• L'injection de glucagon


    De quoi s'agit-il ?

    Le glucagon est une hormone, produite par le pancréas, qui a des effets opposés à ceux de l'insuline : il oblige le foie à fabriquer du sucre.

    Pendant une hypoglycémie, le pancréas fabrique du glucagon pour lutter contre la baisse de sucre, mais une injection de glucagon permet d'en apporter plus rapidement une grande quantité.

    L'injection est habituellement faite en intramusculaire car cela agit plus rapidement qu'une injection sous-cutanée. L'injection peut aussi être faite dans une veine (et cela agit plus vite qu'en intramusculaire) mais faire une injection intraveineuse est plus compliqué que faire une injection intramusculaire.

    L'injection de glucagon est le traitement de choix des hypoglycémies chez le diabétique traité par l'insuline, lorsqu'il n'est pas en mesure d'avaler du sucre (perte de connaissance, ou malaise sévère avec impossibilité d'avaler).


    Préparation de l'injection

    Le glucagon se présente :

    • Soit sous forme d'une boîte en carton (GlucaGen) contenant un flacon de poudre et un flacon de liquide, qui sont à utiliser avec une seringue classique prescrite en plus de la boîte de GlucaGen. La préparation de l'injection est très simple :

    - Prélèvement du liquide avec une seringue.
    - Injection du liquide dans le flacon de poudre.
    - Agitation du flacon pour dissoudre la poudre.
    - Aspiration du contenu du flacon.

     
    • Soit, depuis fin 2003 en France, sous forme d'un boîtier en matière plasique (GlucaGen Kit) contenant une seringue préremplie de liquide et un flacon de poudre. La préparation de l'injection est encore plus simple :

    - Injection du liquide dans le flacon de poudre.
    - Agitation du flacon pour dissoudre la poudre.
    - Aspiration du contenu du flacon.

     
    L'utilisation est facilitée par l'agencement des constituants dans le kit et un mode d'emploi en quatre images est collé dans le couvercle du boîtier.
     

    Injection du glucagon

    • La réalisation d'une injection intramusculaire n'a rien de compliqué.

    On utilise une aiguille de 40 à 60 mm.

    L'injection peut être faite dans la partie haute et externe de la fesse droite ou gauche, au-dessus d'une ligne horizontale passant par le sommet du pli fessier. Dans ces deux zones il n'y a aucun risque de toucher le nerf sciatique qui va dans la jambe. L'aiguille doit être enfoncée en totalité chez l'adulte, et à moitié chez l'enfant. Si l'aiguille venait à atteindre l'os du bassin, cela n'aurait cependant aucune conséquence.
     

     

    • Le glucagon peut également être injecté par voie sous-cutanée, exactement comme pour une injection d'insuline, mais le glucagon met plus de temps pour agir.

    • La totalité du produit doit être injectée, sauf chez l'enfant de moins de 25 kg chez qui on peut se contenter d'injecter la moitié de la dose.


    Après l'injection

    Le produit met habituellement une dizaine de minutes pour agir, rarement plus.

    L'injection peut être renouvelée un quart d'heure plus tard si le diabétique n'est toujours pas en mesure de s'alimenter.

    Dans tous les cas, même si l'injection a permis de faire disparaître totalement le malaise, il faut absolument manger une collation après l'injection, car l'effet de l'injection ne dure qu'une dizaine de minutes (un nouveau malaise peut survenir si on ne mange pas après l'injection).

    Lorsque vous êtes à nouveau en bonne forme, il faut réfléchir aux circonstances qui ont conduit à la venue de ce malaise sévère, afin d'éviter qu'il puisse se reproduire.

     

    Il faut absolument manger
    une collation après l'injection


    Informez votre entourage

    Vous n'aurez jamais l'occasion de vous faire une injection de glucagon, car si pendant un malaise vous êtes en état de vous faire une injection, vous serez également en état d'avaler du sucre plutôt que de vous faire une injection de glucagon !

    C'est donc à votre entourage qu'il faut apprendre à faire une injection de glucagon.

    Cette technique doit être apprise, car une injection ne s'improvise pas lorsque l'on n'a jamais réfléchi à cette question (il serait sans danger, mais totalement inutile, que l'on vous injecte le liquide sans la poudre... ; au moment de vous faire une injection, il serait dommage que la personne devant vous faire l'injection doive d'abord lire la notice qui accompagne le flacon de glucagon...).

    D'autre part, bien que les gestes à réaliser soient très simples et sans aucun danger, l'expérience montre que lorsqu'un diabétique est sans connaissance, l'entourage n'a que rarement le calme et la capacité de faire une injection, lorsque les gestes nécessaires n'ont pas été répétés au préalable.

     

    Il faut apprendre à votre entourage
    à faire une injection de glucagon


    Les conseils suivants peuvent donc être donnés :

    • Il faut charger une ou plusieurs personnes de vous injecter du glucagon en cas de besoin.
    • Il faut montrer à ces personnes le flacon de poudre, le flacon de liquide, la seringue et l'aiguille à utiliser, ainsi que leur montrer comment préparer l'injection et où faire cette injection.
    • Dites-leur bien également «aucun danger» : une injection de glucagon n'a aucune conséquence fâcheuse même si la glycémie est normale ou haute, ou si la perte de connaissance n'est pas en relation avec le diabète.
    • Le glucagon doit être conservé entre + 2° et + 8°, c'est-à-dire dans le bac légumes d'un réfrigérateur (pas dans le «freezer» ni dans le congélateur). La durée de conservation est de trois ans.
    • Le glucagon, la seringue et l'aiguille doivent être conservés ensemble, emballés dans un sachet, dans le bac à légumes du réfrigérateur, pour ne pas devoir courir à droite et à gauche pour trouver chacun de ces éléments.
    • Le glucagon peut cependant être conservé dix-huit mois à température ambiante (25°).
    • Après retour de vacances, plutôt que de jeter «bêtement» le flacon que vous avez conservé à température ambiante, demandez à votre entourage de vous montrer comment il préparerait l'injection en cas de besoin, et où il ferait l'injection.
    • Si cela est possible, surtout si votre diabète est instable, placez au réfrigérateur un nécessaire à injection de glucagon (glucagon + seringue + aiguille) dans les endroits où vous passez régulièrement du temps pendant la journée : lieu de travail, infirmerie d'un lycée, club de sport... et dans chacun de ces lieux apprenez à une personne la façon de vous resucrer en cas de malaise, ainsi que la façon de faire une injection de glucagon.
    • Même si vous vivez seul, ou si personne de votre entourage n'accepterait de vous faire une injection, il n'est pas inutile de placer dans votre réfrigérateur un nécessaire à injection de glucagon (glucagon + seringue + aiguille) de façon à ce que la personne qui viendra à votre chevet puisse disposer sans tarder du produit qui vous est nécessaire (tous les médecins et toutes les infirmières savent que le glucagon se conserve au réfrigérateur, et c'est là qu'ils iront regarder en premier).
    • Si vous faites souvent des hypoglycémies, placez également avec le glucagon une ampoule de sérum glucosé à 30 % destinée à être utilisé par une infirmière ou un médecin (bien sûr les médecins ont souvent une ampoule de sérum glucosé dans leur mallette, mais mieux vaut ne pas se trouver dans l'éventualité que cette ampoule ait été utilisée quelques heures auparavant chez un autre diabétique...).

     

    Le glucagon, c'est comme un extincteur
    ça ne sert jamais...
    mais on est bien content de l'avoir
    quand on en a besoin...

     

    Un nécessaire à injection de glucagon
    (Glucagen + seringue + aiguille)
    doit se trouver dans le bac à légumes
    de votre réfrigérateur

    http://www.diabsurf.com/diabete/FInjGlcg.php

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  • Thyroïde : Les périodes à risque

    Les dérèglements de la thyroïde peuvent concerner chacun d’entre nous, hommes, femmes, jeunes, sujets âgés. Cependant, certaines étapes de la vie, plus que d’autres, sont susceptibles de favoriser l’émergence ou révéler ces troubles.

    Thyroïde : Périodes à risqueSituée à la base du cou, la thyroïde agit sur la consommation d'énergie de notre corps, sa température, le rythme du coeur, le système nerveux, le tube digestif, notre tonus, notre peau… Ses fonctions sont très variées. Les hormones qu'elle produit permettent de donner la cadence à tout l'organisme. Mais parfois, ce chef d'orchestre s'emballe (trop d'hormones sont produits) ou s'endort (trop peu d'hormones)… Ces troubles peuvent indifféremment toucher les hommes ou les femmes, mais certaines périodes de la vie sont plus susceptibles de voir cette petite glande dérailler…

    Le dépistage systématique chez le nouveau-né

    L'anomalie de développement de la glande thyroïde durant la phase foetale est rare. Elle touche une naissance sur 3 500. Mais trop longtemps, cette anomalie a été diagnostiquée tardivement, seuls un tiers des cas était diagnostiqué avant l'âge de trois mois. Les risques pour l'enfant d'un déficit en hormones thyroïdiennes sont un retard mental, un nanisme et un retard global de développement.
    Heureusement, depuis 1978, un dépistage systématique chez le nouveau-né par piqûre au talon au 3e jour de vie permet de diagnostiquer ce problème et de le traiter rapidement. Cette mesure a réellement amélioré le pronostic de ces enfants, notamment sur le développement mental et la croissance.

    A l’adolescence : gare aux carences en iode !

    En cette période de grand changement, la thyroïde est particulièrement sollicitée. Les changements de la fonction thyroïdienne et l'augmentation du volume thyroïdien permettent l'adaptation de l'organisme à cette étape de la vie, notamment à la croissance et au développement sexuel.
    Durant l'adolescence, il faut être vigilant et prêter attention à la croissance, aux altérations du caractère, au retard pubertaire, aux difficultés scolaires et à une augmentation de volume de la glande pouvant apparaître chez l’adolescent. Les carences en iode dans l'alimentation peuvent être à l'origine de ces dérèglements.

    La grossesse met la thyroïde à rude épreuve

    Si la grossesse peut se révéler une épreuve pour l'organisme, elle l'est en particulier pour la thyroïde. Lors de cette période, la thyroïde fonctionne de manière plus intense, notamment pour fournir au foetus les hormones thyroïdiennes nécessaires à son développement neurologique et psychomoteur.
    Pour suivre le rythme, la thyroïde va avoir besoin supplémentaire d'iode. Cet apport sera essentiel au développement harmonieux de l’enfant. Des supplémentations sont parfois nécessaires.
    Dans l’année qui suit l’accouchement, des maladies thyroïdiennes peuvent apparaître. C'est durant cette période que la surveillance doit être accrue. En cas de difficultés à obtenir ou à mener à bien une grossesse, il faut également penser à un problème thyroïdien.

    Ménopause : une période à risque

    La ménopause s'accompagne de manifestations directement liées à la disparition des hormones sexuelles (modifications du caractère, prise de poids, sécheresse vaginale, insomnie, bouffées de chaleur…). Ces troubles du climatère n'ont pas de lien avec la thyroïde, qui se trouve souvent accusée à tort de certains problèmes durant cette période.
    Cependant, cette glande peut parfois à cette période connaître des dérèglement. Et une femme sur six entre 45 et 60 ans et près d'une femme sur cinq entre 50 et 60 ans connaîtront des dysfonctions thyroïdiennes, principalement une hypothyroïdie.

    La thyroïde vieillit aussi…

    Comme tous les organes, la thyroïde vieillit et les troubles deviennent plus fréquents avec l’âge chez l’homme comme chez la femme. Après 60 ans; 10 à 15 % de la population sont touchés par l'hypothyroïdie, et 1 à 3 % par une hyperthyroïdie. Mais avec l'âge, les manifestations de ces troubles sont plus discrets et peuvent plus facilement être mis sur le compte du vieillissement. Enfin, la polymédication fréquente à cet page augmente les risques de voir certains médicaments riches en iode entraîner des dérèglements thyroïdiens.

    David Bême

    Forum Thyroïde

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/thyroide/11324-thyroide-periodes-a-risque.htm

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  • Cercle vicieux / Cercle vertueux


    Autoaggravation de l'hyperglycémie

    L'hyperglycémie est due :
    • à une insuffisance absolue ou relative en insuline,
    • et à un certain degré d'insulinorésistance,
    qui conduisent à une augmentation de la production de sucre par le foie, et à une difficulté de stockage du sucre dans le foie ou les muscles.

    Mais il faut également signaler :
    • que l'hyperglycémie chronique gêne le bon fonctionnement du pancréas (si toutefois il est encore capable de fabriquer de l'insuline, c'est-à-dire chez le diabétique de type 2),
    • et qu'elle diminue la sensibilité des muscles à l'insuline (chez le diabétique de type 1 et chez le diabétique de type 2).

    Autrement dit, il existe un cercle vicieux qui s'autoaggrave : l'hyperglycémie chronique diminue la capacité d'insulinosécrétion et augmente l'insulinorésistance, avec pour conséquence un facteur supplémentaire de majoration des glycémies. Ce mécanisme est aussi appelé glucotoxicité.

     

     

    Il y a un cercle vicieux qui s'autoaggrave

    L'hyperglycémie favorise l'hyperglycémie


    Autoamélioration de la glycémie

    Ce cercle vicieux qui s'autoaggrave est important à connaître, car il peut être inversé en cercle vertueux qui s'autoaméliore : la normalisation prolongée des glycémies augmente la capacité d'insulinosécrétion (chez le diabétique de type 2) et diminue l'insulinorésistance (chez le diabétique de type 1 et chez le diabétique de type 2) avec pour conséquence un facteur supplémentaire d'amélioration des glycémies.

     

     

    Le cercle vicieux peut être inversé en un cercle vertueux qui s'autoaméliore

    La normalisation prolongée des glycémies améliore la sécrétion d'insuline (DT2), diminue l'insulinorésistance (DT1 et DT2) et s'autoaméliore
     elle-même


    La clé du succès

    La compréhension des phénomènes de cercle vicieux et de cercle vertueux est une des clés du succès du traitement du diabète.

    En effet, ces phénomènes interviennent quel que soit le type de diabète (insulinodépendant ou non insulinodépendant) et pour tous les types de traitement, et on ne peut donc espérer un effet optimal du traitement médicamenteux que si l'alimentation est équilibrée et si l'activité physique est régulière.

     

    On ne peut espérer un effet optimal du traitement par les comprimés ou par l'insuline en l'absence d'alimentation équilibrée et d'activité physique régulière

    http://www.diabsurf.com/diabete/FInsAd5.php

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  • il y a encore eu des problèmes de connection ,  c'était encore erreur 500 !!!

     

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  • L'artériopathie chronique des membres inférieurs ou artérite des membres inférieurs

    [?] Qu'est-ce que c'est ?

    L'artériopathie des membres inférieurs provoque de manière en général progressive l'occlusion des artères irriguant les membres inférieurs.

    L'aorte se divise en artères iliaques primitives droite et gauche au niveau du carrefour aortique.

    Chaque artère iliaque primitive se divise en artère iliaque externe et artère iliaque interne.

    L'artère iliaque externe se continue par les artères fémorales profonde et superficielle.

    [?] Causes et facteurs de risque

    L'artérite des membres inférieurs est liée à l'athérosclérose le plus souvent.

    Mais d'autres causes sont possibles : maladie de Buerger, homocystinurie…

    [?] Les signes de la maladie

    En général, le premier symptôme apparaît lors d'une marche. Après avoir parcouru 2 à 300 mètres, le patient ressent une gêne progressivement croissante, une sensation de crispation, de lien serré autour du mollet. Si le sujet insiste, s'il continue de marcher, si le chemin monte, cette gêne devient douleur et gagne la cuisse puis la fesse tant et si bien qu'il doit s'arrêter de bouger.

    Après quelques secondes d'arrêt, la douleur disparaît.

    Si le patient repart calmement, si le sol est plat, il peut à nouveau parcourir la même distance avant que ne revienne la sensation identique. S'il fait froid, si le terrain est en pente, si le sujet est ému, s'il doit lutter contre le vent, la distance qu'il peut parcourir sans douleur est plus courte.

