• Le diabète gestationnel

    Il n’est pas à confondre avec le diabète classique dont une femme peut souffrir en dehors de sa grossesse. Dans ce cas, sa prise en charge médicale devra commencer bien avant sa grossesse, dès son projet d’enfant.

    Le pancréas sécrète l’hormone régulant l’utilisation du sucre par les cellules, l’insuline. Pendant la grossesse, le fonctionnement du pancréas peut être insuffisant, car les hormones placentaires ont une action antagoniste à l’insuline.

    Comment le dépister ?

    On dépiste un diabète gestationnel par la présence de sucre dans les urines et le taux de sucre dans le sang. La glycémie est trop élevée. Il existe maintenant des moyens simples et rapides de contrôler les effets de votre alimentation sur votre taux de sucre dans le sang.

    Certains autres symptômes peuvent vous alerter :

    - une soif permanente
    - des envies d’uriner répétées avec des urines abondantes.

    Comment le traiter ?

    Pour le traiter :

    - Un régime alimentaire hypocalorique, mais jamais inférieur à 1600 kilocalories. Le sucre et les produits sucrés seront supprimés, les apports glucidiques seront contrôlés et répartis au cours de la journée.

    - A la maison, vous devrez surveiller vous-même votre glycémie.

    - Si le régime ne s’avère pas suffisant, un médicament antidiabétique vous sera prescrit, des piqûres d’insuline.

    Une hospitalisation est parfois nécessaire pour faire un bilan et vous apprendre à vous traiter vous-même.

    Votre gynécologue et le diabétologue vous soumettront à des contrôles réguliers. L’ophtalmologiste surveillera votre vue et surtout votre rétine.

    Quels sont les risques ?

    Le diabète gestationnel est une complication de la grossesse, car votre bébé risque de souffrir de surpoids si ce diabète n’est pas étroitement surveillé. Et des troubles importants peuvent être liés à son surpoids, sa maturation pulmonaire est retardée, son seuil de prématurité est repoussé d’une semaine.

    De même, le diabète est néfaste pour la future maman, car les variations de glycémie sont dangereuses pour ses reins, ses yeux et son cœur.

    Une étroite surveillance du diabète gestationnel permet de mener à bonne fin une grossesse.

    Après l’accouchement ?

    Pas de panique, vous devriez retrouver un équilibre hormonal peu après votre accouchement. Si vous n’étiez pas diabétique avant de tomber enceinte, vous ne le serez pas après votre grossesse.

    Développer un diabète gestationnel prouve simplement que votre équilibre hormonal est fragile, et que vous êtes particulièrement sensible à un dérèglement. Prudence donc si, avec l’âge, vous développez une obésité. Car vous risquez plus facilement de développer un diabète (de type II).

    http://www.baby.be/fr/grossesse/le-diabete-gestationnel.html

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  •  

    Les reins

    Comme la rétinopathie, la néphropathie est une atteinte des petits vaisseaux par excès de sucre dans le sang. Les organes concernés, cette fois, ne sont pas les yeux mais les reins. On parle de "complication rénale du diabète". Au premier stade, l'atteinte se situe au niveau du filtre rénal. Si le rein est atteint, il y a un risque de maladie rénale chronique avec, à terme, le besoin d'être dialysé (pratiquer une épuration artificielle du sang, c’est le rein artificiel ou "dialyse").

    Explications

    Le rein forme l'urine en filtrant le sang. A cause du diabète, le filtre rénal s'encrasse. Il n'élimine plus certains déchets et laisse passer dans les urines des molécules qui ne le devraient pas (albumine). Les déchets s'accumulant dans l'organisme, il s'ensuit une augmentation de la pression artérielle. Le développement de la maladie se fait sans bruit. Il faut pourtant repérer les premiers signes pour éviter les formes les plus graves de cette complication.

    Dépistage précoce et suivi régulier

    La présence d'une faible quantité d'albumine dans les urines (microalbuminurie) est le premier signe d'une perméabilité anormale des reins. Sa recherche est essentielle et doit être réalisée au moins une fois par an. Si cette présence se répète, votre médecin traitant renforcera les contrôles avec un test de la microalbuminurie une ou plusieurs fois par an. L'évolution diffère d'un individu à l'autre et un contrôle régulier lui permettra d'adapter votre traitement. Les complications du rein sont moins fréquentes que celles des yeux, mais de nombreux diabétiques sont confrontés à cette grave complication.

    S'adapter aux changements

    Une microalbuminurie positive et répétée indique une anomalie de la fonction rénale. Ce n'est pas nécessairement un signe de gravité, mais c'est un indicateur de risque de développer une maladie rénale chronique ou des maladies cardiovasculaires graves (angine de poitrine, infarctus, accident vasculaire cérébral...). Votre médecin, généraliste ou diabétologue, fixera avec vous en fonction de votre profil de nouveaux objectifs (tensionnels, glycémiques,... ). Il adaptera votre traitement, en particulier pour la tension artérielle et pour le diabète, mais il pourra aussi donner un traitement spécifique pour protéger les reins.

    La première recommandation est de bien suivre ces changements. Vous pouvez noter sur votre carnet de santé vos objectifs et les dates anniversaire de vos analyses. L'occasion aussi d'arrêter de fumer et de changer certaines mauvaises habitudes alimentaires (diminution de la consommation de sel, par exemple). Le simple fait d'atteindre l'objectif de la pression artérielle et de l'hémoglobine glyquée (Hb1Ac) peut faire disparaître une microalbuminurie (surtout s'il s'agît d'un dépistage précoce).

     

     A voir aussi 

    - Sur le site de l'AFD : Conférence : Complications rénales : fréquence, prévention, traitement
    Professeur Michel Marre, samedi 17 novembre 2007, Paris.


    http://www.afd.asso.fr/Vivreaveclediab%C3%A8te/Lescomplications/Lesreins/tabid/314/Default.aspx 

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  • Le soin des pieds Info-aînés
    ligne

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    La plupart des gens sont nés avec des pieds en santé, mais trois personnes sur quatre, dont de nombreux aînés, développent au fil du temps des problèmes de pieds graves. Pour rester sur pied, il faut bien les traiter! Pourquoi?

    • Des pieds en santé et sans douleur contribuent à votre équilibre, si essentiel pour prévenir les chutes. Les chutes sont responsables d'un grand nombres d'hospitalisations et de décès chez les aînés.

    • Des pieds en santé vous permettent aussi de demeurer actifs. La marche est l'activité idéale pour vous aider à maintenir votre poids, à prévenir les caillots de sang et à garder des os et des muscles forts.

    • Vos pieds peuvent vous signaler des problèmes de santé graves, comme le diabète, l'arthrite, les lésions à un nerf et la mauvaise circulation sanguine.
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    Attention!

    Consultez immédiatement votre médecin ou un spécialiste des pieds si vous observez :

     
    une lésion sur votre pied qui ne guérit pas ou s'infecte;
    une douleur pendant que vous marchez qui cesse au repos;
    une froideur, des crampes, de l'engourdissement, des picotements ou de l'inconfort dans vos pieds;
    une perte de sensibilité à la douleur, au froid ou à la chaleur;
    un changement de couleur de la peau de vos pieds ou de vos jambes;
    un changement dans la forme de votre pied.
      Soins de base des pieds

    Les douleurs aux pieds peuvent vous empêcher de profiter de la vie et de rester autonome. En suivant les conseils suivants, vous pouvez éviter bien des problèmes :

    Examinez vos pieds tous les jours. N'attendez pas d'avoir mal. Prenez quelques minutes pour vérifier s'il y a des coupures, des ampoules, des bleus, des lésions, des ongles infectés ou de l'enflure.

       

    Lavez vos pieds tous les jours dans de l'eau tiède. Ne les laissez pas tremper plus de 10 minutes. N'oubliez pas de bien essuyer entre les orteils.

    Gardez la peau de vos pieds douce et lisse. Si votre peau est sèche et fendillée, appliquez un peu de lotion hydratante inodore. Essuyez l'excès et n'en mettez pas entre vos orteils. Si vos pieds transpirent beaucoup, utilisez une poudre de talc.

    Portez toujours des chaussures et des bas confortables. Bien des gens ont mal aux pieds parce que leurs chaussures sont mal ajustées ou n'offrent pas assez de soutien. Portez des bas : ils gardent vos pieds au sec. Évitez de porter des bas texturés ou ayant de l'élastique; ils peuvent irriter votre peau et réduire la circulation sanguine.

    Soyez actifs. Vos pieds sont faits pour marcher! C'est la meilleure façon (et c'est gratuit!) de conserver une bonne santé et de garder vos pieds en santé.

    Pour améliorer votre circulation, prévenir les crampes et garder de bons muscles, faites les exercices suivants :

    • En position assise, ramassez des billes avec vos orteils.
    • Debout, vos mains appuyées sur une table ou sur le dos d'une chaise, levez-vous sur la pointe des pieds et roulez ensuite sur vos talons (20 fois).
    • En position assise, pointez les orteils vers le bas puis vers le haut; faites des cercles avec vos pieds – d'un côté, puis de l'autre.

    • Prenez soin de vos ongles. Coupez ou limez vos ongles d'orteil régulièrement avec un outil à ongles. Taillez-les droits et jamais plus courts que le bout de l'orteil.
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    Des chaussures à votre pied

    Voici quelques conseils à suivre pour assurer la santé de vos pieds :

    • Pointure : Demandez qu'on mesure vos deux pieds chaque fois que vous achetez des chaussures. Il se peut que vos pieds ne soient pas de la même longueur. Choisissez des chaussures qui mesurent environ 1,5 cm (1/2 pouce) de plus que votre orteil le plus long. Des chaussures trop petites causent souvent des ampoules, des ulcères et des oignons. Achetez vos chaussures en fin de journée, lorsque les pieds ont tendance à être enflés.

    • Style : L'intérieur des chaussures doit être doux. Il ne devrait pas y avoir de coutures ou de surfaces rugueuses à l'intérieur qui pourraient causer des ampoules ou des lésions.

    • Matériel : Le cuir et la toile sont les meilleurs choix; ils laissent vos pieds « respirer ». De plus, ils suivent les mouvements du pied, ce qui réduit les frictions et donc les risques d'avoir des ampoules.

    Voici quelques conseils pour acheter des chaussures qui favorisent la sécurité :

    • Style : Choisissez des chaussures fermées aux orteils et aux talons; vous protégerez ainsi vos pieds contre les blessures et obtiendrez un bon soutien. Le talon doit être de la même largeur que le pied et ne doit pas être plus haut que 3 cm (1,5 pouce), afin d'éviter les entorses aux chevilles et les douleurs au dos. Les souliers de course ou de marche sont confortables et offrent un bon support.

    • Semelle : Les semelles antidérapantes sont les plus sécuritaires.
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    un pied et des produits pour le soin des piedsDiabète et soins des pieds

    Les personnes atteintes de diabète ont souvent des problèmes de pieds. Ces problèmes ne sont pas seulement douloureux, ils sont dangereux!

    Le diabète peut endommager vos nerfs. Dans ce cas, vous pourriez ne plus ressentir la chaleur, ni le froid, ni la douleur dans vos pieds. De petites coupures ou lésions peuvent s'aggraver et devenir des ulcères si elles ne sont pas traitées. Ce problème peut être très grave car le diabète peut également réduire la circulation sanguine dans vos jambes.

    Sans un bon apport en sang, il faut plus de temps aux lésions pour guérir. Si des ulcères s'infectent ou si des tissus du pied meurent (gangrène) à cause d'une très mauvaise circulation sanguine, vous devrez peut-être aller à l'hôpital. Dans la pire des situations, les médecins pourraient devoir vous amputer des orteils, un pied ou une jambe.

    Comme le diabète pourrait vous empêcher de ressentir les problèmes de pied, il est important de suivre les conseils suivants :

    • Vérifiez l'état de vos pieds tous les jours. Regardez s'il y a des coupures, des lésions, des ongles incarnés ou infectés, des fissures ou de l'enflure.
    • Portez des chaussures confortables pour éviter l'apparition d'ampoules, de cors ou d'oignons.
    • Demandez à votre médecin d'examiner vos pieds à chaque visite.
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    Restez sur vos pieds!

    Le port de chaussures est votre meilleure protection contre les chutes. Les recherches démontrent que le fait de marcher pieds nus dans la maison et à l'extérieur augmente de 10 % le risque de tomber. Chaque année, environ un tiers des aînés se blessent lors d'une chute. Les blessures les plus courantes sont les entorses et les foulures, les fractures et les traumatismes crâniens. Au Canada, plus de 5 000 aînés décèdent chaque année des suites d'une chute.

    Arthrite et soins des pieds

    L'arthrite est une maladie qui touche les articulations. Le pied est formé de 26 os et de 33 articulations. C'est pourquoi les personnes atteintes d'arthrite souffrent souvent de douleur et d'enflure aux pieds.

    Votre médecin peut traiter de nombreux problèmes aux pieds causés par l'arthrite et suggérer des médicaments pour soulager la douleur.

    Des chaussures bien choisies peuvent grandement contribuer au confort de vos pieds. Optez pour des chaussures qui ont :

    • beaucoup d'espace en hauteur et en largeur aux orteils;
    • une semelle relevée à l'avant (chaussure à bascule) pour réduire les pressions et la douleur à l'avant-pied;
    • des lacets qui permettent d'ajuster la chaussure lorsque vos pieds enflent.
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    Pour plus d'information...
    • Communiquez avec Les Infirmières de l'Ordre de Victoria (VON Canada) pour obtenir des renseignements sur les services de soins de pieds dans votre localité.

    • Pour trouver un médecin spécialiste des pieds, consultez la section Podiatres ou Podologues des Pages jaunes.

    • Pour en apprendre davantage sur la santé des pieds, le choix de chaussures et la façon de prévenir les chutes, consultez les sites Internet suivants :

    VON Canada
    www.von.ca/French/index2.html new window (Cliquez sur « pour nous rejoindre » pour connaître les services dans votre région.)

    Anciens Combattants Canada
    www.vac-acc.gc.ca new window (Inscrivez « soins des pieds » dans la barre de recherche.)

    Diabète Québec
    www.diabete.qc.ca/html/le_diabete/complications/
    neuropathie.html
     new window

    Institut universitaire de gériatrie de Montréal
    www.iugm.qc.ca/700/pieds.htm new window

    La Société d'arthrite
    www.arthrite.ca new window

    Fondation canadienne d'orthopédie
    www.canorth.org/fr/default.asp new window

    Nous remercions VON Canada de son aide à la préparation de ce document.

     

    Division du vieillissement et des aînés
    Agence de santé publique du Canada

     

    Il est possible d'obtenir cette publication en formats substituts, sur demande.

    (réimprimé, nov. 2005)

      http://www.phac-aspc.gc.ca/seniors-aines/pubs/info_sheets/foot_care/index_f.htm   
         
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  • Diabète: sachez reconnaître les symptômes

    Diabète: sachez reconnaître les symptômesLe diabète, tout le monde le connaît, mais peu sont capables de le reconnaître. Ses symptômes sont en effet méconnus. Voici les principaux.


    Diabète et glycémie


    Le diabète est un trouble du métabolisme du glucose, l'élément de base qui fournit de l'énergie à l'organisme. Il est dû à un défaut de production de l'insuline par le pancréas ou à une incapacité des cellules à utiliser correctement le glucose (résistance à l'insuline). Dans les deux cas, le glucose s'accumule dans le sang, c'est l'hyperglycémie.

    On différencie ainsi le diabète de type 1 ou insulinodépendant qui touche surtout les enfants et les jeunes adultes et qui se caractérise par un pancréas qui ne produit pas ou pas assez d'insuline du diabète de type 2 également dit diabète gras, le plus fréquent, qui survient essentiellement après l'âge de 40 ans et qui résulte d'une résistance à l'insuline. Et enfin le diabète gestationnel qui se manifeste au cours de la grossesse pour ensuite disparaître après l'accouchement.
    Les cas de diabète sont en constante augmentation et touchent des sujets de plus en plus jeunes. Notre mode d'alimentation et de vie est en cause.

    L'inconvénient majeur du diabète est le risque de complications. En effet, les hyperglycémies prolongées détériorent les vaisseaux sanguins et les nerfs à l'origine de multiples complications parfois très sévères: maladies cardiovasculaires, neuropathie (atteinte des nerfs), insuffisance rénale, rétinopathie (atteinte du nerf optique), ulcères des pieds, infections récidivantes.

    Le diabète gestationnel augmente le risque ultérieur de diabète
    Diabète de la grossesse ou diabète gestationnel
    Le diabète gestationnel est de plus en plus fréquent

     

    Quels sont les signes évocateurs d'un diabète?


    Les symptômes sont les mêmes quel que soit le type de diabète. Attention toutefois, en cas de diabète de type 2, les symptômes sont souvent encore plus insidieux. En effet, le diabète est souvent longtemps silencieux pour ne se déclarer que tardivement avec des symptômes parfois discrets et non spécifiques. La maladie n'est donc parfois repérée qu'au stade des complications, ou à l'occasion d'un bilan pour une autre affection.
    Les signes de diabète sont:
    · Envie d'uriner fréquente (jour et nuit).
    · Soif importante.
    · Augmentation de la faim.
    · Fatigue et faiblesse excessives.
    · Amaigrissement.
    · Infections récurrentes touchant la peau, les gencives, la vessie, la vulve ou le prépuce.
    · Mauvaise cicatrisation.
    · Engourdissement, fourmillements dans les mains, les pieds.

    Mais parfois, ce sont les signes des complications qui indiquent un diabète:
    · Troubles visuels (vision floue).
    · Douleurs ou crampes des jambes.
    · Impuissance.
    · Pathologie cardiaque ou vasculaire…

    Diabétiques, prenez garde à vos reins !
    Diabète type 2 non insulino dépendant

     

    Quels sont les facteurs de risque du diabète?


    · La prédisposition génétique.
    · L'excès de poids.
    · L'obésité abdominale.
    · L'hypertension.
    · L'alimentation déséquilibrée: riche en acides gras saturés, en graisses animales, pauvre en fruits, légumes et en fibres.
    · La sédentarité.

    La meilleure façon de dépister un diabète débutant est de mesurer sa glycémie ou taux de glucose sanguin à l'aide d'une simple prise de sang, à jeun, et d'autant plus si on est un sujet à risque…
    Diabète: glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/l.
    Risque de diabète: glycémie à jeun comprise entre 1,10 et 1,26 g/l.

    Encore mieux: prévenir l'apparition d'un diabète en adoptant une alimentation variée et équilibrée, en évitant tout surpoids et en pratiquant une
    activité physique régulière. Et enfin en surveillant sa tension artérielle et son taux de cholestérol.

    Les Belges négligent leur taux de cholestérol…
    Quand et à quel rythme doit-on faire doser son taux de cholestérol ?
    Traiter la personne, pas uniquement son taux de cholestérol
    Quel est votre risque de diabète?
    Le burn-out peut accroître le risque de diabète
    Le diabète marche sur des oeufs...

