• De l'eau dans les règles de l'art

     

    Pourquoi vaut-il mieux ne pas boire d'eau plate en mangeant ? Et pourquoi le poisson s'accommode-t-il d'une eau fortement minéralisée ? Comment servir l'eau à un repas de fête ? Peut-on y ajouter des glaçons et la humer comme un vin ? Voici les conseils d'un sommelier en eaux.

    Propriétaire de la boutique Waterwinkel à Anvers depuis quinze ans, Peter De Vos est un véritable sommelier en eaux. Son enseigne propose une bonne cinquantaine de marques d'eaux de source et minérales, en provenance du monde entier et à des prix variant de moins de 2 € à 55 € le flacon. L'eau la plus chère du magasin ? Celle de la marque culte Bling. Les bouteilles de cette eau de table, lancée sur le marché par le producteur hollywoodien Kevin Boyd, sont ornées de cristaux Swarowski. « Dans ce cas, c'est le prix du flacon qui détermine celui de l'eau, admet Peter De Vos. Lorsque j'ai démarré, les bouteilles les plus recherchées étaient bleues ou de couleur vive, jusqu'à ce que toutes les marques se mettent à en proposer. Aujourd'hui, les eaux de luxe sont présentées dans des contenants très épurés, aux lignes droites, sans goulot, dans des tons noirs ou métalliques. Plusieurs sont dessinées par Calvin Klein ou Sergio Pininfarina, le designer de Ferrari.»


    Peter De Vos s'est aussi spécialisé dans les accords entre les mets et les eaux, de source ou minérales. Ses conclusions sont étonnantes. Selon lui, mieux vaut éviter de boire de l'eau plate à table.

    « Faites le test : l'eau plate induit rapidement une sensation de satiété. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on conseille à ceux et celles qui veulent maigrir de boire beaucoup d'eau plate. Lorsqu'elle est servie très froide, l'eau plate peut même se révéler très indigeste. Or ce n'est vraiment pas l'effet recherché au cours d'un repas, encore moins lors des fêtes. On réservera donc l'eau plate à d'autres moments de la journée. »

    De l'apéritif au dessert

    Si vous recevez des amis ou de la famille pour les fêtes, quelle eau faut-il servir et à quel moment du repas ? Voici les conseil de Peter De Vos :

    A l'apéritif : l'idéal est de servir une eau gazeuse additionnée de jus de raisins muscat. Cette boisson naturellement sucrée stimulera l'appétit. De très jolies bulles sans alcool (quelques marques connues : Souverain Renard, World Domaine...).

    Avec l'entrée : optez pour un verre (pas plus) d'eau très pétillante (Perrier, Spa, Taunus Quelle...). C'est un formidable stimulant pour la digestion.

    Avec le plat principal : on préférera une eau légèrement gazeuse, telle que Bru, Voss, San Pellegrino, l'Acqua Sorgente Fresca douce, Spa Verte, Llanllyr, Apollinaris ou Elzenham. La saveur de l'eau doit être aussi neutre que possible, afin qu'elle n'entre pas en concurrence avec le plat. On fera toutefois une exception pour les plats de poisson et les plats en sauce veloutée (crèmes, waterzooi...). Dans ces cas-là, vous pouvez équilibrer les accords en servant une eau fortement minéralisée telle que la Badoit, la Stiftsquelle ou la Tönissteiner.

    Au dessert : l'eau plate, minérale ou de source, est toute recommandée (Evian, Vittel, Contrex, Spa Reine...). Elle remplit un éventuel petit goût de pas assez, histoire de patienter jusqu'au repas suivant...

    Si vous voulez vous limiter à un type d'eau pour tout le repas, mieux vaut sélectionner une eau gazeuse ou naturellement pétillante. Si votre menu est relevé ou riche en saveurs puissantes, optez pour une eau fortement gazeuse. Pour tous les autres plats, mieux vaut une eau légèrement pétillante.

    L'art de bien servir l'eau en 10 leçons

    Sélectionner la bonne eau est une chose, la servir dans les règles de l'art en est une autre. Voici comment faire pour ne pas commettre d'erreurs...

    1 - Ouvrez le flacon d'eau minérale ou de source à table et non à la cuisine. Une très bonne eau mérite autant d'égards qu'un vin !
    2 - Si vous prévoyez des verres à eau et à vin, placez le verre à eau à la droite du (ou des) verre(s) à vin.
    3 - Servez une eau fortement pétillante dans des verres tulipes ou des coupes à champagne au bord légèrement rétréci. C'est la meilleure façon de conserver longtemps de jolies bulles bien visibles.
    4 - Le verre ballon convient en revanche aux eaux légèrement pétillantes, car ce modèle permet aux bulles de se développer parfaitement. Pour l'eau plate, tout type de verre fera l'affaire (ballon, à cocktail...).
    5 - Servez l'eau tempérée, jamais trop froide. L'eau minérale jaillit en général de la source ou de la terre à une température comprise entre 6° et 12° C. Une eau pétillante (qu'elle soit légère ou non) sera donc servie dans cette fourchette-là. Laissez reposer les bouteilles dans le bac à légumes du réfrigérateur (ou en cave à vins). Une fois servie, l'eau va très vite atteindre une température de 6 à 12° C.
    6 - L'eau plate demande, elle, une température un peu plus élevée, entre 12° et 18° C. C'est le seul moyen d'éviter l'effet pavé sur l'estomac.
    7 - Mieux vaut éviter d'ajouter des glaçons dans les verres ou dans la carafe. Les glaçons sont très souvent faits avec de l'eau du robinet et pervertissent donc la saveur subtile de l'eau minérale ou de source. En outre, ils refroidissent excessivement l'eau.
    8 - Si vous tenez malgré tout à servir des glaçons, faites-en avec la même eau - minérale ou de source - que celle servie à table.
    9 - Pour la même raison (influence sur la saveur de l'eau), on évitera le quartier de citron dans le verre.
    10 - L'eau peut, elle aussi, être mauvaise et dégager une odeur désagréable. On veillera donc à la humer à table au moment de déboucher le flacon. Vous pouvez faire goûter un fond d'eau à la première personne que vous servez, tout comme cela se fait pour le vin (humer l'eau, en prendre une petite gorgée en bouche et l'avaler après que les papilles s'en sont imprégnées).

     

    Waterwinkel : http://www.waterwinkel.com/index.htm


    Auteur: Ludo Hugaerts | Mise en ligne: 11-07-2011 | Mise à jour: 13-07-2011
    http://plusmagazine.rnews.be/fr/artdevivre/cuisine/artikel/223/de-leau-dans-les-regles-de-lart
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  • Vitamine D : un avenir très prometteur

    La vitamine D a récemment mobilisé l’actualité en Europe. Il semble en effet que des mesures complémentaires soient nécessaires pour en assurer les apports suffisants. Mais lesquelles ? Le régime alimentaire et l’exposition au soleil suffisent-ils ou faut-il envisager des actions complémentaires ?

    Vitamine D – bien plus qu’une vitamine
    La vitamine D est un nutriment unique dont l’originalité tient à ce qu’elle peut être apportée par l’alimentation et synthétisée par l’action du soleil sur la peau nue. Elle joue un rôle essentiel dans l’assimilation optimale du calcium par l’organisme, en participant à son absorption dans l’intestin et à sa fixation sur les os, ainsi que dans la régulation des concentrations de calcium dans le sang. La carence en vitamine D provoque des troubles osseux, comme le rachitisme chez l’enfant et l’ostéoporose chez l’adulte. D’autres données indiquent par ailleurs que la vitamine D joue plusieurs autres fonctions.

    La vitamine D existe sous deux formes, la vitamine D2 et la vitamine D3, qui diffèrent légèrement par leur structure chimique. La vitamine D2 ou ergocalciférol est produite par les levures et ajoutée à de nombreux aliments. La vitamine D3 (cholécalciférol) est pour sa part synthétisée dans la peau sous l’action du soleil. On la trouve également dans les aliments d’origine animale. Ces deux formes de vitamine D sont utilisées dans les aliments enrichis et les compléments alimentaires, mais plusieurs données laissent penser que la vitamine D3 est plus puissante et plus stable que la vitamine D2 et qu’elle devrait être privilégiée comme fortifiant1.

    Vitamine D résultant de l’exposition au soleil
    La vitamine D est synthétisée à partir du cholestérol, sous l’effet des rayons de soleil sur la peau. Plus exactement, ce sont les rayons ultraviolets B (UV-B, 280-315 nm) qui synthétisent la vitamine D à partir de son précurseur, le 7-déhydrocholestérol. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande 30 minutes environ d’exposition quotidienne du visage et des bras au soleil (en prenant soin d’éviter les coups de soleil) pour garantir une synthèse adéquate de vitamine D2. L’excédent de cette vitamine liposoluble synthétisée durant l’été peut être stocké dans les tissus adipeux pour être utilisé plus tard. Il est impossible de trop synthétiser de vitamine D par suite de l’exposition au soleil en raison d’un mécanisme d’autorégulation qui conduit à sa dégradation thermo-induite en analogues inactifs de la vitamine D.

    Les réserves de vitamine D ne sont habituellement pas suffisantes pour durer tout l’hiver et sous les latitudes européennes, le soleil n’est pas assez puissant en hiver pour permettre la synthèse de quantités satisfaisantes de vitamine D3. Selon l’OMS, les personnes qui sortent peu ou portent des vêtements couvrant tout le corps sont exposées à un risque particulièrement élevé de carence en vitamine D, au même titre que les personnes à la peau foncée, car la pigmentation de la peau empêche les rayons UVB d’atteindre les cellules qui interviennent dans la synthèse de la vitamine D2. L’utilisation fréquente et consciencieuse d’écrans solaires, recommandée pour se protéger du cancer de la peau, a également pour effet de bloquer la synthèse de la vitamine D4,5. Par conséquent, la vitamine D d’origine alimentaire remplit une fonction importante.

    Vitamine D d’origine alimentaire
    L’OMS recommande des apports quotidiens en vitamine D de 5 µg (soit 200 unités internationales (UI)) pour les enfants et les adultes de moins de 50 ans (y compris les femmes enceintes et qui allaitent), de 10 µg (400 UI) pour les adultes âgés entre 51 et 65 ans et de 15 µg (600 UI) pour les personnes de plus de 65 ans2. Les recommandations nationales concernant les apports en vitamine D d’origine alimentaire varient selon les pays européens mais tendent à être supérieures6. À titre de comparaison, l’Institute of Medicine (IOM) des États-Unis recommande actuellement des apports en vitamine D de 15 µg par jour entre l’âge de 1 an et de 70 ans et de 20 µg par jour après 70 ans7. Ces nouvelles recommandations de l’IOM constituent une augmentation significative par rapport aux recommandations antérieures : les apports recommandés en vitamine D pour les enfants sont en effet trois fois supérieurs aux apports antérieurs et 1,5 à trois fois plus élevées pour les adultes jusqu'à l'âge de 70 ans, ce qui témoigne des progrès significatifs opérés dans les connaissances sur l'intérêt de la vitamine D.

