasse 3 jours. Pensez à régler votre montre dans l’avion.

    Vous êtes arrivé. Tout va bien. Enfin, presque. Vous avez droit brusquement à une projection d’insecticides dans l’avion pour tuer d’éventuels moustiques capables de transmettre le paludisme. Sans danger ? Certes, mais quelques allergies, heureusement rares ont tout de même été décrites.

    Dr Corinne Tutin - Mis à jour le 5 août 2011

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  • Mieux détecter et mieux soigner le cancer de l'ovaire

    Le cancer de l'ovaire est le 6e cancer le plus diagnostiqué dans le monde. Il constitue la 8e cause de décès par cancer chez la femme. A l'origine de ce terrible bilan, une détection tardive et des traitements peu efficaces face aux stades avancés. Mais deux études présentées lors du congrès 2010 font état de progrès dans ces deux domaines.

    Cancer ovaireEn France, on compte plus de 4 000 cancers de l'ovaire par an et près de 3 500 décès directement imputable à cette maladie1. La détection précoce est un incroyable défi : 70 à 90 % des femmes dont le cancer de l'ovaire a été détecté à un stade primaire sont toujours en vie 5 ans après le diagnostic, contre seulement 20 à 30 % de celles dont le cancer a été diagnostiqué à un stade avancé2. Malheureusement, le deuxième cas de figure est plus souvent rencontré… L'enjeu face à ce cancer est donc de pouvoir proposer un dépistage précoce et disposer de traitements plus efficaces. Deux études ont été présentées dans ce sens lors du congrès 2010 de l'ASCO.

    Mieux détecter le cancer de l'ovaire chez les femmes ménopausées

    "Pour les femmes à haut risque (celles qui ont des antécédents de cancer ovarien dans leur famille ou celles porteuses de mutations génétiques particulières), on conseille la chirurgie, avec ablation des ovaires et des annexes (trompes, utérus). Pour les femmes qui ne veulent pas être opérées ou les femmes jeunes à haut risque, on conseille une échographie par an au minimum", nous déclarait le Pr. Stoppa-Lyonnet, responsable du service de génétique oncologique de l'Institut Curie (découvrez l'intégralité de son interview en septembre 2008). Mais sachant que 80 à 90 % des femmes atteintes de cancer de l'ovaire n'ont pas d'antécédents familiaux3, il n'existe pas de tests de dépistage pour la majorité des femmes. La protéine CA125 est certes connue pour augmenter en cas de cancer de l'ovaire, mais son élévation peut aussi survenir en présence de certaines affections bénignes (kyste ovarien bénin par exemple).

    Des chercheurs ont mis au point un modèle mathématique baptisé ROCA qui combine les résultats des taux de CA125 au cours du temps et l'âge de la patiente, suivi d'une échographie endovaginale et transfert vers un cancérologue si besoin4. Cet algorithme a été testé sur 3 238 femmes ménopausées âgées de 50 à 74 ans suivies pendant 8 ans. Résultat : moins de 1 % des femmes ont dû recourir à une échographie, 8 femmes ont pu être opérées suivant les résultats de ROCA. La spécificité de ROCA suivie par une échographie endovaginale est de 99,7 %, indiquant ainsi un très faible nombre de faux positifs. "Si ces résultats sont confirmés par de plus grandes études, cette technique pourrait se révéler être un outil utile et peu onéreux pour détecter le cancer de l'ovaire à un stade précoce durant lequel il est guérissable, y compris pour les types qui sont les plus agressifs" déclare le Pr. Karen Lu, principal auteur de l'étude.

    Associer une thérapie ciblée pendant la chimiothérapie… et après

    Les tumeurs cancéreuses de l'ovaire présentent des concentrations élevées de facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGF), protéine associée à la croissance et à la dissémination tumorales5. D'anciennes études ont montré une corrélation entre une concentration élevée de VEGF et un pronostic aggravé lors de cancer de l'ovaire. Il apparaissait ainsi naturel de tester la thérapie ciblée bevacizumab (Avastin ©), qui cible spécifiquement le VEGF. Cette molécule agit en privant les cellules cancéreuses de nouveaux vaisseaux sanguins qui lui apportent l'oxygène nécessaire à sa croissance et sa multiplication (composé anti-angiogénique).