     

    Isabelle Eustache, journaliste santé
    09/09/2009

    http://www.e-sante.be/diabete-sachez-reconnaitre-symptomes/diabete-47-111-7937.htm

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  • Diabète et activité physique


    Les muscles utilisent le sucre pour en tirer l'énergie nécessaire à leur fonctionnement. Il y a donc un bénéfice majeur dans l'activité physique, puisqu'elle fait baisser la glycémie. De plus, si l'activité physique est régulière, l'insulinorésistance musculaire est plus faible, et le diabète est plus facile à équilibrer.

    Par ailleurs, la pratique régulière d'une activité physique permet de favoriser la perte de poids en cas d'excès de poids, ou de maintenir un poids satisfaisant, d'entretenir le coeur et les artères pour qu'ils s'abîment moins avec les années, et peut aussi aider à s'arrêter de fumer, ce qui est aussi très bénéfique pour le coeur et les artères.

    Enfin, l'activité physique contribue à un meilleur équilibre psychologique, et la forme physique favorise un style de vie heureux et sain.

     

    L'activité physique est un élément essentiel du traitement, au même titre que l'alimentation ou les médicaments

    Activité physique = facteur
     d'équilibre

     


    Bouger son quotidien, c'est déjà une activité physique !

    Il faut bien comprendre qu'avoir une activité physique régulière ne signifie pas obligatoirement pratiquer un sport et s'inscrire dans un club !

    L'important est que les muscles fonctionnent régulièrement au quotidien, et ceci est parfaitement possible, et déjà efficace en ce qui concerne la régulation de la glycémie, sans inscription ni équipement particulier.

    Il suffit tout simplement d'y réfléchir un peu au début, et de prendre de nouvelles habitudes.

    Par exemple :

    • Pour les déplacements à pied sur de courtes distances que vous effectuez déjà tous les jours, marchez d'un pas un peu plus rapide.
    • En bus ou en métro, descendez une station avant ou après votre destination.
    • Pour les courses de proximité, un déplacement à pied ne vous prendra pas beaucoup plus de temps qu'en voiture, voire même sera plus rapide.
    • Au supermarché, ne pestez plus de ne pas trouver à vous garer le plus près possible de l'entrée du magasin. Vous trouverez facilement de la place en bordure du parking et ceci vous prendra moins de temps que de tourner en rond à la recherche de la place idéale pour marcher le moins possible.
    • Dans les grands magasins, ne vous agglutinez plus sur les escalators, prenez les escaliers. Il y a bien plus de place et toujours moins de monde.
    • Pour vous rendre à votre travail en sortant du parking, variez les itinéraires, prenez une rue parallèle ou encore une autre rue où vous ne passez habituellement pas. Cela ne vous prendra pas plus de temps si vous marchez d'un pas un peu plus rapide.
    • Pour monter d'un ou deux étages à votre travail, prenez les escaliers plutôt que d'attendre un ascenseur déjà bondé.
    • Si votre état de santé vous le permet, déplacez vous plutôt en vélo ou même en roller, plutôt qu'en voiture.
    • Si vous avez une maison à plusieurs étages, ne déposez plus devant les escaliers ce qu'il faudra monter ou descendre à un autre étage lorsque vous aurez une «bonne» raison d'y monter ou d'y descendre. Allez-y immédiatement, tout simplement.
    • Si vous êtres abonné au journal local et qu'il est déposé dans votre boîte à lettres tôt le matin, allez le chercher pour le lire pendant votre petit déjeuner, plutôt que d'attendre midi pour le chercher en même temps que le courrier apporté par votre facteur.
    • Vous envisagez depuis quelque temps d'avoir un chien. N'attendez plus, c'est un excellent moyen pour vous imposer de sortir régulièrement plusieurs fois par jour.
    • Bricolez, jardinez, bougez votre quotidien...

    Tout ceci permet de commencer à améliorer les choses, presque sans que vous vous en rendiez compte...

     

    Bouger son quotidien,
    c'est très simple et efficace

    Il suffit d'y réfléchir un peu...

     


    La marche à pied ... ça marche aussi ;-)

    Vous appliquez déjà les conseils précédents, vous avez même trouvé quelques astuces supplémentaires, cela vous a montré que bouger vous apportait un mieux-être, et vous souhaitez en faire davantage, mais vous n'osez pas...

    Ou à l'inverse la modification de ces petits moments plusieurs fois par jour est un bouleversement difficilement envisageable de vos habitudes...

    Dans les deux cas, avoir des temps de marche à pied trois fois par semaine vous sera particulièrement utile.

    En effet, différentes études ont déterminé que trois fois une heure de marche par semaine «à bonne allure», c'est-à-dire sans transpirer ni être essoufflé, permettent d'améliorer sensiblement le niveau des glycémies, même les jours sans activité physique notable.

    Sans aller jusqu'au jogging matinal quotidien des années 90, cette pratique simple vaut la peine d'être envisagée. Cela nécessitera peut-être de revoir l'organisation de vos journées, mais le jeu en vaut la chandelle tant pour le diabète que «se vider la tête» et se sentir en meilleure forme physique et psychologique.

     

    Trois fois une heure de marche par semaine «à bonne allure» permettent déjà d'améliorer sensiblement le niveau des glycémies, même les jours sans activité physique notable

     


    Mais tout est possible ... ou presque ...

    Pour les activités plus structurées, il vaut mieux choisir les activités physiques progressives et prolongées, et privilégier l'endurance plutôt que la performance.

    Outre la marche, le type d'activité le plus simple est certainement la gymnastique. C'est aussi une activité d'intensité constante et elle peut être pratiquée longtemps. Vous pouvez facilement la pratiquer quand vous en avez envie, sans besoin d'installations particulières ni d'équipement onéreux. Tout comme la marche, elle est bénéfique pour votre coeur, vos poumons et vos artères.

    Le jogging et la bicyclette le sont également. Mais n'oubliez pas pour autant le jardinage, la danse classique ou moderne, le tourisme équestre ou pédestre, la natation, les sports d'équipe...

    Par contre, les sports de contact comme la boxe, le rugby et les sports de combat sont à éviter car les traumatismes répétés, même faibles, peuvent favoriser la survenue d'hémorragies rétiniennes en cas d'atteinte oculaire par le diabète. De même, sont également à éviter les sports motorisés ou ceux qui comportent un risque trop important pour le pratiquant ou pour l'entourage, en cas d'hypoglycémie. Citons notamment la plongée sous-marine, l'alpinisme, le vol à voile, le deltaplane, le parapente et le parachutisme.

    Pour les activités sportives individuelles à l'extérieur et de longues durées (balade en montagne, randonnée à ski par exemple) faites-vous de préférence accompagner par une personne au courant de votre diabète, des signes d'hypoglycémie et sachant la traiter efficacement et rapidement.

    Si vous vous inscrivez dans un club, n'oubliez pas de prévenir une personne responsable du club que vous êtes diabétique, et expliquez-lui comment vous aider à vous resucrer en cas de malaise hypoglycémique.

    En ce qui concerne l'équipement, une attention particulière doit être portée aux chaussures car les pieds, qui sont souvent mal traités au cours des exercices physiques, sont également menacés par le diabète.

    Savez-vous que plusieurs joueurs de certaines équipes de football de 1° et 2° divisions sont diabétiques insulinodépendants, et que plusieurs athlètes des derniers jeux olympiques étaient également diabétiques insulinodépendants ?


    Que se passe-t-il pendant l'activité physique ?

    L'activité physique entraîne une augmentation de la consommation en énergie des muscles :
    • Cette énergie provient d'abord du glycogène présent dans les muscles, puis du sucre qui est fourni aux muscles à partir du glycogène en réserve dans le foie. La libération de sucre par le foie est possible parce que le pancréas diminue sa fabrication d'insuline, ce qui permet la libération de sucre à partir du glycogène en réserve dans le foie. Chez l'adulte, la réserve en glycogène des muscles peut être estimée à 300 g, celle du foie peut être estimée à 100 g, et ces 400 g de glycogène ne représentent que 90 minutes d'effort intense. Quand les réserves sont épuisées, c'est le «coup de pompe» sauf si on «refait le plein» en mangeant des aliments apportant du sucre.
    • Après un certain temps d'activité physique, les muscles utilisent également certaines graisses, appelées acides gras libres, provenant des réserves de graisses de l'organisme, dont la libération est également favorisée par la diminution de l'insuline.

    Autrement dit, au moment des repas, l'organisme fonctionne de manière à mettre en réserve le sucre dans le foie et les muscles (la sécrétion d'insuline augmente), alors que pendant l'activité physique, l'organisme fonctionne «en sens inverse», de façon à permettre l'utilisation du glycogène stocké dans les muscles, et la libération du sucre qui avait été mis en réserve dans le foie (la sécrétion d'insuline diminue) => Après un repas n'est pas le meilleur moment pour l'activité physique.

    Pour que l'activité physique se déroule au mieux, il faut donc :
    • que les réserves dans les muscles et dans le foie soient «au top niveau» avant de débuter l'activité physique,
    • que l'insuline présente dans le sang soit basse au moment de l'activité physique, afin que l'organisme travaille dans le sens d'une libération du sucre en réserve dans le foie, et non pas dans le sens d'une mise en réserve dans le foie,
    • que des glucides soient avalés pendant l'activité physique, pour faire face au supplément de glucides que le foie ne pourrait pas produire pendant l'activité physique,
    • que des glucides soient avalés après la fin de l'activité physique, pour reconstituer les réserves en glycogène du foie et des muscles.

    En pratique, cela veut dire :

     

    Activité physique =

     

    •  Avant-dernier repas riche en glucides d'absorption lente
    •  Chez le DID, diminution de la dose d'insuline si l'effort prévu est important
    •  Collations avant, pendant et après l'effort

     

    • C'est l'avant-dernier repas qui doit être riche en glucides d'absorption lente, et non pas un repas juste avant l'activité physique, car dans ce cas l'organisme travaillerait pendant l'activité physique dans le sens d'une mise en réserve dans le foie.
    • Il est important de ne pas oublier la collation après l'effort, car après la fin de l'activité physique les muscles vont reconstituer leurs réserves en glycogène à partir du sucre dans le sang, ce qui risque d'entraîner une hypoglycémie parce que l'effort a fortement diminué la réserve en glycogène du foie.

    L'entraînement, c'est-à-dire la pratique régulière d'une activité physique, apporte des bénéfices pour les prochains exercices physiques, ainsi que dans l'intervalle des moments d'activité physique :

    • L'entraînement augmente la capacité de stockage du glycogène dans les muscles, or les glycémies après repas dépendent beaucoup de la captation du sucre par les muscles => chez les diabétiques ayant une activité physique régulière, les glycémies sont donc plus basses après les repas même si l'activité physique n'a pas lieu après les repas.

    • L'entraînement augmente le nombre des récepteurs des cellules pour le glucose, ce qui permet un meilleur transport du sucre du sang vers les muscles avec moins d'insuline => l'entraînement «économise le pancréas» chez les diabétiques non insulinodépendants (dose moindre de comprimés et comprimés efficaces pendant quelques années supplémentaires) ou permet d'utiliser une plus faible dose d'insuline chez les diabétiques insulinodépendants (=> moins de risque d'hypoglycémie pendant l'effort et en dehors de l'effort).

    • L'entraînement facilite l'utilisation pendant l'effort d'autres aliments comme les acides gras libres fournis à partir des réserves en graisses => les muscles ont moins besoin de sucre pour fonctionner => meilleure capacité d'effort et moins de risque d'hypoglycémie chez le diabétique entraîné que chez le diabétique non entraîné.

    • L'entraînement accroît les possibilités de travail du coeur et des artères, ce qui est bénéfique pour l'ensemble de l'organisme.

     

    Activité physique régulière =

     

    •  Glycémies après repas plus basses
    •  Comprimés efficaces pendant un plus grand nombre d'années (DNID)
    •  Dose plus faible d'insuline (DID)
    •  Meilleure capacité d'effort
    •  Moins d'hypoglycémie pendant l'effort
    •  Entretien du coeur et des artères

     


    Comment faire en pratique ?

    Avant de commencer ou de recommencer la pratique d'un sport, parlez-en à votre médecin. Il vous dira s'il juge votre choix compatible ou non avec votre état de santé.

    A quel moment dans la journée ?

    On pourrait penser que le meilleur moment pour cette activité physique serait juste après un repas, parce qu'à ce moment la glycémie est le plus élevée. Mais ce ne serait pas une bonne idée car après un repas, l'organisme fonctionne de manière à mettre en réserve les aliments dans le foie et les muscles, et non pas pour permettre leur utilisation par les muscles.

    Il faut donc avoir terminé son dernier repas complet suffisamment tôt avant de se mettre en action :
    • minimum trois heures pour une activité intense,
    • une à deux heures pour une activité plus faible.

    Quel repas avant l'activité physique ?

    Dans tous les cas, il faut veiller à ce que le repas qui précède la période d'activité physique apporte une ration normale de glucides.

    Mais s'il s'agit d'une activité physique intense, il est très souhaitable que les réserves en glycogène du foie et des muscles soient au «top niveau».

    Pour cela, l'apport de glucides d'un repas juste avant une activité physique intense arrive un peu tard pour faire le plein en glycogène. De plus, il est difficile de faire du sport après un repas abondant, «ventre repu, baisse des accus».

    Il faut donc augmenter la ration de glucides de l'avant-dernier repas, par exemple :
    • pour une activité sportive intense dans la matinée (randonnée à ski par exemple), il faut «recharger les accus» par le repas de la veille au soir en consommant des sucres d'absorption lente en quantité suffisante (environ une fois et demie de ce qu'elle est d'habitude) : pâtes, spaghettis, riz... ou mieux encore, des légumes secs tels que lentilles, flageolets... mais la tolérance digestive est généralement moindre,
    • si l'activité sportive intense a lieu dans l'après-midi, il faut prendre un petit déjeuner copieux et complet «à l'anglaise»,
    • si l'activité sportive intense a lieu en soirée (match de football par exemple), c'est le repas de midi qui doit être particulièrement riche en sucres d'absorption lente.

    Au total, avant tous les efforts, le dernier repas doit avoir une ration normale en sucres d'absorption lente, et pour les efforts très intenses ou prolongés il faut également que l'avant-dernier repas soit enrichi en sucres d'absorption lente.

    Apport en sucre pendant l'activité physique

    En cas d'activité physique modérée (sport de loisir sans esprit de compétition) il est bon de consommer 30 grammes de sucre, toutes les heures, dès le début de l'activité et aussi longtemps que dure cette activité. En cas d'activité intense et prolongée plusieurs heures (compétition sportive) la quantité de sucre doit être plus importante, de l'ordre de 50 à 60 grammes par heure.

    Cet apport peut être réalisé par des fruits secs, des pâtes de fruit, des barres chocolatées, du pain d'épices ou des biscuits, mais pour compenser également les pertes en eau dues à la sueur, le plus simple est de boire également une boisson sucrée régulièrement toutes les heures pendant l'effort. Par exemple, une petite brique de 200 ml jus de pomme + un fruit en cas d'effort modéré, ou un quart de litre de jus de pomme + 2 fruits ou 50 grammes de biscuits en cas d'activité intense et prolongée.

    Il faut cependant savoir que la concentration en sucre des jus de fruits courants (entre 10 et 12 %) est un peu plus élevée que la concentration qui permet le passage le plus facile du sucre de l'intestin vers le sang. Ceci est dû au fait que si la concentration était optimale du point de vue de l'absorption intestinale, le goût sucré ne serait pas jugé suffisant par pratiquement tous les consommateurs. Autrement dit, pour que le sucre présent dans les jus de fruits courants puisse arriver le plus rapidement possible dans le sang, il est souhaitable d'ajouter un tiers d'eau aux quantités préconisées.

    Apport en eau pendant l'activité physique

    La sensation de soif est un indicateur insuffisant de la perte en eau au cours de l'effort. De plus, lorsque la transpiration est importante, la consommation spontanée en eau est inférieure à la perte réelle en eau :
    • lorsque la transpiration est de 200 ml par heure, la consommation spontanée commandée par la sensation de soif couvre environ 95 % du déficit,
    • si la transpiration est de 500 ml par heure, la consommation spontanée ne compense que 75 % des pertes,
    • si la transpiration est de 750 ml par heure, la consommation spontanée ne compense que 55 % des pertes.

    Il faut donc boire régulièrement et dès le début de l'effort, et lors des efforts importants et prolongés, surtout par fortes chaleurs, il est indispensable de ne jamais attendre d'avoir soif pour se désaltérer (il faut boire par principe toutes les heures même si on n'a pas soif).

    Echauffement et relaxation

    Il faut toujours s'échauffer avant l'activité physique et se relaxer après. Il est bon de faire des exercices d'étirement et d'assouplissement 5 à 10 minutes avant et après l'action.

    Connaissez vos limites

    Faire de l'exercice ne doit pas vous épuiser. Vous ne devez pas terminer livide et essoufflé. Surveillez la rapidité de votre respiration et des battements de votre coeur. Plus vous serez en forme et plus votre coeur battra lentement.

    Trente minutes d'activité quatre fois par semaine permettent de garder un minimum de forme physique.

    Il est important de bien comprendre qu'il vaut mieux une activité physique légère mais quotidienne, plutôt qu'une activité intense de temps en temps.

    Apprenez à doser votre effort dans sa durée et dans son intensité.

    Contrôlez votre glycémie au doigt avant et après votre activité physique de façon à juger si l'adaptation de votre alimentation a été suffisante, insuffisante ou exagérée. Avec un peu d'habitude, vous arriverez à déterminer l'apport d'aliments qu'il vous faut pour couvrir votre activité habituelle.

    Si votre diabète est déséquilibré pour une raison ou une autre, le sport n'est pas le bon moyen pour faire baisser vos glycémies, et dans ce cas l'activité physique peut même augmenter le niveau de glycémie et faire apparaître de l'acétone.

    Après l'activité physique

    N'oubliez pas que votre foie et vos muscles ont puisé dans leurs réserves de glycogène pour nourrir vos muscles pendant votre activité physique. Si cette activité a été intense ou prolongée, il faut reconstituer vos réserves en glycogène en prenant une collation de sucres rapides dès la fin de l'exercice, et en veillant à ce que la ration en glucides soit suffisante au cours du repas suivant, sinon une hypoglycémie peut survenir dans les heures, dans la nuit ou même dans la journée suivantes.

    Si vous avez également beaucoup transpiré pendant votre activité sportive, le plus simple pour compenser également la perte d'eau est de boire à volonté une boisson sucrée après l'effort. Rappelez-vous que la soif est un indicateur imparfait de la perte réelle en eau, et souvent lorsque la soif est satisfaite les pertes en eau ne sont en fait pas complètement compensées.