    Cette marche en chapelet ou claudication intermittente signe un trouble de l'irrigation sanguine.

    L'examen clinique peut montrer la disparition du pouls, un souffle à l'auscultation au niveau d'une artère.

    Si la claudication intermittente artérielle des membres inférieurs est méconnue ou mal soignée, les lésions vont s'aggraver :

    • Douleurs des membres inférieurs lorsque le sujet est allongé ;
    • Ischémie musculaire puis cutanée (gangrène ) et l'amputation sera le seul traitement possible.

    Cette gangrène peut survenir subitement par embolie distale ou se constituer plus progressivement en dehors d'un syndrome d'ischémie aiguë chez un patient ayant déjà des troubles trophiques importants. Elle survient au niveau des orteils souvent après des soins cutanés intempestifs. Elle se manifeste par une zone noire localisée.

    Des troubles génitaux d'origine artérielle peuvent se produire en cas d'obstruction haut située rendant l'érection impossible (impuissance )

    [?] Causes et facteurs de risque

    Des facteurs favorisants sont presque toujours retrouvés :

    • Le tabac est le facteur majeur puisque 95% des artéritiques consomment plus d'un paquet de cigarettes par jour.
    • La pilule chez la femme, essentiellement si elle ajoute le tabac.

    Les autres facteurs de risque de l'athérosclérose jouent aussi un rôle :

    • L'hypertension artérielle
    • ;
    • L'hypercholestérolémie
    • ;
    • Le diabète ;
    • La sédentarité ;
    • L'excès de poids.

    [?] Examens et analyses complémentaires

    La radiographie simple des membres peut montrer des artères calcifiées.

    • L'exploration Dopple des vaisseaux des membres inférieurs permet de repérer la diminution du débit sanguin à un niveau donné de l'artère atteinte.

    Cette technique d'examen apprécie la vitesse de circulation sanguine du sang grâce à la réflexion du faisceau d'ultrasons, émis par l'appareil, sur les globules rouges en déplacement. La vitesse est évaluée non seulement à partir du signal sonore reçu mais également sur un graphique qui permet la comparaison avec la circulation normale.

    Toutes les artères des membres inférieurs peuvent être explorées : aorte abdominale, artères iliaques, fémorales, poplitées, tibiales, péronières etc...), mais également les artères cérébrales.

    L'échographie directe du vaisseau permet de visualiser l'artère, ainsi que l'artériographie (conventionnelle ou numérisée) qui précise le type des sténoses, la valeur de la circulation collatérale et du réseau artériel d'aval.

    L'électrocardiogramme vérifie l'état du coeur.

    Le bilan général de l'athérosclérose (reins, coeur, cerveau) est systématique.

    [?] Traitement

    Les règles d'hygiène de vie sont primordiales :

    • Entraînement régulier : la marche tous les jours pendant une heure d'une allure lente et régulière est le meilleur traitement possible. Le patient doit s'arrêter dès l'apparition de la douleur et repartir deux minutes après la disparition totale de la douleur. Il peut ensuite augmenter progressivement la durée et la vitesse de sa marche.

    D'autres conseils sont utiles :

    • Ne pas rester accroupi ou assis les jambes croisées car la circulation sanguine se fait mal dans ces positions ;
    • Se laver les pieds tous les jours en insistant entre les orteils. Sécher minutieusement. Changer de chaussettes tous les jours ;
    • Utiliser des chaussures larges et souples pour que les pieds soient à l'aise. Préférer les chaussures de toile par temps chaud ;
    • Utiliser deux paires de chaussures, alternées de jour en jour ;
    • Couper courts et carrés les ongles des orteils. Ne pas hésiter à faire appel à un pédicure compétent en cas de difficultés ;
    • L'arrêt total et définitif du tabac est impératif ;
    • La lutte contre l'obésité, le diabète et la dyslipidémie est associée ;
    • Le patient doit savoir consulter en urgence le médecin en cas de :
    • Douleurs nocturnes ;
    • Ongle incarné ;
    • Cor, verrue plantaire ;
    • Blessure, zone noire sur la peau.
    • [?] Les médicaments

    • Le traitement de l'hypertension artérielle éventuelle est impératif ;
    • Les anticoagulants oraux, les antiagrégants plaquettaires sont utilisés ;
    • La pentoxifylline (Torental ) est un traitement symptomatique de la claudication intermittente des artériopathies chroniques oblitérantes des membres inférieurs.
    • La crénothérapie constitue un appoint intéressant (Royat etc.).

      Le traitement chirurgical s'impose lorsque le périmètre de marche devient très faible, lorsqu'il existe des douleurs de décubitus ou en cas de gangrène.

      Plusieurs techniques sont possibles.

      La chirurgie des artères a pour but de rétablir une circulation normale. Les différentes méthodes consistent à réparer et à mettre en dérivation le conduit rétréci ou obstrué. Pour intervenir sur une artère malade, il est nécessaire soit de l'ouvrir pour la déboucher, soit de la court-circuiter.

      Le pontage est un conduit artificiel (prothèse en Teflon ou en Dacron) ou un fragment de veine saphène interne prélevé au membre inférieur. Cette veine superficielle de la cuisse peut être enlevée sans inconvénient pour la circulation veineuse car les suppléances sont nombreuses. Ce pontage permet de dévier le flux sanguin et de contourner le segment rétréci de l'artère.

      Les prothèses sont utilisées pour le remplacement des grosses artères (aorte, fémorale). Les veines saphènes sont utilisées pour les artères de petit calibre.

      Le pontage entre l'aorte et les artères de la cuisse (pontage aorto-bifémoral ou carrefour aortique) est pratiqué chez les malades souffrant d'une artérite des deux membres inférieurs et dont les obstacles touchent les artères iliaques ou l'origine des fémorales. Après l'intervention, le tabac est interdit et la marche recommandée.

      Le pontage à la cuisse (pontage fémoro-poplité) est utilisé chez les patients dont l'obstacle siège sur les artères de cuisse ou de jambe.

      L'angioplastie transluminale percutanée corrige par dilatation certaines atteintes.

      Le chirurgien introduit sous anesthésie locale une sonde munie à son extrémité d'un ballonnet dans l'artère fémorale à l'aine et la descend sous contrôle radiologique jusqu'à l'obstacle. Une fois en place, le ballonnet est gonflé et écrase la plaque d'athérome.

      L'endartériectomie percutanée permet d'abraser l'intérieur de l'artère lésée.

      L'endoprothèse métallique ou "stent" est une autre technique qui permet de recanaliser certaines sténoses.

      La thrombolyse locale intra-artérielle donnerait de bons résultats.

      La sympathectomie lombair est la plus fréquente des interventions chirurgicales vasculaires. Le principe est de sectionner au niveau de la colonne vertébrale le nerf sympathique qui assure la tonicité des artères de petit calibre. Il en résulte un relâchement des vaisseaux et une dilatation bénéfique. Cette intervention concerne les patients qui ne peuvent bénéficier du pontage et qui souffrent de douleurs de décubitus sans revascularisation chirurgicale possible.

      L'amputation

      C'est l'intervention de dernière chance qui peut sauver la vie d'un malade dont les artères sont irrémédiablement lésées.

      c'est une intervention fréquente en France.

      Le chirurgien s'efforce d'être le plus conservateur possible.

      L'amputation au dessous du genou permet de reprendre une vie presque normale avec la kinésithérapie et l'appareillage. Une prothèse provisoire est posée dès le 4° jour sans attendre la cicatrisation. La prothèse définitive est mise environ un an plus tard.

      L'amputation de cuisse demande un appareillage plus important.

      La sensation de membre fantôme est fréquente après l'amputation. Le malade a l'impression d'avoir toujours son membre amputé. Ce phénomène est dû à la mémorisation du schéma corporel.

      Des douleurs du moignon peuvent survenir. Ce sont parfois des décharges électriques à l'effleurement de la peau. L'anxiété, la dépression augmentent ces troubles. L'aide du psychologue, le bandage très serré du moignon, la neuro-stimulation péridurale sont parfois utiles.

      Une nouvelle technique de neurostimulation a été récemment mise au point. L'appareil comporte une sonde-électrode qui stimule les nerfs issus de la moelle épinière à destination de la partie inférieure du corps. Le boîtier de stimulation se trouve dans l'abdomen. La stimulation atténue la douleur et favorise l'amélioration de la circulation dans les artères par dilatation de celles-ci.

      Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso.

      Forum Santé
      Forum Psychologie
      Forum Nutrition

       

      http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_783_arterite_mi.htm

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  • L'adaptation anticipatrice des doses d'insuline


    L'adaptation anticipatrice est une méthode complémentaire de l'adaptation prévisionnelle des doses d'insuline.


    Principe

    • Elle consiste à anticiper l'effet d'événements prévus au cours de la journée, pour modifier son traitement habituel en conséquence, par exemple :
    - on augmente la dose si la période couverte par l'injection sera plus hyperglycémiante qu'habituellement (repas plus riche en glucides par exemple),
    - on diminue la dose si la période couverte par l'injection sera plus hypoglycémiante qu'habituellement (repas léger ou activité sportive par exemple),
    L'amplitude de la modification de dose dépend des événements qui interviendront, mais comme pour l'adaptation prévisionnelle, l'ajout ou le retrait d'une seule unité sont souvent une adaptation trop faible pour entraîner des effets significatifs sur la glycémie. Par contre, une augmentation ou une diminution de plus de 2 unités sont parfaitement légitimes si les événements anticipés le demandent.

    • Elle consiste aussi à ajouter de l'insuline rapide dans une injection d'insuline retard n'en contenant habituellement pas, ou à faire une injection supplémentaire d'insuline rapide :
    - on associe un supplément d'insuline rapide à l'injection habituelle d'insuline retard, si les heures qui suivront l'injection seront plus hyperglycémiantes,
    - on se fait une injection supplémentaire d'insuline rapide à une heure où on ne faisait habituellement pas d'injection, si les heures qui suivront cette injection supplémentaire seront plus hyperglycémiantes.
    Le nombre d'unités d'insuline rapide associée à une injection habituelle d'insuline retard, ou d'une injection supplémentaire, dépend également des événements qui interviendront, et là également l'apport doit être d'au moins 2 unités pour entraîner des effets significatifs sur la glycémie.
    Remarque : il peut paraître surprenant d'envisager de faire une injection supplémentaire d'insuline rapide à une heure non habituelle ... mais c'est pourtant ce que fait tout pancréas non diabétique lorsque son heureux possesseur mange quelque chose à une heure inhabituelle).


    Carnet d'autocontrôle

    Le carnet d'autocontrôle, dont il est impossible de se passer pour réaliser une adaptation prévisionnelle, est également nécessaire pour l'adaptation anticipatrice.

    En effet :
    • soit un événement inhabituel doit avoir lieu, et ne sachant que faire on ne réalise pas d'adaptation de doses, mais on note alors quel a été l'effet de cet événement, de façon à juger s'il aurait été souhaitable de faire quelque chose, et en déduire ce qu'il aurait été souhaitable de faire,
    • soit un même événement inhabituel doit à nouveau avoir lieu, et il est alors précieux de savoir quels en avaient été antérieurement les effets, de façon à réaliser au mieux une adaptation anticipatrice,
    • soit la pratique de l'adaptation anticipatrice, et sa validation par le carnet d'autocontrôle, ont permis d'apprendre progressivement quelles sont les adaptations à réaliser pour différents types d'événements.

    Par exemple :
    • Ce soir aura lieu une deuxième soirée «partie de cartes entre hommes» chez des amis. Lors de la première soirée, on avait commandé des pizzas et le repas avait donc été riche en glucides, sans légumes verts sauf de la salade, et on avait aussi bu de la bière sans alcool. Aucune adaptation de dose n'avait été réalisée, et le résultat glycémique au retour à la maison vers 2 h du matin n'était pas brillant (la bière, avec ou sans alcool, contient toujours beaucoup plus de sucre qu'on ne pense...). Pour cette deuxième soirée, le programme sera le même, et je majorerai donc mon insuline rapide de 4 unités avant d'entamer la pizza.
    • Je suis seul ce soir, je n'ai pas très faim et je vais manger léger : un bol de café, un oeuf à la coque, une tranche de jambon, une tranche de pain, un yaourt nature. La dernière fois que j'avais mangé comme cela, je m'étais injecté seulement 2 unités de moins d'insuline rapide, et j'avais fait une hypoglycémie deux heures plus tard. Ce soir, je m'injecterai donc 4 unités de moins.
    • J'ai un peu de fièvre depuis deux jours (pratiquement tout le monde a la grippe sur mon lieu de travail). Mes glycémies étaient élevées hier, ce qui m'a conduit à augmenter aujourd'hui de 2 unités chacune des trois injections d'insuline rapide avant repas. Je n'ai pas d'acétone dans les urines. Il est 22 h et je vais faire mon injection d'insuline retard. J'augmente donc la dose d'insuline retard de 6 unités car la fièvre est toujours là.
    • Cette après-midi aura lieu un match de foot, et avec l'habitude et la consultation de mon carnet d'autocontrôle, je sais maintenant ce qui me réussit le mieux : remplacement des 28 unités insuline retard du matin par 10 unités d'insuline rapide avant le petit déjeuner, et par 8 unités d'insuline rapide avant le déjeuner.

    Une activité physique modérée ou intense peut nécessiter de baisser de 20 à 50 % la dose d'insuline qui agira pendant cette activité physique.
    • Si on utilise un mélange d'insuline, c'est l'insuline rapide ou l'insuline retard qui agira pendant cette activité physique, qu'il faut diminuer.
    • Si on utilise un mélange «tout prêt» (par exemple 30/70 %) il est possible, en plus de la diminution de la dose, d'utiliser par sécurité pour cette occasion :
    - de l'insuline «100 % retard» si l'activité physique doit avoir lieu dans les heures suivant l'injection,
    - ou un mélange «tout prêt» comportant plus d'insuline rapide (par exemple 50/50 %) si l'activité physique doit avoir lieu pendant la fin d'action de l'insuline.
    • Il est également possible de remplacer une injection d'insuline retard par deux injections d'insuline rapide (voir exemple ci-dessus).


    Quelle insuline faut-il modifier ?

    L'adaptation anticipatrice doit concerner l'insuline qui agira pendant la période où aura lieu l'événement dont on veut tenir compte.

    Elle peut donc concerner l'insuline rapide (avant un repas par exemple) ou l'insuline retard (randonnée pédestre pendant toute une journée par exemple, ou fièvre) ou les insulines rapide et retard (activité physique intense comme un match de foot dans l'après-midi par exemple).

    Par contre, les injections supplémentaires d'insuline ne doivent être faites qu'avec de l'insuline rapide.


    Adaptation prévisionnelle puis anticipatrice

    Les modifications de doses de l'adaptation anticipatrice doivent être réalisées conjointement aux modifications de doses de l'adaptation prévisionnelle, et les deux premières phases de l'adaptation des doses doivent être :
    1) Que commande l'adaptation prévisionnelle (AP) ?
    2) Y a-t-il une adaptation anticipatrice (AA) à réaliser ? et que commande-t-elle ?

    Par exemple :
    1) Glycémie à jeun ce matin à 0,63 g/l => AP = 18-2 d'insuline retard ce soir
    2) Soirée pizza => AA => ajout de 4 unités d'insuline rapide avec l'insuline retard ce soir.

    1) Glycémie à jeun ce matin à 1,53 g/l qui confirme 1,47 g/l d'hier matin à jeun => AP = 26+2 d'insuline retard ce soir
    2) Dîner léger => AA => 4 unités de moins pour l'insuline rapide avant le dîner.

     

    L'adaptation doit d'abord être prévisionnelle

    Elle peut aussi être
     anticipatrice

    Elle ne doit jamais être uniquement
     correctrice

     

    Toujours trois étapes

    1) Que commande l'adaptation prévisionnelle ?