    Les principales sources alimentaires de vitamine D sont le foie de poisson, les huiles de foie de poisson, les poissons gras et le jaune d’œuf (voir Tableau 1) ainsi que les aliments enrichis comme les céréales, le lait, le beurre et la margarine8.

    Tableau 1 - Principales sources alimentaires de vitamine D
    Source9
    Les apports maximaux tolérables de vitamine D fixés par le Comité scientifique de l’alimentation humaine sont de 25 µg par jour pour les nourrissons et les enfants jusqu’à l’âge de 10 ans et de 50 µg par jour pour le reste de la population8. À titre de comparaison, l’IOM a fixé les apports maximaux tolérables de vitamine D à 25 µg par jour pour les nourrissons entre l’âge de 0 et 6 mois, à 37,5 µg pour les nourrissons entre 6 mois et 12 mois, à 62,5 µg pour les enfants âgés entre 1 et 3 ans, à 75 µg pour les enfants âgés entre 4 et 8 ans et à 100 µg pour les personnes de 9 ans et plus7.

    Les apports en vitamine D sont-ils insuffisants ?
    La plupart des Européens ne parviennent pas à respecter les apports alimentaires recommandés en vitamine D2,3. Les personnes qui ont de la difficulté à obtenir les apports recommandés par l’exposition au soleil et leur alimentation peuvent opter pour les compléments de vitamine D ou les aliments enrichis. Des recherches récentes ont montré par exemple que le jus d’orange enrichi en vitamine D est un moyen économique de permettre à la population de satisfaire les apports recommandés10.

    Des programmes d'enrichissement des aliments en vitamine D, qui visent à atteindre une proportion importante de la population, ont été déployés avec succès dans plusieurs pays (par exemple, au Canada, avec l'enrichissement systématique du lait liquide), comme en témoigne l'évaluation du statut en vitamine D des populations de ces pays. L’enrichissement des aliments (obligatoire et volontaire) doit être surveillé afin de mesurer son impact sur les apports totaux. Les programmes obligatoires d’enrichissement des aliments en vitamine D ont un avantage particulier sur les programmes de fortification volontaires car ils permettent d’éviter les écarts importants observés parfois au sein d’une même gamme ou catégorie d’aliments (p. ex., les céréales pour le petit déjeuner). Pour ces raisons et pour garantir des apports adéquats en vitamine D, les autorités de santé publique recommandent que les compléments procurent des doses journalières bien définies (surtout pour les groupes à risque comme les personnes âgées et les femmes ménopausées), en plus des apports de base provenant de l’alimentation, aliments enrichis compris11.

    Quelle que soit la solution, il convient de se rappeler que les apports quotidiens totaux ne doivent pas dépasser les limites d’apport maximum tolérable, comprises entre 25 et 50 µg (1 000 et 2 000 UI) selon l’âge, fixées par le Comité scientifique de l’alimentation humaine8. Les personnes qui s’exposent beaucoup au soleil devraient peut-être surveiller leurs apports alimentaires pour ne pas dépasser ces limites maximales tolérables. Les symptômes cliniques d’un excès de vitamine D (hypervitaminose D) incluent l’anorexie, la perte de poids, la faiblesse, la fatigue, la désorientation, les vomissements et la constipation8.

    Bénéfices de la vitamine D – anciens et nouveaux
    La vitamine D joue un rôle important dans la santé osseuse, mais elle est également nécessaire au bon fonctionnement des muscles et à l’équilibre. Une carence en vitamine D peut donc augmenter le risque de fractures. En plus de contribuer à l’ossification, des apports adéquats en vitamine D réduisent le risque de fractures de l’ordre de 20 à 30 % en cas de chute, un problème important chez les adultes âgés12. La vitamine D pourrait aussi être bénéfique pour contrer le déclin cognitif chez les personnes âgées, et pour les personnes atteintes de sclérose en plaques, de polyarthrite rhumatoïde, de diabète et de certains cancers (du sein, colorectal et de la prostate)13-15. Toutefois, le rapport de l’IOM recommande la prudence et souligne que de plus amples recherches s’imposent pour confirmer ces bénéfices7.

    Conclusions
    Pour les Européens à risque de carence en vitamine D, de courtes périodes d’exposition au soleil chaque jour pourraient permettre d’obtenir des apports suffisants à la fin du printemps, en été et au début de l’automne. Des étés courts, un mode de vie laissant peu de place au plein air, de même que les inquiétudes au sujet du cancer de la peau, soulignent l'intérêt de mesures alimentaires pour permettre de satisfaire les besoins individuels. Celles-ci peuvent passer par l’enrichissement des aliments en vitamine D et la prise de compléments, surtout pour les groupes particulièrement exposés au risque d’apports insuffisants en vitamine D.

    Références
    1. Houghton LA and Vieth R. (2006). The case against ergocalciferol (vitamin D2) as a vitamin supplement. American Journal of Clinical Nutrition 84(4):694-697.
    2. OMS. (2004). Vitamin and Mineral Requirements in Human Nutrition, 2nd Edition. Genève, Suisse.
    3. Ovesen et al. (2003). Geographical differences in vitamin D status, with particular reference to European countries. Proceedings of the Nutrition Society 62:813-821.
    4. OMS Aide-mémoire n° 305. Rayonnement ultraviolet et santé. Décembre 2009. Accessible à : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs305/fr/index.html
    5. Norval M, Wulf HC. (2009). Does chronic sunscreen use reduce vitamin D production to insufficient levels? British Journal of Dermatology 161(4):732-736.
    6. Doets EL et al. (2008) Current micronutrient recommendations in Europe: towards understanding their differences and similarities. European Journal of Nutrition 47 Supplement 1:17-40.
    7. Institute of Medicine. (2010). DRIs for Calcium and Vitamin D. Accessible à : http://www.iom.edu/Reports/2010/Dietary-Reference-Intakes-for-Calcium-and-Vitamin-D/DRI-Values.aspx
    8. Comité scientifique de l’alimentation humaine. (2002). Opinion of the Scientific Committee on Food on the Tolerable Upper Intake Level of Vitamin D. Accessible à : http://ec.europa.eu/food/fs/sc/scf/out157_en.pdf
    9. Food Standards Agency (2002). McCance and Widdowsons’s The Composition of Foods, 6th summary edition. Cambridge: Royal Society of Chemistry.
    10. Biancuzzo RM et al. (2010). Fortification of orange juice with vitamin D2 or vitamin D3 is as effective as an oral supplement in maintaining vitamin D status in adults. American Journal of Clinical Nutrition 91:1621-1626.
    11. Flynn MAT et al. (2008). Folic acid food fortification: the Irish experience. Proceedings of the Nutrition Society 67:381-389.
    12. Bischoff-Ferrari HA et al. (2009). Fall prevention with supplemental and active forms of vitamin D: a meta-analysis of randomised controlled trials. British Medical Journal 339:b3692.
    13. Buell et al. (2009). Vitamin D Is Associated With Cognitive Function in Elders Receiving Home Health Services. Journal of Gerontology 664:888-895.
    14. Holick MF. (2004). Sunlight and vitamin D for bone health and prevention of autoimmune diseases, cancers, and cardiovascular disease. American Journal of Clinical Nutrition 80(6 Suppl):1678S-1688S.
    15. Giovannucci E et al. (2006). Prospective study of predictors of vitamin D status and cancer incidence and mortality in men. Journal of the National Cancer Institute 98(7):451-459.
    16. http://www.eufic.org/article/fr/Maladiesregime-alimentaire/carences/artid/Vitamine-D-un-avenir-tres-prometteur/
    Aliment
    Vitamine D (µg par 100 g)
    Huile de foie de morue
    210.0
    Maquereau cru
    8.2
    Saumon cru
    7.1
    Saumon grillé
    5.9
    Jaune d’oeuf
    4.9
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  • Lundi soir

    On rentre de week-end, on a la flemme de faire les courses (d’ailleurs tout est fermé). Heureusement, il reste trois tomates et un bout de mozzarella dans le frigo.

     

    Le dîner :

     

    Salade de pâtes aux tomates, mozzarella et basilic
    Sorbet

    Préparation :
    Le temps que cuisent les pâtes, coupez  tomates et mozzarella en dés, mélangez le tout dans un saladier, rajoutez un filet d’huile d’olive et de vinaigre balsamique et saupoudrez de basilic surgelé.

    Mardi soir

    Vive les bonnes résolutions : on prend les choses en mains et on fait la cuisine, en optant pour du poisson, l’aliment santé par excellence.

     

    Le dîner :

     

    Darne de saumon à la poêle
    Riz aux courgettes
    Yaourt nature avec fraises ou framboises.

    Préparation :
    Faites revenir les courgettes (si elles sont fraîches, il faut les couper ; surgelées, il n’y a rien à faire) dans une poêle à feu doux avec un peu d’huile d’olive puis rajoutez la darne de saumon. Choisissez un riz précuit qui ne nécessite que 2 minutes de cuisson.

    Mercredi soir

    Baisse de régime et d’idées, le mercredi c’est relâche on ne se complique pas la vie.

     

    Le dîner :

     

    Melon au jambon de parme
    Taboulé
    Abricots

    Préparation :
    Ultra simple, il suffit de couper le melon et d’acheter du taboulé déjà préparé dans lequel vous pouvez rajouter quelques tomates-cerises.

    Jeudi soir

    Ça sent le week-end, on mise sur quelque chose de plus raffiné et on en profite pour inviter un ou deux copains.

     

    Le dîner :

     

    Salade de tomates
    Cailles aux raisins
    Fondant au chocolat

    Préparation :
    Placez les cailles et le raisin dans un fait-tout, laissez cuire tranquillement en retournant les cailles de temps en temps. Coupez les tomates en rondelles, assaisonnez-les avec du vinaigre balsamique, de l’huile d’olive, des herbes de Provence et des oignons frais hachés menu. Quant au fondant au chocolat, achetez en un surgelé : il suffit de le placer quelques minutes au four à micro-ondes.

    Vendredi soir

    Pas question de rester chez soi toute la semaine ! On prend le TGV Med et un sandwich SNCF dans le wagon-bar !

    Samedi soir

    Après avoir raconté par le menu sa semaine de travail et ses exploits culinaires à sa famille ou ses amis, on se retrouve derrière les fourneaux, "puisqu’on sait si bien se débrouiller" !

     

    Le dîner :

     

    Salade de pastèque au chèvre frais
    Barbecue-party et pomme de terre au four
    Fruits de saison (abricots, pêches, fraises, brugnons...)

    Préparation :
    Coupez le morceau de pastèque et le chèvre frais en dés. Mélangez, c’est prêt.Tranchez les pommes de terre en deux et placez-les face contre la lèche-frite dans le four, laissez cuire pendant que vous vous occupez des grillades. Servez vos pommes de terre avec un fromage blanc battu auquel vous ajoutez sel, poivre et ciboulette.

    Dimanche soir

    Avant de reprendre le train on se prépare un sandwich équilibré avec du pain de campagne frotté à l’ail, et à l’huile d’olive, des tomates en rondelles et deux tranches de jambon de pays.

     

    http://www.doctissimo.fr/html/pop_nutrition/2001/mag0706_4276.htm

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  • Le longe côte ou comment randonner en mer !