    Chez le diabétique de type 2

    Lorsqu'un traitement par des comprimés est utilisé, le pancréas est capable de fabriquer de l'insuline en quantité variable selon le niveau de glycémie : si la glycémie s'élève la fabrication d'insuline augmente, si la glycémie baisse la fabrication d'insuline diminue (le «thermostat» est encore présent).

    Le risque d'hypoglycémie pendant l'effort est donc bien moindre que lorsque l'on utilise de l'insuline, mais il y a quand même un risque d'hypoglycémie lors des efforts importants et prolongés lorsque l'on utilise des sulfamides hypoglycémiants (les glinides, les biguanides et les inhibiteurs des alpha glucosidases n'entraînent pas ou peu de risque d'hypoglycémie).

    On pourrait penser qu'il soit utile de diminuer le nombre de comprimés avant une activité physique importante (par exemple, ne pas prendre ses comprimés contre le diabète le matin d'une randonnée à pied ou en vélo). Mais en fait, cela ne l'est pas, car lorsqu'on diminue le nombre de comprimés il faut plusieurs jours pour obtenir les effets correspondant à la nouvelle dose. Autrement dit, la diminution du nombre de comprimés n'apparaît réellement utile que dans des cas particuliers, par exemple lorsque le diabète est particulièrement bien maîtrisé, et qu'une semaine de ski va avoir lieu, on peut envisager, avec l'accord de son médecin, de diminuer la dose de comprimés au cours des jours précédant le départ, et de ne revenir à la dose habituelle qu'après le séjour en montagne.


    Chez le diabétique de type 1

    Lorsqu'un traitement par l'insuline est utilisé, l'insuline est libérée à partir de l'injection sous la peau, que l'on ait une activité physique ou que l'on n'en ait pas, ce qui empêche la libération adéquate, par le foie, du sucre nécessaire au fonctionnement des muscles, et il y a un risque d'hypoglycémie si les muscles utilisent plus de sucre que le foie peut en fournir.

    Ne pas faire l'injection d'insuline n'est pas une bonne idée

    Ne pas faire l'injection d'insuline qui devrait agir pendant l'activité physique n'est pas une bonne idée car, lorsque l'insuline présente dans le sang est très insuffisante, cela entraîne obligatoirement une forte augmentation de la production de sucre par le foie, or ce sucre ne peut pas être utilisé par les muscles puisqu'il n'y a pas assez d'insuline pour permettre l'entrée du sucre dans les muscles.

    La conséquence en est une augmentation importante de la glycémie, avec production d'acétone puisque les cellules utilisent les graisses de réserve à défaut de pouvoir utiliser du sucre.

    C'est d'ailleurs ce qui peut se produire si on fait du sport lorsque le diabète est très mal équilibré. Dans ce cas le sport peut entraîner une aggravation du diabète.

    Pour faire du sport, il faut donc que le diabète soit bien équilibré, et on ne peut pas compter sur une activité physique intense pour remplacer les effets de l'insuline chez les diabétiques très mal équilibrés.

    Deux solutions sont possibles

    • soit on ne modifie pas la dose d'insuline qui agira pendant l'effort, et les apports en sucre pendant l'effort devront être particulièrement importants et réguliers,
    • soit on baisse la dose d'insuline qui agira pendant l'effort, et les apports en sucre pendant l'effort pourront être moins importants que dans le cas précédent.

    En fait, l'importance de l'effort intervient également dans la décision :

    • une promenade de deux heures a peu de chance de conduire à une hypoglycémie si on ne modifie pas sa dose insuline mais que l'on avale une collation,
    • tandis qu'un match de tennis en tournoi de compétition a toutes chances de conduire à une hypoglycémie si on ne baisse pas sa dose d'insuline.

    Quelle insuline faut-il diminuer ?

    C'est bien entendu la dose d'insuline qui agira au moment de l'activité physique qu'il faut diminuer, par exemple :
    • avec un traitement par deux injections d'un mélange d'insulines rapide et retard : diminution ou suppression de l'insuline rapide pour le sport le matin, diminution de l'insuline retard pour le sport dans l'après-midi,
    • avec un traitement par deux injections d'insuline retard : diminution de l'insuline retard du matin pour le sport le matin ou l'après-midi ; ou mieux si le sport a lieu dans l'après midi : diminution de l'insuline retard du matin associé dans la même seringue à un petit supplément, exceptionnel ce jour là, d'insuline rapide pour couvrir les besoins normaux de la matinée.

    Lorsque l'activité physique a été particulièrement intense et prolongée, il faut aussi diminuer de quelques unités la dose d'insuline retard suivant la période d'activité physique dans le but de prévenir une hypoglycémie nocturne lorsque le corps est en train de reconstituer ses réserves en glycogène à partir du sucre présent dans le sang.

    Quelle dose d'insuline ?

    • En cas d'activité modérée (sports d'équipe en dehors de véritables matchs, natation sans compétition, vélo à vitesse normale, entraînement de judo, danse...) il suffit en général de diminuer modérément, de 20 à 30 %, la dose d'insuline couvrant la période où aura lieu cette activité.
    • En cas d'activité plus intense (ski, compétition de tennis, de natation, de sports d'équipe, course ou marche prolongées à vitesse soutenue, longues randonnées à vélo...) il faut alors diminuer la dose plus nettement, de 50 % ou parfois plus, en fonction de l'intensité de l'activité et de son retentissement possible sur la glycémie.
    • Si on utilise un mélange «tout prêt» (par exemple 30/70 %) il est possible, en plus de la diminution de la dose, d'utiliser par sécurité pour cette occasion :
    - de l'insuline «100 % retard» si l'activité physique doit avoir lieu dans les heures suivant l'injection,
    - ou un mélange «tout prêt» comportant plus d'insuline rapide (par exemple 50/50 %) si l'activité physique doit avoir lieu pendant la fin d'action de l'insuline.
    • Il est également possible de remplacer une injection d'insuline retard par deux injections d'insuline rapide.

    Quelle zone d'injection ?

    La libération de l'insuline peut augmenter si les muscles en activité se trouvent en dessous de l'endroit de l'injection de l'insuline. Il faut donc éviter d'injecter l'insuline dans une zone qui travaillera lors de l'activité physique. Par exemple, évitez de vous piquer dans le bras avant une partie de tennis, ou dans la cuisse avant une randonnée à bicyclette. Pour une activité qui sollicite l'ensemble des muscles (natation, ski, jardinage) préférez la peau de l'abdomen aux autres zones d'injection.

    Après l'activité physique

    • Il faut savoir que la libération de l'insuline peut être accélérée si vous prenez un bain très chaud, ou au cours d'une séance de sauna après l'effort. Dans ce cas, si vous utilisez un mélange d'insulines rapide et retard le soir après le sport, il peut être utile de diminuer également un peu la dose d'insuline rapide.
    • Il faut également savoir qu'en cas d'activité intense et prolongée plusieurs heures, la réserve en glycogène du foie sera très abaissée, ce qui fait que, le Glucagon sera moins efficace, puisque son mode d'action consiste à faire remonter la glycémie en puisant dans la réserve en glycogène du foie.

    En résumé

    • La préparation à l'activité physique commence plusieurs heures avant de débuter cette activité (avant-dernier repas riche en glucides d'absorption lente).
    • Les apports en sucre et en eau pendant l'effort sont toujours indispensables.
    • La diminution ou non de la dose d'insuline, pendant l'effort, ou plus rarement après l'effort, est fonction de chaque cas particulier (sensibilité du diabétique à l'hypoglycémie pendant l'effort, intensité et durée de l'effort).


    Activité physique = facteur d'équilibre

    Contrairement à une notion malheureusement répandue, le diabète ne constitue donc pas une entrave à l'activité physique ou à la pratique sportive, bien au contraire, elle doit faire partie intégrante du traitement au même titre que l'alimentation et le traitement médicamenteux.

    D'autre part l'activité physique contribue à un meilleur équilibre psychologique, qui ne peut être que bénéfique dans une maladie aussi contraignante que le diabète.

    Le type d'activité physique importe peu, le principal est qu'elle vous apporte détente et plaisir.

    Pour les plus sportifs de nombreuses possibilités existent et les diabétiques peuvent même arriver à des performances sportives excellentes comme cela a été démontré par certains champions olympiques.

    Soyez patient et persévérant. Vous n'obtiendrez des bénéfices réguliers sur vos glycémies les jours d'activité physique, et durables les jours où vous ne pourrez pas avoir d'activité physique, qu'après plusieurs semaines de pratique régulière.

    Souvenez-vous que la constance en matière de sport est la première des qualités, même lorsque l'on n'est pas diabétique. Faire de l'exercice doit faire partie de votre style de vie.

    Mais il n'y a pas que les sports de haut niveau qui soient bénéfiques pour les diabétiques. La marche à pied, le jogging ou la gymnastique apportent également des effets bénéfiques pour l'équilibre du diabète.

    Là encore, l'important est d'avoir une activité physique régulière, un peu tous les jours, plutôt que de façon intense et occasionnelle.

     

    L'activité physique est un élément essentiel du traitement, au même titre que l'alimentation ou les médicaments


    Bouger son quotidien,
    c'est très simple et efficace

    Il suffit d'y réfléchir un peu...


    Trois fois une heure de marche par semaine «à bonne allure» permettent déjà d'améliorer sensiblement le niveau des glycémies, même les jours sans activité physique notable

     

     

    http://www.diabsurf.com/diabete/FHistNat.php 

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  • Hyperglycémie à jeun : Diabète de type 1

    L'hyperglycémie le matin à jeun est habituellement due à une dose d'insuline retard insuffisante ou à un malaise hypoglycémique qui a conduit à se resucrer pendant la nuit.

    Il existe également des causes plus rares, dont il faut discuter avec votre médecin :

    1) Insuline retard d'action trop courte

    Il y a hyperglycémie tous les matins et l'augmentation de la dose d'insuline entraîne des hypoglycémies pendant la nuit.

    L'utilisation de la peau des cuisses pour faire les injections d'insuline retard du soir peut éventuellement être utile car c'est à cet endroit que la libération de l'insuline est la plus lente.

    On peut aussi envisager l'utilisation d'une insuline d'action plus prolongée.

    2) Variabilité de la libération de l'insuline retard

    Il peut arriver que le profil de libération de l'insuline retard ne soit pas identique chaque jour, avec pour conséquence une variabilité de la glycémie à jeun.

    Un changement de type d'insuline peut éventuellement être utile, ou un partage de la dose d'une insuline agissant 24 heures, en une injection le matin et le soir de cette insuline agissant 24h ou d'une insuline agissant 12h.

    L'utilisation d'une pompe à insuline est également une solution intéressante.

    3) Phénomène du rebond

    Hypoglycémie modérée en fin de nuit, très progressivement installée, avec une réaction de l'organisme faisant produire du sucre par le foie.

    Mais cette réaction a été très douce, sans entraîner de malaise, ni le réveil.

    4) Phénomène de l'aube

    Chez certains diabétiques, les besoins en insuline sont plus importants en fin de nuit qu'en début de nuit.

    Il n'y a pas d'hypoglycémie pendant la nuit, et tout se passe comme si l'organisme est moins sensible à l'insuline en fin de nuit.

    La démonstration de cet état peut être faite en mesurant plusieurs nuits de suite la glycémie entre 3 et 4 heures du matin : elle est normale ou discrètement élevée, mais à une valeur nettement moins importante que le lendemain matin au réveil.

    La solution peut être d'utiliser une pompe à insuline programmée pour délivrer un taux de base plus important à partir de 4 heures du matin.

    5) Diabète instable vrai

    Il peut exister une variabilité très importante de la glycémie, le diabète paraissant alors se comporter de façon incohérente le matin à jeun, mais aussi pendant la journée avec par exemple une glycémie à 4,00 g/l en fin d'après-midi, puis à 0,30 g/l à la même heure le lendemain alors qu'il n'y a eu aucun événement particulier pouvant en être responsable.

    Ce phénomène, qui est lié au diabète lui-même, est d'autant plus fréquent que le diabète est ancien.

    Dans ces cas, un schéma insulinique en multi-injections permet de réagir au plus près des événements glycémiques. L'utilisation d'une pompe à insuline est également une solution intéressante.
     
    http://www.diabsurf.com/Sim/SimImp/Iinshgjdt1.php
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  • Causes, investigations et traitement des ulcères de jambe

    Si l’ulcère veineux, l’ulcère artériel, l’ulcère diabétique et l’ulcère mixte sont les types d’affections les plus fréquemment rencontrées, les ulcères de jambe peuvent avoir des étiologies extrêmement variées. La localisation de la plaie, l’association ou non de varices ou d’œdème, et l’aspect anatomique et physiologique permettent d’orienter le diagnostic et d’adapter la prise en charge de ces affections assez largement répandues.

    L’ulcère de jambe correspond à une perte localisée de peau sur la jambe, généralement située au niveau d'une des deux malléoles (articulation de la cheville). Il représente une entité pathologique importante en raison de sa prévalence, de la gêne sociale et individuelle qu’il entraîne, et de son coût économique élevé. L’estimation annuelle du coût des ulcères veineux est de 1 milliard de dollars pour les États-Unis (environ 820 millions €) et de 200 millions de livres pour la Grande-Bretagne (environ 296 millions €). L’objectif de cet article était d’analyser les causes, les investigations et le traitement des ulcères de jambe.

    Des causes multiples et variées

    Les causes des ulcères sont extrêmement nombreuses. Les auteurs détaillent les étiologies les plus courantes : veineuses (45 % à 60 %), artérielles (10 % à 20 %), diabétiques (15 % à 25 %), le décubitus (position allongée), les infections et les vascularites (inflammations de la paroi des vaisseaux). Mais les étiologies rares sont aussi listées :

    • l’ulcère ischémique hypertensif de Martorell (ulcère lié à une hypertension artérielle),
    • le syndrome de Felty (variété de polyarthrite chronique touchant essentiellement la femme entre 50 et 60 ans),
    • le syndrome de Raynaud (affection des vaisseaux sanguins qui touche les extrémités et se traduit par une constriction soudaine des petites artères, entraînant une pâleur, un refroidissement et une douleur des doigts ou des orteils concernés),
    • les troubles du sang (troubles hématologiques),
    • les troubles de la coagulation,
    • l’hydroxyurée (molécule habituellement utilisée pour traiter les troubles du sang),
    • le syndrome des antiphospholipides (présence d’anticorps dirigés contre les phospholipides entrant dans la constitution de la membrane des cellules),
    • les tumeurs malignes,
    • les affections dermatologiques ulcérées,
    • le syndrome de Klinefelter (ou syndrome XXY, maladie liée à une anomalie chromosomique où l’homme présente un ou plusieurs chromosome X surnuméraire).

    En raison de ces très nombreuses étiologies, il est essentiel de rappeler que 90 % à 95 % des ulcères de jambe sont veineux, artériels, diabétiques ou mixtes et que l’on ne doit discuter les autres étiologies que lorsque l’ulcère ne semble pas relever des causes qui viennent d’être énumérées ou ne répond pas au traitement approprié à ces étiologies.

    Ulcère veineux, artériel ou diabétique : quelles différences ?

    La topographie de l’ulcère est le premier élément important du diagnostic : les ulcères veineux se situent dans la zone de la « guêtre » (autour et au-dessus de la cheville), les ulcères artériels au niveau des orteils et aux points d’appui, et les ulcères diabétiques aux articulations métatarsiennes distales ou dans la région plantaire.

    L’association de varices (classe 2 de la classification CEAP) avec pigmentation et lipodermatosclérose -qui se caractérise par l’accumulation de collagène et l’augmentation de liaisons croisées dans le tissu conjonctif- (classe 4) et oedème (classe 3) confirmeront le diagnostic d’ulcère veineux. Il convient ensuite de déterminer la lésion anatomique (A de le CEAP) et la physiopathologie sous-jacente (P de la CEAP).

    Les changements de température et de couleur, la diminution des pouls périphériques et l’index de pression systolique orientent vers un ulcère artériel de jambe, tandis qu’une glycémie élevée conduit au diagnostic d’ulcère diabétique. Selon les auteurs, si l’ulcère présente une zone nécrotique noire (tissus morts), un érythème (rougeur de la peau) ou une coloration bleuâtre ou violette de la peau avoisinante, ces signes sont alors évocateurs de vascularite et il faut pratiquer des examens de laboratoire pour l’authentifier et rechercher des

    anomalies de la coagulation.

    Le rôle de l’insuffisance veineuse superficielle dans la survenue d’un ulcère

    Un point peut être discuté dans cette étude : les auteurs considèrent que les ulcères veineux sont dus à une augmentation de la pression veineuse, la cause principale de cette hypertension veineuse étant l’incontinence des valvules du système veineux profond et des veines perforantes distales. Avec ce postulat, l’importance de l’insuffisance veineuse superficielle isolée est sous-estimée. Les vieux concepts tels que « pas de thrombose, pas d’ulcère » (John Gay), et « pas d’ulcère veineux sans incontinence des veines perforantes » (Haeger) sont aujourd’hui périmés. Il est maintenant bien établi grâce à l’écho-Doppler que le reflux superficiel est responsable de la survenue d’un ulcère de jambe dans un nombre de cas significativement important variant de 10 % à 50 % 1, 43 % dans notre étude 2, 53 % dans l’étude du Middlesex 3 et dans beaucoup d’autres.

    Ces données sont très importantes à connaître pour la prise en charge de l’ulcère veineux. Si le diagnostic étiologique des ulcères de jambe engage plusieurs spécialités, il ne faudrait pas oublier le rôle essentiel des infirmières dans la prise en charge de l’ulcère de jambe car ce sont elles qui assurent les pansements quotidiens et les soins à domicile dont le rôle est fondamental.

    .

    Article original : Mekkes JR, Loots MA, Van Der Wal AC, Bos JD. Br J Dermatol. 2003;148:388-401.

    Résumé et commentaire : Pereira Alves C, Lisbonne, Portugal

    Références :

    1. Coleridge Smith PD. Venous ulcers. Br J Surg. 1994;81:1404-1405.

    2. Pereira Alves C. Insuficiência Venosa Superficial. Estudo com Eco-Doppler. Doctoral Thesis. Lisbon, Portugal. 2001.

    3. Lees TA, Lambert D. Patterns of venous reflux in limbs with skin changes associated with chronic venous insufficiency. Br J Surg. 1993;80:725-728

    http://www.maladie-veineuse.org/html/la_maladie/traitements/causes.htm

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    Questions / Réponses

    Informations sur le suivi glycémique (lecteur de glycémie) en cas de vague de chaleur

    1. Que risquez vous quand il fait chaud si vous êtes diabétique ?

    2. Que se passe-t-il dans le corps quand il fait chaud si vous êtes diabétique ?

    3. Pourquoi l'utilisation d'un lecteur de glycémie peut-elle présenter un risque en cas de vague de chaleur

    4. Que faut-il faire pour se préparer à de fortes chaleurs ou en cas de canicule si vous est diabétique ?

    5. Que faut-il faire en cas de fortes chaleurs ou à l'annonce de canicule ?

    6. Comment conserver votre lecteur, vos bandelettes (ou électrodes) et solutions de contrôle en cas de canicule ?

    7. Comment utiliser votre lecteur de glycémie en cas de canicule ?

    8. Comment transporter votre lecteur, vos bandelettes (ou électrodes) et solutions de contrôle en cas de canicule ?

    1. Que risquez vous quand il fait chaud si vous êtes diabétique ?

    L’exposition à de fortes chaleurs constitue une agression pour l’organisme. Parmi les complications les plus graves, vous risquez une déshydratation, un coup de chaleur ou le déséquilibre d’une maladie, comme le diabète.

