• Conseils pour perdre du poids

    Vous avez un peu grossi pendant l’hiver ou lors d’un changement de vie ou d’une période difficile… Résultat : vous ne vous sentez pas bien dans votre corps, et la perte de 2 à 3 kilos vous ferait du bien. Doctissimo vous donne quelques conseils pour maigrir sans fausse note...

    Vous pouvez réussir à perdre quelques kilos à deux conditions : changer vos habitudes alimentaires et augmenter votre activité physique. Si vous ne pratiquez aujourd’hui aucun exercice physique, il ne s’agit pas obligatoirement de faire du sport, mais une marche quotidienne ou un peu de natation chaque semaine peuvent déjà faire beaucoup.

    Attention ! si vous devez perdre cinq kilos ou plus, allez consulter un médecin ou un diététicien car vous avez besoin d’un suivi régulier.

    Quelques principes

    Pour perdre du poids il faut s’appuyer sur quelques principes solides :

    • Se donner du temps, au minimum un mois pour perdre 2 à 3 kilos ;
    • Prévenir les fringales et la fatigue ;
    • Bien se tenir aux règles fixées au départ ;
    • Eviter les carences en vitamines et minéraux ;
    • Ne pas utiliser de médicaments ou d’aliments spéciaux pour régime ;
    • Garder un maximum de plaisir à manger.

    Se fixer des règles et s’y tenir

    Pour changer votre alimentation, il faut réduire modérément les apports caloriques, c’est à dire d’abord les matières grasses et les sucres rapides. Il faut absolument respecter les bonnes pratiques alimentaires (voir "Le guide des bonnes pratiques alimentaires") en y ajoutant quelques règles simples.

    • Ne pas sauter de repas, surtout le petit déjeuner qui doit rester copieux. Faites un repas léger le soir ;
    • Ne rien manger en dehors des repas. Si vous avez faim entre les repas, boire un grand verre d’eau, un café ou un thé sans sucre. Boire aussi avant le repas et au milieu du repas ;
    • Continuer à manger des féculents à chaque repas : pâtes, riz, pommes de terre ou pain. Ils procurent un sentiment de satiété et apportent l’énergie dont vous avez besoin, ainsi que des fibres. En revanche tout ce qui les accompagne est à limiter : sauces grasses, beurre, fromage, crème fraîche, etc. Il faut donc consommer ces féculents seuls ou avec un assaisonnement sans sucre ni sans matières grasses ;
    • Supprimer les boissons gazeuses sucrées ;
    • Supprimer les alcools et la bière. Vous pouvez continuer à boire du vin, de préférence rouge, en vous limitant à un verre par jour ;
    • Eviter de manger hors de chez vous car il est plus difficile de contrôler votre alimentation. Au restaurant c’est parfois possible, chez des amis c’est plus difficile… Si vous faites un bon repas à plusieurs, il faut alors essayer de diminuer les quantités et surtout ne jamais vous resservir d’un plat ;
    • Choisissez des viandes maigres et privilégiez les volailles, sans la peau, les poissons et les crustacées ;
    • Attention aux graisses cachées : évitez toutes les viandes en sauce, la charcuterie grasse, les gratins riches en lait, beurre ou crème, gruyère et oeufs, les fritures, les viennoiseries et les pâtisseries, les sucreries et le chocolat, les glaces, les gâteaux apéritifs ;
    • Mangez des légumes à volonté et sous toutes leurs formes : crus, cuits, en potage ;
    • Mangez deux fruits par jour, mais pas plus ;

      Choisissez bien le mode de cuisson des aliments :
      • Les viandes : grillées ou rôties ;
      • Les poissons : grillés, cuits au four ou au micro-ondes, ou en papillote ;
      • Les légumes : à la vapeur, à l’étouffée ou au micro-onde
      • Composez les assaisonnements et les sauces les moins gras possible : mettez un peu d’huile, de beurre ou de crème, puis utilisez le citron, le yaourt, le bouillon cube et la sauce de soja, enfin assaisonnez à votre goût avec des herbes aromatiques et des épices.

      De la détermination avant tout !

      Tout en respectant ces règles nutritionnelles, pour perdre du poids il est bon de savoir choisir les aliments les moins énergétiques. Il est donc utile de connaître en gros la valeur nutritionnelle de quelques aliments courants (voir "découvrez la valeur nutritive des aliments").