    2) Y a-t-il une adaptation anticipatrice à
     réaliser ?

    3) Y a-t-il une adaptation correctrice à
     réaliser ?


    http://www.diabsurf.com/diabete/FInsAd5.php

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  • Le régime alimentaire de l'hypercholestérolémie

    Les maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, artériopathies...) représentent une cause majeure de mortalité en France.

    Il est classique de distinguer plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire :

    • Le sexe masculin (les affections cardiovasculaires sont plus fréquentes chez les hommes) ;
    • L'obésité ;
    • Le diabète ;
    • L'hypertension artérielle ;
    • Le tabac ;
    • Les antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires ;
    • L'hypercholestérolémie définie par un taux sanguin de cholestérol supérieure à 2,4 g/litre.

    La normalisation du taux sanguin de cholestérol dans le sang passe d'abord par la prescription d'un régime alimentaire approprié puis, en cas d'échec, par un traitement médical.

    [ ? ] Le cholestérol

    Le cholestérol est essentiellement synthétisé par le foie mais son taux sanguin peut être modifié par des facteurs alimentaires.

    Le dosage du cholestérol au laboratoire permet de déterminer la valeur du cholestérol total, du LDL cholestérol (souvent dénommé "mauvais cholestérol" car son augmentation témoigne d'un risque cardiovasculaire) et du HDL cholestérol (souvent dénommé "bon cholestérol" car un taux normal ou augmenté témoigne d'une protection vis-à-vis des maladies cardiovasculaires).

    Le régime alimentaire hypercholestérolémique est indiqué lorsque :

    • Le taux sanguin de LDL cholestérol est supérieur à 1,6 g/litre ou
    • Le taux sanguin de LDL cholestérol est supérieur à 1,3 g/litre associé à une maladie coronarienne type angine de poitrine ou infarctus du myocarde (les artères coronaires vascularisent le coeur) ou l'existence de 2 facteurs de risque cardiovasculaire pré-cités.

    [ ? ] Les graisses alimentaires

    On distingue 5 variétés de corps gras qui sont apportés par l'alimentation :

    • Les acides gras saturés (AGS) : il existe une relation nette entre la consommation d'AGS, l'augmentation du taux sanguin de LDL cholestérol et le risque de développer une affection cardiovasculaire ischémique (l'ischémie cardiaque correspond au défaut d'apport d'oxygène au muscle cardiaque responsable de sa souffrance et de la constitution d'un infarctus du myocarde). Les acides gras sont retrouvés dans la viande (agneau, porc), la charcuterie, les fromages et les laitages non écrémés ;
    • Les acides gras polyinsaturés d'origine végétale (huiles de tournesol, maïs, pépins de raisin, margarine de tournesol ou de maïs) sont responsables d'une baisse du LDL cholestérol et d'une diminution plus modérée du HDL cholestérol ;
    • Les acides gras polyinsaturés provenant de la consommation de poissons sont responsables d'une baisse du cholestérol ;
    • Les graisses mono-insaturés (huile d'olive et huile de noix) diminuent également le taux de LDL cholestérol sans modifier le taux de HDL cholestérol.

    Le cholestérol alimentaire se retrouve dans les produits d'origine animale (jaune d'oeuf, beurre, abats, viandes grasses, charcuterie, laitages non écrémés et poissons gras).

    [ ? ] Recommandations générales du régime alimentaire contre
           l'hypercholestérolémie

    Le régime alimentaire est la première étape dans la correction d'une hypercholestérolémie, c'est l'étape la plus difficile et la plus importante.

    Ce régime doit être acceptable, progressif, régulier et continu.

    La répartition des nutriments est indispensable.

    • 55 % des calories doivent provenir des glucides en privilégiant au mieux la consommation de glucides lents ;
    • 15 % des calories doivent provenir des protides ;
    • 30 % des calories doivent provenir des lipides dont :
      • 50 % de graisses mono-insaturées, à privilégier par rapport aux graisses saturées ;
      • 25 % de graisses poly-insaturées ;
      • 25 % de graisses saturées ;
    • Moins de 300 mg par jour de cholestérol sont recommandés.

    Il importe de limiter les régimes trop restrictifs pouvant engendrer des carences en certains nutriments (par exemple exclusion totale de la viande pouvant générer des carences en fer).

    [ ? ] Conseils pratiques

    Laits et produits lait :

    • Remplacer le lait entier par du lait demi-écrémé ou écrémé ;
    • Choisir des fromages avec une teneur minimale en matières grasses.

    Viandes : les viandes à conseiller sont la volaille et le lapin.

    Poisson :

    • Il doit faire parti du menu 3 à 4 fois par semaine ;
    • Eviter la consommation de poissons gras (maquereau, thon, hareng, saumon...) et de poissons panés (corps gras nécessaires à leur cuisson) ;
    • Privilégier la consommation de poissons maigres (cabillaud, sole, merlan).

    Œufs :

    • Doivent être consommés avec modération ;
    • Un jaune d'oeuf contient 300 mg de cholestérol ;
    • 2 oeufs par semaine sont suffisants ;
    • Le blanc d'oeuf ne contient pas de cholestérol.

    Fruits et légumes :

    • Sont des aliments sans cholestérol et sans graisse à l'exception des fruits oléagineux (noix, pistache, cacahuète, noix de coco) ;
    • A noter que la teneur en sucres est variable et joue un rôle en cas de régime hypocalorique.

    Produits allégés :

    • Les plats cuisinés allégés sont en général pauvres en graisses mais il faut s'en assurer (étiquette) ;
    • Les graisses allégées : les vinaigrettes allégées peuvent être utilisées si elles contiennent des huiles autorisées ;
    • Les corps gras solides allégés peuvent être fabriqués à base de beurre, de crème, de graisses végétales hydrogénées (c'est-à-dire saturées) : une partie de ces produits n'est donc pas indiquée dans le régime alimentaire contre l'hypercholestérolémie. Seuls ceux fabriqués à partir d'huiles insaturées peuvent être utilisés (margarine allégée...) ;
    • La crème fraîche allégée, moins riche en lipides, reste néanmoins une graisse saturée.

    Mode de préparation des aliments :

    • Les viandes et les poissons peuvent être cuits au four, au grill, à la poêle, en papillotes, en cocotte ou au micro-onde ;
    • Les légumes et les féculents peuvent être cuisinés à l'eau, à la vapeur, au four ou à l'étouffée.

    [ ? ] Mesures générales associées au régime

    Limiter au mieux le grignotage qui apporte très souvent des aliments riches en graisses et en sucre d'absorption rapide. Favoriser au mieux la répartition homogène des repas en favorisant le petit-déjeuner.

    Traiter parallèlement d'autres facteurs de risque cardiovasculaires si ils existent :

    • Réduction d'une surcharge pondérale ;
    • Conseiller l'arrêt du tabac ;
    • Traiter une hypertension artérielle ;
    • Equilibrer un diabète.

    [ ? ] Conséquences du régime alimentaire contre l'hypercholestérolémie

    Un régime bien suivi entraîne :

    • La baisse du taux sanguin de cholestérol total (surveillance régulière des taux sanguins de cholestérol) ;
    • Le maintien voire l'augmentation du taux sanguin de HDL cholestérol ;
    • La facilitation de l'action des médicaments hypocholestérolémiants s'ils sont prescrits ;
    • Une action favorable sur la correction des autres facteurs de risque cardiovasculaire.

     Forum Hypertension et problèmes cardiovasculaires
    Forum Cholestérol

    Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso.

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_801_cholesterol_regi.htm Forum Santé


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  • Analyses médicales

    Votre médecin vous a prescrit une analyse. Pour quelles raisons ? Que signifient ces dosages ? Analyses de sang, analyses biochimiques, bactériologiques… Doctissimo détaille pour vous plus de 180 analyses médicales.

    Hématologie

    Les analyses hématologiques sont pratiquées sur le sang pour permettre le diagnostic ou le suivi de certaines maladies. Le sang est composé d'un liquide, le plasma, dans lequel flottent des cellules (globules rouges, blancs et plaquettes) et un grand nombre de substances (protéines, hormones, vitamines, etc.). Ainsi, l'hématologie regroupe l'analyse des cellules du sang mais aussi d'éléments dissous dans le plasma comme les facteurs de la coagulation ou les anticorps.

     

     

    Groupes sanguins et anticorps irréguliers : Immuno-Hématologie

    Groupage sanguin ABO /Rhésus D
    Phénotypage
    Recherche des anticorps irréguliers (RAI)

    Bactériologie / Parasitologie

    En bactériologie et parasitologie, le but des analyses est souvent d'identifier l'agent responsable de l'infection : bactérie, parasite, champignons microscopiques, etc. Elles consistent donc à prélever un échantillon et à rechercher l'élément pathogène soit par observation directe, soit après mise en culture. L'identification du germe pathogène aidera à définir le meilleur traitement et l'antibiotique le plus efficace.

    Sérologie

    La sérologie est l'étude du sérum, c'est-à-dire le sang débarrassé de ses cellules et de certains constituants. La plupart du temps, il a l'aspect d'un liquide transparent et jaunâtre. Communément, la sérologie consiste à évaluer l'immunité à une maladie en mesurant la quantité d'anticorps spécifiques de celle-ci.

     

     

    Sérologie parasitaire

    Diagnostic sérologique de la toxoplasmose

    Biochimie

    La biochimie est l'étude des réactions chimiques du monde vivant. Les analyses biochimiques consistent à mesurer les quantités des constituants des liquides biologiques (sang, urine, etc.). La plupart des maladies ont en effet des répercussions sur leur composition et leur étude peut aider au diagnostic et au suivi de nombreuses maladies.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Auteur : Dr Marie-Françoise Odou 

    Dernière mise à jour de notre classification des paramètres biologiques le 28 janvier 2005

    Forum Santé
     Forum Examens médicaux

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/analyses/index_analyses.htm

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  • Pour éviter la déveine

    Jambes lourdes, gonflées, bleus spontanés, varicosité, varices... toutes les manifestations de l'insuffisance veineuse sont liées à une dilatation des parois des veines, gênant le retour du sang des pieds vers le coeur. Des simples conseils d'hygiène aux interventions chirurgicales en passant par les veinotoniques, il existe divers moyens de lutter contre la maladie, que le Dr Philippe Blanchemaison, angiologue à Paris, passe en revue.

     

    Doctissimo : Pourquoi certaines personnes ont les jambes lourdes ou des varices alors que d’autres sont épargnées ?

    Dr Blanchemaison : Plusieurs facteurs augmentent le risque d’insuffisance veineuse. En premier vient l’âge. Les varices deviennent plus fréquentes au fur et à mesure que l’on vieillit. Ensuite l’hérédité. Si l’un des parents a des varices, le risque d’en avoir également est de 40 % ; si les deux parents sont concernés, le risque grimpe à 60 %.

    Les hormones sexuelles féminines jouent également un rôle important. Une femme a quatre fois plus de risques d’avoir des varices qu’un homme et tout ce qui accroît le taux d’hormone, pilule et grossesse notamment, augmente cette proportion. La première grossesse est associée à un risque de 30 %, la deuxième à un risque de 46 %. Par ailleurs, il y a un rapport direct entre l’excès de poids et la dilatation des veines. Enfin, on parle souvent aujourd’hui des facteurs liés au travail. Ainsi, les hôtesses de l’air, les coiffeuses, les puéricultrices, les blanchisseuses sont plus exposées au risque de varices.

    Doctissimo : Peut-on éviter l’apparition des varices ?

    Dr Blanchemaison : La prévention, c’est d’abord la correction des facteurs de risque. Les personnes trop grosses doivent perdre du poids, les personnes trop sédentaires doivent faire de l’exercice. Il existe aussi des moyens extérieurs : les bas ou collants de contention et les médicaments phlébotoniques. Ainsi, il est préférable que les femmes, ayant des antécédents familiaux prennent des phlébotoniques et porte des collants de contention pendant leur grossesse. En ce moment, on parle beaucoup de la vitamine E, qui pourrait avoir un effet protecteur en agissant sur les cellules qui tapissent les parois des veines.

    Enfin, il est important de respecter quelques règles d’hygiène : surélever les pieds du lit, marcher régulièrement et éviter les sources de chaleur comme les bains trop chauds, les saunas, l’exposition au soleil, l’épilation à la cire chaude…

    Doctissimo : Quelle est la place des phlébotropes ?

    Dr Blanchemaison : Sept médicaments phlébotropes ont l’indication officielle pour le traitement des jambes lourdes. Par contre, ils ne sont pas indiqués dans la prévention.

    Doctissimo : Que peut-on faire contre les petites varicosités inesthétiques ?

    Dr Blanchemaison : Le traitement de base des varicosités, ou varices des petites veinules, restent l'injection de produit sclérosant dans les veinules (micro sclérose). Lorsque les veines sont très superficielles très fines, on peut aussi utiliser certains laser. La thermocoagulation peut traiter des veinules un peu plus difficiles.

    Doctissimo : Les traitements plus radicaux ont-ils évolués ?

    Dr Blanchemaison : La sclérose (injection de produit sclérosant pour boucher la veine qui alimente la varice) reste une technique valable, à condition de traiter les varices à leur source et non seulement là où on les voit. La technique s’est améliorée parce qu’on la pratique actuellement sous échographie.

    Lorsque les veines principales de la jambe sont très abîmées, on a recours à la chirurgie classique, par stripping (éveinage). Depuis cette année, on développe aussi l’éveinage endoscopique, par laser, probablement la technique la plus prometteuse, ou par closure, qui utilise la radiofréquence et brûle la veine de l’intérieur.

     

    La technique closure

    1 - Introduction d’un cathéter dans la veine malade
    2 - Les électrodes situées à son extrémité chauffent les parois
         intérieures de la veine,
    3 - La veine malade se rétracte sous l’effet de la chaleur

    On se contente d’introduire un cathéter dans la veine, sous anesthésie locale. Les suites sont beaucoup plus simples. Il n’y a pas d’hospitalisation, pas d’incision. C’est l’avenir. Il est probable que dans les trois ou quatre années qui viennent, ces techniques remplaceront deux tiers des strippings. Mais pour l’instant, nous n’avons encore qu’un an de recul et il reste à déterminer si les résultats se maintiennent à long terme.

    Propos recueillis par le Dr Chantal Guéniot, le 11 mai 2001 - Mis à jour le 15 février 2009

     Liste des médicaments veinotoniques

    Forum Jambes lourdes

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2001/mag0511/sa_3983_varices.htm

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  • L'éducation diabétique


    De quoi s'agit-il ?

    Il s'agit de parvenir à la responsabilisation et à l'autonomie du diabétique.

    En effet, une maladie chronique comme le diabète nécessite, pour qu'elle soit correctement gérée, que le diabétique prenne lui-même 80 % des décisions concernant son traitement (alimentation, activité physique, maîtrise du poids, autosurveillance glycémique, adaptation des doses d'insuline, tabagisme...) et la prévention des complications (notamment des plaies des pieds).

    C'est contraignant, mais personne ne peut faire ces choix pour lui plusieurs fois par jour.

    C'est même plutôt angoissant de devoir faire des «bons choix» plusieurs fois par jour pour son avenir personnel à très court terme (hyper et hypoglycémies) et à long terme (complications chroniques), d'autant qu'un certain nombre de «mauvais choix» sont des comportements normaux des personnes non diabétiques.

    Le soignant ne peut pas soigner lui-même le diabète du diabétique. Il ne peut qu'indiquer au diabétique comment le diabétique peut soigner son diabète.

    Il y a donc nécessité d'un accompagnement et d'une transmission de connaissances, mais il ne suffit pas que le langage utilisé soit compris par les deux partenaires pour éviter que les informations transmises soient un énoncé inacceptable d'interdictions et d'obligations. Il faut également que les préoccupations du diabétique soient prises en compte par le soignant qui doit faire preuve de psychologie, et que le diabétique perçoive que le soignant tient compte de son vécu.