    2. Que se passe-t-il dans le corps quand il fait chaud si vous êtes diabétique ?

    Lorsqu'il fait chaud, le corps met tout en oeuvre pour s'adapter, c'est à dire diminuer la température orporelle. Il se refroidit essentiellement par l'évaporation de la transpiration.

    Lorsque l'humidité extérieure est élevée ou en l'absence de vent, la transpiration ne s'évapore pas
    assez vite, ce qui gène le refroidissement.

    Quand la température corporelle est trop élevée, cela peut endommager le cerveau et les organes vitaux.

    En revanche, quand le corps transpire beaucoup, cela peut entraîner des pertes importantes d'eau et de sel et une déshydratation, si ces pertes d'eau ne sont pas remplacées par une hydratation (prise de boisson) suffisante. Cette déshydratation si elle n'est pas corrigée risque d'accentuer un déséquilibre glycémique déjà existant et de favoriser un coma diabétique en particulier chez des personnes fragiles (comme les personnes âgées et les enfants).

    3. Pourquoi l'utilisation d'un lecteur de glycémie peut-elle présenter un risque en cas de vague de chaleur ?

    Les lecteurs de glycémie, les bandelettes (ou électrodes) et les solutions de contrôle doivent être conservés et utilisés dans des conditions de températures définies. Si ces températures ne sont pas respectées, le matériel peut être défaillant et vous pouvez ainsi obtenir des résultats faussés (ou pas de résultat affiché par l'appareil).

    Par ailleurs, en cas de déshydratation, il est difficile d'obtenir une goutte de sang.

    Pour cette raison, les résultats peuvent être faussés.

    En cas de doute sur l'équilibre de votre diabète, vous devez demander conseil à un professionnel de santé (cabinet de médecine, pharmacie, laboratoire d'analyses de biologie médicale).

    4. Que faut-il faire pour se préparer à de fortes chaleurs ou en cas de canicule si vous est diabétique ?

    Vous devez lire attentivement le manuel d'utilisation de votre lecteur de glycémie, la notice des bandelettes (ou électrodes) et de la solution de contrôle que vous utilisez. Cela vous permettra de connaître les températures de stockage et les conditions de bon fonctionnement de ces produits.

    Le manuel d'utilisation du lecteur vous a été remis lors de l'achat du lecteur. Il y a une notice d'utilisation dans chaque boite de bandelettes (ou électrodes) et dans chaque boite de solution de contrôle.

    Vous devez demander conseil à votre médecin ou pharmacien en cas d'interrrogation, en particulier si vous ne comprenez pas bien la notice ou le manuel d'utilisation.

    Vous pouvez aussi contacter le fournisseur de votre lecteur de glycémie dont le numéro vert figure sur
    la notice des bandelettes et/ou sur le manuel d'utilisation du lecteur.

    Vous pouvez également le contacter si vous avez perdu votre manuel d'utilisation.

    Vous pouvez identifier par avance des lieux propices au stockage ou à la réalisation des dosages dans

    lesquels la température ne sera pas trop élevée.

    5. Que faut-il faire en cas de fortes chaleurs ou à l'annonce de canicule ?

    Vous devez avoir à l'esprit que votre matériel peut être défaillant et ne plus présenter les conditions d'une bonne utilisation.

    Toute analyse donnant un résultat qui entraînerait une modification thérapeutique inhabituelle doit
    être contrôlé dans des conditions optimales ou auprès d'un laboratoire d'analyses de biologie médicale. Il en est de même pour tout résultat normal alors que vous ressentez des symptômes inhabituels.

    En cas de doute sur l'équilibre de votre diabète, vous devez demander conseil à un professionnel de santé (cabinet de médecine, pharmacie, laboratoire d'analyses de biologie médicale).

    Vous pouvez aussi contacter le fournisseur de votre lecteur de glycémie dont le numéro vert figure sur
    la notices des bandelettes et /ou sur le manuel d'utilisation du lecteur.

    6. Comment conserver votre lecteur, vos bandelettes (ou électrodes) et solutions de contrôle
    en cas de canicule ?

    Vous ne devez pas exposer votre matériel ni au soleil, ni à des températures élevées, ni à de fortes

    variations de températures ni à une atmosphère trop humide.

    Les bandelettes (ou électrodes) et solutions de contrôle doivent être conservées dans un endroit frais et sec dans la plage de température indiquée sur l'emballage et dans la notice d'utilisation. Par exemple, il peut être mentionné de ne pas conserver les bandelettes (ou électrodes) dans un réfrigérateur. En effet, dans ce cas, au moment de l'utilisation, le brusque changement de température provoque une condensation incompatible avec une bonne utilisation des bandelettes (ou électrodes).

    Les bandelettes (ou électrodes) et les solutions de contrôle ne doivent pas être congelées.

    Pour disposer d’informations techniques complémentaires, le fournisseur peut être contacté.

    En cas de température supérieure à la température maximale préconisée pendant plusieurs jours, tout

    résultat qui entraînerait une modification thérapeutique inhabituelle doit faire l'objet d'un appel à un

    professionnel de santé (cabinet de médecine, pharmacie, laboratoire d'analyses de biologie médicale).

    7. Comment utiliser votre lecteur de glycémie en cas de canicule ?

    Température de fonctionnement

    Pour chaque lecteur de glycémie, les manuels d'utilisation indiquent l'intervalle de température permettant le bon fonctionnement de l'appareil. Ces intervalles de températures doivent être
    respectées.

    Conformément à leur manuel d'utilisation, lors de l'affichage du résultat, certains lecteurs indiquent un

    message d'erreur si le lecteur se situe en dehors des intervalles de températures spécifiés. Le résultat

    affiché n'est alors pas fiable. Dans d'autres cas, il peut arriver qu'aucun résultat ne soit affiché.

    Enfin, certains lecteurs n'ont pas d'alarme de température. Dans ce cas, le respect des intervalles de températures par l'utilisateur doit être rigoureux. Consultez votre manuel d'utilisation pour connaître les caractéristiques de votre lecteur.

    Par ailleurs, si le matériel (lecteur, bandelettes et solutions de contrôle) est soumis à un changement brusque de température, il est impératif de le laisser s'équilibrer à la température ambiante avant
    de procéder à une mesure du glucose.

    Le fournisseur peut être contacté pour avoir des informations techniques complémentaires.

    Si les plages de températures indiquées ne peuvent pas être respectées, tout résultat qui entraînerait une modification thérapeutique inhabituelle doit faire l'objet d'un appel à un professionnel de santé (cabinet de médecine, pharmacie, laboratoire d'analyses de biologie médicale).

    Déshydratation

    En cas de déshydratation, il est difficile d’obtenir une goutte de sang. Pour cette raison, les résultats peuvent être faussés.

    En cas de doute sur l'équilibre de votre diabète, vous devez demander conseil à un professionnel de santé (cabinet de médecine, pharmacie, laboratoire d'analyses de biologie médicale).

    8. Comment transporter votre lecteur, vos bandelettes (ou électrodes) et solutions de contrôle en
    cas de canicule ?

    Les bandelettes et les solutions de contrôle doivent être transportées dans leur emballage d'origine.
    Ces bandelettes et ces solutions de contrôle (et à un moindre degré les lecteurs de glycémie) peuvent être très altérés s'ils sont conservés plusieurs heures à une température supérieure à celle préconisée.

    L'ensemble du matériel ne doit pas être exposé au soleil, ni à des températures élevées (telles que fréquemment relevées dans les coffres ou les habitacles de voitures exposées en plein soleil), ni aux fortes variations de températures, ni à une atmosphère trop humide.

    Pour cela, il est conseillé de transporter les bandelettes et solutions de contrôle en plus de leur emballage d'origine, dans des pochettes isothermes mais en l'absence totale de glace.

    L'Afssaps a élaboré ce document à partir de l'expertise de Mr J. De Graeve et de Mr B. Guerci.

    http://www.afssaps.fr/var/afssaps_site/storage/original/application/ccc68575079607ff6a5a00890fc466b1.pdf

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  •  

    Les boissons de l'été

     

     

      Quelles sont les pertes journalières que nous devons compenser par les boissons ?

    Parmi toutes celles qui sont présentées au consommateur, quelles sont les boissons que le diabétique pourra choisir ?

    Il faut boire au moins 1,5 l par jour ... mais boire quoi ?
     

     

    Un apport quotidien d'au moins 1,5 litres

    L'eau est un constituant essentiel de l'organisme puisqu'il représente en moyenne 60 % du poids corporel.

    Les pertes journalières en eau (2, 5 à 3 l) doivent être compensées pour éviter des risques de déshydratation.

    La moitié, soit environ 1, 5 l, provient de l'eau endogène produite lors de la transformation des aliments en énergie, et de celle que contiennent les aliments que nous consommons. Le reste est apporté par les boissons, soit en moyenne 1, 5 l par jour.

    Ces besoins peuvent être majorés en cas d'exercice physique ou de forte chaleur. Chez le diabétique, l'augmentation de la sensation de soif peut être le reflet d'un mauvais équilibre glycémique, qui doit l'inciter à consulter.


    Quelles sont les boissons compatibles avec le diabète ?

    L'eau, qu'elle provienne du robinet, qu'il s'agisse d'eau de source ou d'eau minérale, doit rester la boisson de base. Mais quand on en a assez de boire toujours la même chose, vers quoi peut-on s'orienter pour étancher sa soif sans nuire à l'équilibre glycémique ?

    Actuellement, on trouve sur le marché des gammes de boissons qu'on peut classer de la façon suivante :

    Les versions «light» des sodas

    Le sucre est remplacé par un ou plusieurs édulcorants de synthèse pour restituer le goût sucré. Néanmoins, il ne faut pas s'attendre à obtenir un produit identique au soda de référence. En effet, la palatabilité, autrement dit l'effet en bouche ne sera pas le même avec la boisson light parce que le sucre n'a pas uniquement un pouvoir édulcorant mais il est aussi une substance de charge dont les propriétés physiques influent sur la consistance du produit. La composition nutritionnelle figure en général sur ces produits, ce qui n'est pas le cas des sodas dont l'apport en sucre se situe autour de 10 g/100 ml.

    Les jus et nectars de fruits

    Il faut se montrer particulièrement vigilant avec ces boissons et ne pas se laisser abuser par la mention «sans sucre ajouté» ou «sans sucre» figurant sur les emballages. Ces produits apportent de 9 à 10 g de glucides pour 100 ml (orange, pamplemousse) voire 20 g de glucides pour 100 ml (raisin). La rapidité avec laquelle ce sucre est absorbé par l'organisme les rend utiles pour corriger une hypoglycémie, mais ne les place pas parmi les boissons à consommer habituellement par le diabétique. Il est plus judicieux de consommer un fruit frais en fin de repas car l'apport en fibres et en vitamines est plus conséquent.

    Les boissons concentrées (Agruma, Pulco) si elles sont diluées à 1/5, voire à 1/10, apportent très peu de glucides (moins de 0, 5 g/100 ml de boisson reconstituée). Pour ceux qui trouvent l'eau trop fade, ces extraits d'agrumes peuvent donner une note de fraîcheur.

    Certaines boissons comme le Brut de pomme (5 à 6 g de glucides/100 ml ) ou le cidre brut comptent moins de glucides que les jus de fruits mais doivent néanmoins être inclus dans la ration.

    On peut faire une place au jus de légumes en particulier au jus de tomates (2 à 3 g glucides/100 ml) très agréable à boire en apéritif agrémenté d'un peu de sel de céleri ou d'une goutte de tabasco. De plus, l'apport énergétique de cet apéritif est quasi négligeable.

    Les Iceteas

    Ces boissons à base de thé sont très en vogue depuis quelques années. Plusieurs marques proposent ce type de produit. Ils peuvent être aromatisés aux fruits (citron, pêche), être légèrement gazeux et apportent 7 à 8 g de glucides pour 100 ml. Très peu de marques proposent l'équivalent «light» où le sucre est remplacé par l'aspartam.

    Les boissons à base d'eau minérale

    Dans ce domaine, la vigilance s'impose car les industriels proposent des produits très différents d'où la nécessité de lire attentivement les étiquetages. Certaines eaux ne contiennent pas de glucides mais sont seulement aromatisées avec des essences de fruits ou de plantes (citron, citron vert, orange, menthe...). Elles peuvent être consommées au même titre que l'eau par les diabétiques.
    En revanche, d'autres contiennent des quantités non négligeables de glucides (4 g/100 ml) et ne présentent pas d'intérêt particulier.

    Les bières

    Elles sont considérées par beaucoup comme les boissons désaltérantes de l'été. La bière étant obtenue à partir d'orge malté fermenté, on y trouve en moyenne 4 % de glucides, soit 13 g, dans une canette de 33 cl. De plus, les bières dites «light» sont en fait allégées en alcool, et non en glucides. Les panachés quant à eux fournissent environ 7 g de glucides pour 100 ml. Pour les inconditionnels, il est possible d'inclure une bière de 33 cl dans un repas. Dans ce cas, il faudra réduire d'autant la part de glucides de ce même repas. Mais attention au taux d'alcool de certaines bières de luxe (7° à 13° alcool).


    La règle de base

    Quelles que soient les préférences et compte tenu du nombre de nouveaux produits qui apparaissent sur le marché, la règle de base reste toujours la vigilance quant à l'apport en glucides des boissons dites rafraîchissantes. Même si la composition nutritionnelle ne figure pas sur l'emballage, il faut vérifier la liste des ingrédients pour faire son choix. De plus, le goût n'est pas toujours un indicateur fiable : les bitter tonics un peu amers apportent autant de sucre que la limonade et le jus de pamplemousses contient autant de sucre que le jus d'oranges !

    Le goût n'est pas un indicateur fiable

    => Composition nutritionnelle
    => Liste des ingrédients

     



    Quelques boissons de l'été

     

    Noms

    Glucides
    (g/100ml)

    Particularités

     Coca Cola
     Light

     Coca Cola
     Light Lemon

     Pepsi Max

     Virgin Cola
     Light

     Schweppes
     Light

     Lipton Ice Tea
     Light

     Orangina
     Light

    0


    0


    0

    0


    0


    0


    1,2

    Edulcorés à
    l'aspartam
    ou à
    l'aspartame
    et à
    l'acesulfam K

     Jus de tomate

     Jus d'orange

     Jus de pampl.

     Jus d'ananas

     Jus de pomme

     Jus de raisin

     Agruma
     Pulco

    2-3

    9-10

    9-10

    12-15

    13-15

    20

    0, 5 à 1
    si dilué
    au 1/5













    Citron, Citron
    vert, Orange
    A diluer à
    1 pour 5 à 10

     Ice tea

    7-8

    Nature,
    Citron, Pêche

     Vitteloise



     P'tit Vittel


     Volvic



     Volvic thé


     Badoit


     Perrier


     Carola



     Salveta

    0



    Contient
    du sucre

    0, 35 à 0, 6



    4, 2


    0


    0


    0



    0

    Citron, Orange
    Pamplemousse
    100 ml gazéifiée

    Citron, Fraise
    Brick de 25 cl

    Orange, Citron
    Menthe
    100 cl

    Citron, Pêche
    100 cl

    Citron, Menthe
    25 cl

    Citron, Cit. vert
    25 cl

    Pampl./Or. sang.
    Citron/Cit. vert
    100 cl gazéifiée

    Or./Mandarine
    Citron/Cit. vert
    100 cl gazéifiée

     Bière courante

     Bière de luxe

     Kronenbourg
     légère

     Bière sans
     alcool


     Panaché

    4

    4

    5,2


    Glucides
    à un taux
    non précisé

    6,5-7

    4° à 5°

    7° à 9°

    2,6°


    Tourtel
    Buckler
    < 1°

    1° à 4°




    http://www.diabsurf.com/diabete/FHistNat.php
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  • 10 idées reçues qui ont la dent dure

    mondhygiene2

    Il vaut mieux se brosser les dents avant le petit-déjeuner. Tous les dentifrices se valent. Les brosses dures nettoyent mieux les dents. Vrai ou faux ? Nous tordons le cou à 10 idées reçues...

    Le brossage des dents est un sujet qui a déjà fait couler beaucoup d'encre. On a déjà lu tout et son contraire sur le meilleur moment pour se brosser les dents, sur le type de brosse à dents à utiliser, sur l'utilisation du fil dentaire ou d'un bain de bouche. Nous faisons le point avec le Pr Luc Martens du département de Médecine dentaire de l'université de Gand.

    Idée reçue n°1 « Il vaut mieux se brosser les dents avant le petit-déjeuner »

    « Certains prétendent qu'il faut se brosser les dents avant le petit-déjeuner, parce qu'on élimine ainsi un maximum de bactéries. Lorsqu'on mange ensuite, il en reste moins pour transformer les sucres en acides. Les dents sont donc moins vulnérables. La plupart des dentistes ne sont pas d'accord avec cette théorie. Ce faible taux de bactéries est annihilé par les restes de nourriture qui se coincent entre les dents à la fin du repas. Mieux vaut donc se brosser les dents après le petit-déjeuner. Si vous buvez du jus de fruit frais, attendez de préférence une heure. Tout comme le Coca-Cola, le jus de fruit attaque l'émail des dents et, si on les brosse trop tôt, cela les use prématurément. Pour éliminer l'acidité, je conseille de boire de l'eau après un Coca ou un jus de fruits. »

    Idée reçue n°2 « Les dentifrices chers sont plus efficaces que les bon marché »

    «Le prix n'est pas le meilleur critère pour déterminer la qualité d'un dentifrice. Un bon dentifrice doit contenir du fluoride : 1.500 ppm (pour les adultes). De faibles doses de fluoride dans la salive protègent efficacement contre les caries, du moins si on mange sainement et qu'on ne fait pas partie des personnes à risque. Dans le cas contraire, il faut prendre des mesures supplémentaires. Quand on porte un appareil orthodontique, par exemple, on peut aussi utiliser un bain de bouche fluoré. Et lorsqu'on suit une radiothérapie qui occasionne une sécheresse buccale, on peut se servir d'un gel au fluoride.