      Il vous reste à être déterminé et à ne pas céder à toutes les tentations. La première semaine est souvent difficile mais le premier kilo perdu est encourageant ! Cependant les petits écarts sont permis à condition qu’ils soient exceptionnels. A vous de trouver un équilibre sans tomber dans l’obsession de la nourriture et la frustration. Sinon, vous risquez de craquer et de vous mettre à grignoter de façon impulsive, puis de culpabiliser et de vous remettre à vous priver, et ainsi de tomber dans un cycle totalement improductif par rapport à votre objectif de perte de poids !

      Dr Béatrice Sénemaud

      http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/poids/nu_174_perdre_poids_02.htm

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  • Les diabétiques sous-estiment les risques

    Face au diabète, les patients sont trop souvent négligents. Pourtant, seul un bon contrôle de la glycémie permet de prévenir de graves complications. Une enquête européenne révèle que trop peu de malades sont informés de l’importance d’une telle démarche1.

    Le diabète de type 2 prend des allures épidémiques dans les pays occidentaux. Face à l’ampleur de ce fléau, il faut prévenir la survenue de la maladie mais également ses complications lorsqu’elle est diagnostiquée. Seul un contrôle régulier de la glycémie permet d’éviter des conséquences graves : maladies cardiovasculaires, problèmes oculaires, nerveux, rénaux, amputation

    Des complications graves à éviter

    Le contrôle de la glycémie, les traitements antidiabétiques et la modification de l’hygiène de vie (nutrition et activité physique principalement) permettent de contrôler la maladie et de prévenir la survenue de complications sévères. Mais entre la théorie et la pratique, il y a un écart qui inquiète de très nombreux spécialistes. Aujourd’hui, le diabète de type 2 traité par antidiabétiques oraux est loin d’être toujours bien contrôlé : en France, 34 à 46 % des malades traités par des antidiabétiques oraux ont un taux d’hémoglobine glyquée (HbA1C) supérieur à 8 %. Un chiffre bien supérieur à la recommandation de la Haute Autorité de Santé qui est de ne pas dépasser 6,5 %. "La mesure de l’HbA1C2 donne une idée du contrôle du diabète sur les trois derniers mois, contrairement à la glycémie qui donne une mesure instantanée du taux de sucre dans le sang. Un dosage trimestriel permet ainsi de suivre avec précision le contrôle du diabète, l’efficacité des traitements et l’évolution de la maladie" déclare le Pr. Jean-François Gautier de l’hôpital St Louis.

    Pour mieux comprendre les raisons de ce mauvais contrôle du diabète, une enquête baptisée Choose Control a été conduite dans cinq pays européens, en partenariat avec l’International Diabetes Federation (IDF) Europe et l’Association Française des diabétiques (AFD) avec le soutien des laboratoires Lilly. Elle donne une image du vécu et de la perception de leur maladie par les diabétiques.

    Mieux informer le patient diabétique

    Mauvaise mémoire, manque d’information appropriée ou mal interprétée ? L’hémoglobine glyquée est largement méconnue. Un patient diabétique sur trois n’en a pas entendu parler et un sur quatre ne se souvient pas d’avoir fait pratiquer ce dosage au cours de l’année passée. Deux sur trois, parmi ceux qui l’ont fait, ne se souviennent pas du résultat obtenu. D’ailleurs, le seuil à ne pas dépasser n’est pas connu des patients.

    "Rien d’étonnant à ce que trois patients sur quatre se croient bien contrôlés… Un sur deux minimise le risque de complications et la gravité de la maladie" regrette Pierre-Albert Lefebvre de l’Association française des diabétiques. De plus, le lien entre l’équilibre glycémique et le risque de survenue de complications est loin d’être compris : quatre patients sur dix ne s’en soucient pas ! Mauvaise volonté ? Non, car 7 diabétiques sur 10 sont demandeurs d’un meilleur contrôle mais 9 sur 10 n’ont pu obtenir un objectif personnel de contrôle. Enfin, les patients interrogés se montrent inquiets de devoir être traités prochainement par l’insuline. Alors qu’ils surestiment ses inconvénients (comme la nécessité de l’injection), ils ont une idée étonnamment faible de ses avantages comme l’amélioration du contrôle de la glycémie, de l’espérance de vie et de la qualité de vie…

    Au quotidien, c’est l’impossibilité de manger et de boire ce qu’on veut qui est le principal handicap cité par 9 diabétiques sur 10. Le lien entre obésité et diabète est bien connu même s’il leur est difficile de perdre du poids (seuls 4 sur 10 ont maigri). Oscillant entre frustration et inquiétude, la prise de poids les inquiète… mais la perte de poids agit à l’inverse comme stimulant sur les autres aspects du mode de vie.