    Comme il fait plutôt chaud, dépasser nos envies de lézarder devient un vrai challenge. Le longe côte, sorte de randonnée pédestre aquatique avec pagaie, comble nos désirs de fraîcheur et de corps tonique. Hop, on s’y met avec le coach Corentin Rousseau !

     

    Apparu à Dunkerque il y a 4 ans, sous la houlette de Thomas Wallyn, entraîneur des rameurs du club d’aviron, le longe côte est à l’origine une activité sportive douce, destinée à booster sa forme en vue de compétition. Aujourd’hui, cette discipline s’inscrit dans les pratiques de randonnées pédestres aquatiques, en vogue. En pratique, c’est tout simple et convivial. Equipé(e) d’une combinaison (hormis en été où la température de l’eau joue en votre faveur), vous crapahutez dans l’eau à hauteur de taille, avec une pagaie de type kayak, pendant environ 3 à 4 kilomètres, ce qui équivaut à une heure et demie de marche !

    Longe côte : les grands principes !

    Longe côteC’est tout simple, vous vous jetez à l’eau joyeusement, droit devant jusqu’à atteindre la profondeur idéale : mi-poitrine. "C’est le bon niveau, il permet à l’eau d’exercer une pression suffisante au niveau des abdos et des lombaires pour un bon maintien", explique Corentin Rousseau, éducateur sportif, pour l’association Longe-côte d’Emeraude. C’est d’autant plus important si vous n’êtes pas un grand sportif.

    La randonnée pédestre aquatique repose sur le principe de la marche à laquelle s’ajoute la pagaie. Elle va vous servir d’appui pour trouver la bonne cadence et augmenter votre vitesse. Cette activité se pratique version ballade, ou intensive. La présence des vagues, agitées ou pas, joue également son rôle.

    Le longe côte du bon pied !

    On appelle ceux qui pratiquent le longe côte, les randonneurs de la mer. Maîtriser sa technique de marche est donc important pour conjuguer efficacité et plaisir. La foulée se fait selon les capacités de chacun, bien sûr. Toutefois, "il faut bien dérouler le pied pour avoir un bon appui sur le sol et moins se faire balader par la houle", continue le coach. Pour un bon maintien des hanches, pensez également à mobiliser les abdos. Le bon geste consiste à faire de bonnes enjambées, droit devant soi, le corps légèrement en avant. Alors, vous fendez l’eau avec aisance et naturel !

    A éviter : Les trop petites enjambées qui vont vous déséquilibrer. Marcher sur la pointe des pieds est également déconseillé.

    Longe côte : haut les mains !

    Bien saisir la pagaie, c’est la clé ! L’attaque se fait devant soi, avec une technique précise. "Une main près de la pelle, l’autre au bout du manche. Vous plantez  la pagaïe droit devant et non sur le côté, en poussant avec le bras le plus proche de la pelle, celui qui est fléchi", prévient Corentin Rousseau. La pagaie vous sert à la fois d’appui et de moteur. Le plus dur ensuite est de synchroniser le mouvement des pieds et des jambes. C’est un coup à prendre. Les jambes avancent à l’inverse des bras, quand la pagaie glisse à gauche, vous avancez la jambe droite. Et inversement.

    A éviter : On est souvent tenté de "tirer" avec le bras qui tient le bas du manche, d’autant plus quand on débute, au lieu de pousser. Ce mouvement entraîne une mauvaise torsion du dos.

    Longe côte : des bienfaits à la "pelle"

    Reconnue comme une activité santé aux vertus proches de celles du ski de fond, le longe côte est très complet. Agréée par le ministère de la jeunesse et des sports en 2007, cette pratique est devenue officielle. Ses effets sont bénéfiques sur le système cardio-pulmonaire et respiratoire et est sans contrainte musculaire forte, en raison de la présence de l’eau. Elle permet d’augmenter son endurance et d’optimiser sa condition physique... Les muscles des cuisses, des fessiers et des mollets sont sollicités par la marche. Grâce au planté de "pagaie", les bras, les épaules, le cou et les pectoraux sont également mobilisés. La forme au bout de la pagaie, on dit oui !

    Catherine Maillard - le 22 juillet 2010
    Mis à jour le 7 juillet 2011

    Merci à Corentin Rousseau, éducateur sportif pour l’association Longe-côte d’Emeraude et intervenant aux Thermes Marins de St-Malo

    www.saintmalo.longecote.fr
    http://www.thalassotherapie.com/

    Forum Sports d’eau

    http://www.doctissimo.fr/html/forme/sports/articles/14586-longe-cote.htm

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  • BISPHENOL A : LE DANGER SE PRECISE ...

    Le bisphénol A ou BPA est un composé chimique au cœur de polémiques. Utilisé fréquemment pour la fabrication de contenants alimentaires, il fait l’objet depuis de nombreuses années d’un débat sur sa toxicité. Certains états américains l’ont déjà interdit et l’Office de Santé du Canada l’a classé comme produit dangereux. A compter du 1er janvier 2011, la fabrication et la vente des biberons contenant du bisphénol A sera interdite en France. Enfin, le 26 novembre 2010, l’Union Européenne a décidé d’interdire la production de biberons contenant du BPA à partir du 1er mars prochain. Commercialisation et importation seront quant à elles interdites à compter du 1er juin 2011.
    D’autre part, des recherches récentes ont mis en évidence un surprenant et inquiétant mode de contamination.
    Aujourd’hui et plus que jamais le bisphénol A est montré du doigt. Qu’en est-il ? Un point sur la question s’impose…

    QU'EST-CE QUE LE BISPHENOL A ?
    Il s’agit d’un composé chimique découvert en 1891 par le chimiste russe Alexandre P. Dianin. Le Bisphénol A ou BPA est issu de la combinaison de produits proches de l’acétone et du phénol.
    Il est principalement utilisé dans la fabrication des plastiques alimentaires (bouteilles, revêtement de boîtes de conserve, de canettes, ciment dentaire, etc…).
    On a récemment découvert qu’il servait également à l’impression de 80% des facturettes

    POURQUOI SUSCITE-T-IL L'INQUIETUDE ?
    Le bisphénol A est un perturbateur endocrinien. Même à très faible dose, ce « leurre hormonal » peut imiter l’action d’une hormone, en bloquer les effets en saturant les récepteurs, ou encore en perturber l’action sur le métabolisme (croissance, division cellulaire, etc ...).

    Plusieurs effets néfastes sont à déplorer :
    • Risque prénatal
    Le BPA pourrait avoir un effet irréversible sur les embryons et les fœtus, être à l’origine de malformations génitales et augmenter le risque cancérigène.
    • Implication dans les cancers
    Le bisphénol A serait impliqué dans de nombreux cancers tels que celui de la prostate, des testicules, le cancer du sein chez la femme et le neuroblastome chez l’enfant.
    Des études ont été menées sur des cellules humaines cancéreuses in vitro. Elles ont démontré que le bisphénol A peut activer les récepteurs d’œstrogènes et stimuler la multiplication des cellules cancéreuses.
    • Implication dans les maladies cardiovasculaires
    • Atteinte du système reproductif (abaissement de l’age de la puberté, malformations)
    • Atteinte du système nerveux provoquant des problèmes d’attention chez l’enfant.

    Comment le BPA passe-t-il dans l’organisme ?
    Une étude américaine a démontré que 93% de la population serait imprégnée par le BPA. Cette contamination se ferait principalement de trois façons :

    • Lors du stade prénatal
    De nombreuses recherches menées sur les rats ont démontré que l’exposition au bisphénol A, pendant la gestation et durant la période post-natale, altère les tissus mammaires (seins) et favorise le développement des tumeurs.
    • Dans l’alimentation
    Le BPA est présent dans de nombreux emballages alimentaires, revêtements de boites de conserves, canettes, et biberons. Il a été prouvé que le bisphénol A peut migrer de l’emballage vers le contenu alimentaire surtout lorsqu’il est chauffé. Le transfert est alors 50 fois plus important.
    • Par contact avec la peau.
    A la fin des années 90, une étude a été menée aux Etats-Unis sur les tickets de caisse. On y apprend que presque 80% de ces facturettes (les tickets thermosensibles utilisés dans les supermarchés, distributeurs de billet, parkings, etc) contiendraient du BPA, en quantité 1000 fois supérieure à celle contenue dans une boite de conserve par exemple.

    En août 2010, une équipe de chercheurs américains a révélé des niveaux anormalement élevés de BPA dans l’organisme des caissières d’un supermarché. La dose de bisphénol A était 8 fois supérieure à la dose autorisée par l’EFSA ( Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire) et l’EPA (Environemental Protection Agency).

    Enfin, l’INRA de Toulouse a démontré, lors d’études sur de la peau de porc, que les deux tiers du BPA passent la barrière cutanée et se retrouvent dans l’organisme… Une seconde étude a été réalisée sur de la peau humaine et a abouti aux mêmes conclusions.

    Que peut-on faire pour se prémunir ?
    • Ne pas utiliser les produits contenant du BPA et repérés par les symboles de recyclage du polychlorure de vinyle (3) et du polycarbonate (7).
    • Eviter de chauffer directement au micro-ondes les biberons, boites de conservation, ... contenant du bisphénol A.
    • Ne pas laisser les tickets de caisses traîner dans le sac avec les produits alimentaires et éviter de trop les manipuler.
    • http://www.vulgaris-medical.com/a-la-une/bisphenol-a-le-danger-se-precise-136.html
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  • Le brunch de l’été, pour les matins malins !

    Pendant l’été, à vous les grasses matinées ! Levé à midi, vous avez dépassé l’heure du petit déjeuner mais hésitez à préparer un vrai repas… Et si vous optiez pour le brunch ? Cette solution allie facilité et plaisir ! Les conseils et les idées-menus de Doctissimo pour réussir ces repas deux-en-un...

    Le brunch, on le sert... pas très tôt, au fur et à mesure du lever de chacun, en général entre 10 et 13 heures. C'est la solution idéale quand on veut profiter de la matinée pour flâner, se reposer, se rencontrer... Et lorsqu’on n'a pas envie de passer trop de temps à cuisiner !

    Son principe : le mélange !

    Les brunchs de l'étéLe brunch est un compromis entre le petit déjeuner et le repas de midi (le mot vient de la contraction des termes anglo-saxons "breakfast" et "lunch"). Il doit donc apporter tous les nutriments importants habituellement fournis par ces deux repas. En particulier, assez de calcium et de protéines. Il est important de proposer une bonne variété d'aliments, pour satisfaire à la fois les besoins de l'organisme... et les attentes des convives !

    Une composition variée

    Un brunch se compose, en général, de :

    • Produits laitiers (lait, fromages, yaourt, fromage blanc, crème, entremets, etc...) ;
    • Produits céréaliers (pain, céréales, biscottes, brioche...) ;
    • Aliments protéiques (jambon, oeufs, viande froide, voire poisson froid, surimi, etc...) ;
    • Fruits (frais, en salade, en compote, en jus), voire légumes (tomates, radis, concombre...) ;
    • Boissons : café, thé, chocolat, eau plate ou gazeuse...

    Bref, de quoi conjuguer plaisir, équilibre nutritionnel et convivialité.

    En pratique...