    Présentée dans le cadre du congrès 2010 de l'ASCO, des chercheurs américains ont réparti 1 873 femmes opérées pour un cancer de l'ovaire dans trois groupes : l'un recevait un traitement par chimiothérapie classique sans bevacizumab, un deuxième avait chimio et bevacizumab et une troisième branche était  semblable à la seconde mais avec, en plus, un traitement d'entretien par le bevacizumab seul pendant 15 mois6. Résultat : la survie sans progression médiane (période moyenne durant laquelle la maladie ne réapparaît pas) a été de 14,1 mois dans le troisième groupe contre 10,3 mois chez les femmes sous chimiothérapie seule (soit une réduction de 28 % du risque de progression du cancer). L'administration d'Avastin® associé à une chimiothérapie mais sans poursuite du traitement par Avastin® seul n'a pas offert de bénéfice à la patiente par rapport à la chimiothérapie seule.

    Sachant que près de deux cancers de l'ovaire sur trois sont détectés à des stades avancés très difficiles à traiter, on peut penser que le bevacizumab va très rapidement être ajouté à la prise en charge de cette maladie.

    David Bême, le 6 juillet 2010
    Mis à jour le 7 juin 2011

    1 - Ovaire - Fiche du rapport sur le cancer 2003 - page 119 (accessible en ligne)
    2 -Ca Cancer J Clin 1993 ;43 :7-26
    3 - Gynecol Oncol.1994 ;55 :S4-S14
    4 - A prospective U.S. ovarian cancer screening study using the risk of ovarian cancer algorithm (ROCA). - Asco 2010 - Abstract n°5003 (accessible en ligne)
    5 - Alper O, Bergmann-Leitner ES, Bennett TA, Hacker NF, Stromberg K, Stetler- Stevenson WG. Epidermal growth factor receptor signaling and the invasive phenotype of ovarian carcinoma cells. J Natl Cancer Inst 2001;93:1375-84. (abstract accessible en ligne)
    6 - Phase III trial of bevacizumab (BEV) in the primary treatment of advanced epithelial ovarian cancer (EOC), primary peritoneal cancer (PPC), or fallopian tube cancer (FTC): A Gynecologic Oncology Group study. - Asco 2010 - Abstract n° LBA1 (accessible en ligne)

    Forum Cancer

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/cancer_ovaire/14565-mieux-detecter-soigner-cancer-ovaire.htm

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  • La nouvelle tendance: Manger tout cru !

    rawfood

    Vous mangez peut-être volontiers un steak tartare, du carpaccio ou des sushis, mais avez-vous déjà pensé à composer chaque repas de la journée d’ingrédients crus. La raw food, voici le nom de cette nouvelle tendance.

    En mai, s’est ouvert à Anvers le “Dank U”, le premier restaurant belge dont le menu est uniquement composé de plats crus (uniquement végétal et biologique). Une chose est claire : notre pays n’a pas échappé à cette tendance de la raw food. Elle est arrivée il y a environ trois ans des Etats-Unis et a très vite rencontré ses célèbres partisans comme Demi Moore et Beyoncé.

    La raw food signifie que nous mangeons uniquement des mets à base d’ingrédients crus. Tout ce qui est cru est particulièrement sensible. Pour les moins fondamentalistes de cette tendance, on peut même chauffer les aliments jusqu’à 40°, ce qui permet de garder intacts les vitamines et les minéraux. Tout ce qui est également fumé, mariné, saumuré est également possible.

    Que mangent les rawfooders?