    De plus, ces échanges d'informations ne doivent pas uniquement aboutir à l'acquisition :
    • d'un savoir théorique (compréhension de la maladie et de son traitement),
    • mais aussi et surtout d'un savoir faire pratique (cuisine, activité physique, autosurveillance glycémique, injections d'insuline...) qui peut conduire à des changements dans le mode de vie,
    • ainsi que d'un savoir décider (adaptation des doses d'insuline, réactions anticipées à des événements prévus : repas particuliers, match de football...),
    • et d'un savoir réagir (identification de situations particulières, non voulues par le diabétique, mais nécessitant de sa part une réponse adaptée : malaise hypoglycémique, activité physique inopinée, connaissance des situations où la présence d'acétonurie doit être recherchée et façon d'y réagir...),
    • qui permettent d'acquérir un savoir être (acceptation active permettant d'élaborer une nouvelle image de soi «avec diabète», d'obtenir un autocontrôle efficace de son diabète, de dominer les situations, de préserver son capital santé, et d'envisager l'avenir avec confiance).

    D'autre part, outre la répétition en présence du soignant des gestes assimilés, il est essentiel qu'il y ait :
    • une reformulation par le soignant de ce que dit le diabétique, afin que le soignant soit sûr d'avoir bien compris les préoccupations du diabétique, mais aussi pour que le diabétique perçoive que le soignant a bien compris ses préoccupations,
    • ainsi qu'une répétition par le diabétique, ou une reformulation par le diabétique (avec ses propres mots), de ce qu'il a compris, afin qu'il n'y ait aucune ambiguïté de part et d'autre sur ce qui a été compris.

    Une réévaluation régulière des savoirs est également indispensable, tant l'usure du temps et la banalisation des gestes sont sources d'oubli ou d'imprécision.

    Autrement dit :
    • Une transmission de connaissances vécue comme un énoncé d'interdictions et d'obligations ne peut pas aider le diabétique car une maladie chronique comme le diabète implique l'individu dans sa globalité.
    • Le diabétique ne doit pas uniquement acquérir des connaissances, mais adopter un savoir faire pratique et des comportements, raisons pour lesquelles le processus de transmission des connaissances a été appelé «éducation» plutôt que «enseignement».
    • Il incombe au soignant de rechercher la collaboration du diabétique en le considérant comme un partenaire, en l'aidant à formuler et à préciser ses demandes, en lui manifestant son écoute et sa compréhension, en l'informant sur les modalités possibles de traitement, en l'impliquant dans la prise de décision, et en s'assurant de la bonne mise en pratique des décisions prises en commun.
    • Il incombe au diabétique, de rappeler de temps en temps au soignant qu'il a au moins autant besoin de son écoute, de sa compréhension et de son énergie, que de ses compétences techniques.

     

    Responsabilisation et autonomie :

     

     • Savoir théorique
     • Savoir faire pratique
     • Savoir décider
     • Savoir réagir
     
     => Savoir être


    Reformulation et répétition
    Réévaluation régulière des
     savoirs


    Intérêt de l'éducation diabétique

    L'éducation diabétique n'a pas uniquement pour effet la préservation du capital santé par le meilleur contrôle métabolique favorisé par la responsabilisation et l'autonomie.

    En effet, en se soignant mieux, le diabétique améliore sa qualité de vie, et en retire un bénéfice psychologique qui va au-delà de la satisfaction de préserver son avenir.

    Il améliore son image à ses propres yeux et à ceux de son entourage, se sent moins assisté, et les capacités de prise de décision et de réaction acquises pour la gestion de son diabète bénéficient aux autres domaines de la vie, ce qui contribue à une meilleure intégration professionnelle et sociale.

     

    Le quotidien du diabétique, c'est une attitude responsable par une prise pluriquotidienne de décisions


    Les diabétiques de type 2 sont également concernés

    En effet, l'éducation diabétique vise à la fois l'amélioration de la qualité de vie, l'amélioration du contrôle métabolique (c'est-à-dire la prise en charge de tous les facteurs pouvant altérer le capital santé, et plus particulièrement ceux qui dépendent directement du diabétique : alimentation, maîtrise du poids, activité physique, tabagisme) et la prévention des complications par le diabétique lui-même (notamment les plaies des pieds).

    Elle concerne donc tout autant les diabétiques de type 2, que les diabétiques de type 1.

     

    L'éducation diabétique concerne
    tous les types de diabète


    Mise en oeuvre de l'éducation diabétique

    Progression par étapes

    Il est illusoire d'espérer qu'un diabétique puisse apprendre son «métier de diabétique» en une douzaine d'heures d'enseignement collectif, même regroupées pendant une hospitalisation dans une structure dédiée à cela. En effet, même s'il n'y avait pas de frein psychologique (vécu du diabétique et stade où il se trouve dans son travail de deuil puis d'acceptation), l'acquisition d'un savoir faire pratique, d'un savoir décider et d'un savoir réagir, nécessite une maturation lente et progressive car il s'agit d'intégrer les acquis dans la vie quotidienne et par conséquent d'adopter de nouveaux comportements.

    De même, il est illusoire de penser que plus on en dit au diabétique, mieux il sera en mesure de comprendre et de mettre en pratique les informations qui lui sont données. «Trop dire» au diabétique, et par conséquent «trop demander, trop vite» au diabétique, risquent de conduire à des connaissances mal assimilées, à des comportements inadaptés, et à une démotivation.

    Une information pas à pas est nécessaire, par étapes s'enchaînant progressivement tant dans leur contenu théorique que dans leurs implications dans la vie quotidienne en matière de comportement.

    Prendre en compte les croyances de santé

    On appelle «croyances de santé» ou «représentations subjectives des maladies» la perception que l'on peut avoir de la santé et des maladies, des causes et conséquences en matière de santé, ainsi que du fonctionnement du corps ou des organes.

    Ces croyances sont souvent anciennes et peuvent avoir une origine morale (maladie = conséquence d'une faute ou d'un comportement répréhensible) ou religieuse (maladie = punition divine ; traitement de la maladie = pénitence), voire une origine relevant de l'imaginaire populaire ou du fantasme, ou encore être le résultat de raisonnements erronés.

    Il faut souligner que la plupart des croyances de santé sont des «non-dits», et que bien souvent les informations données à propos de la santé ou du traitement d'une maladie, viennent se placer à côté de ces croyances dans l'esprit du malade, si ces croyances ne sont pas explicitement contredites par les informations données.

    Il est donc nécessaire de s'enquérir auprès du diabétique de ses croyances de santé, d'une part car elles ont très souvent une connotation de culpabilité nuisible au vécu de la maladie et à son acceptation, et d'autre part car elles peuvent gêner l'adoption de nouveaux comportements ou favoriser, en toute bonne foi, la persistance de comportements inadaptés.

    Privilégier les situations concrètes

    Les informations théoriques sont utiles, mais il ne faut pas perdre de vue que ce qui est important, en fin de compte, c'est ce que le diabétique va faire, beaucoup plus que ce qu'il sait ou qu'il sait devoir faire. Les informations théoriques améliorent la connaissance mais elles sont inutiles si elles n'ont pas de conséquences au niveau du comportement quotidien.

    Or le soignant connaît en fait très peu de choses sur le quotidien du diabétique, sur son environnement familial et professionnel, sur sa façon de vivre... Le soignant en est généralement bien conscient, et cela justifie à ses yeux le caractère théorique des informations qu'il donne, à charge pour le diabétique de les adapter à son quotidien. Malheureusement, le diabétique n'est généralement pas accompagné dans cette étape de «traduction» et il ne sait pas toujours s'il est ou non concerné par telle ou telle information donnée collectivement, ni comment il pourrait faire pour l'intégrer dans son quotidien, ni si ce qu'il pense devoir faire correspond à ce qui serait le plus utile.

    Il est donc nécessaire que les informations théoriques soient personnalisées à partir des situations concrètes que le diabétique vit au quotidien, de façon à ce qu'il acquiert un savoir faire en termes de comportement.

    Utilisation de la simulation

    Pour gérer efficacement son diabète, le diabétique doit prendre plusieurs fois par jour un certain nombre de décisions face à des situations habituelles (alimentation, adaptation des doses d'insuline...) mais aussi face à des situations inhabituelles dont il sait qu'elles vont avoir lieu (repas particuliers, match de football...).

    Pour que ses décisions soient les plus adaptées, il faut que ces situations aient déjà été envisagées au préalable, de façon à ce que le diabétique soit «en terrain connu» même si ces situations ne sont pas habituelles. L'utilisation de la simulation est donc nécessaire.

    Développement de la capacité d'anticipation

    Le diabétique doit également connaître les situations critiques pouvant survenir indépendamment de sa volonté (malaise hypoglycémique, début de décompensation du diabète, plaie des pieds...).

    Il doit savoir identifier précocement ces situations et savoir comment y faire face (apport de sucre, supplément d'insuline, contact avec son médecin lorsque certains critères sont réunis...).

    Mais il doit aussi connaître les circonstances pouvant conduire à ces situations, de façon à adopter un comportement lui permettant d'anticiper la situation et d'éviter qu'elle se produise. Par exemple :
    • risque de malaise hypoglycémique => toujours avoir du sucre sur soi,
    • angine, bronchite ou autre infection => risque de décompensation => glycémie et recherche d'acétonurie,
    • vomissements => décompensation du diabète ou indigestion ? => glycémie et recherche d'acétonurie,
    • pieds à risque de plaie => choix soigneux des chaussures, utilisation de deux paires de chaussures, examen régulier des pieds et des chaussures.

    Planification d'objectifs

    «Faire le mieux possible» est l'objectif spontanément le plus souvent envisagé pour améliorer le contrôle métabolique, mais l'expérience montre que la définition d'objectifs précis, utilisés successivement, permet une adhésion plus facile et avec une meilleure qualité de vie. D'autre part, la définition d'objectifs de résultats dans un domaine précis est bien souvent un moteur plus efficace que des objectifs d'intentions «tous azimuts» simultanés.

    Par exemple :
    • Chez le diabétique de type 1, pendant un temps on s'intéresse à la façon la plus appropriée d'adapter les doses d'insuline pour obtenir des glycémies satisfaisantes à jeun et avant le dîner, puis on se préoccupe surtout des glycémies après repas et de la façon de les améliorer, puis on veille surtout à ce que l'alimentation ne soit pas trop grasse de façon à ce que le taux de graisses dans le sang soit meilleur, et lorsque ces différents éléments ont été successivement «travaillés» on passe à des objectifs d'hémoglobine glycosylée, qui s'ils ne sont pas atteints amènent à envisager un autre schéma insulinique.
    • Chez le diabétique de type 2 ayant un excès de poids, pendant un temps on veille surtout à ce que l'alimentation ne soit pas trop grasse de façon à perdre un peu de poids, puis on aménage ses journées de manière à avoir le temps de faire un peu d'activité physique chaque jour, puis on se préoccupe surtout des glycémies après repas et de la façon de les améliorer, et lorsque ces différents éléments ont été successivement «travaillés» on passe à des objectifs d'hémoglobine glycosylée, qui s'ils ne sont pas atteints amènent à envisager un autre type de traitement, par exemple l'ajout au traitement oral d'une injection d'insuline en soirée, ou un traitement insulinique exclusif.

    Avec ce type de planification d'objectifs successifs, les effets des efforts mis en oeuvre sont plus facilement visibles, et même lorsque lorsque l'on passe à l'objectif suivant, «il reste pratiquement toujours quelque chose» en terme de comportement, de l'objectif précédent.

    Droit à l'erreur

    Tout apprentissage implique un droit à l'erreur, que ce soit pour l'apprentissage de l'orthographe, d'un instrument de musique ou de toute autre activité. Il en est de même pour l'apprentissage du «métier de diabétique».

    C'est grâce à ses erreurs, à leur analyse, et à la compréhension des raisons qui l'ont conduit à les faire, que le diabétique peut progresser dans son savoir faire. Le soignant est là pour l'aider dans cette compréhension. Il est important que le diabétique le sache, et que le soignant fasse preuve de patience pour comprendre les raisons qui ont motivé les choix ayant mené aux erreurs, qu'il n'émette pas de jugement, et qu'il ne décourage pas les initiatives du diabétique.

    Bien entendu, le cadre des «erreurs possibles» doit être défini au préalable d'un commun accord, par exemple les modalités de majoration ou de diminution des doses d'insuline en fonction des niveaux glycémiques. Cela est nécessaire au diabétique pour qu'il puisse envisager ses choix avec sérénité, mais aussi au soignant qui est partagé entre le souci d'éviter les erreurs et une volonté de favoriser l'autonomie indispensable au contrôle métabolique optimal.

    Evaluation de la pratique

    Toute activité résultant d'un apprentissage ne se maintient, et ne s'améliore, que si cette activité est régulièrement évaluée. Une réévaluation périodique des savoirs est donc indispensable, d'autant que l'usure du temps et la banalisation des gestes sont sources d'oubli ou d'imprécision.

    Mais là également, ce n'est pas tellement le savoir théorique qui doit être réévalué, mais le savoir faire pratique, tant en ce qui concerne les gestes (modalités des glycémies capillaires, des injections d'insuline...), que les prises de décision (modalités de l'alimentation équilibrée, adaptation des doses d'insuline, prévention des hypoglycémies), les réactions face aux situations critiques et les mesures adoptées pour éviter qu'elles se produisent (montrez-moi ce que vous avez sur vous pour traiter une hypoglycémie... qu'avez vous placé comme glucides de secours dans la boîte à gant de votre voiture... permettez que j'examine l'intérieur de vos chaussures... pour la prochaine consultation, je souhaiterai que vous veniez avec votre deuxième paire de chaussures... la dernière fois que vous avez renouvelé votre glucagon périmé, avez-vous simplement jeté le flacon ou avez-vous fait préparer cette injection par votre conjoint et avez-vous revu avec lui la façon dont il pourrait être amené à vous faire cette injection...).

    Le taux d'hémoglobine glycosylée, ainsi que la fréquence des hypoglycémies et des épisodes d'hyperglycémie, sont bien entendu des indicateurs de la pratique du diabétique, mais l'expérience montre qu'il ne faut pas s'en tenir à ces seuls indicateurs, notamment en ce qui concerne les mesures adoptées pour éviter l'apparition des situations critiques.

    Education du diabétique par le diabétique

    L'éducation diabétique a pour but d'amener à la responsabilisation et à l'autonomie, mais en matière de diabète, comme dans toutes maladies chroniques, il y a une dimension biologique et anatomique, mais aussi une dimension psychologique et sociale qui doit être prise en compte.

    Il est en effet établi que le vécu du diabète influe sur le comportement, et par conséquent sur le contrôle métabolique, et que la verbalisation du vécu permet de l'améliorer.

    La verbalisation de ce vécu a plus souvent lieu de façon spontanée avec une infirmière qu'avec un médecin, mais dans les deux cas la fréquence et la profondeur de la verbalisation restent néanmoins faibles si le médecin ou l'infirmière n'invitent pas le diabétique à en parler.

    Par contre, le dialogue «entre diabétiques», plus particulièrement au sein de groupes hétérogènes de patients, est toujours un moment privilégié permettant ces échanges, et bien souvent «le diabétique éduque le diabétique» au sens où la verbalisation du vécu de la maladie permet de mieux vivre le diabète et de parvenir à un vécu permettant de se mobiliser, de s'autonomiser, de devenir actif et de mieux participer avec les soignants à la lutte active contre la maladie.

    Ces moments privilégiés de dialogue peuvent avoir lieu dans des groupes de parole au sein d'une structure d'éducation diabétique, ou dans le cadre de réunions d'associations de diabétiques.