    Vous n'avez que l'embarras du choix pour composer votre menu de brunch, mais il faut quand même un minimum d'organisation pour disposer de toutes les denrées nécessaires. Vous aurez peut-être envie de préparer à l'avance un plat qui sera servi froid ou facilement réchauffé au dernier moment, ou tout simplement la pâte pour les gaufres ou les crêpes (chacun confectionne facilement la sienne avec un appareil électrique de table spécial crêpes).

    Les brunchs de l'étéVous aurez mis la table la veille au soir, rassemblé tout le nécessaire pour le service : de quoi faciliter la tâche du premier levé le matin ! Car, miracle, la maîtresse de maison peut très bien faire la grasse matinée et laisser les autres convives se débrouiller sans elle !

    A chacun sa formule !

    Voici quelques idées de brunch qui devraient satisfaire les papilles les plus difficiles. Cliquez sur l’un d’eux pour lire la composition.

    Nos 4 idées de brunchs


    Brunch nordique

    Fromage fonduPain de seigle beurré + oeufs de lump + aneth
    Pain aux céréales + fromage fondu au bleu ou au jambon
    Petits radis, raifort râpé
    Rollmops et poissons marinés, jambon
    Assortiment de pains (dont pain aux graines de pavot)
    Lait fermenté nature et cassonade,
    Coupes de fruits rouges, kiwis
    Compote d'airelles, gelée d'arbouse
    Pain d'épices, petits sablés à l'anis

    Boissons :

    Eau gazeuseThé, infusion aux baies ou aux plantes
    Eau plate et gazeuse
    Jus d'agrumes


     

    Nos 4 idées de brunchs

    Brunch des gourmands

    PainCake au jambon et aux fines herbes
    Oeuf coque ou sur le plat
    Assortiment de pains
    Brioche
    Marmelade de fruits frais
    Gaufres et miel
    Milk-shake maison aux fruits (lait glacé mixé avec des fraises ou des abricots, et une boule de glace à la vanille)
    Coupe de fruits de saison

    Boissons :

    Boisson au chocolatThé, chocolat, café
    Lait chaud et froi
    Jus de raisin


    Brunch estival

    FromagesMini-viennoiseries
    Blanc de volaille en gelée et tomates-cocktail
    Brouillade d'oeufs aux fines herbes
    Baguette du jour et petits pains de campagne (éventuellement surgelés et cuits maison)
    Fromage blanc de campagne
    Plateau de fromages variés
    Melon rafraîchi - abricots - nectarines

    Boissons :

    Boisson chocolatéeCafé, thé, chocolat
    Lait chaud et froid


    Brunch méditerranéen

    Jambon cruSardines en escabèche
    Rillettes de saumon
    Jambon cru
    Concombres en tranches, poivrons en lamelles,
    mini-tomates, olives vertes et noires
    Pains divers : aux céréales, pain aux olives, aux noix...
    Fromage frais en faisselle
    Petits fromages de brebis à la feuille
    Taboulé aux fruits d'été (graine de couscous + fruits frais en morceaux + miel liquide + menthe)
    Raisin, amandes, pignons de pin

    Boissons :

    LaitCafé et thé
    Lait chaud et froid
    Agrumes pressés
    Eau fraîche

    Bon appétit et bon brunch !

    Anne Laurent - Mis à jour le 2 juillet 2009

    Un été plein de vitalité

    Forum Alimentation et santé

    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/mag_2001/mag0803/nu_4360_brunch.htm

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  • Diabète et voyages : les conseils pour de bonnes vacances

    Que vous soyez diabétique de type 1 ou 2, le départ ne doit être envisagé que si votre diabète est bien équilibré, sans complication trop invalidante. La clé de la réussite de votre voyage réside surtout dans sa préparation : parlez-en suffisamment à l’avance avec votre médecin, contactez les associations et renseignez-vous précisément sur les conditions sanitaires et ressources médicales de votre destination.

     

    Préparation du voyage, transport, activités sur place… Doctissimo détaille avec vous les points essentiels à ne pas oublier pour pouvoir profiter au mieux de vos vacances.

    Préparation du voyage

    Avec votre médecin

    • Diabète et voyagesFaites le point sur votre diabète : est-il équilibré ? Quels sont les risques prévisibles ? Demandez-lui d’établir un compte-rendu médical en anglais (taux d’HbA1c, dernier FO, ECG, etc.) que vous glisserez dans votre trousse à pharmacie ;
    • Parlez-lui de votre projet : votre médecin vous conseillera sur vos horaires d’injection (pendant le transport et pendant le séjour en fonction du décalage horaire), sur vos déplacements (soins des pieds, hygiène, etc.) ;
    • En cas de diabète traité par comprimés, il vous sensibilisera sur les risques d’hypoglycémies liés aux variations alimentaires et à l’exercice physique ainsi que sur la gestion d’éventuelles complications ;
    • Préparez votre matériel à emporter (traitement par insuline) : votre médecin doit vous assurer un stock suffisant et complet : insuline, bandelettes, seringues ou stylo (avec un exemplaire de rechange), aiguilles, glucagon (face à une hypoglycémie sévère), insuline rapide (face à une hyperglycémie). Prévoyez toujours le double de la quantité nécessaire, en cas de problème. Vous aurez soin d’emballer ce matériel dans deux bagages séparés, éventuellement isothermes en cas de conditions extrêmes de transport. Des déplacements sous le soleil ou dans le froid peuvent altérer l’insuline. Gardez toujours un des sacs sur vous ;
    • Faites établir (si possible en français et en anglais, au mieux dans la langue du pays) une ordonnance complète de secours et un certificat médical "d’autorisation à voyager" (afin d’éviter les ennuis liés au transport de médicaments et surtout de seringues à la frontière) ;
    • N’oubliez pas les autres maux classiques des voyages (prescription de médicaments contre la diarrhée, les vomissements, la fièvre, le mal des transports, antalgiques, désinfectants pour blessures et pour l’eau, etc.) ainsi que ceux nécessaires à la prévention du paludisme dans certaines régions (médicaments, insecticides) ;
    • Faites mettre à jour vos vaccinations ainsi que d’éventuelles vaccinations supplémentaires en fonction de votre destination (fièvre jaune, etc.).

    Il vous faut aussi…

    • Des papiers…
      • Votre passeport, éventuellement d’autres documents officiels (visas…), ainsi que votre carnet de vaccinations ;
      • Une carte de diabétique en anglais (demandez-la à votre association) ;
      • Une assurance rapatriement adaptée (vérifiez les causes d’exclusion) ;
      • La carte européenne d’assurance maladie valable dans les pays de l'Union européenne ;
      • Les adresse des ambassades, consulats, voire des services d’urgence et des hôpitaux des pays visités.
    • De bonnes chaussures et vos pantoufles préférées, ainsi que des pansements hydrocolloïdes ("'double peau") en cas d’ampoules ! N’oubliez pas d’emporter des vêtements adaptés, une protection solaire efficace, des comprimés pour désinfecter l’eau, une moustiquaire et des répulsifs dans les zones à risque de paludisme ;
    • Renseignez-vous sur les produits alimentaires locaux : équivalences glucidiques, menus types, etc.
    • Et comme tout bon touriste, investissez dans un dictionnaire de langues ainsi qu’un guide touristique, une carte, etc.




    • Les déplacements

      Conseils généraux

    • Ayez une collation et votre traitement à portée de main ;
    • Prévenez le personnel à bord (avion) si vous voyagez sur un long-courrier (en cas de malaise ou pour que votre plateau repas vous soit servi à une heure appropriée). Certaines compagnies aériennes prévoient des plateaux-repas pour les diabétiques ;
    • Méfiez-vous d’une marche prolongée dans les couloirs de l’aéroport ou de la gare, associé au port de valises trop lourdes. Vous pourriez risquer une hypoglycémie ;
    • En voiture, sachez faire des pauses régulières (toutes les 2 heures). Ayez à portée de main une collation, protégez votre insuline de la chaleur et méfiez-vous des efforts supplémentaires (chargement du coffre, changement d’une roue, etc.)

    Adaptez votre traitement au décalage horaire

    • Votre médecin a dû vous conseiller précisément avant votre départ. En général, si le décalage ne dépasse pas 3 heures, vous garderez le même schéma thérapeutique ;
    • Au-delà de 3 heures, il faut compenser l’allongement de la journée (voyages vers l’ouest : ajout par exemple d’une injection d’insuline rapide) ou son raccourcissement (vers l’est : remplacement par exemple d’une insuline intermédiaire par une insuline ordinaire) ;
    • L’objectif est de vivre dès l’heure d’arrivée à l’heure locale ;
    • En cas de diabète type 2, évitez le risque hypoglycémique en respectant l’intervalle habituel entre deux prises médicamenteuses, en faisant suivre chacune d’elle d’une prise alimentaire. Au pire, si le décalage est trop contraignant, sautez une prise plutôt que d’enchaîner deux trop rapprochées (voyage vers l’Est).

    Votre séjour

    Attention à vos pieds !

    Durant le voyage et surtout sur place, vos pieds peuvent être soumis à rude épreuve ! De plus, en cas de diabète ancien, vos pieds peuvent être moins sensibles à la douleur, alors que la moindre plaie peut déboucher sur une infection.

    Prévoyez donc de bonnes chaussures confortables à lacets, vérifiez systématiquement l’absence de caillou ou brindilles à l’intérieur. Coupez-vous les ongles courts, graissez vos pieds et soignez d’éventuelles mycoses (elles se développent plus facilement en cas de semelles en plastique).

    Evitez les chaussures neuves, source d’ampoules. Si vous en développez quand même, ne les percez pas, recouvrez-les de pansements ‘double peau’.

    Ne marchez pas pieds nus sur la plage ou dans l’eau et méfiez-vous du sable très chaud.

    Attention à l’alimentation !

    • Ne buvez que de l’eau en bouteille ouverte devant vous, si ce n’est pas possible utilisez des désinfectants efficaces (comprimés). Veillez à en boire régulièrement, surtout dans les pays chauds. Evitez les glaçons, les glaces et les légumes crus ;
    • Essayez de toujours raisonner en équivalences glucidiques pour prévoir vos menus : le riz existe comme base alimentaire dans tous les pays, n’hésitez pas. De plus, le riz est excellent pour l’équilibre digestif, souvent mis à mal dans certains pays. Attention également aux fruits tropicaux (qui doivent être pelés), car ils sont souvent plus sucrés. Tenez-en
       

      Des activités adaptées

      En cas d’exercice physique (natation, déplacement en bateau, marche prolongée, sports), redoublez de prudence ! En effet, les conditions sont différentes de celles de votre lieu de départ : température, fatigue, alimentation, proximité des structures de soins, etc.

      Adaptez votre traitement (diminution de l’insulinothérapie ou de la dose de sulfamides avant l’effort), prévoyez vos collations voire du glucagon et des bandelettes. Notez que la plongée sous-marine avec bouteilles est fortement déconseillée aux diabétiques (surtout de type 1) et d’autant plus à l’étranger.

      En conclusion, votre maladie n’est pas un obstacle à un voyage à condition que votre diabète soit correctement équilibré et que vous ayez très bien préparé votre départ ! N’hésitez pas à en parler à votre médecin longtemps à l’avance… Et bonnes vacances !