    Favoriser l’éducation thérapeutique

    En révélant les faiblesses de la prise en charge des diabétiques de type 2 traités par les médicaments courants, cette enquête souligne une fois de plus l’importance de l’information et de l’éducation des patients. Elle met en relief l’intérêt d’un dialogue constant médecin/patient pour rendre compatibles les objectifs du premier et les attentes du second. Seul un projet de traitement raisonné et personnalisé, discuté périodiquement en commun, peut à l’évidence entraîner l’adhésion du malade et le pousser à se prendre en charge pour aboutir à un meilleur contrôle de son diabète, de son poids, de son mode de vie et de son passage aux autres options thérapeutiques.

    Face à la bombe à retardement d’une épidémie silencieuse aux conséquences graves, l’International Diabetes Federation (IDF) Europe recommande que les patients bénéficient rapidement d’une éducation accrue pour comprendre et contrôler leur diabète, l’intérêt de la mesure de l’HbA1C et le seuil à ne pas dépasser et que les médecins s’impliquent plus dans cette nécessaire éducation thérapeutique3.

    David Bême

    1 - "Comment bien comprendre le diabète de type 2 pour mieux le contrôler ?" - conférence du 16 mars 2007 dans le cadre du MEDEC 2007
    2 - Pour comprendre comment l’HbA1c peut traduire trois mois de contrôle glycémique, découvrez le mécanisme en jeu :

    • Le glucose peut adhérer aux protéines si le temps de contact entre le glucose et la protéine est suffisamment long ;
    • Si toutes les protéines ont cette particularité, l’hémoglobine A1c des globules rouges permet de mieux traduire le taux de sucre dans le sang ;
    • La durée de vie d’un globule rouge étant de 120 jours, la mesure de l’HbA1c est le témoin du niveau moyen du taux de sucre dans le sang pendant cette période ;
    • Sa valeur est exprimée en pourcentage de l’hémoglobine totale. La valeur normale est comprise habituellement entre 4 et 6 %. Au-delà de 8 % relevés avec deux contrôles successifs, le traitement doit être revu et adapté.

    Un taux d’hémoglobine A1c situé en dessous de 6,5 % permet de prévenir les complications liées au diabète.
    3 - Recommandations dévoilées en avant-première lors de la conférence du 16 mars 2007.

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/10477-diabete-diabetiques-negligence-02.htm

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  • Les neuropathies diabétiques


    Après une durée de maladie de 25 ans, environ 50 % de personnes diabétiques sont confrontées à des symptômes de polyneuropathie(PNP) diabétique. Généralement, il n’existe pas de corrélation entre la gravité et la durée du diabète et l’ampleur des symptômes neurologiques de polyneuropathie (PNP). Ainsi 7,5 % des patients ressentent la polyneuropathie, avant de savoir qu’ils sont diabétiques.

    La PNP ne constitue pas une maladie autonome, mais elle apparaît consécutivement à une autre maladie. (diabète, borréliose, cancer, maladies infectieuses, carences alimentaires ou alcoolisme)

    Nous expliquerons dans la suite les symptômes et le mécanisme d’installation d’une PNP, les différentes formes et les possibilités de traitement.

    Le système nerveux d’une personne se compose du système nerveux central (SNC), c.à. d. le cerveau et la moelle épinière et d’un système nerveux périphérique, c.à.d. la connexion du SNC avec les organes tels que la peau, les muscles, le coeur les intestins….

    La PNP est une maladie de dysfonctionnement de plusieurs nerfs périphériques exclusivement.

    Les nerfs périphériques eux mêmes se composent de deux parties :un axone et une gaine myélinique qui servent à la conduction de l’influx nerveux, l’axone étant responsable pour la qualité de la transmission de l’information et la gaine myélinique pour la vitesse de la conduction.

    Le dysfonctionnement métabolique dû au diabète entraîne un dépôt de sorbitol dans les nerfs périphériques et entrave la transmission de l’influx nerveux. Le mécanisme exact est compliqué et subit, entre autres, l’influence des acides gras et des troubles de l’irrigation sanguine. Un métabolisme pathologique complexe entre l’axone et gaine myélinique rend le traitement de la PNP difficile.
     