    Outils de l'éducation diabétique

    Tous les outils existants (cours collectifs, lecture, vidéo, jeux, CD Rom, Internet...) ne sont pas d'une égale efficacité chez tous les diabétiques, car les processus d'acquisition de connaissances ne sont pas les mêmes chez tout le monde :

    • Certains sont plus à l'aise lorsque des informations théoriques précèdent les informations pratiques, d'autres ne sont réceptifs aux informations théoriques que lorsqu'elles répondent à des questions soulevées par des situations pratiques déjà vécues.
    • Certains ont plutôt un esprit analytique, d'autres un esprit plutôt synthétique.
    • Certains ont surtout une mémoire visuelle ou de situations, tandis que chez d'autres cette mémoire n'est pas essentielle dans l'acquisition des connaissances.
    • Pour certains le moyen le plus adapté est de «faire soi-même», tandis que pour d'autres le «faire soi-même» est mal vécu en l'absence d'explications détaillées préalables.
    • Pour certains, une action doit être réalisée avec des gestes strictement identiques pour que l'action puisse être facilement assimilée, tandis que pour d'autres cela n'est pas nécessaire.

    Ainsi, DiabSurf est un outil qui convient à certains diabétiques, mais qui ne correspond pas aux mécanismes acquisition des connaissances d'autres diabétiques.

    Et quel que soit l'outil éducatif utilisé, aucun ne peut se substituer à une relation individuelle d'écoute entre le soignant et le diabétique.


    Barrières s'opposant à l'adoption de nouveaux comportements

    Assez souvent l'acquisition de nouveaux comportements se heurte à des obstacles qui conduisent, soit à l'acquisition de connaissances parcellaires ou erronées, soit à une acquisition correcte des connaissances théoriques mais sans que cela conduise à adopter de nouveaux comportements : la théorie est acquise, mais la pratique reste inchangée (le diabétique ne fait pas ce qu'il sait devoir faire).

    Il existe schématiquement trois types de barrières à l'adoption de nouveaux comportements :

    • Facteurs personnels : «croyances de santé» et idées fausses sur le diabète, facteurs familiaux ou culturels notamment alimentaires, diabète perçu comme une particularité biologique ou une situation de non-maladie, frein lié au vécu psychologique et au stade où le diabétique se trouve dans son travail de deuil puis d'acceptation, confiance en sa «bonne étoile»...
    • Facteurs d'environnement : famille, amis, autres personnes connus comme ayant un diabète, voire même soignants, dont les attitudes n'encouragent pas le diabétique à adopter les comportements adaptés à sa santé...
    • Facteurs sociologiques : accès restreint aux soins ou à la connaissance, non connaissance des possibilités d'information...

    L'éducation diabétique doit également se préoccuper de ces éléments susceptibles d'entraver la transmission des connaissances et leur utilisation.

     

    L'amélioration de la qualité de vie passe par l'amélioration du contrôle métabolique, et inversement

    La responsabilisation et l'autonomie améliorent le contrôle métabolique et la qualité
     de vie


    A garder en mémoire...

     

    Toute maladie est une situation qui implique des échanges entre plusieurs partenaires : le malade, son médecin et son entourage. Le mieux-être dépend de la nature de ces échanges et de leur renforcement mutuel. On peut vivre seul sa maladie, mais pour réunir toutes ses chances, mieux vaut être plusieurs partenaires à la combattre.

    Mieux on connaît sa maladie, moins on la craint, moins on est angoissé, mieux on peut apprendre à se traiter, mieux on se traite.

    Toute diminution de 1 % de l'hémoglobine glycosylée, diminue d'environ 20 % la fréquence des
     complications.

      http://www.diabsurf.com/diabete/FIntro.php

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  • Magnésium : les apports conseillés

    Le corps ne produit pas de magnésium mais il en perd en fonction de l’activité physique, du stress… Résultat : notre organisme a besoin de recharger ses batteries en puisant ce minéral dans son alimentation. Mais à chaque âge correspondent des besoins spécifiques.

     

    Magnésium : les apports conseillésLes besoins en magnésium varient en fonction de l'âge et du sexe. Ils augmentent particulièrement chez les femmes enceintes, les femmes allaitantes et chez les personnes âgées. En cas d'activité physique intense, les besoins sont aussi plus élevés car la sueur entraîne une élimination importante de magnésium.

     

    Apports conseillés en magnésium (en milligrammes)

    Enfants de 1 à 3 ans

    80

    Enfants de 4 à 6 ans

    130

    Enfants de 6 à 9 ans

    200

    Enfants de 10 à 12 ans

    280

    Adolescents de 13 à 16 ans

    410

    Adolescentes de 13 à 16 ans

    370

    Adolescents de 16 à 19 ans

    410

    Adolescentes de 16-19 ans

    370

    Hommes adultes

    420

    Femmes adultes

    360

    Femmes enceintes (3e trimestre)

    400

    Femmes  allaitantes

    390

    Hommes de plus de 65 ans

    420

    Femmes de plus de 55 ans

    360

    Personne de plus de 75 ans

    400

    Source : Apports nutritionnels conseillés pour la population Française, Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, 3e édition, Ed. Tec & Doc.

    Gare aux carences en magnésium !

    Mais les Français n'en consomment pas assez : près d'une femme sur 4 et un homme sur 6 manquent de magnésium(*) ! Certaines situations exposent particulièrement à cette carence : le suivi d'un régime restrictif plusieurs fois par an, l'exclusion des féculents, du pain, du chocolat et des fruits secs par peur de grossir ou une alimentation déséquilibrée par un excès de produits raffinés et de plats industriels. L'abus d'alcool et le stress chronique limitent également la couverture des besoins.

    Principaux signes de cette déficience : une fatigue persistante, des sensations de tension et de stress. Parfois, des symptômes plus importants apparaissent comme des insomnies, des crampes ou même des palpitations cardiaques.

    A l'inverse, l'apport excessif peut occasionner des troubles du transit intestinal. Il est possible d'éviter ces désagréments en prenant certaines précautions. Il existe des produits faiblement dosés et dont le magnésium est inclus dans une amylose végétale ce qui permet d'améliorer la tolérance intestinale.

    La plupart des végétaux contiennent du magnésium, notamment les graines de type amandes, noisettes et cacao. Les céréales peu raffinées, les légumes et fruits secs en concentrent aussi des teneurs très élevées. Sans oublier certaines eaux minérales, qui contiennent plus de 50 mg de magnésium par litre. En cas de carence, des suppléments peuvent également être indiqués.

    Caroline Bourganel - Le 14 août 2008

    Source : Résultats de l'étude SU.VI.MAX


     Tous les oligoéléments
    Magnesium

     

    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/vitamines_mineraux/magnesium/articles/12435-magnesium-apports-conseilles.htm

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  • Maladie coeliaque de l'adulte

    [?] Qu'est-ce que c'est ?

    La maladie coeliaque est un syndrome de malabsorption dû à une intolérance à une fraction du gluten : la gliadine . Elle se caractérise histologiquement par une atrophie totale de la muqueuse des villosités intestinales. Le régime sans gluten permet l'amélioration clinique et histologique.

    Chez l'adulte, la maladie peut se présenter sous des tableaux atypiques : syndrome rhumatismal, anémie isolée, trouble de la coagulation.

    La maladie coeliaque de l'adulte touche une personne sur 2000 en France.

    La maladie est définie par des critères précis :

    • L'intolérance au gluten ;
    • Une atrophie villositaire visible sur la biopsie du grêle ;
    • La restauration de l'architecture des villosités grâce au régime sans gluten ;
    • Une rechute clinique et histologique à la réintroduction du gluten.

    [?] Mécanismes

    Le gluten est constitué d'un ensemble de protéines figurant parmi les constituants protidiques des farines de certaines céréales (blé, seigle, orge, avoine). Le facteur supposé responsable de la maladie est représenté par la gliadine, fraction alcoolo-soluble du gluten.

    Sous le nom de gliadine, on regroupe en fait des protéines qui malgré des propriétés antigéniques communes peuvent être distingués en plusieurs groupes.

    Le mode d'action pathogène est inconnu : il ferait intervenir un mécanisme immunoallergique évoluant sur un fond d'immunoréactivité particulière liée à des facteurs génétiques dont les mieux connus sont le déséquilibre de liaison avec les groupes tissulaires HLA- D3.

    [?] Les signes de la maladie

    Les symptômes sont nombreux et diversement associés :

    • Une diarrhée graisseuse (stéatorrhée) ;
    • Une asthénie (fatigue), des troubles du caractère ;
    • Un amaigrissement ;
    • Une anorexie (perte de l’appétit) ;
    • Des douleurs abdominales ;
    • Un ballonnement abdominal ;
    • Des nausées, des vomissements ;
    • Une tétanie ;
    • Des douleurs osseuses ;
    • Des oedèmes ;
    • Une pigmentation cutanée ;
    • Une glossite (inflammation de la langue), des aphtes buccaux...
    • Un syndrome hémorragique ;
    • Un hippocratisme digital ;
    • Une anémie...

    Les troubles cliniques s'atténuent rapidement (quelques semaines ou mois) avec un régime sans gluten.

    L'intolérance au gluten s'accompagne souvent chez l'adulte d'autres maladies :

    • Le diabète ;
    • La dermatite herpétiforme ;
    • L'insuffisance pancréatique exocrine ;
    • Les carences immunitaires ;
    • La lambliase ;
    • Les maladies auto-immunes (dysthyroïdies, vascularites, cirrhose biliaire primitive...)

    [?] Complications

    La maladie coeliaque peut se compliquer :

    • De dégénérescence maligne : cancers intestinaux ou de l'oesophage, lymphomes non Hodgkiniens ;
    • D'ulcérations intestinales ;
    • De complications neurologiques...

    [?] Examens et analyses complémentaires

    Les tests immunologiques sont importants :

    Les anticorps antigliadine et antiréticuline sont recherchés.

    Les folates et le carotène ont des taux sanguins abaissés.

    Il y a également :

    • Anémie ;
    • Hyposidérémie (baisse du fer dans le sang) ;
    • Hypogammaglobulinémie, etc.

    Le test au D-Xylose, le test de Schilling peuvent être pratiqués en dépistage, mais sont moins fiables que les tests immunologiques.

    Le transit du grêle évoque le diagnostic.

    C'est la biopsie du grêle qui affirme le diagnostic en montrant l'atrophie des villosités intestinales.

    L'amélioration histologique sous régime demande quelques mois.

    [?] Traitement

    Le traitement repose sur le régime sans gluten qui doit être maintenu plusieurs mois (6 à 12) avant de juger du résultat.

    Ce régime doit être suivi à vie.

    La vitamine B12, l'acide folique, le fer sont parfois prescrits en début de traitement.

    Dans les formes graves, les corticoïdes sont utiles.

    Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso.

    Forum Santé
    Forum Psychologie
    Forum Nutrition

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1243_mal_coliaque_adu.htm

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  • Doctissimo TV santé

    Mycoses des ongles, c'est pas le pied !

    Chaussures mal adaptées, sudation excessive. Vos pieds sont souvent mis à rude épreuve durant l'été. Et parfois vos ongles manifestent leur désarroi en changeant de couleur. Et si c'était une mycose ? Comment les combattre ? Le point avec le Dr Claude Viguié, dermatologue.

    Les onychomycoses… Derrière ce terme barbare se cache une maladie fréquente et contagieuse : les mycoses des ongles. Deux à 6 millions de Français seraient atteints de ces infections à champignons.

    Dr Claude Viguié, dermatologue : Les onychomycoses sont des atteintes des ongles dues aux champignons, par définition. On ne peut pas se baser uniquement sur une impression clinique. Je pense que devant toute lésion qui évoque une onychomycose, il faut faire un prélèvement mycologique afin de confirmer la cause de la lésion de l'ongle.

    Parmi les principaux coupables, on trouve les dermatophites. Ces infections se déclarent tout d'abord entre les orteils, puis se développent sous les ongles. Pour les traiter efficacement différentes solutions existent.

    Dr Claude Viguié : On a différents médicaments qui sont actifs sur les champignons. On a des traitements par voie orale quand les atteintes sont étendues, quand le champignon est résistant au traitement. On a des traitements locaux, avec des vernis, et on a des crèmes, des poudres pour traiter des lésions associées au niveau cutané.
    Si l'atteinte est très limitée au niveau de l'ongle, on va se contenter d'un traitement local. Il y a des vernis, décaper l'ongle et bien nettoyer, traiter l'ongle.
    Si on a une atteinte très étendue. C'est le médecin qui juge si l'atteinte est matricielle ou non. Si c’est le cas, on sera obligée de traiter par voie orale. Je crois que lorsqu'on traite quelqu'un, il faut traiter toute la famille. Si un membre de la famille échappe au traitement, on risque de remettre les champignons en circuit. Une personne qui a eu une mycose, est toujours susceptible d'en récupérer une autre. Il n'y a pas d'immunité.

    Quelques bons réflexes sont à adopter pour ne pas développer ce genre de parasite :

    • Utilisez une serviette individuelle ;
    • Séchez bien vos pieds, particulièrement entre les orteils ;
    • Evitez de marcher pieds nus dans les vestiaires ou sur les bords de piscines ;
    • Aérer vos chaussures ;
    • Ne les prêter pas et préférez les en cuir afin de limiter la macération.

    Avec toutes ces précautions, vous devriez garder vos ongles en pleine santé et démarrer l’été du bon pied !

    Reportage de Florence Lemaire et David Bême, juillet 2006

    Onychomycoses : les mycoses des ongles

    Doctissimo TV santé

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/reportages-tv/mycoses/onychomycoses.htm

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  • La pompe à insuline, un gage de sécurité pour les futures mamans

    Pour de nombreuses jeunes femmes diabétiques, la grossesse est envisagée avec appréhension. Et pour cause, le contrôle de cette maladie est  capital durant cette période. Heureusement,  certains traitements permettent de réduire considérablement les risques. Zoom sur la pompe à insuline une approche thérapeutique éprouvée, parfaitement adaptée, notamment,  à la femme enceinte.

    La grossesse est une période redoutée par les jeunes femmes diabétique car cette maladie doit être prise en charge avec la plus grande rigueur sous peine d'augmenter le risque d’avortements spontanés et de malformations congénitales du fœtus dès les premières semaines.  Aujourd’hui, grâce à un suivi  renforcé, les femmes diabétiques peuvent mener à bien une grossesse en toute sécurité.

    Les risques d’un diabète non équilibré

    Diabète grossesseLa clef d’une grossesse épanouie et sûre pour le bébé et la maman est un contrôle strict et rigoureux de la glycémie avant, pendant et après la grossesse. Lorsque le diabète n'est pas traité durant cette période, les risques de complications, notamment cardiaques, sont  majeurs pour la future maman.  Le bébé n’est pas non plus en sécurité. En effet, les menaces qui pèsent sur le foetus sont plus importantes encore et les malformations nerveuses ou cardiaques toujours redoutées. 

    Aussi, il est impératif pour une jeune femme diabétique de programmer sa grossesse pour limiter au maximum ces risques. La mise en place d’un traitement efficace par le diabétologue permettra de contrôler parfaitement sa glycémie. Les médecins diabétologues suggèrent de planifier la grossesse au minimum 6 mois avant le début afin de débuter les contrôles adaptés. La prescription d’antidiabétiques oraux sera abandonnée et remplacée par l’injection d’insuline pour les diabètes de type 2. Afin de contrôler avec la plus grande précision la glycémie, les professionnels de santé proposent de plus en plus fréquemment l’usage d’une pompe à insuline qui, grâce à sa précision et sa modulation, permet de réduire considérablement le risque de malformation.

    L’avantage d’une pompe à insuline pour les femmes enceintes

    La pompe à insuline externe permet de mimer au plus près ce qui se passe réellement dans le corps. Elle délivre  de l’insuline en continu qu’on appelle débit basal, mais également à la demande, en fonction de l’activité physique et des repas : les bolus. Elle est constituée d’un petit boîtier discret de la taille d’un téléphone portable et d’un    tube très fin inséré sous la peau, souvent placé au niveau du ventre. Sa principale qualité est la réduction des grands écarts de glycémie (taux de sucre dans le sang). Au final, cela permet de réduire les nombreuses complications dues aux pics d’hyper ou d’hypoglycémie d’un  diabète mal contrôlé. .