      Dr Jean-Philippe Rivière

      Forum Diabète

    • http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/5741-diabetique-voyages.htm
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  • Le miracle de la vue

    La vision est un processus très complexe qui nécessite la participation de nombreux éléments des yeux et du cerveau. De tous les sens, la vue est souvent considérée comme le plus important. Selon une estimation, les quatre cinquièmes de ce que nous connaissons sont transmis au cerveau par l'intermédiaire des yeux.

    Les yeux transmettent des flux continus d'images au cerveau par l'intermédiaire de signaux électriques.

    L'oeil

    A la vitesse de la lumière !

    Lorsqu'une personne regarde autour d'elle, les rayons lumineux frappent et se réfléchissent sur les objets qui l'entourent. Ces rayons sont absorbés ou réfléchis. Les objets les absorbant en totalité apparaissent noirs, alors que ceux qui les réfléchissent tous apparaissent blancs. Les objets colorés absorbent certaines parties du spectre lumineux et réfléchissent les autres.

    Quand vous regardez quelque chose, les rayons réfléchis par l'objet pénètrent dans l’oeil. Ces rayons lumineux s'infléchissent lorsqu'ils traversent la courbure de la cornée. Ce processus est appelé réfraction. Après cette réfraction, l'entrée de lumière est régulée grâce à l'iris (partie colorée de l’oeil) et la pupille (tache noire au coeur de l'iris).

    Un processus d’une extrême précision

    Les muscles de l'iris s'adaptent constamment pour réguler la quantité de lumière à laquelle la pupille est exposée. La lumière qui est autorisée à passer à travers la pupille poursuit son chemin et traverse le cristallin, qui fonctionne comme une lentille d'appareil photo.

    Le cristallin de l’oeil continue d'infléchir les rayons lumineux et les inverse : l'image de l'objet est projetée à l'envers sur la rétine, qui tapisse le globe oculaire et contient les cellules spécialisées.

    La rétine est ainsi composée de nombreuses cellules photo-sensibles, appelées cônes et bâtonnets. Il y a davantage de bâtonnets, qui ont pour fonction principale la vision en lumière crépusculaire. Les cônes contiennent une substance appelée rhodopsine, responsable de la vision des couleurs et des détails. La rétine transforme l'énergie lumineuse en messages électriques qui sont transmis au cerveau par le nerf optique et le chiasma optique.

    Cônes et bâtonnets

    Dans la rétine se trouvent des cellules nerveuses réceptrices spécialisées : les cônes et les bâtonnets, qui contiennent des substances photosensibles. Ces cellules nerveuses sont nommées ainsi en raison de leur forme.

    Les bâtonnets mesurent environ 0,06 millimètres de long et 0,25 millimètres d'épaisseur. Les cônes sont plus courts et plus larges. Il y a environ 120 millions de bâtonnets dans un oeil. Ils fonctionnent lorsque la lumière est faible et perçoivent le noir et le blanc.

    Il y a environ 7 millions de cônes dans chaque oeil. Ceux-ci fonctionnent en pleine lumière. Ils permettent de voir les couleurs. Les cônes contiennent un pigment appelé rhodopsine, qui est décomposé et décoloré à la lumière. Ce procédé de décomposition crée un potentiel électrique qui transforme l'énergie lumineuse en impulsion nerveuse, cette impulsion est transmise au cerveau par l'intermédiaire du nerf optique. Ces impulsions sont interprétées par le cortex visuel pour nous permettre de voir.

    L'achromatopsie est due à des défauts des cônes. Différentes catégories de cônes sont sensibles à différentes couleurs : les daltoniens peuvent percevoir certaines couleurs et pas d'autres. Le daltonisme est héréditaire et est rare chez les femmes. Une alimentation correcte est essentielle pour garder une bonne vue.

    Les cônes et les bâtonnets emploient un dérivé de la vitamine A pour convertir l'énergie lumineuse en impulsions nerveuses. La vitamine se combine à une protéine pour synthétiser un pigment photosensible dans les bâtonnets et à la rhodopsine dans les cônes. Les personnes qui ont une alimentation trop pauvre en vitamine A ont une mauvaise vision nocturne.

     

    Les voies optiques

    Le chiasma optique est une structure en forme de X, qui véhicule les messages du côté opposé du cerveau dans les bandelettes optiques. C'est là que les fibres de la moitié nasale de la rétine se croisent pour rejoindre la bandelette optique du côté opposé et se prolonger jusqu'au thalamus.

    Le thalamus contient des fibres qui servent de relais pour transporter les messages jusqu'au cortex visuel du cerveau, qui se charge de reformer une image tridimensionnelle.

    D’après Dr Vital et TLC-Edusoft

     Forum   Problèmes de vue

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/bien_voir/sa_4967_miracle_vue.htm

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  • Fibromyalgie : des symptômes au diagnostic

    Douleurs articulaires, fatigue, troubles du sommeil… La fibromyalgie est quasi-inconnue en Europe. Pourtant aux Etats-Unis, elle représente près d’un cas sur dix d’invalidité. Des symptômes au diagnostic, découvrez l’essentiel sur cette maladie controversée.

    C’est un psychiatre canadien, le Pr. Moldofsky qui a fait émerger en 1975 cette maladie, en identifiant des plaintes équivalentes par privation de sommeil chez des patientes volontaires. Reconnue Outre-Atlantique, elle reste très controversée dans l’Hexagone.

    Une qualité de vie réellement altérée

    FibromyalgieLa fibromyalgie concernerait entre 2 et 5 % de la population, principalement des femmes (70 à 90 %). Selon une étude israélienne, ce trouble ne représenterait pas moins de 10 à 20 % des motifs de consultation dans les services de rhumatologie ou de médecine interne1. Aux Etats-Unis, elle motive 8 % des rentes d’invalidité.

    Ce trouble est caractérisé par des douleurs des muscles et des tendons le long du rachis, une fatigue et des troubles du sommeil. "On retrouve les troubles du sommeil dans la majorité des cas, sans pouvoir clairement déterminer s’ils sont une cause ou une conséquence de la maladie. Souvent non exprimés parce qu’anciens, les troubles du sommeil sont, sans doute, un point central dans la fibromyalgie" précise le Dr Arthur Wulvik, rhumatologue (Paris)2.

    Ces symptômes peuvent s’accompagner de différentes manifestations : jambes sans repos, céphalées, intestin irritable, dysménorrhées, acouphènes

    On considère que l’altération des échelles de la qualité de vie ainsi que le niveau de perception de la douleur sont au moins équivalents à celle observée dans la polyarthrite rhumatoïde ou les spondylarthropathies séronégatives.

    Un diagnostic essentiellement clinique

    C’est le médecin qui posera le diagnostic de fibromyalgie après avoir effectué les examens cliniques et biologiques nécessaires et après avoir éliminé les formes secondaires et les pathologies éventuelles présentant des symptômes identiques à la fibromyalgie. En 1990, le collège américain de rhumatologie (American College of Rheumatology) adoptait les critères de classification de la fibromyalgie3 :

    • Douleurs diffuses dans la région axiale, c’est-à-dire le long de la colonne vertébrale, ainsi que sur les côtés droit et gauche du corps depuis au moins trois mois ;
    • Douleur à la palpation d’au moins 11 points douloureux sur 18.

    Fibromyalgie
    La fibromyalgie de Charles Joël Menkès et Pierre Godeau
    Académie Nationale de Médecine

    "Compte tenu du fait que cette classification se base essentiellement sur la présence de symptômes subjectifs, on comprendra que l’approche diagnostique repose sur l’habileté clinique du médecin" reconnaît le Collège des médecins du Québec4.

    On distingue également deux formes de fibromyalgie, les formes associées à des maladies organiques (polyarthrite rhumatoïde, Goujerot-Sjögren, infection chronique…) et des formes isolées.

    Ce n’est qu’une fois le diagnostic posé que le médecin pourra décider de la prise en charge spécifique de la maladie permettant de soulager le patient.

    David Bême

    1 - Semin Arthritis Rheum 2001,30:411-417
    2 - Conférence de presse du Laboratoire de rhumatologie appliquée - 19/09/2006
    3 - Arthritis Rheumatism 1990,vol.33,n°2 :160-172
    4 - La fibromyalgie - Collège des Médecins du Québec - juin 1996

     Forum Douleur et mal de dos
    Forum Problèmes ostéo-articulaires
    Forum Fatigue
    Forum Fibromyalgie

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/fibromyalgie/10291-fibromyalgie-symptomes-diagnostic.htm

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  • En pleine forme avec le régime IG

     

    Un régime tout sourire ? Sans coups de pompe ni mauvaise humeur ? Basé sur l'index glycémique (IG) des aliments, le régime IG propose une alimentation variée et équilibrée, qui nous épargne les fringales et ménage notre pancréas...

    Halte aux programmes draconiens ! Qui n'a jamais rêvé d'un régime raisonnable, sans privations ni exclusions ? Peut-être, enfin, la clé de la réussite, pour ceux et celles qui souhaitent prendre soin d'eux sans être condamnés à s'asseoir devant une assiette gaie comme un jour sans soleil...

    L'objectif principal de ce mode d'alimentation, c'est de mieux gérer le taux de sucre dans le sang (la glycémie), en évitant de lui faire subir des montées en flèche, suivies de chutes drastiques. Une glycémie bien cadrée, c'est une foule d'effets positifs sur la santé et le bien-être... Et si vous pensez déjà au maillot de bain, sachez que la perte de poids, sans être l'objectif premier du régime, est néanmoins possible : soit comme conséquence involontaire du changement d'habitudes alimentaires qu'implique le régime, soit parce qu'on décide, en plus, de réduire légèrement son apport énergétique.

    Qu'est-ce que la glycémie ?

    La glycémie, c'est le taux de sucre dans le sang. A chaque fois que nous mangeons des aliments contenant des glucides, la glycémie s'élève, avant deredescendre. « C'est une réaction physiologique normale, explique Marie Saey, diététicienne aux Cliniques Saint-Luc, à Bruxelles. Chez une personne saine, au moment où la glycémie s'élève, le pancréas fabrique de l'insuline, une hormone dont le rôle est de faire redescendre la glycémie. Mais les diabétiques de type 1 n'ont plus du tout d'insuline. Et chez une personne diabétique de type 2, la production d'insuline est insuffisante, ou bien n'agit pas suffisamment... ».

    Certains diabétiques ont recours à de l'insuline artificielle, ou à des médicaments dont le rôle est d'aider à maintenir une glycémie équilibrée, mais pour tous, il est particulièrement important d'observer également une bonne hygiène alimentaire, c'est-à-dire de choisir des aliments à index glycémique bas ou modéré, qui ne provoquent pas de hausse brutale de la glycémie. Pourquoi ? Un diabète mal géré peut conduire à des complications d'ordre cardiovasculaire, rénal, ou ophtalmique...

    Tout le monde en profite !