    On trouve toutes sortes de dentifrices sur le marché : pour dents sensibles, anti-tartre, etc. Rien ne prouve leur réelle efficacité. Veillez simplement à ce que le vôtre contienne assez de fluoride. »

    Idée reçue n°3 « Il faut utiliser une brosse à dentsà poils durs »

    « Dur, medium ou souple sont des concepts très relatifs : les brosses à poils durs de la marque X correspondent aux brosses à poils medium de la marque Y. Quoi qu'il en soit, des poils trop durs risquent d'abîmer vos dents et vos gencives. Il y a des différences de qualité énormes entre les brosses à dents. En outre, le Belge n'en change en moyenne qu'une fois par an alors qu'il faut en changer tous les trois mois minimum. Retenez que la méthode de brossage compte plus que la brosse. »

    Idée reçue n°4 « Une brosse à dents électrique est plus efficace »

    « Il est possible de bien se brosser les dents avec une brosse à dents classique mais ce n'est pas évident. Je peux dire si un patient est droitier rien qu'en observant le côté droit de sa dentition : il est moins bien entretenu que le côté gauche ! Une bonne brosse à dents électrique réalise des mouvements que l'on ne peut pas faire à la main. Des études ont prouvé que la Braun Oral B et la Philips Sonicare sont à recommander. Une bonne brosse à dents électrique est utile mais on peut aussi se brosser les dents avec une brosse classique, à condition de veiller à n'oublier aucun recoin. »

    Idée reçue n°5 « Le chocolat estmauvais pour les dents »

    « Le chocolat est gras et glisse sur les dents. Il ne se coince donc pas dans les espaces interdentaires. Les biscuits et les sucreries posent plus de problèmes parce qu'ils laissent des petits morceaux entre les dents, qui se transforment en véritable nid à bactéries. Un grand nombre de friandises sont concernées, y compris les plus inoffensives en apparence, comme les Betterfood, qui collent très fort aux dents. Pour la santé des dents, il vaut donc mieux manger d'un coup un sachet de chocolats qu'en prendre un tous les quarts d'heure. Chaque sucrerie consommée séparément fait grimper le taux de sucre dans la bouche et l'acidité qui l'accompagne attaque l'émail. »

    Idée reçue n°6 « Si on se brosse bienles dents, on n'a pasbesoin de fil dentaire »

    « Si vous vous brossez les dents deux fois par jour, vous avez 80 % de chances d'éviter les caries. Mais il faut prendre son temps et brosser soigneusement chaque dent sur toutes ses faces.Le fil dentaire est cependant nécessaire pour éliminer la plaque dentaire, avant qu'elle ne se transforme en tartre, qui attaque les gencives, puis l'os. Tout le monde n'est pas égal devant la plaque dentaire mais on recommande d'utiliser le fil au minimum une fois par semaine, dès l'adolescence. »

    Idée reçue n°7 « Les adultes qui n'ont pas de problèmes de dents ne doivent pas aller chez le dentiste »

    «Si vous allez chez un dentiste conventionné, le coût de la visite de contrôle annuelle vous est en grande partie remboursé. Vous évitez ainsi bien des ennuis qui, eux, risquent de vous coûter très cher, car ils sont souvent à la charge du patient. Le dentiste est à même de détecter le tartre qui se forme au niveau du collet de la dent et a tendance à s'étendre vers l'os. Si vous ne faites pas de soins préventifs, vous risquez de remarquer le problème trop tard, quand les dents commencent à se déchausser. En procédant à un détartrage en temps voulu, on préserve l'os de la mâchoire, garant du bon ancrage des dents. »

    Idée reçue n°8 « Fumer jaunit les dents »

    « La coloration jaune due à la nicotine n'est certainement pas l'inconvénient majeur de la cigarette. Les fumeurs souffrent bien davantage d'inflammation des gencives due à la sécheresse buccale (la salive protège les dents) et à la prolifération bactérienne qui en découle. La plaque dentaire est plus difficile à déloger chez les fumeurs. Et le risque de développer un cancer de la bouche, de la langue ou des lèvres est nettement plus élevé .»

    Idée reçue n°9 « Il ne faut pas se brosser les dentstrop souvent »

    « Les caries ne sont pas les seules ennemies des dents, l'érosion les menace aussi. Je le remarque souvent chez les femmes qui boivent beaucoup de jus de fruits et croquent des pommes acides. Cela donne une impression agréable en bouche mais des fragments de pomme se coincent entre les dents et les acides commencent à attaquer l'émail. A cela s'ajoute qu'elles se brossent les dents trop souvent et trop énergiquement. Cela use les dents. Le problème n'est pas tant la fréquence que la technique de brossage. Il faut se brosser les dents avec des mouvements circulaires, afin de ne pas user l'émail ni blesser les gencives. »

    Idée reçue n°10 « A long terme, les bains de bouche sont nocifs pour les dents »

    « Une étude a récemment mis en lumière l'importance des bains de bouche. Plus liquide qu'un dentifrice, le bain de bouche parvient facilement dans les moindres recoins où se nichent les bactéries. Ils contiennent divers actifs : ceux qui contiennent du fluoride constituent un excellent complément à l'hygiène buccale pour les personnes qui ont facilement des caries; ceux qui contiennent de la chlorhexidine conviennent aux personnes sujettes aux inflammations des gencives. »


    Auteur: Ariane De Borger | Mise en ligne: 19-08-2009 | Mise à jour: 19-08-2009

    http://www.plusmagazine.be/fr/sante/prevention/artikel/598/10-idees-recues-qui-ont-la-dent-dure

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  • L'épicerie, partie I : Logique de l'étiquetage nutritionnel

    Article rédigé par les diététistes du programme Maîtrise du diabète pour la vie

    Quelle est la valeur nutritionnelle du contenu de votre panier d'épicerie? Modifiez vos habitudes d'achat grâce à quelques conseils visant à garnir votre réfrigérateur et votre garde-manger d'aliments plus sains. Il vous sera ainsi plus facile de respecter votre plan nutritionnel. La première étape consiste à apprendre à lire l'étiquetage nutritionnel.

    Cet article de la section « Une alimentation saine » vous aidera à améliorer le contenu de votre panier d'épicerie :

    • On vous y expliquera comment lire et comprendre l'étiquetage nutritionnel;
    • Vous y apprendrez à utiliser les renseignements apparaissant sur les étiquettes de façon à planifier plus facilement vos repas.

    Les étiquettes regorgent de renseignements!

    La simple superficie des supermarchés modernes a de quoi en accabler plus d'un. Non seulement les supermarchés sont géants, mais ils vous offrent plus de 30 000 choix d'aliments. Parmi ceux-ci, nombreux sont ceux qui tentent d'allécher les clients en affichant diverses allégations santé sur leur emballage. Même le consommateur le plus conscient de sa santé peut craindre de franchir les portes d'entrée!

    Mais soyez sans crainte. En sachant lire les étiquettes et en maîtrisant quelques conseils concernant les choix d'aliments, vous pourrez parcourir les rangées de l'épicerie et en ressortir avec un panier rempli d'aliments sains. N'essayez pas de lire toutes les étiquettes lors d'une seule visite. Procédez une section à la fois. Par exemple, lors de votre prochaine visite, comparez les étiquettes des différentes céréales. La fois suivante, faites la même chose avec le contenu en gras des fromages. Portez attention aux trois types de renseignements suivants :

    • Étiquetage nutritionnel. Lisez le tableau attentivement. (Vous trouverez plus de renseignements à ce sujet ci-après.)
    • Allégations santé. Êtes-vous porté à rechercher les aliments sur l'emballage desquels vous retrouvez les mentions sans matières grasses ou sans sucre? Les lois concernant l'étiquetage ont établi des critères stricts auxquels doivent se conformer les aliments pour pouvoir afficher ces allégations. Les allégations santé sont un bon point de départ, mais elles n'offrent pas toute l'information dont vous avez besoin. N'oubliez pas de consulter l'étiquetage nutritionnel avant de décider quoi acheter.
    • Liste des ingrédients. La liste des ingrédients comprend tous les ingrédients contenus dans un aliment, en ordre décroissant. Ainsi, le premier ingrédient de la liste constitue la plus grande partie de la quantité totale, et le dernier ingrédient correspond à la plus petite quantité. Vous pouvez utiliser le système de classification des aliments (bons pour vous, passables, à éviter) lorsque vous lisez la liste des ingrédients. Sélectionnez un plus grand nombre d'aliments renfermant des ingrédients « bons pour vous » parmi les premiers énumérés dans la liste, et moins d'aliments renfermant des ingrédients « à éviter » en grande quantité. La liste des ingrédients est également essentielle si vous souffrez d'allergies alimentaires. Vous éviterez ainsi de consommer des aliments qui pourraient vous nuire.

    Lecture des renseignements nutritionnels sur les étiquettes : guide étape par étape

    Étape 1 : vérifiez la grosseur de la portion.

    Vérifiez toujours ce point. Tous les renseignements sur l'étiquette sont fondés sur une portion de l'aliment.

    Demandez-vous…

    • La portion est-elle raisonnable pour vous?
    • Mangerez-vous une seule portion de cet aliment, ou êtes-vous plus susceptible d'en manger deux ou trois?

    Étape 2 : vérifier les calories.

    Au bout du compte, la perte de poids et la maîtrise du diabète dépendent du nombre de calories consommées vs le nombre de calories brûlées. Il est donc essentiel de connaître le contenu en calories des aliments.

    Demandez-vous…

    • En prenant en considération la grosseur de la portion que vous mangerez, le nombre de calories fournies par ce produit est-il raisonnable selon votre plan nutritionnel?

      Oui? Passez à l'étape 3.

      Non? Cherchez d'autres aliments sains pour remplir votre panier.

      Conseil : aucun aliment n'est interdit. Toutefois, il est important de surveiller vos portions pour pouvoir inclure un grand choix d'aliments dans votre plan pour la maîtrise du diabète et la perte de poids. C'est logique. Plus vos portions sont grandes, plus vous consommez de calories. Plus elles sont petites, moins vous consommez de calories. Si vous appréciez vraiment un aliment, êtes-vous d'accord pour le consommer en plus petites quantités afin de réduire l'apport en calories?

    Étape 3 : visez l'équilibre.

    N'oubliez pas&ellip;

    • L'étiquetage nutritionnel est un guide pour choisir des aliments sains, mais la lecture des étiquettes tient plus de l'art que de la science.
      • Même si votre objectif est de limiter la quantité de gras trans, de gras saturés et de cholestérol dans votre alimentation, vous pouvez toujours à l'occasion consommer un aliment qui contient une forte teneur de l'un ou l'autre de ces nutriments. Combinez un aliment à forte teneur en gras saturés et un autre qui présente une très faible teneur en gras saturés.
      • Si un aliment est riche en fibres, mais pauvre en calcium, combinez-le à des aliments à forte teneur en calcium afin d'équilibrer votre repas.
    • La lecture des étiquettes vous aidera à choisir des produits afin de bénéficier d'une alimentation saine et équilibrée. Lorsque votre réfrigérateur et votre garde-manger seront remplis de ces aliments, vous aurez la base d'une alimentation saine.
    • Votre plan nutritionnel doit comporter un mélange d'aliments sains qui vous assurera un faible apport en gras saturés et en cholestérol, et des quantités adéquates de vitamines, de minéraux et de fibres.
    • Selon le système d'échanges, certains produits correspondent à un échange (le système d'échanges regroupant les aliments en différentes catégories, dont les glucides et les viandes). Il est donc facile de vérifier si ces aliments peuvent être intégrés à votre plan nutritionnel.

    Testez votre habileté à lire les étiquettes

    Choisissez un aliment dans votre garde-manger ou votre réfrigérateur et utilisez les quatre étapes décrites précédemment pour décider si cet aliment devrait figurer dans votre plan nutritionnel.

    Étapes Questions
    Étape 1 : vérifiez la grosseur de la portion. Combien de portions mangerez-vous?
    _ 1? _ 2? _ 3? _ Plus?
    Étape 2 : vérifiez les calories. Le nombre de calories contenues dans la portion que vous mangerez est-il raisonnable selon votre plan nutritionnel?
    _ Oui _ Non
    Étape 3 : visez l'équilibre. Pouvez-vous équilibrer cet aliment en le combinant avec un autre de votre garde-manger ou de votre réfrigérateur afin de créer un repas santé?
    _ Oui _ Non

    Utilisez les renseignements contenus dans cet article pour déterminer si cet aliment devrait faire partie de votre plan nutritionnel.

    Résumé

    • Consultez l'étiquetage nutritionnel sur les aliments emballés (vous n'en trouverez pas sur les produits frais). Vérifiez plus particulièrement la grosseur des portions, le nombre de calories par portion, la quantité de gras saturés, de cholestérol, de fibres, de vitamines et de minéraux.
    • Lorsque vous consultez les étiquettes, demandez-vous si le nombre de calories contenues dans le produit en question est raisonnable en fonction de votre plan nutritionnel. L'aliment constitue-t-il une bonne source ou une excellente source de vitamines et de minéraux? Contient-il trop de gras saturés ou de cholestérol, selon votre plan nutritionnel? Offre-t-il au moins 3 g de fibres? Déterminez ensuite si cet aliment constitue un bon choix santé pour votre plan nutritionnel.

    http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/Dietes/Fiche.aspx?doc=diabete_diete

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  • L'alimentation dans le diabète de type 2

     

     

    Vous êtes diabétique de type 2 et votre propre sécrétion d'insuline n'est pas suffisamment efficace pour abaisser correctement votre glycémie.
    Ce type de diabète est souvent lié à un surpoids. C'est pourquoi votre traitement repose principalement sur un bon contrôle de votre alimentation et de votre activité physique.
    Cette rubrique vous aidera à bien équilibrer votre alimentation, à faire les bons choix tout en conservant le plaisir de manger.

    Votre alimentation quotidienne doit être partagée en 3 repas
    D'éventuelles collations peuvent éviter d'avoir faim. Un fractionnement alimentaire adapté permet de répartir les apports glucidiques sur la journée et d'éviter les fluctuations importantes de la glycémie.

    Les aliments riches en lipides
    Pour contrôler votre poids, il est nécessaire de limiter votre consommation en graisses qui sont très riches en calories. En effet, 1 g de lipides = 9 Kilocalories. Ces calories sont stockées très facilement par l'organisme.
    Les besoins en lipides sont :
    - 70 g/jour en moyenne pour une femme
    - 80 g/jour en moyenne pour un homme
     10 g de lipides d'ajout sont apportés par :
    - 1 cuillère à soupe d'huile
    - 12 g de beurre (1 plaquette individuelle) ou 12 g de margarine
    - 1 cuillère à soupe de crème fraîche
    10 g de lipides de composition sont apportés par :
    - 100 g de steack
    - 100 g de sardines
    - 30 g de fromage (une portion individuelle)
    - 30 g de saucisson
    - 2 oeufs
    - 1 éclair
    - 30 g de chocolat (6 petits carrés)
    - 20 g de cacahuètes
    Tous les aliments apportants des lipides ou "graisses" doivent donc être consommés en quantité contrôlée mais aussi bien choisis. Pour protéger votre système cardiovasculaire, privilégiez les aliments d'origine végétales et le poisson.
    Conseils :
    - Augmenter la fréquence de consommation des poissons à 2 fois/semaine au minimum
    - Limiter les quantités de viandes à 120 g maximum, 2 fois/jour
    - Limiter la consommation de fromage à 30 g (une portion individuelle) 1 fois/jour
    - Privilégier le lait et les laitages 1/2 écrémés, 2 à 3 laitages/jour
    - Privilégier les matières grasses d'origine végétales (huiles...)
    - Limiter la fréquence de consommation des fritures, des plats en sauce, des charcuteries, des patisseries...
    - Eviter d'associer plusieurs aliments gras dans un même repas
    - Favoriser les modes de cuisson sans ajout de matières grasses
    - Connaître les aliments que vous achetez, savoir ce qu'ils contiennent (lire les étiquettes, questionner un diététicien)

    Les boissons alcoolisées
    l'alcool est également riche en calories : 1 g d'alcool = 7 Kilocalories, il est susceptible de vous faire prendre du poids si vous en abusez. De plus, il a la faculté de faire monter les triglycérides dans le sang.
    A quantité d'alcool égale, le nombre de Kilocalories varie suivant le type de boisson. En effet, certaines boissons alcoolisées sont également riches en glucides comme la bière, le porto, le cidre, les liqueurs...il faut en tenir compte dans l'équilibre du diabète.
    Une unité d'alcool correspond à :
    1 dose de whisky ou de pastis = 65 Kcal
    1 petit verre de vin (10 cl) = 60 Kcal
    1 flûte de champagne (10 cl) = 85 Kcal
    1 verre de cidre (25 cl) = 100 Kcal
    1 demi verre de bière (25 cl) = 110 Kcal
    1 verre de porto (7 cl) = 110 Kcal
    Conseils :
    - La seule boisson indispensable est l'eau. Il est recommandé d'en boire 1,5 l par jour.
    - Pour varier les goûts, les boissons light ainsi que certaines eaux aromatisées peuvent être consommées (lire les étiquettes)
    - Les boissons alcoolisées doivent être consommées modérément, par exemple, un verre de vin au cours du repas et un apéritif au cours de la semaine (soit 2 unités d'alcool en moyenne par jour).
    - A l'apéritif, pensez aux boissons sans alcool comme les apéritifs anisés sans alcool et sans sucre (0 calories), les jus de légumes, etc.

    Les glucides ou sucres
    Les glucides représentent le carburant essentiel pour l'organisme (1 g de glucides = 4 Kilocalories).
    A chaque repas, il est important de consommer les 2 types de glucides : glucides complexes (amidon des féculents) et glucides simples (exemple : fructose = sucre des fruits, saccharose = sucre de table). Ils sont indispensables pour une bonne régularisation de la glycémie, et pour éviter la sensation de faim et les fringales.
    Conseils :
    - A chaque repas, 1 féculent :
    pâtes, riz, maïs, blé, orge, seigle (toutes les céréales), semoule, farine, pommes de terre et autres racines comme l'igname ou le manioc..., banane plantain, tous les légumes secs comme les lentilles, pois chiches, pois cassés, haricots rouges, haricots noirs, haricots blancs, flageolets, fèves...pains, biscottes et produits céréaliers
    - 2 à 3 fuits par jour: voici quelques équivalences de fruits contenant 20 g de glucides :
    1 pomme ou une poire, 1 orange,  3 clémentines, 1 pamplemousse, 1 petite mangue, 1 pêche, 1 brugnon, 1 banane, 2 kiwis, 20 cerises, 15 grains de raisins, 250 g de fraises, 250 g de framboises, 2 figues, 3 pruneaux, 1/4 ananas, 1/2 melon, 1 compote, 3 dattes, 3 abricots
    - Des légumes verts à chaque repas
    - Un dessert sucré de temps en temps à la place du fruit

    Attention : Tous les aliments contenant des glucides augmentent la glycémie mais de façon différentes selon la nature de l'aliment. C'est ce qu'on appelle l'index glycémique. (Ref : Brand Miller J. L'index glycémique des aliments. Cat Nut. Diet., 32,1,1,1997;42-47)
    La classification ci-dessous n'est qu'indicative car des variations individuelles notables peuvent être observées. Votre autosurveillance glycémique (la mesure de votre taux de sucre dans le sang) vous permettra de vérifier cet effet.