    Pour envisager sa grossesse en toute sérénité, l’insulinothérapie par pompe est une excellente solution. Elle a déjà démontré d’importants bénéfices1 dans la prise en charge du diabète pendant la grossesse. A l’idéal, on la met en place quelques temps avant le désir de grossesse et la conception.   Durant la grossesse, il est toujours possible d’y recourir en toute sécurité et, elle est même recommandée, si l’on se rend compte que le contrôle de la glycémie est défaillant.

    Une solution également adaptée aux enfants

    La pompe à insuline n’est pas réservée aux femmes enceintes. Aujourd’hui 15 000 personnes sont porteuses de pompe2 alors que 40 000 pourraient en bénéficier3. Parmi eux les enfants sont les premiers concernés. Le diagnostic d’un diabète chez un enfant représente un changement radical dans son mode de vie et les multiples piqures quotidiennes sont, on s’en doute, difficile à vivre. La pompe à insuline permet d’oublier ces épisodes douloureux même s’il faut continuer à contrôler sa glycémie au bout du doigt. On dénombre de nombreux avantages : la facilité d’utilisation de la pompe permet de confier aisément son enfant pour la nuit à des amis ou de le laisser partir en vacances l’esprit plus léger, la flexibilité permet aux enfants de faire la grasse matinée, de participer à des repas aux heures décalées ou à des goûters d’anniversaire. Une étude réalisée au CHU de Reims4 a permis de constater d’une part qu’il y a moins d’épisodes d’hypoglycémies sévères, moins d’acido-cétoses et moins d’hospitalisations avec le traitement par pompe et d’autre part,   un gain en qualité de vie pour l’enfant et sa famille.

    Femmes enceintes et enfants sont deux groupes de patients pour qui l’usage de la pompe à insuline  est largement préconisé. Reste à harmoniser les pratiques médicales pour que le plus grand nombre de personnes diabétiques puisse en bénéficier

    Anne-Aurélie Epis de Fleurian

    1: Jornsay, D. "Continuous Subcutaneous Insulin Infusion (CSII) Therapy during Pregnancy” ; Diabetes Spectrum, Volume 11, Number 1, 1998
    2 : Enquête sur les traitements du diabète de type 1 en France – communiqué AFD – AJD – Medtronic – 18 janvier 2007
    3 AFSSAPS Recommandations du groupe d’experts interrogés par le CEPP - 2005
    4 : C. Gouillard, PF. Souchon, V. Sulmont, J. Motte, "Equilibre glycémique et qualité de vie de l’enfant de moins de 6 ans présentant un diabète de type I traité en première intention par pompe à insuline" American Memorial Hospital Service de Pédiatrie A. CHU Reims France 2004

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/10334-diabete-grossesse-pompe-insuline.htm

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  •    

    L'insuffisance rénale chronique (IRC), urémie ou mal de Bright, néphrite chronique

    [?] Qu'est-ce que c'est ?

    C'est l'atteinte progressive, importante, et définitive de la fonction rénale, et donc de la filtration glomérulaire.

    Toutes les maladies rénales chroniques et certaines maladies rénales aiguës incurables conduisent irrémédiablement à l'insuffisance rénale chronique (IRC) dans un délai très variable : de quelques semaines à quelques dizaines d'années. On peut définir l'insuffisance rénale chronique comme la réduction irréversible de la filtration glomérulaire.

    Toute insuffisance rénale, quelle qu'en soit la cause, est le fruit d'une réduction du nombre de néphrons actifs. Les néphrons atteints sont exclus ou détruits, les néphrons restant se comportent comme des néphrons sains. Ils assurent à eux seuls le contrôle rénal de l'homéostasie (équilibre intérieur de l'organisme).

    Le rein peut assurer ses capacités excrétrices pendant très longtemps puisqu'il lui suffit de 20% de ses néphrons pour fonctionner. Lorsque les lésions touchent plus de 80% des néphrons, les troubles commencent à apparaître.

    A partir de la destruction de 80% de ses capacités, l'insuffisance rénale chronique débute.

    [?] Causes et facteurs de risque

    Toutes les maladies rénales peuvent évoluer vers l'insuffisance rénale chronique :

    • Maladie polykystique familiale ;
    • Diabète ;
    • Hypertension artérielle ;
    • Glomérulopathie chronique ;
    • Néphrite interstitielle chronique ;
    • Dilatation des voies excrétrices par obstacle ;
    • Myélome, lupus érythémateux disséminé ;
    • Syndrome d'Alport.

    [?] Les signes de la maladie

    L'insuffisance rénale chronique n'entraîne très longtemps aucun symptôme.

    Lorsque ceux-ci apparaissent, il s'agit de :

    • Une asthénie avec anémie et amaigrissement ;
    • Une polyurie ;
    • Des troubles digestifs : anorexie, nausées, vomissements, diarrhée, hémorragies digestives ;
    • Des troubles neurologiques : multinévrite avec impatience des jambes, fatigue des mollets, paresthésies (fourmillements dans les jambes), impotence des membres inférieurs. Dans les cas très sévères, on note des troubles psychiques avec confusion mentale, désorientation, torpeur...
    • Des signes cardiaques : péricardite, insuffisance cardiaque, HTA ;
    • Des troubles osseux : ostéodystrophie rénale : douleurs osseuses, hyperparathyroïdie secondaire, ostéomalacie ;
    • Des crises de goutte ;
    • Des troubles cutanés : infections cutanées, prurit ;
    • Des infections urinaires.

    A un stade plus avancé, l'anémie provoque une pâleur jaunâtre, une tachycardie, une mauvaise tolérance à l'effort, une asthénie et des troubles sexuels.

    [?] Examens et analyses complémentaires

    La gravité de l'insuffisance rénale chronique est estimée par la clearance de la créatinine. Elle est :

    • Modérée lorsque la clearance de la créatinine est comprise entre 50 et 80 ml/mn ;
    • Importante entre 15 et 50 ml/mn ;
    • Grave au dessous de 15 ml/mn ;
    • Impose l'épuration extrarénale au dessous de 10 ml/mn.

    L'urée sanguine s'élève rapidement. La créatinine sanguine augmente aussi tandis que sa clearance diminue. L'hyperuricémie est fréquente.

    L'anémie est constante au cours de l'insuffisance rénale chronique (sauf en cas de polykystose).

    L'hyperkaliémie peut être mortelle.

    L'acidose métabolique, les déséquilibres hydro-électrolytiques, les troubles phosphocalciques (hypocalcémie, hyperphosphorémie) sont importants.

    L'abaissement des vitesses de conduction nerveuse motrice et sensitive détecte la neuropathie périphérique sensitivo-motrice.

    [?] Traitement

    Au début, lorsque l'insuffisance rénale chronique n'est pas très avancée, un régime et des conseils hygiéno-diététiques sont suffisants.

    Aux stades très évolués, seule l'hémodialyse périodique par rein artificiel (épuration extrarénale), la dialyse péritonéale ou la transplantation rénale peuvent améliorer la qualité de vie de ces malades.

    Toutefois, la dialyse ne remplace pas toutes les fonctions du rein défaillant et certaines complications sont possibles et nécessitent une surveillance étroite.

    [?] Surveillance de l'hémodialyse chronique

    1. Surveillance diététique et nutritionnelle :

    • Eau et sodium : le risque majeur est celui de la surcharge (hypertension artérielle, Oedème aigu du poumon). Le poids du patient être surveillé très régulièrement entre les séances et à chaque séance de dialyse. L'apport hydrique doit être adapté au volume de la diurèse.

    L'apport sodé est calculé d'après les possibilités d'excrétion quotidienne.

    • Potassium : l'hyperkaliémie est à l'origine de troubles du rythme cardiaque et d'arrêt du coeur. La kaliémie doit donc être bien suivie. Les patients doivent se méfier des sels dits de régime qui sont riches en potassium. Les aliments riches en potassium sont interdits. En cas d'hyperkaliémie : prescription de kayexalate per os ou en lavement.
    • Le régime de restriction protidique

    il doit apporter une quantité de protides adaptée aux possibilités d'excrétion azotée rénale. En pratique, l'apport protidique (oeufs, produits laitiers, viandes, poissons) est adapté au chiffre de la clearance de la créatinine et l'utilisation de tables d'équivalence permet au malade de varier son alimentation sans dépasser la quantité de protides prescrite par jour qui, à l'heure actuelle, tourne autour de 1 g de protides/kg de poids dans les insuffisance rénale chronique légères et autour de 0,6 à 0,8 g/kg/j dans les formes plus sévères

    2. Surveillance ostéo-articulaire

    - Les troubles phosphocalciques provoquant hyperparathyroïdie et ostéomalacie doivent être dépistés par les dosages répétés de la calcémie, de la phosphorémie, des phosphatases alcalines et de la parathormone. Les radiographies osseuses sont systématiques.

    Le médecin prescrit de la vitamine D3 sous forme active (Dédrogyl, Alphacalcidol) ou propose la parathyroïdectomie.

    • La lutte contre l'hyperphosphorémie repose sur l'hydroxyde d'alumine per os : Maalox, Polysilane, Lithiagel etc...
    • La surcharge osseuse en alumine justifie le contrôle des quantités d'hydroxyde d'alumine ingérées et la teneur en aluminium de l'eau de dialyse ;
    • L'amylose ostéo-articulaire doit être recherchée chez les malades dialysés depuis de nombreuses années ;
    • L'allopurinol est parfois nécessaire pour lutter contre l'excès d'acide urique et la goutte.

    3. Surveillance des infections

    • Le patient est particulièrement fragile vis à vis des infections à germes banals et à la tuberculose ;
    • L'hépatite à virus B doit être prévenue par le vaccin ;
    • Il faut diminuer les doses de certains médicaments dont les antibiotiques (ou d'en espacer les prises) en cas d'insuffisance rénale chronique.

    4. Surveillance hématologique

    • L'anémie doit être régulièrement contrôlée.

    Des transfusions de culots sont pratiqués en cas d'anémie sévère . Actuellement, il est possible de traiter par l'érythropoïtéine recombinante humaine (Eprex).

    5. Surveillance cardiovasculaire

    La pression artérielle doit être normale.

    Les complications de l'athérosclérose étant fréquentes sur ce terrain, elles sont systématiquement recherchées. Une péricardite peut survenir et doit être dépistée.

    6. Surveillance d'une amylose qui peut provoquer un syndrome du canal carpien, parfois des arthropathies

    Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso.

    Forum Santé

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_449_i_renale_chronique.htm

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  • L'injection d'insuline : en pratique


    La technique de l'injection de l'insuline est un facteur important de réussite ou d'échec du traitement, et sa négligence peut être responsable d'une instabilité glycémique d'un jour à l'autre.

    Vous devez savoir réaliser vous-même vos injections d'insuline, de façon à ne pas être dépendant d'une infirmière ou d'une autre personne.

    On utilise des seringues jetables à usage unique ou des stylos à insuline.

    Les gestes nécessaires pour l'injection d'insuline sont beaucoup plus longs à expliquer qu'à réaliser. Avec un peu d'habitude on peut faire cette injection en moins d'une minute.


    Préparation de l'injection avec une seringue

    Préparation du matériel

    • Avant de faire l'injection, il faut regrouper devant vous sur une table : flacon d'insuline, seringue à usage unique, coton et alcool.

    • Lavez-vous ensuite soigneusement les mains avec du savon. Vos mains doivent toujours être très propres pour éviter l'infection au point d'injection.

    Préparation du flacon

    • Prenez en main le flacon d'insuline et vérifiez qu'il s'agit bien du flacon dont vous avez besoin (si vous utilisez plusieurs sortes d'insuline dans la journée).

    • S'il s'agit d'insuline retard, retourner le flacon une dizaine de fois pour remettre en suspension le «produit retard» qui s'est déposé au fond du flacon depuis la dernière injection. En l'absence de cette façon de procéder on risque de s'injecter surtout de l'insuline rapide pendant les premiers jours d'utilisation du flacon, et surtout de l'insuline retard les derniers jours d'utilisation du flacon. Ceci ne concerne pas la Lantus qui est un analogue lent dont l'effet retard n'est pas lié à la présence d'un «produit retard» en suspension dans le flacon.

    • Ne pas agiter ou secouer brutalement le flacon. Ne pas non plus le rouler entre les paumes des mains car cette façon de procéder remet beaucoup moins bien en suspension le «produit retard». Le mieux est de saisir le flacon par une extrémité, puis de tourner alternativement et lentement une dizaine de fois le poignet.

    • Désinfectez le bouchon de caoutchouc du flacon avec un coton imbibé d'alcool, et reposez le flacon devant vous.


    Préparation de la seringue

    • Prenez la seringue en main et retirez les capuchons protecteurs.

    • La seringue peut être touchée à n'importe quel endroit sauf au niveau de l'aiguille. Si l'aiguille a été en contact avec vos doigts ou un objet quelconque il faut jeter cette seringue et en prendre une nouvelle.

    • Maintenant que vous avez la seringue en main, il ne sera plus nécessaire de la poser avant de réaliser l'injection.

    Prélèvement de l'insuline

    • Avant de prélever l'insuline, il faut remplir votre seringue d'un volume d'air égal à la dose d'insuline à prélever, en tirant le piston vers le bas. Cet air est nécessaire pour obtenir une contre-pression dans le flacon, qui facilitera le prélèvement de l'insuline. D'autre part, en l'absence de cette façon de procéder, au fur et à mesure de l'utilisation du flacon il y aurait un vide dans le flacon qui rendrait de plus en plus difficile le prélèvement de l'insuline, et qui pourrait favoriser la venue d'air dans la seringue (passage d'air entre le piston et le corps de la seringue).

    • Retournez ensuite votre seringue pour qu'elle soit verticale, avec son aiguille vers le bas.

    • De l'autre main tenez votre flacon sur la table, et enfoncez l'aiguille dans le bouchon de caoutchouc (il est préférable de laisser le flacon posé sur la table car il est plus facile d'enfoncer l'aiguille dans le bouchon si le flacon est encore posé sur la table que s'il est tenu dans une main sans reposer sur la table).

    • Lorsque l'aiguille est enfoncée, appuyez sur le piston pour faire entrer l'air de la seringue dans le flacon d'insuline.

    • Il faut ensuite retourner ensemble le flacon et la seringue. Pour cela deux moyens sont possibles :

    - Soit mettre sur la table le dos de la main, paume vers le haut, et prendre le flacon entre l'index et le majeur (comme pour tenir une cigarette). Le corps de la seringue peut alors être tenu entre le pouce, l'annulaire et le petit doigt de la même main. On lève ensuite la main pour retourner le flacon.
    - Soit mettre sur la table le dos de la main, paume vers le haut, et prendre le flacon entre le pouce et l'index. Le corps de la seringue peut alors prendre appui sur la paume de la main. On lève ensuite la main pour retourner le flacon.

    Remarques : La deuxième méthode nécessite une torsion plus importante du poignet. Avec l'une ou l'autre de ces méthodes, on peut mettre le coude sur la table pour la suite des opérations, afin d'avoir plus de stabilité.

    • On peut ensuite tourner la seringue sur elle-même si les graduations sont mal visibles.

    • Le prélèvement de la dose d'insuline se fait en tirant le piston de la seringue vers le bas, doucement, sans créer de turbulences dans le flacon. Ce mouvement est facilité par la contre-pression de l'air préalablement introduit dans le flacon.

    • L'ensemble flacon-seringue toujours en place, regardez la seringue à contre-jour pour vous assurer qu'il n'existe pas de bulles d'air. S'il y a des bulles d'air, tapotez légèrement la seringue avec le doigt au niveau des bulles de façon à ce qu'elles remontent vers le haut de la seringue. Poussez le piston pour faire rentrer les bulles dans le flacon, puis tirez à nouveau le piston vers le bas de manière à obtenir la dose d'insuline désirée, sans bulle d'air.