    Une telle alimentation est en réalité bénéfique pour tous ! Sans avoir (encore) atteint le stade du diabète, nombreuses sont les personnes dites « prédiabétiques », ou encore « intolérantes au glucose » : leur glycémie à jeun se situe entre 110 mg/dl et 126 mg/dl, et si elles ne prennent pas la situation en main, elles courent le risque de dépasser un jour la barre des 126... (voir encadré ci-dessous). « Pour ces personnes, l'alimentation joue un rôle primordial, insiste Marie Saey. Une glycémie bien contrôlée leur permet effectivement de retarder l'arrivée du diabète. Alors qu'au contraire, les pics glycémiques entraînent une élévation de la production d'insuline, et ces hyperinsulinémies, si elles sont trop fréquentes, tendent à épuiser le pancréas. Même les personnes saines, qui n'ont pas de problème de glycémie, ont tout intérêt à garder un taux de sucre dans le sang relativement stable ! C'est pourquoi ce régime peut être suivi en couple, par exemple, si l'un est diabétique ou intolérant au glucose, et l'autre pas : cette alimentation équilibrée et réfléchie ne peut faire que du bien. » A suivre, donc, sur le long terme...

    Comment ça marche ?

    L'IG, c'est donc le grand principe du régime. Mais comment ça marche dans la pratique ? Tous les aliments ne font pas monter la glycémie de la même manière. En bas de l'échelle, il y a les aliments dont l'IG est nul car ils ne contiennent pas de glucides : ce sont les oeufs, la viande, les poissons, les fruits de mer, le café, le thé, les tisanes, le vin, le champagne, la charcuterie, les huiles... Juste au-dessus se trouvent ceux qui ont une faible influence sur la glycémie (IG bas) : fruits et légumes, tofu, produits laitiers (non sucrés), légumineuses, noix, crustacés... Dans ces deux catégories, c'est tout bon ! On pioche dedans sans hésiter...

    Viennent ensuite les aliments à IG modéré (divers pains et farines, jus de fruits non sucrés, certains fruits...) et enfin les aliments à IG élevé (pains, biscuits, boissons gazeuses sucrées, viennoiseries, pâtes, confiture, chips...).

    L'atout « IG » : le bol alimentaire

    A lui seul, l'IG ne détermine pas tout. D'autres facteurs entrent en compte pour influer sur la glycémie. L'idée générale ? Plus un aliment est rapidement assimilé, plus il fait monter la glycémie. « S'il est liquide et non solide, il sera plus vite assimilé et fera davantage grimper l'IG, explique Marie Saey. Idem pour un aliment « transformé » : une pomme de terre vapeur est meilleure, d'un point de vue glycémique, qu'une purée réalisée à partir de flocons. »

    Mais, surtout, la glycémie sera moindre si un aliment glucidique ne se retrouve pas seul dans l'estomac ! « La présence d'autres nutriments (protéines, lipides, fibres, etc) dans le bol alimentaire (ce qu'on ingère) contribue à ralentir la vidange gastrique (le temps nécessaire à l'estomac pour se vider), et la glycémie s'élève bien moins vite. Nous conseillons donc de ne jamais manger un aliment glucidique seul. Si vous mangez des pâtes, ajoutez-leur de la sauce tomate et du poulet. Et si vous craquez pour des frites, ne les mangez pas seules avec du Ketchup, lui aussi sucré ! » Bref, il ne s'agit pas d'éliminer totalement les aliments à IG élevé, mais surtout de penser à les associer à autre chose.

    En pratique : on s'organise !

    Avant de préparer votre liste de courses, lisez la liste complète des aliments classés selon leur IG. Au besoin, imprimez-la, et surlignez les aliments que vous mangez d'habitude, ceux qui vous font plaisir, pour bien visualiser à quelle catégorie ils appartiennent. Faites votre liste en mettant à l'honneur les IG bas et nuls, et en modérant les achats d'aliments à IG élevé.

    « L'atout de ce régime, c'est qu'il ne diabolise pas les glucides, souligne Marie Saey. Il n'y a pas d'exclusion d'une famille ou d'un type d'aliment. » On joue donc sur un shopping bien pensé, et sur les associations d'aliments. Sans oublier une pointe d'esprit critique... Décryptage :

    La glace

    « La crème glacée fait partie des IG bas, par exemple, parce qu'elle est... riche en lipides. Mais bien sûr, ce n'est pas un aliment « santé » ! Ses lipides sont essentiellement des acides gras saturés (donc des « mauvais » lipides), et bien sûr elle est très énergétique ! La crème glacée doit rester un aliment « plaisir » : on ne s'en prive pas, mais elle reste occasionnelle. »

    Les fruits oléagineux

    Les noix, amandes, noisettes, cacahuètes, etc, ont aussi un IG bas. Et sont très grasses. « Certes, les oléagineux contiennent des bonnes graisses, mais ils ont aussi une densité énergétique élevée ! » On évite donc d'en consommer un bol entier à l'apéro sous prétexte qu'ils se trouvent dans la bonne catégorie d'IG...

    Le pain

    Plein de glucides, le pain ? Bien sûr ! « Il a le plus souvent un IG modéré, mais c'est un féculent indispensable, il doit faire partie de l'alimentation. Et contrairement aux idées reçues, un pain blanc aura sensiblement le même IG qu'un pain gris ou complet. Par contre, ce dernier contiendra plus de vitamines, de minéraux, et de fibres. Celles-ci vont jouer sur la satiété : avec un pain complet, on sera plus longtemps rassasié, ce qui aura sans doute une influence sur la prise alimentaire du repas suivant. » Et le fait d'avoir moins faim aidera également à éviter le grignotage...

    Les céréales petit déjeuner

    Quasiment toutes les céréales petit déjeuner (même celles dites « de régime »), contiennent beaucoup de sucre ! Donc le matin, on préfère deux tranches de pain gris plutôt qu'un bol de céréales industrielles. « Pour une même quantité de glucides, on devrait en effet se contenter d'une toute petite quantité de céréales. Et avec le pain, l'effet sur la satiété est bien meilleur ». Seules les céréales All Bran sont conseillées.

    Les fruits

    Ils sont bons pour la santé, tout le monde le sait... On les met au menu ! « Il est vrai que les raisins, les bananes et les fruits secs sont plus riches en glucides que d'autres fruits, nuance Marie Saey. Mais ils ne sont pas à proscrire pour autant ! Ils ont bien sûr un intérêt nutritionnel. Et il est important de varier, d'éviter la monotonie. Vous aimez les raisins ? Ne vous en privez pas : la solution, c'est d'en prendre une portion plus petite »... Par contre, on évite de les manger seuls : pour atténuer leur IG, on les prend en fin de repas plutôt que sans rien d'autre, à 16 heures.

    Les produits laitiers

    Bonne nouvelle pour les amateurs de laitages, leur IG est bas. « Le lactose qu'ils contiennent est bien un sucre, mais il ne fait quasiment pas varier la glycémie, précise Marie Saey. Qu'ils soient allégés en matières grasses ou pas a très peu d'impact sur la glycémie. Donc fromages, yaourts, fromage blanc, verre de lait, c'est ok ! La seule chose, c'est de ne pas tomber dans le piège des yaourts « allégés » en matières grasses mais... sucrés ! Attention aussi aux yaourts aux fruits, souvent sucrés... »

    Le fait maison

    Rien ne vaut le « fait maison » ! La mayonnaise du commerce contient souvent du sucre... On l'évite ! Son index glycémique est de 60, alors qu'une mayonnaise maison (sans sucre) a un IG de 0 ! Idem pour beaucoup de plats « préparés » dans le commerce. « Envie d'un poulet curry ? Faites-le vous-même, » conseille Marie Saey.

    Tout bénéfice pour la santé

    Grâce au régime IG, on s'éduque ! On commence par comprendre quels sont les aliments à éviter pour ne pas avoir de pics glycémiques. « C'est positif, parce que cela améliore la sensibilité à l'insuline ».

    Une élévation glycémique et insulinique modérées, après un repas à IG bas, favorisent l'oxydation des acides gras libres (AGL). « A long terme, la réduction des concentrations d'AGL améliore également la sensibilité à l'insuline. » A contrario, un régime à IG élevé produit hyperglycémie et hyperinsulinémie après les repas, donnant lieu à une oxydation plus importante du glucose, aux dépens de celle des AGL : cela favorise le stockage des lipides, donc la prise de poids...

    la glycémie s'élève moins haut, moins vite, et redescend aussi plus lentement : on évite les descentes trop rapides conduisant aux hypoglycémies et au cercle vicieux du biscuit ou du morceau de chocolat pour se donner un coup de pouce... Sur le long terme, on est moins sujet aux coups de pompe, et on réalise qu'on n'a pas forcément « besoin » de grignoter sucré pour se sentir bien...

     


    Auteur: Gwenaëlle Ansieau | Mise en ligne: 30-06-2011 | Mise à jour:

    05-07-2011

    http://plusmagazine.rnews.be/fr/sante/bien-etre/artikel/1362/en-pleine-forme-avec-le-regime-ig

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  • Les complications du diabète
    Sources : BMJ, ANAES - PRESCRIRE
    Mise en ligne 09/2006

    Traduit de l'anglais par le Dr André Figueredo - Source: the BMJ du 02/09/06
    Lien: http://bmj.bmjjournals.com/cgi/content/full/333/7566/475


    Complications Cardiovasculaire (CV) du diabète .
    • une maladie cardiovasculaire prématurée diminue l'espérance de vie des diabétiques de 10 années environ.
    • les complications micro-vasculaires spécifiques du diabète ( rétinopathie, néphropathie, neuropathies ) contribuent aussi à cette mortalité prématurée et à la morbidité.
    • le risque de complications cardiovasculaires peut être réduit par un contrôle strict de la glycémie et de la TA, ainsi que par un traitement agressif des facteurs de risque CV.
    • Avec une détection précoce des complications par un examen annuel, on peut intervenir rapidement, prévenir ou retarder l'évolution vers un stade terminal.
    • Le traitement des facteurs de risque suppose une approche multifactorielle.
    Les complications macro-vasculaires.
    • elles sont la cause de mortalité la plus fréquente dans les diabètes I et II.
    • l'excès de mortalité atteint tous les groupes d'âge ( les jeunes en particulier ).
    • en préménopause, les femmes perdent leur protection contre la maladie cardio-vasculaire.
    • la maladie est diffuse, distale et atteint de nombreux vaisseaux.
    • les taux de réocclusion et de réinfarcissement sont plus élevés après thrombolyse.
    • les taux de resténose sont plus élevés après angioplastie, mais les médicaments peuvent diminuer le risque.
    • le taux de survie sur 5 ans après pontage est plus faible que chez des sujets non diabétiques.
    Les neuropathies. diabétiques
    • Neuropathies périphériques:
      • neuropathie sensitivo-motrice symétrique et diastale.
      • neuropathie fémorale ( amyotrophie ).
      • mononévrite ( oculaire ou d'un tronc nerveux ).
      • paralysies de pression: nerfs médian, cubital, poplité latéral.