     

    A partir des études de Brand Miller
    Pour avoir une action positive sur les glycémies et sur le poids à long terme, il est préférable de favoriser les aliments ne faisant pas trop monter la glycémie comme : les pâtes, les légumes secs, les fruits.

    Si vous avez un diabète de type 2 et surpoids, vous devez :
    - Limiter votre consommation de graisses
    - Limiter votre consommation de boissons alcoolisées
    - Consommer suffisamment de glucides
    - Augmenter votre activité physique au quotidien

    website/content/living-with-diabetes/vivre-avec-un-diabete-de-type-2/une_nourriture_saine.aspx

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  •  & BON DIABÈTE !

     

                N’oublions pas, ses petits chocolats noirs, au lait, pralinés ou bien fourrés et ses repas parfois très copieux ! Tous ses ingrédients participent à la réalisation de fêtes réussies, de petits moments de plaisir et notre bonne humeur ! Alors cette recette du bonheur s’adresse à tout le monde, même vous, qui avez un diabète !

     

                Oui, mais comment fait-on la fête avec son diabète?

     

    Les repas de fêtes posent généralement moins de problèmes qu’on ne le pense car ils offrent plus de choix que les repas habituels.

    Voici quelques conseils afin de limiter la quantité d’aliments glucidiques, qui peuvent être associés à une modification de traitement (en parler à votre médecin traitant) pour optimiser votre glycémie et vous permettre de passer une bonne soirée :

     

    -A L’apéritif :

    Sachez que le champagne, vin blanc mousseux, vins (non liquoreux) sont moins sucrés que les vins cuits, vins liquoreux, cocktails de fruits, kir…

    Préférez les amuses-gueule « farineux », à base de pain, à raison de trois par personne, ce qui permettra de compenser l’effet hypoglycémiant de l’apéritif alcoolisé et tendez vos mains aux crudités plutôt qu’aux fruits oléagineux, très gras (cacahuètes, noix de pécan, de cajou, du brésil, pistaches…) ou fruits secs, très sucrés (fruits exotiques secs, dates, figues…)

    -Limitez-vous à 2 tranches de pain (40g) avec le foie gras, le saumon ou les huîtres…et si l’entrée ne nécessite pas une consommation de pain pour la satisfaction gustative, évitez de picorer pas dans la corbeille !

    -L’accompagnement de la viande ou poisson ou abats sera de préférence composé de légumes verts et pour la décoration de votre assiette, 2 ou 3 marrons (châtaignes) ou quelques pommes dauphines !

    -la dégustation de différents fromages pourra se faire avec une salade verte et 1 tranche de pain.

    -Et le meilleur pour la fin : 1 part de dessert (les bûches glacées ou à base de mousse de fruits sont parfois moins sucrées et moins grasses que les traditionnelles bûches du pâtissier)

    -On pourra opter pour la truffe au chocolat avec le café si le cœur vous en dit !(ou plutôt si la glycémie vous en dit)

    ET… dansez un peu plus à la fin du repas !

     

     

    Diabète, fêtes & alcool, mode d’emploi :

     

    Il y a trois éléments inhabituels à prendre en compte lors de ces repas de fêtes :

    -Le repas dure beaucoup plus longtemps avec un délai souvent plus important entre chaque mets,

    -Le choix de boissons alcoolisées est souvent plus varié : apéritifs, puis vin blanc, vin rouge, champagne, et éventuellement pousse-café,

    -Le repas est parfois suivi d’une activité physique (Danse).

     

    Or ces trois éléments sont de nature à favoriser l’hypoglycémie, à un moment où une « hypo » serait particulièrement mal venue !

    Il est donc légitime de penser à consommer un aliment farineux (féculents, pain, toasts) quand il y a consommation d’alcool et d’autant plus si vous dansez après ET de prévenir son entourage sur les effets de l’hypoglycémie et ce qu’il faut faire en cas de malaise. (Le resucrage par un sucre rapide puis un sucre lent).

    Il est possible d’augmenter un peu sa dose d’insuline avec vigilance (en ayant connaissances du menu et de vos dépenses physiques).

    Un contrôle de glycémie pendant la soirée, peut être bénéfique pour corriger une « hypo » ou une « hyper ».

    Enfin, la comparaison de la glycémie avant le repas avec la glycémie 4 heures après le repas est un bon exercice pour agir au mieux lors du prochain repas de fêtes.

     

    Le Diabète & le Chocolat !

     

     

    Il vous est déconseillé de consommer des aliments sucrés

    en dehors des repas, afin d’éviter une variation de glycémie trop

    importante.

    Oui mais voilà, Noël arrive avec ses petites douceurs sucrés que

    vous pouvez déguster en fin de repas avec le café…mais aussi quand

    cela vous plait !

    Et oui des chocolatiers ont pensé à vous et ont crée des chocolats sans sucre, remplacé par du maltitol*, ce qui vous permet, vous aussi, « de craquer » et de prendre un chocolat à tout moment de la journée, veillez cependant à ne pas en abuser car ils ont un effet laxatif consommés en grande quantité (ne pas dépasser 4/jour), ils se conservent aussi très bien.

    Après dégustation faite à la Maison du Diabète du Mans, lors de la séance « les fêtes & le diabète », je vous conseille ainsi que les participants de la séance, les 6 variétés de chocolats non sucré (le Manon café avec sa crème au beurre saveur café, la bûche pralinée, une ganache saveur orange, la pastille Léonidas, la griotine…) de la chocolaterie

     

    Bonnes Fêtes…

    Floriane CHARRETIER, Diététicienne à la Maison du Diabète, de la Nutrition et du cœur

     

    *Les "polyols"ou édulcorants pondéreux. Ils ont un pouvoir sucrant assez proche de celui du sucre de table (de 0,5 à 1,4) ; ils sont utilisés notamment dans de nombreux chewinggums et confiseries. On en emploie plus ou moins la même quantité que si l'on avait recours au sucre de table (d'où le fait qu'ils sont aussi appelés "agents de charge"), mais, contrairement au sucre, les polyols ne sont digérés que partiellement, ce qui a deux conséquences : d'une part, ils apportent moins de calories (on considère qu'un gramme de polyol apporte environ 2,4 kcal, contre 4 kcal pour un gramme de sucre) ; d'autre part, une consommation excessive peut entrainer un inconfort digestif (d'où l'avertissement qui doit figurer sur les produits qui en contiennent). On peut citer l'isomalt (E953), le maltitol (E965) et le xylitol (E967).

     

     

     

     http://www.maison-diabete.info/

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  • Dans trois mois, la Journée Mondiale du Diabète!
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        1. Le logo de la Journée Mondiale du Diabète est disponible en 50 langues
        2. Adaptez votre profil Twitter pour le diabète
        3. Desert Dingo Racing envoie la voiture officielle de la JMD à Montréal
        4. L'équipe One Touch Ultra participe à un raid aventure en Espagne
        5. Les Spas organisent des journées de sensibilisation au diabète
        6. Les objets promotionnels de la Journée Mondiale du Diabète sont disponibles
        7. Notre bulletin en portugais


      1. Le logo de la Journée Mondiale du Diabète est disponible en 50 langues
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      Le logo de la Journée Mondiale du Diabète est disponible en 50 langues:

      Albanais, arabe, azéri, bahasa, bengali, bislama, catalan, chinois, croate, danois, néerlandais, anglais, estonien, filipino, finnois, français, allemand, grec, guarani, hausa, hongrois, icelandais, indonésien, irlandais, italien, japonais, khmer, coréen, letton, malgache, maltais, mongolien, népalais, polonais, portugais, roumain, russe, serbe, slovaque, slovène, espagnol, swahili, suédois, thai, tigrina, turc, vietnamien, gaélique, yoruba et zulu.

      Vous pouvez voir tous les logos à l'adresse suivante http://bit.ly/IRxJo

      Vous ne trouvez pas votre langue dans la liste? Pourquoi ne pas traduire le logo et nous faire parvenir votre traduction?  Nous incluerons cette version sur notre page des logos.

      Votre traduction doit nous parvenir dans l'ordre suivant à worlddiabetesday@idf.org:

        1 - Fédération Internationale du Diabète
        2 - Journée Mondiale du Diabète
        3 - 14 novembre


      2. Adaptez votre profil Twitter pour le diabète
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      Si vous faites partie des nombreuses personnes utilisant Twitter, montrez votre soutien pour le diabète en rajoutant un "twibbon" avec le cercle bleu sur l'image de votre profil.

      Un "twibbon" est une façon de montrer votre soutien pour une cause en superposant une image, ici celle du symbole du diabète, sur celle de l'avatar de votre profil Twitter. C'est rapide et facile. Allez sur http://twibbon.com/join/Diabetes-3 et suivez les instructions. Nous remercions Manny Hernandez et la Diabetes Hands Foundation, un des champions de la JMD pour cette idée.

      Vous pouvez suivre la Journée Mondiale du Diabète sur Twitter: http://twitter.com/wdd. Et n'oubliez pas de rejoindre la campagne de la Journée Mondiale du Diabète sur Facebook: http://www.worlddiabetesday.org/facebook-fr


      3. Desert Dingo Racing envoie la voiture officielle de la JMD à Montréal
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      Desert Dingo Racing est une équipe de professionnels de haut niveau basés à Santa Cruz et la Silicon Valley en Californie. Ils pilotent une VW Beetle classe 11 dans des courses à travers les déserts du Mexique et des Etats-Unis. Leur Volkswagen Beetle de 1969, voiture officielle de la Journée Mondiale du Diabète, traverse les déserts de la péninsule de Baja au Mexique lors de la course annuelle Baja 1000.

      L'équipe est engagée tant au service de la communauté que pour gagner la légendaire Baja 1000. Desert Dingo Racing soutient la campagne de la Journée Mondiale du Diabète en sensibilisant le public au diabète et au thème de la campagne. Chaque année, lors du Baja 1000, l'équipe organise une activité de récolte de fonds pour soutenir les programmes de sensibilisation au diabète.

      En octobre, Desert Dingo Racing enverra sa voiture au Congrès Mondial du Diabète de Montréal.  Elle sera exposée au public dans l'entrée du Centre de Congrès de Montréal pour la durée du congrès (du 18 au 22 octobre). Les pilotes Richard Palasik et Jim Graham seront présents pour partager les expériences de l'équipe et expliquer au public pourquoi il est nécessaire de trouver de nouvelles approches de sensibilisation au diabète. Pour plus d'information, visitez http://www.desertdingo.com.


      4. L'équipe One Touch Ultra prend part à un raid aventure en Espagne
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      L'équipe One Touch Ultra vient de terminer la 4ème course du championnat de raids aventure d'Espagne. Bien que l'équipe n'ait pas gagné de médaille, le fait qu'ils ont terminé cette course exténuante, qui combine le VTT, la marche, l'escalade, le canoë, le canyoning est la preuve que les personnes atteintes de diabète peuvent pratiquer du sport de haut niveau.

      L'équipe One Touch Ultra s'est formée en 2002 et est composée d'un groupe d'amis, atteints de diabète pour la plupart d'entre eux. Ces amis partagent la passion pour les raids aventure, un sport qui combine un minimum de deux disciplines. La plupart d'entre eux se sont rencontrés à l'association régionale du diabète de Madrid (Espagne).

      En 2002, l'équipe a décidé de prendre par à 'Eco Adventure', raid d'aventure de 24 heures. Cette course était un réel défi. L'équipe a pu terminer la course dans les temps impartis.  Ils ont ainsi réalisé que le diabète n'était pas un obstacle à leur participation à d'autres raids. Depuis lors, ils se sont améliorés et participent à des courses nationales et internationales.

      L'équipe One Touch Ultra est fière de porter le cercle bleu, le symbole mondial du diabète sur leurs engins. Pour soutenir la campagne 2009-2013 de la JMD, ils organiseront des activités avec des enfants et adolescents afin de leur expliquer l'importance de l'éducation au diabète, non seulement pour contrôler leur diabète et prévenir les complications, mais aussi comme moyen d'accéder à un niveau d'indépendance et d'autosuffisance.


      5. Les Spas organisent des journées de sensibilisation au diabète
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      Candy Silvasy, un des champions de la Journée Mondiale du Diabète, organisera à nouveau des journées "BlueBeauty" ("Beauté bleue"), grâce à Spa4Diabetes, une organisation sans but lucratif qui sensibilise le public et récolte des fonds pour la recherche sur le diabète. En 2008, Spa4Diabetes a mobilisé la communauté mondiale des spas et de la beauté pour la Journée Mondiale du Diabète avec sa campagne "BlueBeauty". Les spas à travers le monde devaient créer et proposer des traitements sur le thème de la couleur bleue ou des traitements spécifiques au diabète le 14 novembre. Plus de 50 spas dans 5 pays se sont ralliés à la campagne. Vu son succès de l'an dernier, la campagne "BlueBeauty" sera organisée toute la semaine de la Journée Mondiale du Diabète en 2009. L'argent récolté sera reversé à des organismes de bienfaisance du diabète.

      Candy demande instamment à tous les spas de se joindre au programme et de la contacter (voir les détails ci-dessous). "Il y a plus de 25.000 spas à travers le monde et il nous est impossible de les contacter tous. Nous recherchons des représentants dans chaque pays pour rallier les spas à notre cause". Spa4Diabetes travaille en collaboration avec les spas pour développer des programmes de bien-être spécifiques au diabète et prône le recours aux cures thermales comme un moyen de prévenir et contrôler le diabète de type 2. Candy a démarré cette organisation lorsque ces deux parents furent diagnostiqués d'un diabète de type 2.

      Plus d'information sur Candy Silvasy, candace@artofthespa.com  ou http://www.spa4diabetes.com.


      6. Les objets promotionnels de la Journée Mondiale du Diabète sont disponibles
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      Les articles promotionnels de la Journée Mondiale du Diabète peuvent être commandés via la boutique en ligne de la Fédération Internationale du Diabète. Allez sur http://bit.ly/NEku4 et soutenez la campagne en achetant les bougies de la JMD, les drapeaux disponibles en anglais, français et espagnol, les frisbees et les pin's. Pour toute commande d'un minimum de 1.000 pins, nous personnalisons la carte d'accompagnement avec votre logo. Les associations membres de la FID bénéficient d'un prix promotionnel.


      7. Notre bulletin en portugais
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      Voici déjà le troisième bulletin de la JMD disponible en portugais grâce à l'aide bénévole de Marise Ferreira Zappa. Dentiste de formation, mais travaillant actuellement en tant que traductrice à Rio de Janeiro au Brésil, Marise, âgée de 39 ans, est atteinte de diabète de type 1 depuis l'âge de 8 ans.

      Marise a une attitude très positive face à son diabète, qu'elle considère comme son partenaire. Son "doux compagnon", comme elle l'appelle, fait partie de sa vie, tant dans les bons que les mauvais moments. Marise est passionnée par la cause du diabète. "C'est un honneur de pouvoir partager avec les personnes qui travaillent dur pour sensibiliser le public et améliorer les soins de santé pour le diabète", déclare-t-elle.

      Si vous êtes un traducteur expérimenté et que vous voudriez offrir vos services bénévolement pour nous aider à communiquer dans de nouvelles langues, contactez-nous à worlddiabetesday@idf.org.


      Bien à vous

      Phil Riley au nom de l'équipe de la Journée Mondiale du Diabète

      Vous faites partie des quelques 10.000 personnes qui lisent ce bulletin d'information. N'hésitez pas à l'envoyer à toute personne qui pourrait profiter de son contenu et demandez-leur de s'inscrire pour recevoir le prochain, qui sera envoyé le 14 septembre prochain.

    International Diabetes Federation

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  • Il n'y a pas de «petit diabète»


    Le diabète n'est pas une «maladie du laboratoire» même si on a parfois tendance à penser que l'on doit soigner des chiffres présents sur une feuille de papier, dont on n'a (pour le moment) strictement aucun désagrément :

    • L'atteinte des artères (macroangiopathie) peut être responsable d'infarctus du myocarde, d'accidents vasculaires cérébraux, d'artérite des membres inférieurs... Il s'agit des mêmes atteintes vasculaires que chez les personnes non diabétiques, mais le diabète les rend plus fréquentes.

    • L'atteinte des tous petits vaisseaux (microangiopathie) peut être responsable d'insuffisance rénale, de baisse de la vision, de problème de cicatrisation... Il s'agit d'atteintes vasculaires caractéristiques du diabète.

    • L'atteinte des nerfs peut être responsable de douleurs, de paralysies et de nombreux symptômes parfois invalidants.

    Il faut bien comprendre que, lorsque ces atteintes sont présentes, il peut être possible de stabiliser les choses ou de freiner l'évolution en se soignant mieux qu'auparavant, mais lorsque la situation est trop avancée on ne peut pas faire régresser ces complications.

    Il faut donc se soigner le mieux possible dès la découverte du diabète pour éviter que les complications apparaissent, et se soumettre à une surveillance régulière pour déceler précocement les complications et pouvoir intervenir au plus tôt.

    Le «prédiabète» n'existe pas. Les complications débutent à partir du moment où les glycémies sont supérieures aux glycémies normales.

    Le «petit diabète» n'existe pas non plus.

    Le risque de complications est proportionnel à l'hémoglobine glycosylée et globalement toute diminution de 1 % de l'HbA1c diminue d'environ 20 % la fréquence des complications. Le risque de complications du diabète ne dépend cependant pas que de la glycémie, car d'autres facteurs interviennent (cholestérol, hypertension, tabac, absence d'activité physique, excès de poids et facteurs génétiques) mais, à facteurs de risque identiques, l'HbA1c permet bien mieux de «mesurer le diabète» que la glycémie à jeun, que ce soit en cas de diabète insulinodépendant (DT1) ou de diabète non insulinodépendant (DT2), et il est recommandé de la doser tous les trois mois.

    Et le fait que le diabète soit traité avec de l'insuline ou des comprimés ne change strictement rien au problème.

    On peut même dire que, dans une certaine mesure, le diabète non insulinodépendant est plus grave que le diabète insulinodépendant lorsque l'on pense que la maladie se résume à la prise de quelques comprimés et que l'on accepte d'avoir des glycémies un peu anormales «puisque l'on a du diabète» :
    • Le diabète est la première cause de cécité dans les pays industrialisés, et sur deux diabétiques aveugles, l'un avait initialement un diabète insulinodépendant, l'autre un diabète non insulinodépendant.
    • Un tiers des personnes sous rein artificiel sont des diabétiques, et sur deux diabétiques dialysés, l'un avait initialement un diabète insulinodépendant, l'autre un diabète non insulinodépendant.
    • Les statistiques montrent que le risque vasculaire au moment du diagnostic d'un diabète de type 2 est actuellement équivalent, par défaut de prise en charge correcte, au risque d'une personne non diabétique venant de faire un premier infarctus du myocarde.