     
    Remarques :
    - Les turbulences font que l'insuline retard prélevée n'a pas chaque fois la même composition, ce qui pourrait entraîner une libération de l'insuline, de la peau vers le sang, qui serait différente selon les jours.
    - La formation de bulles se produit surtout lorsque l'on prélève l'insuline trop rapidement.
    - L'injection d'une bulle d'air sous la peau n'a aucune conséquence du fait de la présence de l'air sous la peau, mais ceci conduit à ce que la dose injectée est plus faible que prévue.
    - Il est plus facile de tapoter la seringue lorsque le corps de seringue est tenu entre le pouce, l'annulaire et le petit doigt (1° méthode) que lorsqu'il prend simplement appui sur la paume de la main (2° méthode).

    • Lorsqu'il ne s'agit pas d'un mélange, il n'y a pas d'inconvénient à prendre un peu plus d'insuline que la dose prévue et de repousser l'excédent dans le flacon. Par contre, ceci n'est pas possible s'il s'agit du prélèvement de la deuxième insuline pour faire un mélange (Si par erreur vous prélevez trop de la deuxième insuline, ne repoussez pas l'excédent dans le flacon. Il faut jeter cette seringue et en prendre une nouvelle).

    • Avec les seringues dont l'aiguille n'est pas sertie, il faut bien veiller qu'il n'y ait pas de bulles d'air coincées entre l'embout de la seringue et la base de l'aiguille.

    • Retirez ensuite la seringue du flacon, en ayant soin de ne pas toucher l'aiguille.

    • Une fois aspirée dans la seringue, l'insuline retard doit être injectée sans tarder, faute de quoi la suspension se rompt et une partie du «produit retard» pourrait rester dans la seringue, ce qui serait un facteur d'instabilité glycémique.


    Préparation de l'injection avec un stylo à insuline

    La préparation d'une injection avec un stylo à insuline dépend de chaque type de stylo, mais on peut donner des règles générales :

    • S'il s'agit d'insuline retard, retourner une dizaine de fois le stylo pour remettre en suspension le «produit retard». Ne pas agiter ni secouer brutalement le stylo. Ceci ne concerne pas la Lantus qui est un analogue lent dont l'effet retard n'est pas lié à la présence d'un «produit retard» en suspension dans le stylo.
    • Vissez une aiguille sur le stylo (il ne faut pas laisser une aiguille vissée sur le stylo depuis l'injection précédente).
    • Décapuchonnez l'aiguille et tournez le stylo pour placer l'aiguille vers le haut.
    • Purger le stylo en injectant quelques unités «dans le vide» de façon à faire sortir une éventuelle bulle d'air présente dans la cartouche. Recommencez la manoeuvre si une goutte d'insuline n'apparaît pas à l'extrémité de l'aiguille.


    Remarques :
    - Comme il n'y a pas d'air dans les cartouches pour stylos rechargeables, ni dans les stylos jetables, une petite bille de verre est ajoutée à l'insuline de façon à ce que son déplacement puisse remettre en suspension le «produit retard». Et pour que la bille se déplace, la meilleure solution est de saisir le stylo par une extrémité, puis de tourner alternativement et lentement une dizaine de fois le poignet (faire rouler le stylo entre les paumes des mains n'entraîne que des déplacements minimes de la bille, et ne remet donc pas bien en suspension le «produit retard»).
    - La purge du stylo doit être réalisée après la dizaine de retournements de stylo destinée à homogénéiser l'insuline retard.
    - Etant donné que pendant l'injection, le stylo est tenu de façon à ce que l'aiguille soit située plus bas que la cartouche d'insuline, on pourrait penser que la présence d'une bulle d'air dans la cartouche ne peut pas être gênante puisque la bulle ne risque pas d'être injectée sous la peau, car elle est située à l'opposé de l'aiguille et qu'il restera de l'insuline dans la cartouche après l'injection. En fait, la présence d'une bulle d'air conduit quand même à injecter une dose d'insuline plus faible que prévue, même si la bulle n'est pas injectée ! Ce phénomène est dû au fait que les gaz se laissent comprimer beaucoup plus facilement que les liquides : lorsque l'on appuie sur le piston, la bulle d'air, qui est comprimée, diminue transitoirement de taille, ce qui conduit à une dose d'insuline injectée plus faible que celle prévue. Bien entendu, après avoir appuyé sur le piston, la bulle d'air retrouve progressivement sa taille initiale, mais ce phénomène n'est pas rapide et conduit à ce que la totalité de la dose d'insuline n'est pas injectée si l'aiguille est retirée de la peau avant que la bulle d'air ait retrouvé son volume initial (par exemple, si la bulle mesure 200 microlitres et que l'injection est faite en 5 secondes, seulement 37 % de la dose d'insuline seront injectés, et il faut 15 secondes pour que 100 % de la dose soient injectés). Autrement dit, s'il y a une bulle d'air dans le stylo, la dose d'insuline injectée sera plus faible que pévue, et l'utilisation d'un stylo nécessite donc une purge systématique avant chaque injection.
    - Il est indispensable de ne pas laisser une aiguille vissée sur le stylo dans l'intervalle des injections :
    . D'une part, car cela favorise l'entrée de l'air dans le stylo. Un stylo, c'est fait pour être transporté avec soi, et cela soumet l'insuline à des variations de température : la chaleur existant dans une poche de veste ou de chemise dilate l'insuline, ce qui fait sortir un peu d'insuline, tandis que le refroissement (veste accrochée à un ceintre par exemple) provoque la rétraction de l'insuline, ce qui fait entrer de l'air dans le stylo. De plus, lorsqu'un stylo est porté pendant une journée, les mouvements et secousses auxquels il est soumis conduit à faire sortir un peu d'insuline, qui est remplacée par de l'air.
    . D'autre part, car l'insuline risque de cristalliser à l'intérieur de l'aiguille et boucher totalement ou partiellement l'aiguille. Si l'aiguille est complètement bouchée, il faudra de toute façon changer d'aiguille. Si l'aiguille n'est que partiellement bouchée, le flux d'insuline sera réduit lorsque l'on appuiera sur le piston, avec pour conséquence une dose d'insuline injectée moindre que prévue, si le temps pendant lequel l'aiguille est laissée sous la peau n'est pas allongé.

    Avec certains stylos il n'est pas possible de sélectionner un nombre d'unités supérieur à celui restant dans le stylo, et on est ainsi averti de la nécessité de devoir se piquer deux fois pour s'injecter la totalité de la dose, sauf si on change de cartouche avant de commencer l'injection. Avec d'autres stylos, cette information n'est pas fournie sauf si on prend soin de vérifier visuellement qu'il reste suffisamment d'insuline dans le stylo.

    Visser une aiguille avant chaque injection


    Purger avant chaque injection


    Retirer l'aiguille après chaque injection


    Injection de l'insuline

    • Passez un un coton imbibé d'alcool sur la zone où vous allez faire l'injection. Ceci peut se faire d'une seule main, sans lâcher la seringue ou le stylo.

    Remarques :
    - Il est illusoire de penser que l'alcool détruit rapidement les microbes présents sur la peau lorsqu'on y passe un coton imbibé d'alcool. Il faut au moins une quinzaine de secondes pour que les microbes les plus fragiles soient détruits, et davantage de temps pour les microbes plus résistants. Le passage d'un coton imbibé d'alcool permet de nettoyer la peau en enlevant la fine pellicule grasse qui la recouvre, ainsi que les microbes qui s'y trouvent, mais il ne s'agit pas d'une désinfection. Si la peau vient d'être nettoyée, après un bain ou une douche par exemple, il n'est même pas utile d'y passer un coton imbibé d'alcool avant de faire l'injection.
    - L'utilisation d'éther aboutirait au même «nettoyage» que l'utilisation pendant quelques secondes d'un coton imbibé d'alcool. Par contre, l'éther dessèche beaucoup la peau et dégage une odeur.

    • Enfoncez l'aiguille rapidement et en totalité, à 90° ou à 45°, et dans un pli de peau ou sans former un pli de peau, selon la technique d'injection que vous avez choisie.

    Remarques :
    - L'aiguille doit être enfoncée d'un geste vif, sans hésitation, jusqu'à la garde de l'aiguille.
    - Si toute l'aiguille n'est pas enfoncée sous la peau, l'insuline ne sera pas à une profondeur suffisante, ce qui entraînera une libération plus lente, partielle et variable de l'insuline, qui sera un facteur d'instabilité glycémique. D'autre part, une injection superficielle est plus douloureuse qu'une injection à profondeur normale.
    - Un truc pour vaincre l'appréhension des premières injections : Avant de faire l'injection, pincez la peau jusqu'à ressentir un début de douleur. Relâchez ensuite la peau, et attendez une ou deux secondes avant de reformer un pli et d'enfoncer l'aiguille. L'injection sera alors totalement indolore.

    • Après avoir poussé le piston de la seringue ou du stylo, il est important d'attendre au moins cinq secondes avant de retirer l'aiguille, afin que l'insuline placée sous la peau «trouve sa place» et ne ressorte pas en partie par le point d'injection lorsque vous aurez retiré l'aiguille.

    • Si vous avez formé un pli de peau avant d'enfoncer l'aiguille, ce pli doit être maintenu pendant l'injection, pendant l'attente nécessaire qui suit l'injection, et pendant le retrait de l'aiguille (le pli formé avant d'enfoncer l'aiguille ne doit être lâché qu'après avoir retiré l'aiguille de la peau).

    • La seringue doit être retirée d'un geste vif (un retrait lent favoriserait la sortie de l'insuline par le point d'injection).

    • L'endroit où a été injectée l'insuline ne doit pas présenter de bosselures, sinon c'est que l'injection a été trop superficielle.

    • Passez le coton imbibé d'alcool sur le point d'injection, mais ne massez pas la zone d'injection, sinon la libération de l'insuline serait plus rapide et variable selon les jours (il ne faut pas non plus masser la peau avant l'injection).

    • Si une certaine quantité d'insuline a été perdue au moment de l'injection (aiguille qui est sortie de la peau car l'injection a été faite en tirant sur le corps de la seringue plus qu'en appuyant sur le piston, ou désadaptation de l'aiguille d'une seringue dont l'aiguille n'est pas sertie) il ne faut pas refaire d'injection car on ne sait pas précisément quelle quantité d'insuline a été perdue. Il faut noter cet incident dans son carnet d'autocontrôle et adapter des doses d'insuline suivantes en conséquence.

    • Il reste ensuite à conditionner la seringue pour que l'aiguille ne risque pas de vous blesser, ou de blesser quelqu'un. Pour cela, on peut :
    - soit plier l'aiguille à sa base en prenant appui sur un plan dur, et si possible coiffer l'aiguille pliée avec le capuchon qui protégeait le piston de la seringue (si la seringue est vendue avec un capuchon au niveau de son piston),
    - soit sectionner l'aiguille à sa base avec un coupe-aiguille prévu pour cela, et récupérant les aiguilles dans un petit réceptacle (B-D Safe-Clip par exemple) ; il existe aussi de petits appareils alimentés par piles (Desintegrator Plus) destinés à faire fondre l'extrémité de l'aiguille pour la réduire à la taille d'une petite bille métallique mais le coût de ces appareils est prohibitif pour le service rendu.

    • Mais dans tous les cas, les seringues usagées, les aiguilles pour stylos, ainsi que les lancettes utilisées pour le prélèvement capillaire, ne doivent pas être simplement jetés dans votre poubelle. Vous devez les placer :
    - soit dans une bouteille vide, en matière plastique (de préférence à paroi épaisse, type Vichy ou Badoit, ou épaisse et opaque type Pepsi Light Twist) munie d'un bouchon à vis, qui est utilisée jusqu'à ce qu'elle soit remplie, puis que vous fermez avec son bouchon à vis,
    - soit dans un container prévu pour recueillir les déchets médicaux (containers fournis par certains laboratoires pharmaceutiques, par certaines sociétés qui traitent les ordures ménagères, par les déchetteries de certaines communes, ou par votre association de diabétiques).

    • La bouteille en matière plastique, ou le container, ne doivent en principe pas être placés dans votre poubelle, mais être amenés dans un lieu de traitement des déchets médicaux ou être remis à un service de collecte d'aiguilles. Malheureusement, ce que prévoit la loi ne peut que très rarement être appliqué faute de services communaux acceptant ce type de déchets.



    Une ou plusieurs erreurs de technique dans l'injection de l'insuline peuvent être à l'origine d'une instabilité glycémique

    Les flacons et stylos d'insuline retard doivent être retournés une dizaine de fois avant d'être
     utilisés

    Même heure => même
     zone
    Même zone => même
     technique
    Rotation dans une même
     zone

    Il faut avoir chaque fois une technique impeccable si on veut contrôler au mieux son
     diabète

    http://www.diabsurf.com/Mnl/AccMnl/FrMnl.php

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  • Le diabète responsable mais pas coupable…

    Le diabète de type 2 touche aujourd'hui près de 3 % de la population française et cette proportion est continuellement revue à la hausse. Outre de graves complications sur les yeux, les reins et les nerfs, le diabète peut favoriser la survenue de troubles de l'érection. Mais quelles en sont les raisons et les traitements ? Pour en savoir plus, nous avons interrogé le Professeur Michel Pinget, responsable du service d'endocrinologie au CHU de Strasbourg.

    Doctissimo : Quelle est la fréquence des troubles érectiles parmi les diabétiques ? Varie-t-elle en fonction de l'âge ?

    Pr. Michel Pinget : Le diabète est la première cause organique des troubles de l'érection. De larges études épidémiologiques ont permis d'obtenir une estimation de la fréquence des troubles. Entre 20 et 60 ans, un patient diabétique sur trois en serait victime. Cette proportion atteindrait un sur deux pour la classe d'âge entre 50 et 60 ans.

    Doctissimo : A quel stade de la maladie interviennent les troubles érectiles ? Peuvent-ils être un indicateur du diabète ?

    Pr. Michel Pinget : L'apparition des troubles érectiles est plus lié à l'âge du patient qu'à "l'âge de la maladie". Ainsi, une personne souffrant de diabète depuis l'âge de 5 ans pourra ne pas souffrir d'impuissance alors qu'un diabète récent chez une personne âgée peut être relié à des problèmes de ce type. Les troubles érectiles constituent un assez bon indicateur (pas un révélateur) de la maladie diabétique. Il peut traduire un déséquilibre glycémique ou un "mal vivre" lié à la maladie. De tels problèmes peuvent aggraver le malaise psychologique des patients diabétiques.

    Doctissimo : La recherche de troubles érectiles fait-elle partie du bilan annuel des patients diabétiques ?

    Pr. Michel Pinget : Oui, les recommandations de l'Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé (ANAES) soulignent d'ailleurs la nécessité de les rechercher chez tout patient diabétique. Personnellement, j'aborde systématiquement le sujet. Comme tous les hommes, les patients diabétiques ont du mal à parler de troubles de la sexualité, c'est donc au médecin de faire le premier pas.

    Doctissimo : Quels sont les principaux résultats de l'enquête nationale organisée par l'Association Française des Diabétiques réalisée en juin 2001 ?

    Pr. Michel Pinget : L'Association française des diabétiques a envoyé un questionnaire à un échantillon représentatif de ces membres. Au total, 507 dossiers ont pu être exploités. Les résultats sont particulièrement intéressants.
    Parmi les 41,2 % de patients souffrant de troubles de l'érection, l'analyse des réponses a permis de mettre en évidence 5 paramètres significatifs et indépendants : l'âge, la qualité de la relation avec la partenaire et dans une moindre mesure, la durée du diabète, l'existence d'une neuropathie ou d'une artériopathie des membres inférieurs et un mauvais équilibre glycémique. Aucune influence de l'alcool ou du tabac n'a pu être mis en évidence. A l'inverse, la pratique d'un exercice physique régulier aurait un effet protecteur.
    Ainsi, les principaux facteurs sont ceux de la population générale : l'âge et la qualité de la relation avec la partenaire. Le diabète n'intervient qu'en aggravant des facteurs déjà existant.