    • Neuropathies vago-sympathiques:
      • hypoTA posturale.
      • dysfonctionnement de la vessie.
      • parésie gastrique.
      • constipation ou diarrhée ou les deux.
      • troubles de l'érection.
      • sudations lors de la gustation ( au front, au visage, sur le scalp et la nuque après avoir mangé ).
    Dépistage des neuropathies et de la maladie artérielle périphérique.
    • s'enquérir des symptômes.
    • rechercher des ATCD d'ulcérations ou d'amputations aux pieds.
    • interroger sur des difficultés visuelles ou physiques.
    • examiner les pieds: recherche de difformités, de signes de neuropathies, d'ischémie, d'infection.
    • pour détecter une neuropathie, utiliser un monofilament de 10g ou un diapason à 128 Hz, ou un esthésiomètre. Ne pas blesser la peau en piquant avec une aiguille.
    • évaluer la circulation artérielle en palpant les pouls pédieux et tibial postérieur. Mesurer au Doppler le rapport "pression à la cheville/pression brachiale".
    La prévention des complications.

    Elle passe toujours par une adaptation diététique et une amélioration générale de l'hygiène de vie
    • Contrôle de la glycémie: l'hémoglobine glyquée doit être aussi basse que possible, en évitant l'hypoglycémie:
      • atteindre < 7.0% si le patient est sous insuline.
      • atteindre < 6.5% s'il n'est pas à l'insuline.
    • Tension artérielle
      • La tension artérielle doit être aussi basse que possible, tout en évitant une hypoTA posturale
      • < 130/80 mmHg ou < 125/75 mmHg en cas de protéinurie.
      • ou si la filtration glomérulaire est < 60 ml/min/1.73 m2 ou si le patient a une maladie cardio-vasculaire.
    • Lipides:
      • prescrire une statine chez un patient de plus de 40 ans.
      • prescrire une statine chez un patient de moins de 40 ans, qui a des complications micro ou macrovasculaires, une HTA, un syndrome métabolique ou une histoire familiale de maladie C-V.
      • le cholestérol total doit être < 4.5 mmol/L.
      • le LDL-cholestérol doit être < 2.5 mmol/L. (1g/l) [Lire]
      • prescrire des fibrates si les triglycérides sont > 2.3 mmol/L et si le LDL-cholestérol est < 2.5 mmol/L.
    • L'aspirine: doit être prescrite chez tous les patients > 40 ans.
    • Le tabac: doit être arrêté.
    • Le style de vie: encourager les patients à perdre du poids si nécessaire, à faire de l'exercice, à manger de façon équilibrée.
    Quels diabétiques faire consulter en néphrologie ?
    • le taux de filtration glomérulaire est < 45 ml/min/1.73 m2 ( si possible, faire consulter si < 60 ml/min/1.73 m2 ou si la créatinine sérique est > 150 µmol/L ).
    • le taux estimé de filtration glomérulaire tombe de plus de 20%/an.
    • présence d'un syndrome néphrotique.
    • incertitude dans le diagnostic.
    • TA non contrôlée.
    • Hb < 100 g/L, d'autres causes ayant été éliminées.
    • anomalies dans la chimie osseuse.
    Traduit de l'anglais par le Dr André Figueredo - Source: the BMJ du 02/09/06
    Lien: http://bmj.bmjjournals.com/cgi/content/full/333/7566/475

    Microalbuminurie - Protéinurie (Source ANAES - Revue PRESCRIRE -)

    La présence d'une microalbuminurie chez un diabétique de type 2 est un marqueur de gravité générale (notamment vis-à-vis du risque cardiovasculaire) de la maladie, plus qu'un marqueur spécifiquement néphrologique. Elle incitera à renforcer la prise en charge dans tous les domaines.

    Au stade de la la microalbuminurire (c'est à dire entre 30 et 300 mg/24 h), le risque d'évolution vers l'insuffisance rénale reste faible mais elle traduit un risque cardio-vasculaire accru
    La présence d'une micro-albuminurie est aussi un facteur prédictif du risque de développer une protéinurie mais n'est pas un facteur prédictif direct validé du risque de développer une insuffisance rénale chronique chez le diabétique de type 2

    Un bon contrôle glycémique (HbA1C <6,5 %)et tensionnel (TA<130/80 mmHg) prévient le risque de survenue d'une néphropathie diabétique (grade B)
    • Il convient de mesurer une fois par an la créatininémie à jeun. Il est recommandé de calculer à partir de la créatininémie la clairance de la créatinine par la formule de Cockcroft : C (ml/min) = 140 - âge (année) x poids (kg) x K créatininémie ( µmol/l) K = 1,25 pour l'homme et 1 pour la femme. Si la créatinine est exprimée en mg/l, il faut en multiplier le chiffre par 8,8 pour l'obtenir en µmol/l
    • Il convient de pratiquer une fois par an chez le diabétique de type 2 la recherche d'une protéinurie par la bandelette urinaire standard. Ce test a aussi pour but de rechercher une hématurie et/ou une infection urinaire qui demandent des explorations spécifiques et qui peuvent fausser l'interprétation de l'albuminurie ;
    • Il convient de mesurer une fois par an la microalbuminurie, si le test par la bandelette urinaire standard est négatif. Cette mesure de la microalbuminurie peut se faire sur un échantillon urinaire au hasard (exprimé en rapport de concentration albumine/créatinine Pathologique si > 30mg/g) ou sur les urines de la nuit (pathologique si > 20µg/mn) et/ou des 24 h (pathologqiue si > 30 mg/24 H). Le résultat sera considéré comme pathologique s'il est confirmé à deux reprises (un dépistage, deux confirmations). Une microalbuminurie et/ou une protéinurie confirmées devront être quantifiées sur les urines des 24 h (cf infra)
    • un examen cytobactériologique des urines systématique annuel n'est pas recommandé.
    Texte complet : Dépistage des complications rénales du DNID II [Lire] +++
    http://www.esculape.com/endocrino/dnid_complication_prevenir.html
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  • Les plantes cancérigènes

     

    Tout ce qui est naturel n'est pas forcément bon pour la santé. La preuve, certaines plantes, notamment utilisées en phytothérapie provoquent des cancers.

     

    Aristolochia: des espèces qui détruisent les reins

     

    Les espèces du genre Aristolochia sont des plantes grimpantes et vivaces. Elles poussent dans les régions méditerranéennes et tropicales. Les espèces appelée aristoloche à feuilles rondes, pistoloche, siphon ou clématite par exemple, poussent en France métropolitaine.
    Dans la pharmacopée chinoise, les plantes de ce genre sont très utilisées, notamment Aristolochia debilis ou A. fangchi.
    A noter qu'en chinois, plusieurs espèces peuvent porter le même nom, ce qui peut prêter à confusion.
    Des experts du Circ (Centre international de recherche sur le cancer) ont publié en 2002 une évaluation des risques cancérogènes pour l’homme liés à certaines plantes médicinales.
    Dans celle-ci, ils ont classé toutes les plantes médicinales contenant des espèces du genre Aristolochia comme cancérogènes pour les humains.
    Les plantes du genre Aristolochia causent des tumeurs du bassinet rénal, de l’uretère et de la vessie. Sur des animaux, les scientifiques ont noté que leurs acides aristolochiques provoquaient des tumeurs du préestomac, ainsi que des lésions et tumeurs des reins.
    'Les acides aristolochiques provoquent des lésions ADN qui peuvent être converties en mutations des gènes. C'est comme cela que naît un cancer', explique le Dr Robert Baan, chercheur au Circ.
    A noter que ces altérations de l'ADN sont localisées dans les tissus des organes touchés et ne sont pas héréditaires.

    Source: Monographies du CIRC sur l‘évaluation des risques de cancérogénicité pour l’homme, Volume 82, 'Some Traditional Herbal Medicines, some Mycotoxins, Naphthalene and Styrene'.

    (Photo: Aristolochia macrophylla)

        

    Aristolochia: de nombreuses victimes

    Des préparations amincissantes aux plantes à base d'Aristolochia ont été à l'origine d'une 'épidémie' d'atteintes rénales dans les années 1990. Ces préparations d'Arkopharma nommées 'Asiatitrats' contenaient par accident la plante Aristolochia fangchi à la place d'une autre plante (Stephania tetrandra) au même nom chinois.
    Une centaine de femmes belges et une dizaine de Françaises ont été touchées, d'abord par des insuffisances rénales, puis par des cancers des voies urinaires (carcinome urothélial) ou par un lymphome sur un rein greffé.
    Cet accident rappelle les dangers possibles des compléments alimentaires ou des médicaments dont la provenance est incertaine. Les pilules aux plantes achetées sur Internet ou dans certaines boutiques (médicaments ayurvédiques, médecine chinoise…) doivent être employées avec la plus grande prudence. Leur composition n'étant pas contrôlée par les autorités sanitaires françaises, elles peuvent contenir des substances nocives.
    (Photo: Aristolochia-clematitis)

     

    Riddelline: infusions mortelles?

    La riddelline est une substance contenue dans des plantes du genre Senecio, dont certaines sont utilisées en infusions de phytothérapie (Senecio jacobaea, Senecio vulgaris, Senecio longilobus).
    La riddelline étant un cancérogène certain pour les rongeurs, elle a été classée comme cancérogène possible pour l'homme par le Circ. Les scientifiques indiquent toutefois ne pas disposer d'assez études pour prouver le lien entre la consommation de préparations aux plantes contenant de la riddelline et l'apparition de cancer chez l'homme.
    (Photo: Senecio jacobaea)

    Riddelline: cancérogène chez l'animal

    Plusieurs études ont démontré l'effet cancérigène de la riddelline sur les rongeurs. La substance peut induire des cancers aussi divers que le cancer bronchio-alvéolaire, le cancer du foie, ou la leucémie à cellules mononucléées.
    'Lorsqu'elle est métabolisée, la riddelline produit du dehydroretronecine, une substance qui réagit avec l'ADN. Le résultat est une mutation de certains gènes et le début de la formation d'un cancer. Mais cette conversion n’a pas été demontrée chez l’homme c'est pourquoi la riddelline est classée cancérogène possible chez l'homme', explique le Dr Robert Baan, chercheur au Circ.
    Si les scientifiques ont des doutes sur la riddelline c'est parce qu'une substance peut très bien être cancérogène chez le rat et pas chez l'homme. 'Il peut manquer une enzyme clef à l’homme pour activer la substance toxique. D'autre part, la détoxification ou l’élimination de la substance toxique chez l’homme peut être plus efficace que chez le rat', explique le spécialiste.

    Source: National Toxicology Program (2002) NTP Technical Report on the Toxicology and Carcinogenesis Studies of Riddelliine (CAS No. 23246-96-0) in F344/N Rats and B6C3F1 Mice (Gavage Studies) (NTP TR-508; NIH Publication No. 01-4442), Research Triangle Park, NC
    (Photo: Senecio cineraria)

    Anthraquinones: des laxatifs dangereux

    L'anthraquinone et ses dérivés sont des substances laxatives. Ils sont présents dans des plantes médicinales utilisées pour lutter contre la constipation, telles que l'aloès, le séné ou la rhubarbe. Ils se trouvent aussi dans la racine de Morinda officinalis, utilisée en médecine chinoise, notamment contre le mal de dos et l'impuissance. La substance est suspectée de provoquer des cancers gastro-intestinaux et des voies urinaires (urothéliaux).