    C'est une profonde erreur de croire qu'un «diabète aux comprimés» est moins grave qu'un «diabète à l'insuline»

    C'est aussi une profonde erreur de croire que «des glycémies un peu anormales, ce n'est pas grave»



    Il n'y a pas de «prédiabète»
    ni de «petit
     diabète»



    http://www.diabsurf.com/diabete/FPtDiab.php
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  •  

    L'adaptation correctrice des doses d'insuline


    L'adaptation correctrice est une méthode complémentaire de l'adaptation prévisionnelle des doses d'insuline.


    Principe

    Elle consiste à modifier la dose d'insuline que l'on va s'injecter pour corriger la glycémie que l'on vient de faire.

    C'est probablement la méthode qui vient à l'esprit le plus spontanément.

    En effet, quoi de plus logique, en apparence, que de se dire «Je constate que ma glycémie est élevée, alors je vais m'injecter une dose d'insuline un peu plus forte afin de faire baisser cette glycémie» ou encore «Je constate que ma glycémie est basse, alors je vais m'injecter une dose d'insuline plus faible afin de ne pas risquer une hypoglycémie».

    Malheureusement, ce raisonnement n'est pas applicable sans de sérieuses restrictions :

    • Premièrement, c'est oublier que l'insuline n'est normalement pas une hormone hypoglycémiante, mais une hormone antihyperglycémiante. En effet, l'insuline n'est jamais fabriquée par un pancréas pour faire baisser une glycémie élevée, mais elle est fabriquée de manière préventive de façon à éviter que la glycémie ne s'élève.
    • Deuxièmement, une adaptation des doses qui serait uniquement basée sur le principe de ramener à la normale des glycémies élevées, conduirait au final à un temps très important passé en hyperglycémie nocive pour les artères (on a toujours un temps de retard avec ce type d'adaptation).
    • Troisièmement, si ce type d'adaptation était appliqué à l'insuline retard, cela ne permettrait pas d'obtenir des glycémies satisfaisantes. En effet, réfléchissons un peu :
    - si la glycémie à jeun est élevée et que l'on augmente la dose d'insuline retard du matin, la glycémie avant dîner sera plus basse, et alors de deux choses l'une :
    . soit on baissera la dose d'insuline retard du soir pour ne pas risquer une hypoglycémie nocturne, ce qui conduira à une glycémie à jeun encore plus élevée,
    . soit on ne baissera pas la dose d'insuline retard du soir, et il y aura alors toutes chances de se retrouver dans la même situation que la veille avec une glycémie à jeun toujours élevée,
    - si la glycémie avant dîner est élevée et que l'on augmente la dose d'insuline retard du soir, la glycémie à jeun du lendemain matin sera plus basse, et alors de deux choses l'une :
    . soit on baissera la dose d'insuline retard du matin pour ne pas risquer une hypoglycémie, ce qui conduira à une glycémie avant dîner encore plus élevée,
    . soit on ne baissera pas la dose d'insuline retard du matin, et il y aura alors toutes chances de se retrouver dans la même situation que la veille avec une glycémie avant dîner toujours élevée.

    L'adaptation correctrice nécessite donc des conditions précises d'utilisation :

    Elle ne doit concerner que l'insuline rapide, afin de ne pas entraîner de répercussions tardives.
    Elle ne doit jamais être utilisée seule, mais toujours en complément des adaptations prévisionnelle et anticipatrice, lorsque celles-ci n'ont pas permis d'obtenir le résultat glycémique souhaité (elle n'est en effet qu'une possibilité de correction a posteriori d'une hyperglycémie que l'on n'a pas pu éviter).


    Carnet d'autocontrôle

    Comme l'adaptation correctrice est une adaptation «en dernier recours» qui a toujours «un temps de retard par rapport à ce qu'il aurait fallu faire», il est souhaitable, lorsqu'on a réalisé une adaptation correctrice, de répondre à la question suivante : l'adaptation correctrice que j'ai réalisée aujourd'hui aurait-elle pu être évitée par une adaptation prévisionnelle ou anticipatrice ? ce qui aurait eu l'avantage de ne pas me faire passer une partie de la journée en hyperglycémie avant que je réalise l'adaptation correctrice.

    Autrement dit, l'adaptation correctrice est une «bonne chose» sur le moment, mais il faut également tirer profit des informations qu'elle apporte :
    • si l'adaptation correctrice a été nécessaire par suite d'une adaptation prévisionnelle qui n'a pas été faite, il faut que je fasse cette adaptation prévisionnelle dès le lendemain,
    • si l'adaptation correctrice a été nécessaire par suite d'une adaptation anticipatrice qui n'a pas été faite, il faut que je réalise cette adaptation anticipatrice la prochaine fois que je me retrouverai dans une situation identique.

    Les adaptations correctrices sont donc à faire quand il le faut, mais l'idéal serait d'avoir à en réaliser le moins souvent possible par suite d'une adaptation prévisionnelle et anticipatrice bien conduite.

    Exemples d'adaptations correctrices :
    • Ma glycémie avant dîner est à 1,95 g/l, ce qui n'est pas étonnant étant donné la petite fête qui a eu lieu au bureau vers 17 h à l'occasion du départ à la retraite d'un collègue. Pour l'insuline retard du soir, l'adaptation prévisionnelle m'indique que je dois m'injecter 2 unités de moins que la veille. C'est donc ce que je vais faire (adaptation prévisionnelle), mais comme je souhaite que ma glycémie avant le coucher soit normale, je m'injecte en plus un supplément de 4 unités d'insuline rapide (adaptation correctrice). Par ailleurs, pour éviter de me retrouver dans cette situation, je ferai bien de m'injecter un peu d'insuline rapide lorsque je mange en dehors des repas (adaptation anticipatrice).
    • Ma glycémie avant le déjeuner est à 1,48 g/l sans explication plausible, et ce n'est pas une hyperglycémie réactionnelle à une hypoglycémie dans la matinée. Pour l'insuline rapide de midi, l'adaptation prévisionnelle m'indique que je dois m'injecter la même dose que la veille, mais comme la glycémie avant midi est élevée, je majore la dose d'insuline rapide de 2 unités avant le déjeuner.
    • Ma glycémie à jeun est à 1,52 g/l sans explication plausible, et ce n'est pas une hyperglycémie réactionnelle à une hypoglycémie nocturne. Pour l'insuline rapide du matin, l'adaptation prévisionnelle m'indique que je dois m'injecter 2 unités de moins que la veille car j'avais fait une hypoglycémie la veille dans la matinée. Je vais donc en fait m'injecter la même dose que la veille, ce qui permettra de corriger cette hyperglycémie.

    Vous avez peut-être remarqué qu'il n'a pas été fait mention dans ces exemples de la possibilité de baisser la dose d'insuline rapide pour réaliser une adaptation correctrice, alors que cette possibilité avait été détaillée pour les adaptations prévisionnelle et anticipatrice.

    C'est en effet rare qu'il soit utile de baisser une dose d'insuline rapide avant un repas en raison de la glycémie faite avant ce repas.

    Ce peut être le cas si une activité physique importante et inopinée a eu lieu avant le repas, et a conduit à un malaise hypoglycémique sévère juste avant le repas. Par contre, si la glycémie avant le repas est simplement un peu basse, sans symptômes, et qu'il n'y a pas eu de cause d'hypoglycémie dans les heures précédentes, il n'est habituellement pas souhaitable de baisser la dose d'insuline rapide prévue pour le repas. Ceci pour les raisons suivantes :
    • Si c'est l'heure d'une injection d'insuline rapide avant un repas, l'insuline que l'on va s'injecter est à une dose qui est prévue pour «s'occuper du repas», c'est-à-dire qu'elle a pour rôle de permettre une montée de glycémie ne dépassant pas 0,50 à 0,60 g/l en plus de ce qu'elle était avant le repas. Par conséquent, si le repas est pris comme normalement, la glycémie va de toute façon avoir tendance à monter même si on s'injecte la dose prévue d'insuline rapide.
    • Si par contre, on baisse la dose d'insuline rapide avant le repas par crainte d'une hypoglycémie bien que l'on va manger, le résultat sera une hyperglycémie après le repas.

    Le plus simple est donc :
    • d'avaler un peu de glucides pris sur le repas (une tranche de pain par exemple),
    • de déterminer la dose à injecter par l'adaptation prévisionnelle ou anticipatrice (indépendamment du niveau de glycémie avant le repas),
    • et de se faire l'injection d'insuline rapide juste avant le repas au lieu d'attendre, comme il se doit, un certain temps entre l'injection et le début du repas (si on utilise un analogue rapide et si on a quelques craintes, on peut exceptionnellement déplacer, à la fin du repas, la dose prévue).


    Adaptation prévisionnelle puis anticipatrice puis correctrice

    L'adaptation correctrice étant «une bonne chose mais un dernier recours qui a toujours un temps de retard par rapport à ce qu'il aurait fallu faire», on ne peut l'envisager qu'après avoir mis en oeuvre les adaptations prévisionnelle et anticipatrice.

    L'adaptation des doses d'insuline doit donc passer par trois phases :
    1) Que commande l'adaptation prévisionnelle (AP) ?
    2) Y a-t-il une adaptation anticipatrice (AA) à réaliser ? et que commande-t-elle ?
    3) Y a-t-il une adaptation correctrice (AC) à envisager ? par modification d'une dose prévue d'insuline rapide ou par réalisation d'une injection supplémentaire d'insuline rapide.

    Par exemple :
    1) Glycémie à jeun ce matin à 0,63 g/l => AP => 18-2 d'insuline retard ce soir
    2) Soirée pizza => AA => ajout de 4 unités d'insuline rapide avec l'insuline retard ce soir
    3) Glycémie 1,97 g/l avant le dîner => AC => ajout de 6 unités au lieu de 4, d'insuline rapide.

    1) Glycémie à jeun ce matin à 1,53 g/l qui confirme 1,47 g/l d'hier matin à jeun => AP = 26+2 d'insuline retard ce soir
    2) Dîner léger => AA => 4 unités de moins pour l'insuline rapide avant le dîner.
    3) Glycémie 1,89 g/l avant le dîner léger => AC => seulement 2 unités de moins pour l'insuline rapide avant dîner.

     

    L'adaptation doit d'abord être prévisionnelle

    Elle peut aussi être
     anticipatrice

    Elle ne doit jamais être uniquement
     correctrice

     

     

     

    Toujours trois étapes

    1) Que commande l'adaptation prévisionnelle ?

    2) Y a-t-il une adaptation anticipatrice à
     réaliser ?

    3) Y a-t-il une adaptation correctrice à
     réaliser ?

     



    Diabète instable

    Après un certain temps de diabète (parfois moins d'une année chez l'enfant, habituellement après une vingtaine d'années chez l'adulte) il arrive que les glycémies deviennent totalement anarchiques et l'existence d'hypoglycémies inopinées incite à rester à une dose en dessous des besoins réels, destinée à essayer de les éviter, bien que ces hypoglycémies ne dépendent pas des doses d'insuline que l'on a injectées au cours des heures qui précèdent ces hypoglycémies.

    Et plutôt que de rester avec un fond de glycémies plutôt élevées sur lequel se greffent des pics hyperglycémiques, on est tenté de corriger ces pics hyperglycémiques en injectant un supplément d'insuline rapide lorsqu'on les constate.

    Le risque de cette façon de procéder est d'induire une hypoglycémie à la suite de ces suppléments d'insuline, avec pour conséquence une hyperglycémie réactionnelle dans les heures suivantes... que l'on cherchera à nouveau à corriger... ce qui conduira à de nouvelles hypoglycémies...

    Il se pose donc la question de l'importance de la dose d'insuline rapide à injecter pour corriger ces hyperglycémies. Chaque personne est un cas particulier mais on peut néanmoins adopter comme protocole de départ qu'une unité d'insuline fera baisser la glycémie deux heures plus tard d'un nombre de mg/dl égal au calcul :
     

     

      1 U abaisse la glycémie  

    de 1500/DQ mg/dl

    2 heures plus tard

     

     
    où DQ est la dose quotidienne en unités.

    Par exemple, si la dose quotidienne est de 50 unités (total des injections habituelles de rapide et de retard de la journée) on peut estimer qu'une unité d'insuline rapide fera baisser la glycémie de 1500 / 50 = 30 mg/dl, et par conséquent si la glycémie est par exemple à 2,50 g/l, l'injection de 4 unités abaissera deux heures plus tard la glycémie à  2,50 - (4 x 0,30) = 1,30 g/l, ceci bien entendu sous réserve que l'on ne soit pas en situation de diabète décompensé (présence d'acétone) auquel cas les doses nécessaires sont bien plus importantes, et en l'absence de repas.
     

     

    Si la dose

    quotidienne

    d'insuline

    est de

     

    20 U

     

    1 unité

    d'insuline

    rapide

    abaisse la

    glycémie

    de

     

    75 mg/dl

     

    2 heures

    plus tard

    30 U

    50 mg/dl

    40 U

    37 mg/dl

    50 U

    30 mg/dl

    60 U

    25 mg/dl

    70 U

    22 mg/dl

    80 U

    19 mg/dl

    90 U

    17 mg/dl

     100 U 

     15 mg/dl 

     

     
    Cette règle peut être tranformée pour estimer la dose d'insuline qui abaisserait la glycémie à 1,50 mg/dl deux heures plus tard :
     

     

      (G - 150) x DQ / 1500 unités   

    abaissent la glycémie

    à 150 mg/dl

    2 heures plus tard

     

     
    où G est la glycémie du moment en mg/dl et DQ est la dose quotidienne en unités.
     

     

    Si la

    glycémie

    est à

     

    525 mg/dl

     

    DQ / 4 U

     

    abaisse la glycémie

    à 150 mg/dl

    2 heures plus tard

    450 mg/dl

    DQ / 5 U

    400 mg/dl

    DQ / 6 U

    300 mg/dl

     DQ / 10 U 

     200 mg/dl 

     DQ / 30 U 

     

     
    De façon plus schématique, entre 300 et 450 mg/dl la dose d'insuline rapide à utiliser pour amener la glycémie à 1,50 mg/dl est comprise entre 1/10 et 1/5 de la dose quotidienne d'insuline. Par exemple, si la dose quotidienne est de 50 unités, la dose d'insuline rapide est comprise entre 5 unités à 300 mg/dl et 10 unités à 450 mg/dl, sous réserve que l'on ne soit pas en situation de diabète décompensé (présence d'acétone)

    En cas de repas, la dose habituelle d'insuline rapide avant ce repas peut être majorée selon le même principe. Par exemple, si la dose quotidienne est de 50 unités, si la glycémie avant repas est à 2,50 g/l et que la dose habituelle de rapide avant ce repas est de 7 unités, l'injection de 7 + 4 = 11 unités amènerait théoriquement la glycémie postprandiale à  2,50 - (4 x 0,30) = 1,30 g/l majorée de l'ascension glycémique liée au repas mais diminuée de la part importante de glucides du repas qui passe rapidement dans les urines à ce niveau de glycémie. Par exemple si la dose de 7 unités amenait habituellement à une ascension glycémique postprandiale normale (par exemple 0,90 -> 1,40, soit une ascension de 0,50) il faut s'attendre à aboutir à une glycémie postprandiale entre 1,30 g/l et 1,30 + 0,50 = 1,80 g/l, mais plus proche de 1,30 g/l que de 1,80 g/l.

    Attention, ceci n'est cependant qu'une base de départ qui doit être modulée en fonction de chaque personne car cette façon de procéder est «mieux que rien» en cas de diabète instable vrai, mais lorsque l'on n'a pas un authentique diabète instable elle donne toujours de bien moins bons résultats que l'adaptation prévisionnelle. Il est donc indispensable d'en discuter auparavant avec son diabétologue afin de savoir si cette façon de procéder est légitime, et fixer les modalités de calcul des doses des suppléments d'insuline.

    Cet algorithme de correction immédiate peut également être utilisé par les personnes traitées avec une pompe à insuline.

     http://www.diabsurf.com/diabete/FInsAd5.php

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  • 15.1 - Hypoglycémies en dehors du diabète

    15.1.1 - Hypoglycémies organiques

    15.1.1.3 - L'insulinome

     En dehors des causes évidentes d'hypoglycémies organiques, il faut rechercher un insulinome, c'est à dire une tumeur endocrine responsable d'une sécrétion inappopriée d'insuline.

    Lorsque l'interrogatoire, l'examen clinique et les examens biologiques simples font suspecter une hypoglycémie organique mais ne permettent pas d'en préciser la cause, la recherche d'un insulinome devient impérative, bien que son incidence soit extrêmement faible (un à deux par million d'habitants). C'est la plus fréquente des tumeurs endocrines du pancréas. Elle survient de façon identique dans les deux sexes et le diagnostic est le plus souvent porté vers l'âge de 50 ans.

    Dans un premier temps, il faut démontrer l'existence d'une sécrétion inappropriée d'insuline lors d'une hypoglycémie. C'est l'épreuve de jeûne qui permet d'y parvenir, en même temps qu'elle fournit les éléments du diagnostic différentiel (hypoglycémies auto-immunes et hypoglycémies factices).

    L'épreuve de jeûne doit se dérouler en milieu hospitalier dans des conditions standardisées :

    • elle est pratiquée sur trois jours
    • régime normal les trois jours précédents
    • épreuve de jeûne complet ; eau autorisée, café, thé et tabac interdits
    • le jour précédent et pendant les trois jours de l'épreuve : matin, midi et soir : glycémie, insulinémie, peptide C et recherche de cétonurie
    • surveillance étroite avec mesure de la glycémie capillaire au bout du doigt : matin, midi et soir, et au milieu de la nuit
    • en cas de malaise, en urgence : glycémie capillaire, glycémie et insulinémie au laboratoire
    • si glycémie capillaire inférieure à 1.65 mmol/l (0.30 g/l), arrêt de l'épreuve
    • si survenue de manifestations neuropsychiques aiguës : arrêt de l'épreuve et resucrage après prélèvements sanguins

     

    En fait, en cas d'insulinome, elle est le plus souvent interrompue prématurément. Les dosages effectués permettent de conclure à la présence d'un insulinome en cas de sécrétion d'insuline et de peptide C non adaptée à l'hypoglycémie (élevée au lieu d'être effondrée).

    Si l'épreuve de jeûne est positive, il faut localiser l'insulinome avant de confier le patient au chirurgien. La tumeur est le plus souvent unique et bénigne, rarement multiple ou maligne. Mais elle est de petite taille de 1 à 2 cm et peut se situer n'importe où dans le pancréas.

    L'examen de choix actuellement pour localiser la tumeur est l'écho-endoscopie pré-opératoire. Sa sensibilité et sa spécificité sont supérieures à 80 %. L'angioscanner hélicoïdal a aussi montré son intérêt dans la localisation de la tumeur. En cas de négativité de ces examens, on aura recours dans un second temps au cathétérisme portal.