    • Tout d’abord, énormément de jus frais de légumes et de fruits. Et ce dans toutes sortes de combinaisons. Des carottes+mangue+avocat au céleri+concombres+orange en passant par le tomate+poivron+pomme, par exemple. Pour réaliser tous ces délicieux jus, l’appareil indispensable à tout « rawfooder » qui se respecte est la centrifugeuse.
    • Ces jus sont à consommer tout de suite ou à travailler plus tard en sauce,  vinaigrettes et marinades.
    • Des smoothies dans tous les goûts et de toutes les couleurs.
    • Des soupes froides.
    • Des pizzas et des quiches cuites à basse température. Même si le mot cuire est ici un peu exagéré. La pâte et la garniture sont en réalité plutôt séchées que cuites.
    • Des pâtes “crues” : il ne s’agit pas ici de pâtes alimentaires classiques, mais bien des légumes comme des courgettes, des carottes ou des choux coupés en fines lamelles et servis avec une sauce froide et du fromage râpé. Pour sublimer le goût de ces pâtes de légumes, il est possible de les faire tremper durant 48 heures dans une marinade d’eau, vinaigre et sucre.
    • Des salades de crudités, cela va de soi, très souvent associées avec des noix, des poix chiches et des graines germées.
    • Beaucoup de rawfooders sont végétaliens, mais ce n’est pas obligatoire. La viande crue, le poisson cru et les crustacés crus s’intègrent très bien dans cette tendance. Songez à la viande crue hachée (de type tartare), aux sushis et au carpaccio de bœuf, de saint-Jacques ou de poitrine de canard. Ou encore aux mets marinés à base de poissons crus comme le gravlax de saumon cru ou un ceviche espagnol. Encore une fois, la viande ou le poisson séchés à basse température est toléré.

    Comment cela peut-il être sain ?

    Les principaux promoteurs de ce type d’alimentation insistent généralement sur la valeur nutritive et les aspects santé des aliments crus. Vitamines, minéraux, les fibres, les enzymes et les anti-oxydants sont conservés, disent-ils. La Raw food est un retour à nos origines avec une alimentation sans conservateurs, sans exhausteurs de goût et sans aliments raffinés. Ce qui ne peut avoir qu’une influence positive sur notre santé, notre poids, notre joie de vivre et même notre apparence.

    Dans tous ces arguments, une chose est sûre, il est bon que nous consommions plus de légumes et moins de plats mijotés.  

     Il y a cependant un risque à manger uniquement des aliments crus. Notre système digestif n’est tout simplement plus habitué à un tel apport de fibres.  Résultat: beaucoup de fermentation dans l’intestin, de l’acidité et des sensations de ballonnement. 

    Nous devons aussi penser à la sécurité alimentaire (l’épidémie d’infection à la bactérie Ehec est à peine derrière nous). La viande, le poisson et les crustacés doivent être d’une fraîcheur irréprochable et consommés le plus rapidement possible si on les mange crus. Les légumes et les fruits crus doivent être rincés. Certains produits crus sont même naturellement légèrement toxiques (comme les pommes de terre ou les haricots) il vaut donc mieux d’abord les cuire. 

    Il reste que manger doit rester un plaisir. Et la préhistoire où tout était mangé cru est loin derrière nous. Alors quoi de plus doux qu’une bonne soupe ou un ragoût les soirs d’hiver ?

    Conclusion?

    Pour cette tendance aussi, l’adage “trop is te veel” compte.
    Il est tout de même bon de consommer plus de crudités. Parmi les nouvelles habitudes de consommation, nous pourrions garder

    a) Un smoothie chaque jour (au Petit-déjeuner), un verre de jus de légumes frais (comme collation) et une salade de crudités ou une soupe froide.

    b) De plus, nous pourrions conserver un ou deux repas cru par semaine.
    Mais il est permis de ne pas exagérer, nous avons aussi besoin de repas chaud, ne fût-ce que pour notre humeur et notre santé mentale…


    Auteur: Ludo Hugaerts | Mise en ligne: 02-08-2011 | Mise à jour: 04-08-2011
    http://plusmagazine.rnews.be/fr/societe/coup-doeil/artikel/1402/la-nouvelle-tendance-manger-tout-cru
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