    En 2002, des scientifiques du Circ (Centre international de recherche sur le cancer) ont étudié les effets de l'anthraquinone. Ils ont classé l’hydroxy-1-anthraquinone comme cancérogène possible pour l'homme, une décision motivée par des tests portés sur des animaux. Paradoxalement, ils ont toutefois conclu à un manque de preuves de carcinogénicité des plantes médicinales à effet laxatif.

    Source: Monographies du CIRC sur l‘évaluation des risques de cancérogénicité pour l’homme, Volume 82, 'Some Traditional Herbal Medicines, some Mycotoxins, Naphthalene and Styrene'.

    (Photo: séné)

    Les autres végétaux cancérogènes

    Parmi toutes les substances cancérogènes connues à ce jour, certaines sont végétales. C'est le cas de la noix d'arec, fruit du palmier à bétel Areca catechu. Elle peut être mélangée à d'autres plantes telles que les feuilles de bétel pour former la chique de bétel. Cette préparation traditionnelle est mâchée en Asie, et notamment au Vietnam.
    La noix et la chique sont classées comme cancérogènes certains pour l'homme par le Circ (Centre international de recherche sur le cancer).
    Des études statistiques menées dans les pays asiatiques ont prouvé que cette pratique augmentait significativement le nombre de cancers de la bouche. Mélangée au tabac, la chique provoque de plus des cancers du pharynx et de l'oesophage.
    D'autres substances végétales appelées mycotoxines sont cancérogènes. Il s'agit de moisissures, telles que les aflatoxines, qui se développent sur des grains lorsqu'ils sont mal conservés.

    (Photo: noix d'arec)

     

    Le tabac, la plante cancérogène par excellence

    La plante cancérogène la plus connue et la plus utilisée est sans aucun doute le Nicotiana tabacum, communément appelé tabac.
    Originaire d'Amérique tropicale, elle est cultivée en France pour la production de tabac. Ses grandes feuilles, riches en nicotines, sont transformées pour être chiquées, mâchées, fumées…
    S'il a été soupçonné de provoquer des cancers dès les années 1940, il faudra attendre jusqu'aux années 1960 pour que le lien de cause à effet soit reconnu.
    Aujourd'hui, la fumée de la plante contient plusieurs dizaines de substances classées comme 'cancérogènes certains pour l'Homme' par le Circ. Le tabagisme actif, passif, et le tabac non fumé sont classés dans le même groupe.
    Le tabac est un facteur de risque pour pratiquement tous les cancers. Pour les cancers buccaux et cancer du poumon, des substances issues du tabac ou de sa fumée agissent par toxicité locale sur les organes ou les muqueuses. Ces substances passent également dans le sang, et causent des tumeurs sur d'autres organes comme la vessie ou le pancréas.

     

     

    Les dangers des plantes

    Contrairement aux idées reçues, naturel ne veut pas dire sans danger. Les plantes peuvent provoquer des cancers, mais aussi des allergies graves, des problèmes cardiovasculaires… ou agir en véritables poisons.
    Les plantes médicinales ont-elles aussi des contre-indications, en fonction de l'âge ou des antécédents médicaux. Des interactions médicamenteuses graves sont également possibles, avec d'autres plantes médicinales ou des médicaments allopathiques


    A lire aussi

    - Les plantes anti-cancer
    - Les médicaments qui détruisent les reins
    - A quels cancers vous expose votre alimentation?

    http://sante.planet.fr/cancer-les-plantes-cancerigenes.81392.46.html


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  • Vrai ou faux

    Petit-déjeuner biologique Vous avez entendu ou lu des informations douteuses ou contradictoires sur l’agriculture biologique ? Vous vous posez des questions ? Les réponses sont peut-être ci-dessous.

    « Les produits biologiques sont de moins bonne qualité que les aliments et boissons conventionnels »

    Faux

    Si les agriculteurs et les autres acteurs de la filière bio utilisent des méthodes différentes, leur objectif est de produire de la nourriture de la meilleure qualité, savoureuse et dotée d’excellentes qualités nutritionnelles. Les aliments biologiques respectent les mêmes normes de sécurité alimentaire que les autres aliments et se conforment à la législation générale de l'Union européenne sur l’alimentation. Au lieu d’utiliser des pesticides et des produits phytopharmaceutiques de synthèse pour combattre les espèces nuisibles et les mauvaises herbes, les agriculteurs biologiques pratiquent la rotation des cultures et sélectionnent des variétés résistantes. Tournant le dos aux conservateurs et exhausteurs de goût, les agriculteurs et les industriels du secteur biologique préfèrent les conservateurs traditionnels, les produits de saison et les marchés locaux et régionaux.

    « Le goût des produits biologiques est différent de celui des autres aliments et boissons »

    Pas si sûr

    Certains consommateurs jurent que les aliments bio ont meilleur goût, mais plusieurs études européennes ont analysé la question sans tirer de réponse probante. Cependant, de plus en plus de chefs renommés préfèrent les ingrédients biologiques. De plus, l’agriculture biologique offre une plus grande variété d’espèces de plantes et d’animaux, proposant au consommateur de découvrir de nouveaux goûts et de nouvelles expériences culinaires. Rappelons encore que les agriculteurs et producteurs biologiques ne prétendent pas que leurs produits ont un meilleur goût que les autres, seulement qu'ils ont un goût authentique parce qu'ils ont été produits d'une manière naturelle.

    « Les produits biologiques coûtent plus cher que les autres aliments et boissons »

    Vrai

    En raison des conditions de productions particulières, des besoins en main-d'oeuvre parfois plus élevés, de la séparation minutieuse entre les produits bio et les produits conventionnels, des contrôles rigoureux nécessaires pour la certification biologique, ainsi que des économies d’échelle moindres pour la préparation et la distribution des produits, les acteurs du secteur bio sont dans l’obligation de répercuter les surcoûts sur les consommateurs. Mais c’est un investissement pour une alimentation de qualité, respectueuse de l'environnement et du bien-être animal et favorisant le progrès social et économique.

    « Les rendements de l'agriculture biologique sont moindres par unité de surface »

    Pas si sûr

    Les scientifiques n’ont pas pu trancher sur cette question. Certaines études affirment que les rendements du bio sont moindres, d’autres que non. Une étude très citée a conclu que les rendements étaient comparables : il s’agit du rapport de l'Université de Cornell (en) qui s’appuie sur des essais de l'Institut Rodale, aux États-Unis. Ces essais ont révélé que, sur les 22 années de l’étude, l'agriculture biologique obtenait les mêmes rendements en blé et en soja que l’agriculture conventionnelle, mais consommait 30 % d'énergie en moins, moins d'eau et aucun produit phytopharmaceutique de synthèse.

    « Le grand nombre de logos biologiques en Europe indique qu’il n’existe pas de réglementation commune pour la production biologique »

    Faux

    Il existe en effet un grand nombre de logos bio en Europe, y compris le logo de l'agriculture biologique de l'Union européenne et les logos des différents États membres. Ces logos garantissent que les produits respectent le règlement de la production biologique appliqué par les différents États membres et aident les consommateurs à identifier les produits bio. Règlement relatif à l’agriculture biologique de l’UE offre un cadre au secteur au niveau européen, tout en intégrant les dynamiques de promotion déjà engagées dans chaque pays. C’est pourquoi les produits biologiques continuent d’afficher des logos nationaux et privés, mieux connus des consommateurs dans leur pays. L'utilisation du logo de l'Union européenne pour les produits biologiques n'est pas obligatoire à l’heure actuelle, mais le deviendra avec l’entrée en vigueur du nouveau règlement européen.

    http://ec.europa.eu/agriculture/organic/organic-farming/true-false_fr

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  • Les véhicules électriques

    Apparu dès 1890, le véhicule à batterie électrique a été utilisé jusque dans les années 1930, mais ne s'est jamais généralisé en raison de sa faible autonomie. Les véhicules électriques les plus nombreux aujourd'hui sont ainsi ceux qui n'utilisent pas de batteries : les trains, les métros ou les tramways.

    Les véhicules électriques à batterie, voitures, bus et autres véhicules utilitaires, peinent à se développer, même si on assiste à un véritable essor des deux-roues électriques et des voitures hybrides, qui couplent un moteur électrique avec un moteur à thermique.

    Les véhicules électriques destinés à un usage collectif

    Les transports ferroviaires urbains, métros et tramways, sont quasiment tous électriques. Ils sont alimentés par des lignes électriques souterraines ou aériennes, qui permettent un fonctionnement continu.

    Les navires, notamment les navires de guerre ou les sous-marins, utilisent largement la propulsion électrique, notamment parce qu'elle est silencieuse. L'électricité nécessaire au fonctionnement des turbines étant produit à bord par une centrale nucléaire embarquée.

    L'autonomie limite l'utilisation des véhicules électriques

    De sérieux progrès ont été accomplis dans l'évolution des batteries, avec notamment le développement de batteries entièrement recyclables, considérablement plus petites que les anciennes batteries au plomb, qui fournissent une charge constante durant toute leur durée de vie. Mais leur autonomie, leur temps de charge et l'accès à des points de recharge sont aujourd'hui encore des facteurs très limitant au développement des voitures électriques.

    En revanche, des véhicules électriques équipés d'une petite batterie amovible que l'on peut recharger chez soi, comme les scooters électriques ou les vélos à assistance électrique, connaissent un véritable essor. Silencieux et faciles à recharger, ils développent l'autonomie et la puissance suffisante pour effectuer des petits trajets en milieu urbain.

    Les voitures hybrides, apparus au Japon dans les années 2000 ont également le vent en poupe. Elles couplent un moteur électrique avec un moteur thermique et utilisent le mouvement de la voiture pour recharger les batteries. Les nouveaux modèles de voiture hybride permettent même de recharger directement le moteur électrique avec un branchement situé sur l'aile arrière, et ainsi d'utiliser la voiture en mode entièrement électrique.

    En milieu urbain, les véhicules électriques individuels devraient se développer

    Face aux nouveaux défis environnementaux, les constructeurs de véhicules électriques, de batteries et de moteurs se mobilisent pour imaginer des véhicules électriques qui permettent de répondre aux besoins des usagers. D'après une étude menée par l'association européenne pour des véhicules à batterie électrique, 75 % à 80 % du trafic automobile à travers le monde transporte une personne sur des distances inférieures à 50 km, ce qui permet d'envisager une place croissante pour les véhicules électriques individuels.

    Les véhicules électriques pourront-ils sauver la planète ?

    Les véhicules électriques sont mis en avant parce qu'ils permettent de réduire les émissions de gaz à effets de serre et les dépendances aux énergies fossiles.

    Néanmoins, il ne faut pas oublier les sources d'émission et de consommation d'énergies fossiles générées par la production d'électricité. Ainsi, si la forte quantité d'électricité consommée par une voiture électrique est produite par une centrale à charbon, ce que l'on gagne d'un côté risque d'être perdu de l'autre...

    Les véhicules électriques peuvent donc jouer un rôle dans la réduction des émissions de gaz à effets de serre et des dépendances aux énergies fossiles, mais seulement s'ils font partie d'un contexte qui permet de produire de l'électricité "propre".

    M.M., le 5 mai 23009

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