    L'échographie per-opératoire peut aider le chirurgien à réaliser une énucléation de la tumeur sans léser les structures anatomiques voisines.

    L'échographie abdominale et le scanner abdominal standard ne permettent pas de visualiser un insulinome de petite taille mais permettent la recherche de métastases hépatiques.

    En présence d'un insulinome, il faudra rechercher une néoplasie endocrinienne multiple (NEM 1), en particulier en dosant la calcémie à la recherche d'une hyperparathyroïdie, qui sera à traiter en premier lieu.

     

    Diagnostic différentiel :

    En cas de positivité de l'épreuve de jeûne, on peut évoquer deux diagnostics différentiels de l'insulinome : les hypoglycémies auto-immunes qui surviennent sur un terrain le plus souvent déjà connu d'auto-immunité. Mais l'hypoglycémie est associée à des taux bas de peptide C et l'insulinémie est le plus souvent effondrée. L'hypoglycémie survient en raison de la présence d'auto-anticorps antirécepteurs de l'insuline qui stimulent ce récepteur. L'hypoglycémie par auto-anticorps anti-insuline est exceptionnelle. Elle a été rapportée chez les femmes ayant reçu des anti thyroïdiens de synthèse pour une maladie de Basedow et de la D penicillamine pour une connectivite.

    L'autre diagnostic différentiel est l'hypoglycémie factice : due à l'injection d'insuline exogène ou à la prise inavouée de sulfamides hypoglycémiants. Quand c'est le cas, les personnes concernées travaillent souvent dans le milieu médical ou bien vivent dans l'entourage d'un diabétique. L'injection d'insuline exogène sera évoquée si lors de l'épreuve de jeûne, une concentration anormalement élevée d'insuline est observée en même temps qu'une hypoglycémie avec un taux effondré de peptide C, démontrant l'absence de sécrétion endogène d'insuline. En revanche, la prise de sulfamides hypoglycémiants peut mimer en tout point un insulinome et la recherche de sulfamides dans le plasma est extrêmement difficile à effectuer.

    http://www.chups.jussieu.fr/polys/diabeto/POLY.Chp.15.1.1.3.html

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  •  

    Obésité infantile: jus de fruits 1 ?
    sodas 0 ! Jus de fruits
    Un petit creux? Privilégiez les fruits
    entiers aux jus

    Diabète de type 2: les jus de fruits sur la sellette?Malgré leur richesse en vitamines et en antioxydants, les jus de fruits doivent être consommés avec modération. Non seulement ils ne sont pas équivalents aux fruits entiers, mais ils procurent autant d'énergie que les sodas. Et ces calories liquides excédentaires peuvent provoquer des dégâts collatéraux.

     



    Ces dernières années, le secteur des boissons sucrées a connu une véritable explosion… des saveurs. Les jus de fruits n'ont pas échappé au phénomène et la palette de choix est très large, que ce soit au rayon frais (jus frais, smoothie, etc.) ou traditionnel. Cette richesse a logiquement provoqué une progression de la consommation de ce type de boissons, en Europe et surtout, aux Etats-Unis, où les portions sont plus que généreuses. Cette évolution du paysage des boissons n'est pas sans conséquence pour la santé (elle se fait au détriment de l'eau), comme le démontre une équipe de l'Ecole de Santé Publique de Harvard.

    Les boissons sucrées, nos ennemies!
    Les boissons sucrées ne font pas grossir les Belges
    Boissons sucrées : amnésie assurée
    Smoothies pour bien bronzer
    Smoothie melon framboises au gingembre
    Smoothie tomates concombre

     

    Fruits, légumes et jus de fruits

    Comment bien conserver ses légumes?
    5 fruits et légumes : comment atteindre cet objectif ?
    Les fruits et légumes de saison, pourquoi c'est bon?


    Ces chercheurs se sont intéressés à l'association entre la consommation de fruits, de légumes, et de jus de fruits, sur le développement du diabète de type 2. Ils ont pour cela analysé les données de 71 46 femmes d'âge moyen (38 à 63 ans) qui ont été suivies durant 18 années.
    Au début de l'étude, en 1984, ces femmes étaient exemptes de maladies cardiovasculaires
    , de cancers et de diabète. Leur consommation alimentaire était évaluée tous les 4 ans à l'aide d'un questionnaire alimentaire spécifique.

    Le diabète de type 2 est une maladie évitable
    Diabète de type 2 : l'effet incrétine
    Diabète de type 2 : l'insuline inhalée est efficace

     

    Le jus presse le diabète


    Durant les 18 ans de suivi, 4 529 cas de diabète de type 2 ont été constatés, soit une incidence de 7.4 %. Dans l'assiette, une augmentation de 3 portions par jour de fruits et légumes n'était pas associée à l'apparition de diabète (- 1 %), alors qu'une augmentation similaire de la consommation de fruits seuls était associée à un risque moindre de diabète de type 2 (- 18 %). Bonne nouvelle donc pour les fruits, mais mauvaise nouvelle pour les jus.
    En effet, si une augmentation de la consommation d'une portion par jour de légumes à feuilles (épinards, salades…) était associée à une réduction modeste du risque de diabète (-9 %), la même augmentation pour les jus de fruits était associée à une augmentation de 18 % du risque de diabète.
    En d'autres termes, chaque verre de jus de plus par jour accroît à long terme le risque de diabète de type2 chez les femmes.

    Quel est votre risque de diabète?
    Le burn-out peut accroître le risque de diabète
    Le diabète marche sur des oeufs...
    Les fruits et légumes de saison, pourquoi c'est bon?
    Alimentation : 5 fruits et légumes par jour, la panacée ?
    Asthme : mangez plus de fruits et légumes !

     

    L'eau avant le jus


    Pour les auteurs de cette étude, il est nécessaire de mettre en garde la population contre les effets potentiellement négatifs d'une consommation trop importante de jus de fruits. Il pourrait aussi s'avérer utile de revoir certaines des recommandations de remplacement de certaines boissons par des jus de fruits, ou encore la considération des jus de fruits 100 % pur jus comme une portion de fruits.
    Pour aller à l'essentiel, l'idéal est de privilégier d'abord l'eau et les fruits et de boire du jus de fruits, de temps à autre, pour le plaisir et la facilité…

    Nicolas Rousseau, diététicien nutritionniste
    26/08/2008
    Bazzano LA, Li TY, Joshipura KJ, Hu FB. Intake of fruit, vegetables, and fruit juices and risk of diabetes in women. Diabetes Care, juillet 2008

    http://www.e-sante.be/diabete-type-jus-fruits-sur-sellette/diabete-47-111-7896.htm

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  • Hypoglycémie

    Hypoglycémie : qu’est-ce que c’est?

    On dit qu’une personne souffre d’hypoglycémie quand elle présente un ensemble de symptômes qui sont le résultat d’une baisse de la glycémie, ou taux de glucose dans le sang (appelé communément « taux de sucre »). Plus précisément, la glycémie doit être inférieure à 3,5 millimoles par litre de sang (mmol/l) pour que le diagnostic d’une véritable hypoglycémie soit posé.

    L’hypoglycémie est parfois difficile à cerner. Ses symptômes, en plus d’être peu spécifiques, peuvent varier beaucoup d’une personne à l’autre. Les plus fréquents sont la baisse d’énergie et la nervosité. Cependant, certaines personnes n’ont aucune fatigue, mais une vision trouble ou une difficulté à se concentrer. Les symptômes de l’hypoglycémie réactionnelle apparaissent le plus souvent de trois à quatre heures après un repas.

    Il faut faire attention de ne pas baptiser « hypoglycémie » un état qui pourrait être la conséquence d’une fatigue, d’un stress ou d’une nervosité qui déstabilise.

    Causes

    La majorité des hypoglycémies surviennent chez des personnes diabétiques, car elles prennent souvent des médicaments qui abaissent le taux de glucose sanguin (des comprimés ou de l’insuline). Il n’en sera pas question dans cette fiche. Pour en savoir plus à ce sujet, consulter notre fiche Diabète.

    Chez les personnes non diabétiques, deux situations sont possibles :

    1. Des symptômes apparaissent parce que la glycémie s’abaisse sous le seuil de 3,5 mmol/l de sang; on parle alors d’hypoglycémie « véritable ». L’une ou l’autre des causes suivantes en sont à l’origine.

    • Une intolérance au glucose. Un état de prédiabète peut engendrer des hypoglycémies, bien que cela soit rare. Les taux d’insuline sont plus élevés chez les personnes qui ont une intolérance au glucose. Cette hausse est plus marquée après l’ingestion de sucres. L’hypoglycémie peut survenir quelques heures après le repas, si l’insuline très élevée abaisse trop la glycémie par la suite. Plus le repas a été riche en sucres, plus la baisse de glycémie et sans doute les symptômes risquent d’être prononcés.
    • Plus rarement, une chirurgie à l’estomac (chirurgie bariatrique), certains médicaments, certaines maladies critiques (atteintes graves du foie ou des reins) ou une tumeur du pancréas (insulinome) peuvent aussi causer des hypoglycémies.

    2. Des symptômes d’hypoglycémie surviennent même si la glycémie est normale.

    Certaines personnes semblent plus sensibles que d’autres à une baisse de glycémie. Elles ressentent donc des symptômes même si leur glycémie se situe dans les valeurs normales. On ne dispose d’aucune explication claire sur l’origine des hypoglycémies chez les personnes qui ne sont pas atteintes de diabète ou d’une autre maladie. Plusieurs hypothèses ont été émises, mais aucune étude solide n’a apporté de réponse. Étrangement, une personne peut faire de l’hypoglycémie pendant un certain temps sans raison apparente, puis soudainement cesser d’en faire. En général, il est possible de prévenir ces symptômes en faisant divers changements à ses habitudes alimentaires et à son mode de vie (voir la section Prévention).

    Qui est touché?

    Les personnes qui en souffrent sont généralement des femmes dans la vingtaine ou la trentaine. Puisque cette affection n’est pas considérée comme une maladie, on ne possède pas de statistiques fiables sur le nombre de personnes atteintes.

     

    Mieux comprendre la glycémie

    Le glucose fournit aux organes leur principale source d’énergie. Il provient de la digestion du sucre contenu dans les aliments, que l’on appelle les hydrates de carbone, les carbohydrates ou les glucides. Les desserts, les fruits et les produits céréaliers (riz, pâtes et pains) en regorgent.

    Une glycémie normale à jeun, pour une personne non diabétique, se situe entre 3,5 mmol/l et 7,0 mmol/l. Après un repas, elle peut monter jusqu’à 7,8 mmol/l. Entre les repas, le corps doit veiller à ce qu’il y ait suffisamment de glucose en circulation dans le sang afin d’apporter une source d’énergie aux organes. C’est le foie qui fournit ce glucose, soit en le synthétisant, soit en libérant le glucose qu’il emmagasine sous forme de glycogène. Les muscles renferment aussi du glycogène, mais celui-ci ne peut servir à rétablir une glycémie trop basse.

    La glycémie est contrôlée par plusieurs hormones. L’insuline sécrétée après un repas fait baisser la glycémie, tandis que le glucagon, l’hormone de croissance, l’adrénaline et le cortisol la font monter. Toutes ces hormones sont finement ajustées pour que le taux de glucose circulant soit relativement constant, même en situation de jeûne.

    Conséquences

    La plupart du temps, l’hypoglycémie réactionnelle est légère et s’estompe spontanément ou après l’ingestion d’aliments qui fournissent du glucose à l’organisme. Il n’y a alors aucune conséquence grave.

    Diagnostic

    Il est possible de mesurer soi-même son taux de glucose sanguin à l’aide d’un lecteur de glycémie, ou glucomètre. Une glycémie supérieure à 3,5 mmol/l exclut une hypoglycémie. Notons cependant que la précision des glucomètres varie beaucoup, même pour les glucomètres de qualité supérieure. Les valeurs de glycémie basses sont les moins précises : la variation atteint souvent 25 % et, dans le meilleur des cas, 10 %. Par conséquent, la lecture de la glycémie par le glucomètre est insuffisante à elle seule pour diagnostiquer l’hypoglycémie réactionnelle. (La répétition du test peut causer une anxiété inutile. À chacun de voir comment il peut gérer son anxiété à cet égard.)

    Il existe d’autres tests cliniques : le test d’hyperglycémie provoquée, le test sur papier buvard et le test du jeûne.

    Test d’hyperglycémie provoquée. Il est le plus utilisé et se fait en milieu hospitalier. Le patient, à jeun depuis la veille, doit boire un jus concentré contenant une quantité précise de glucose. On mesure sa glycémie en prélevant deux échantillons de son sang : le premier est prélevé avant de boire le jus concentré; et le second, deux heures après l’avoir bu. Ce test ne permet pas de reproduire une hypoglycémie, mais d’évaluer si la glycémie s’élève de façon trop importante après l’ingestion de sucre. Auquel cas, un diagnostic d’intolérance au glucose ou de diabète sera posé.

    Test sur papier buvard. Ce test peut être prescrit par un médecin. Le patient doit se procurer un papier buvard. Au moment où il éprouve des symptômes, il doit prélever quelques gouttes de sang puis les déposer sur un papier buvard. Il apporte ensuite le papier buvard à l’hôpital ou à la clinique en vue d’une analyse de la glycémie a posteriori. Ce test a l’avantage de fournir un dosage assez précis de la glycémie au moment des symptômes, ce qui permet de savoir si ceux-ci sont réellement causés par une hypoglycémie.

    Test du jeûne de 24 à 72 heures. Lorsque le doute persiste sur la présence d’une hypoglycémie, le médecin peut proposer au patient d’être hospitalisé pour un jeûne sous surveillance pour une période de un à trois jours. S’il y a un problème métabolique, ce jeûne prolongé provoquera de l’hypoglycémie. Des prises de sang seront alors faites pour doser différentes hormones et confirmer une anomalie. Ce test a pour inconvénient de nécessiter une hospitalisation et un jeûne. Il a l’avantage de permettre un diagnostic précis et de trouver la cause précise des hypoglycémies

    http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=hypoglycemie_pm

    NQ

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  • Déshydratation chez la personne âgée

    La déshydratation est la baisse de la quantité d'eau dans le corps en dessous d'un niveau acceptable pour l'organisme. Le médecin l'apprécie au moyen de l'examen clinique et grâce à des examens complémentaires simples. La déshydratation chez la personne âgée, surtout lorsqu'elle est dépendante, pose des problèmes particuliers, surtout en période de fortes chaleurs.

     

    Ce qu'il se passe

    Nos cellules ne peuvent plus fonctionner si elles sont déshydratées, ne serait-ce que parce que la concentration des sels minéraux y devient intolérable, exactement de la même manière qu'un moteur qui fonctionnerait sans huile.

    Il y a trois types de déshydratations :

    • La déshydratation extracellulaire avec ses signes spécifiques (peau et muqueuses sèches, pouls rapide, diminution du volume des urines).
    • La déshydratation intracellulaire : soif, maux de tête, crampes, troubles de la conscience qui sont d'autant plus graves que la déshydratation est importante.
    • La déshydratation globale qui associe les deux types de troubles.

    Les causes sont soit une insuffisance d'apport en eau, soit un excès des pertes, soit l'association des deux. La déshydratation survient d'autant plus rapidement que la personne n'est pas en état de manifester son besoin de boire : personnes âgées ou dans le coma.

     

    Le cas particulier de la personne âgée

    Par rapport à ce qu'elle était 20 ou 30 ans auparavant, la personne âgée est particulièrement sensible à la déshydratation, et ceci pour plusieurs raisons :

    • Ses réserves en eau sont beaucoup moins importantes qu'auparavant, ce qui fait q'elle va se déshydrater rapidement si les pertes en eau ne sont pas compensées.
    • Sa sensation de soif est émoussée. Demandant insuffisamment à boire, ses pertes ne sont pas compensées, en particulier en période de canicule, d'où risque de déshydratation.
    • Enfin, la solitude si fréquente à son âge ne lui permet pas de demander à boire autant qu'il le faudrait à son entourage.

    Les signes

    • Une soif intense avec sécheresse de la bouche.
    • Sa langue peut être sèche, voire rouge vif : on dit qu'elle a une langue roussie.
    • Une raréfaction des urines, une disparition des larmes.
    • Maux de tête.
    • Crampes.
    • À un stade supérieur, une peau sèche qui garde l'empreinte du pli quand on la pince, des yeux secs et mous.
    • Une agitation ou au contraire une torpeur qui témoignent l'une et l'autre d'un mauvais fonctionnement du cerveau dû à la déshydratation.

    Ces signes imposent de consulter un médecin.

    L'attitude du médecin

    Il lui suffit d'un simple examen clinique pour constater l'état de déshydratation (chute de la tension, pouls rapide...). Le médecin va alors compenser les pertes en eau par mise sous perfusion, le plus souvent en envoyant la personne à l'hôpital ou en hospitalisation à domicile, car si elle est déshydratée, c'est qu'une cause sérieuse l'a provoquée. Dans le même temps, il va faire un bilan pour retrouver la cause.

    Généralement en quelques heures, le problème est réglé. Tout dépend alors de la cause.

    Les causes

    • En premier, toutes les causes de diarrhée associées à de la fièvre et des vomissements. C'est le cas de bon nombre de maladies infectieuses au premier rang desquelles se trouve la gastroentérite. D'autres maladies entraînant des diarrhées intenses avec de vomissements sont en mesure de provoquer cela, comme le choléra.
    • Certaines maladies digestives graves comme les péritonites ou les occlusions intestinales peuvent être à l'origine de déshydratation sévères par accumulation d'eau dans le péritoine ou dans les intestins.
    • Les brûlures étendues.
    • Le coup de chaleur ou les exercices physiques insuffisamment compensés en eau.
    • La canicule, ou les périodes de fortes chaleurs.
    • Les pertes en eau importantes par voie rénales : traitement diurétique excessif, syndrome de Schwartz-Barter, diabète insipide, diabète sucré.
    • Les comas, en particulier les comas diabétiques.
    • Toutes les maladies à l'origine d'une hypernatrémie.
    • Les maladies neurologiques et psychiatriques entraînant un état de démence. En première ligne, les démences séniles car l'état de la personne ne permet plus son hydratation.
    • Les maladies entraînant une augmentation de la ventilation pulmonaire.

    La prévention

    C'est évidemment de boire régulièrement, en particulier chez les personnes alitées ou dont l'état neuropsychique ne permet pas de compter sur un mouvement spontané d'étancher leur soif.

    Et d'une manière générale chez les personnes âgées qui ne boivent jamais suffisamment.

    Chez les personnes qui répugnent à boire, on peut proposer des sachets de réhydratation vendus en pharmacie, sur le même modèle que pour les nourrissons.

    Auteur :Dr Loïc Étienne (Medservices) le 19 janvier 2004
    Validé :Association pour la Réponse Médicale en Ligne le 25 fevrier 2004
    Modifié  Dr Loïc Étienne (Medservices) le 19 janvier 2004

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