     

    Le diabète responsable mais pas coupable…


    Doctissimo : Quelles sont les solutions pour ces patients souffrant de troubles érectiles ?

    Pr. Michel Pinget : En premier lieu, il convient d'agir sur les facteurs sans relation avec le diabète puisqu'ils sont les premiers responsables. Le cas échéant, nous encouragerons donc le patient à améliorer la qualité de la relation avec sa partenaire et à pratiquer régulièrement de l'exercice physique. Enfin, il existe aujourd'hui des traitements médicamenteux des troubles de l'érection qui permettent d'obtenir de très bons résultats chez les patients diabétiques ou non.

    Propos recueillis par David Bême, le 12 décembre 2001

     Forum Problèmes d'érection

     

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2001/mag1214/dossier/sa_4943_diabete_te.htm

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  • DIABETE DE TYPE II - DNID et REIN
    DÉPISTAGE DES COMPLICATIONS RÉNALES

    Source ANAES - Revue PRESCRIRE - Dr H. Raybaud
    12/2004 - MAJ 2008


    L'insuffisance rénale est une complication grave du diabète de type 2 : il s'agit le plus souvent d'une néphropathie diabétique (atteinte glomérulaire) mais il peut aussi s'agir d'une néphropathie d'un autre type ou d'une pathologie rénovasculaire (echodoppler ou mieux angio-scanner). Le suivi du diabétique de type 2 aura donc comme objectif le dépistage et la prévention d'une atteinte rénale chez le diabétique.

    Voir : la néphropathie diabétique [Lire]
    Voir : la microalbuminurie [Lire]


    MICROALBUMINURIE
    Définition selon le mode de recueil

    NB : la méthode de référence sur 24 heures a une reproductivité médiocre,
    en particulier - en ville - par recueil urinaire incomplet
    Le calcul du rapport albuminurie/créatininurie sur un échantillon permet de réduire le risque d'erreur
    Urines des 24 heures 30 - 300 mg / 24 heures
    Echantillon urinaire 20 - 200 mg/ml
    Echantillon urinaire
    en tenant compte de la créatinine urinaire
    Rapport albuminurie/créatininurie
    Homme : 2,5 - 25 mg/mmol de créatinine urinaire
    Femme : 3,5 - 35 mg/mmol de créatinine urinaire
    Une valeur de A/C supérieure à 45 représente un bon critère d'envoi au néphrologue.
    Source La Revue du Praticien MEDECINE GENERALE Tome 21 / N° 762/763 / 13 mars 2007



    La présence d'une microalbuminurie chez un diabétique de type 2 est un marqueur de gravité générale (notamment vis-à-vis du risque cardiovasculaire) de la maladie, plus qu'un marqueur spécifiquement néphrologique. Elle incitera à renforcer la prise en charge dans tous les domaines.
    Au stade de la la microalbuminurire (c'est à dire entre 30 et 300 mg/24 h), le risque d'évolution vers l'insuffisance rénale reste faible mais elle traduit un risque cardio-vasculaire accru
    La présence d'une micro-albuminurie est aussi un facteur prédictif du risque de développer une protéinurie mais n'est pas un facteur prédictif direct validé du risque de développer une insuffisance rénale chronique chez le diabétique de type 2

    Un bon contrôle glycémique (HbA1C <6,5 %)et tensionnel (TA<130/80 mmHg) prévient le risque de survenue d'une néphropathie diabétique (grade B)

    Il convient de mesurer une fois par an la créatininémie à jeun. Il est recommandé de calculer à partir de la créatininémie la clairance de la créatinine par la formule de Cockcroft : C (ml/min) = 140 - âge (année) x poids (kg) x K créatininémie ( µmol/l) K = 1,25 pour l'homme et 1 pour la femme. Si la créatinine est exprimée en mg/l, il faut en multiplier le chiffre par 8,8 pour l'obtenir en µmol/l

    Il convient de pratiquer une fois par an chez le diabétique de type 2 la recherche d'une protéinurie par la bandelette urinaire standard. Ce test a aussi pour but de rechercher une hématurie et/ou une infection urinaire qui demandent des explorations spécifiques et qui peuvent fausser l'interprétation de l'albuminurie ;

    Il convient de mesurer une fois par an la microalbuminurie, si le test par la bandelette urinaire standard est négatif. Cette mesure de la microalbuminurie peut se faire sur un échantillon urinaire au hasard (exprimé en rapport de concentration albumine/créatinine Pathologique si > 30mg/g) ou sur les urines de la nuit (pathologique si > 20µg/mn) et/ou des 24 h (pathologqiue si > 30 mg/24 H).
    Le résultat sera considéré comme pathologique s'il est confirmé à deux reprises (un dépistage, deux confirmations). Une microalbuminurie et/ou une protéinurie confirmées devront être quantifiées sur les urines des 24 h (cf infra)

    un examen cytobactériologique des urines systématique annuel n'est pas recommandé.

    Des explorations complémentaires, à commencer par la mesure de la clairance de la créatinine endogène, doivent être envisagées impérativement dans les cas suivants (accord professionnel) :

    • une albuminurie,
    • une hématurie
    • une infection urinaire
    • créatininémie > 105 µmol/l (11,8 mg/l) chez la femme et > 135 µmol/l (15,2 mg/l) chez l'homme
    • clairance calculée (Cockcroft) < 60 ml/mn

    RAPPEL : Microalbuminurie
    C'est la première anomalie détectable. Sa positivité a été définie par 2 mesures > 30 mg/24 h
    Au dela de 300 mg/24 h on entre dans le cadre d'une néphropathie patente
    Au stade de la la microalbuminurire (c'est à dire entre 30 et 300 mg/24 h), le risque d'évolution vers l'insuffisance rénale reste faible mais elle traduit un risque cardio-vasculaire accru

    La micro-albuminurie diabétique peut régresser. Elle demeure accessible aux interventions thérapeutiques (équilibration la plus parfaite possible de la glycémie, abaissement de la pression artérielle, traitement rigoureux des troubles lipidiques).

    Pour déterminer les facteurs, notamment thérapeutiques, influençant l’évolutivité de ce signe biologique, Bruce Perkins et coll. de Boston ont mis en œuvre une importante étude prospective ayant porté sur 386 diabétiques de type 1 présentant une micro-albuminurie confirmée à plusieurs reprises. L’excrétion urinaire d’albumine était comprise entre 30 et 299 microgrammes par minute durant une première période de surveillance de 2 ans. Ce paramètre a ensuite était mesuré régulièrement pendant 6 ans.

    Une régression de la MA (réduction de plus de 50 %) a été constatée dans 58 % des cas. Les facteurs influençant favorablement cette évolution de façon indépendante étaient :

    • une microalbuminurie de courte durée
    • des taux d’hémoglobine glycosylée inférieurs à 8 %
    • une pression artérielle systolique de moins de 115 mm Hg
    • un taux de cholestérol inférieur à 1,98 g/l
    • des triglycérides inférieurs à 1,45 g/l.

    Pour la Revue Prescrire, la seule présence d'une microalbuminurie justifie une prescription systématique d'aspirine et des objectifs lipidiques stricts (Statines) avec comme objectif un LDL < 1g/l)


    Au stade protéinurie soit > 300 mg/24 heures
    L'évolution vers l'insuffisance rénale peut être fréinée par deux sartans ou AAII - le losartan (2,3 insuffisance rénale terminale évitées chaque années pour 100 patients traités)et l'irbesartan
    Voir DNID et sartans [Lire]

    http://www.esculape.com/endocrino/dnid_rein.html

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  • Les légumes verts et les fruits

    Salades, concombres, tomates mais aussi pommes, oranges, fraises... Les fruits et légumes sont nombreux. Ils sont riches en fibres, vitamines ou sels minéraux. Indispensables à chaque repas !

    C’est une grande famille que celle des fruits et des légumes car on y classe l’ensemble des "végétaux non amylacés" autres que ceux apportant de l’amidon, soit l’ensemble des fruits et des légumes, quelles que soient leurs couleurs ou leurs formes. Les végétaux riches en amidon (réserve glucidique du règne animal) sont en fait les féculents (légumes secs, céréales et pommes de terre). On rencontre donc ici l’ensemble des légumes crus ou cuits de notre alimentation : les salades, les concombres, les tomates, artichauts, betteraves rouges, céleris, poireaux, carottes, endives… ainsi que l’ensemble des fruits : pommes, poires, clémentines, brugnons, pastèques, cerises, oranges, kiwis, fruits tropicaux…

    Fruits et légumes à tous les repas !

    Légumes et fruitsLes aliments de ce groupe contiennent très peu de protéines et de lipides mais sont en revanche très riches en fibres, sels minéraux et vitamines diverses, notamment ceux ayant des propriétés anti-oxydantes, en eau, ont des teneurs variables en glucides. De par la richesse en micronutriments de ces aliments il faut en consommer abondamment à chaque repas. Leur teneur en protéines est très faible, en général on en trouve moins d’un demi gramme pour cent grammes de produit, avec des protéines incomplètes car déficitaires en certains acides aminés essentiels. Les lipides sont quasiment absents des légumes et des fruits.

    Riches en fibres, vitamines et minéraux

    La principale qualité nutritionnelle des fruits et légumes réside dans leur richesses en sels minéraux et vitamines de toutes sortes. Les minéraux sont essentiels au bon fonctionnement de notre organisme au même titre que les vitamines. A côté des minéraux et vitamines, on trouve aussi d’autres substances qui favorisent leur utilisation par notre organisme.

    Leur teneur en fibres est significative. Ces fibres, solubles et insolubles, ne peuvent pas être digérées par notre organisme et ont à ce titre de nombreux effets bénéfiques sur ce dernier : amélioration du transit intestinal et du fonctionnement du colon, intérêt bénéfique sur les taux sanguins de cholestérol et de triglycérides, amélioration de la flore bactérienne symbiotique qui vit dans le colon.

    Les glucides sont quasiment absents des légumes mais bien présents dans les fruits. Les fruits acides comme les agrumes en sont moins riches que les autres fruits. Les fruits et les légumes sont aussi un vecteur d’hydratation important puisqu’ils sont constitués à 80-90 % d’eau.

    Aussi bons crus que cuits...

    La préparation des légumes fait grandement varier leurs teneurs en nutriments et donc leurs qualités nutritionnelles : le parage et la cuisson des végétaux entraînent de nombreuses pertes en vitamines et minéraux, pertes dues à la chaleur, à la lumière, à l’oxydation, à la dilution dans le milieu de cuisson ou de trempage. C’est pourquoi il faut consommer des végétaux cuits mais aussi beaucoup de végétaux crus, plus riches en vitamines et minéraux, mais moins bien absorbés au moment de la digestion.

    L’effet bénéfique sur la santé des fruits est légumes est aussi fonction de la quantité ingérée quotidiennement et on recommande d’en consommer environ 400 g, sous différentes formes (crus, cuits, en compote, en jus) et à tous les repas, y compris le petit déjeuner.

    Dr Thibault Layat


     Tous les fruits
     Tous les légumes

     Fruits et légumes

    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/bien_manger/nu_163_legumes.htm

     

     

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  • Quand l'insuline fait de la résistance !

    "Mon docteur me dit que je fais du sucre", "Mon pancréas marche moins bien". Avant l'apparition du diabète de type 2, différents mécanismes sont en marche. Le principal est la survenue de la résistance à l'insuline. Découvrez plus en détails cet état de "prédiabète" et les solutions pour y faire face.

    Le diabète de type 2 associe une résistance à l'insuline et une anomalie de sa sécrétion à des degrés variables. Ce problème est fréquemment associé à d'autres problèmes de métabolisme regroupés sous le terme "syndrome métabolique".

    Comment apparaît l'insulino-résistance ?

    insulino résistanceProduite par le pancréas, l'insuline a pour mission de réguler le taux de glucose (de sucre) dans le sang, en favorisant son entrée dans les cellules et sa conversion en énergie. Mais une mauvaise hygiène de vie (sédentarité, mauvaise habitudes alimentaires.) vont favoriser l'augmentation du cholestérol, le surpoids et l'obésité. Une accumulation de gras autour de la taille (adiposité abdominale) va perturber le rôle de l'insuline. Ce phénomène dit de « résistance à l'insuline » se traduit par une moins bonne utilisation du sucre par l'organisme et donc un taux de sucre dans le sang (glycémie) plus important. Cette augmentation du taux de sucre dans le sang hyper-stimule le pancréas, qui augmente la sécrétion d'insuline pour compenser. Au bout d'un certain nombre d'années d'évolution, le pancréas s'épuise, l'intolérance au glucose apparaît, puis le diabète de type 2. Pour en savoir plus sur ce phénomène, n'hésitez pas à découvrir notre animation "Le diabète de type 2 en images".

    Cette résistance à l'insuline peut se diagnostiquer par une augmentation du tour de taille. Un simple mètre de couturière permettrait ainsi de détecter précocement une nouvelle entité ennemie de vos artères et de votre pancréas : le syndrome X ou syndrome métabolique.

    Le syndrome métabolique, qu'est-ce que c'est ?

    On parle de syndrome métabolique (encore appelé syndrome X, syndrome d'insulino-résistance, syndrome pluri-métabolique ou encore "the deadly quartet", le quartet mortel) lorsqu'une personne présente au moins trois des cinq paramètres suivants :

    • Tour de taille > 102 cm chez les hommes et > 88 cm chez les femmes - à moduler selon le groupe ethnique ;
    • Cholestérol HDL (bon cholestérol) < 40 mg/dl chez les hommes et < 50 mg/dl chez les femmes (ou sous traitement pour un excès de cholestérol) ;
    • Triglycérides > 150 mg/dl (1,7 mmol/L) (ou sous traitement pour un excès de triglycérides) ;
    • Glycémie à jeun > 1 g/dl (ou sous traitement pour un diabète) ;
    • Tension artérielle > 130-85 mm Hg (ou sous traitement pour une hypertension).

    Ce phénomène devient plus fréquent avec l'âge, en cas d'antécédents cardiovasculaires, de surpoids, de manque d'activité physique, de tabagisme. Aux Etats-Unis, 22 % des américains de plus de 20 ans présentent ce syndrome*. Ce chiffre est encore plus élevé chez les Américains d'origine mexicaine

    Vers une nouvelle prise en charge plus globale

    Insulino-résistance, hypertension, excès de cholestérol, surpoids. Ces phénomènes sont étroitement liés. Il y a ainsi deux fois plus d'anomalies du bilan lipidique et de cas d'hypertension chez les patients diabétiques que dans la population générale américaine. A ce titre, le syndrome métabolique reflète l'installation d'une insulino-résistance qui se répercute sur tout l'organisme, avec notamment une accélération de l'athérosclérose et des complications cardiovasculaires. Loin d'être anodin, la mortalité globale à 7 ans atteint 18 % en cas de syndrome métabolique associé au diabète type 2, contre 4,6 % s'il est absent*.

    Selon le Dr Sachs, endocrinologue à l'hôpital Avicenne, Bobigny, ces définitions ne sont pas encore consensuelles, mais il apparaît dès maintenant de dépister l'insulino-résistance chez les personnes obèses (10 % des français) ou en surpoids (30 %).

    Selon le Pr. Valensi, de l'hôpital Jean Verdier, Bondy, "les mesures hygiéno-diététiques, avec une réduction pondérale modérée (de 5 à 10 %) améliorent régulièrement les composantes du syndrome d'insulino-résistance". Certains traitements oraux (comprimés) peuvent compléter cette action, seuls ou en association, notamment en cas de surpoids, d'excès de cholestérol, d'hypertension artérielle. Le diabète de type 2 s'intègre donc souvent dans une prise en charge pluridisciplinaire basée sur l'insulino-résistance dans son ensemble, et non uniquement sur le contrôle glycémique.

    Dr Jean-Philippe Rivière et David Bême

    Source : Medec 2003

    * Diabetes Care, volume 24, avril 2001

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/6593-diabete-insulino-resistant.htm

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