    Nous distinguons différentes formes de neuropathies diabétiques:

    • La forme la plus fréquente est celle de la neuropathie symétrique sensitive ou sensitive-motrice des jambes, plus rarement celle des bras. Les pieds et les mains sont touchés préférentiellement. Le patient ressent des sensations désagréables d’endormissement ou de paresthésie en forme de bas ou de gants. Les deux côtés sont le plus souvent touchés parallèlement. Les sensations désagréables peuvent être douloureuses et empêcher le sommeil. De même, la sensibilité manquante peut-elle accroître le risque de blessures (p.ex. par des chaussures trop étroites) et mener à des plaies graves ulcérantes, et engendrer le dit « pied diabétique ».
      • Plus rares sont les déficits moteurs, càd.des paralysies, du mécanisme de levée du pied p.ex. Les symptômes peuvent également n’être que très légers ,uniquement constatés au cours d’un examen neurologique.(examen de conduction nerveuse (NLG) ou musculaire(EMG)
    • Un autre groupe de neuropathies diabétiques concerne les neuropathies mono- ou multifocales, touchant un ou plusieurs nerfs crâniens ou racines nerveuses :
      Quand les nerfs crâniens faciaux sont touchés, les muscles moteurs des yeux sont paralysés. Cela entraîne passagèrement une déviation douloureuse de la vue d’un oeil , mais une paralysie faciale partielle de la moitié du visage est également possible. Ces pardisparaissent pour la plupart du temps après quelques semaines, mais elles peuvent également récidiver après quelques mois ou années. Un examen neurologique poussé est indiqué afin d’écarter d’autres causes (Accident vasculaire cérébral ou tumeur cérébrale.

      Si les racines nerveuses ou plexus nerveux de l’épaule ou de la hanche sont atteints, il s’agit le plus souvent de neuralgies très douloureuses des muscles proches du tronc avec atrophie musculaire.

      Certains nerfs peuvent également présenter une sensibilité accrue à la pression. Ainsi les personnes diabétiques sont fréquemment atteintes des symptômes du canal carpien. Il s’agit d’un endommagement du nerf médian du poignet de la main au niveau de son passage par le canal carpien. Le patient ressent des douleurs typiques pendant la nuit surtout au pouce, de l’index et du majeur. Une petite intervention chirurgicale est pratiquée, servant à libérer le nerf au niveau de la compression limitative. Au niveau de l’articulation du genou le nerf peronaeus peut être endommagé avec une paralysie passagère des muscles élévateurs du pied et des orteils.
       
    • Dans le cas de la neuropathie autonome, le système nerveux végétatif est atteint et le fonctionnement des organes est affecté. Le patient remarque, dans ce cas, une sudation excessive, une constipation ou une diarrhée chroniques, ou, chez l’homme, un dysfonctionnement érectile. La neuropathie autonome de la fonction cardiaque est dangereuse, car elle n’est pas toujours ressentie par le patient. Des perturbations du rythme cardiaque ou des variations de pression sanguine peuvent avoir de graves conséquences.


    Le patient fournira lui-même les premières indications concernant des symptômes neuropathiques, auxquelles le médecin réagira en incitant des examens supplémentaires.

    Après l’examen neurologique initial, qui teste les réflexes, la force et la sensibilité des pieds et des mains, il demandera une analyse sanguine ainsi qu’un examen neurophysiologique qui étudie les flux nerveux et musculaire. (fig 5). Une légère stimulation électrique des nerfs est utilisée pour mesurer la conductivité des fibres nerveuses et les fibres musculaires seront jugées après piqûre avec une petite aiguille. (EMG).De même la neuropathie autonome au niveau du coeur sera-t-elle examinée par le test simple de variabilité du rythme cardiaque (VRC).

    La thérapie des neuropathies diabétiques est souvent difficile, les symptômes très lourds ne pouvant qu’être soulagés que partiellement. Les douleurs sont traitées par les anti-douleurs classiques, mais souvent des médicaments spéciaux antidouleur-neuropathie sont prescrits.

    Un équilibre glycémique optimal est essentiel et primordial. Des moyens thérapeutiques accessoires tels l’application de crèmes, des thérapies physio-balnéaires et une adaptation correcte des souliers ont à jouer un rôle non négligeable. De même, une adaptation du style de vie apporte ses fruits, visant à écarter les causes aggravantes des neuropathies (consommation d’alcool et de cigarettes). Il est recommandé d’augmenter l’activité physique. Le dysfonctionnement érectile pourra être traité avec succès par des médicaments spéciaux, mais souvent les patients (et aussi les médecins) ont peur d’aborder le sujet et une médication efficace n’est finalement pas prescrite.

    Ses connaissances en la matière et une observation efficace de son bien-être aideront la personne diabétique à reconnaître les symptômes d’une neuropathie et d’induire un traitement avec bonne espérance de succès.

    Article du Dr M. Hoffmann, traduit par Danièle Rasqué

    http://www.ald.lu/fr/articles/complications/neuropathie-diabetique/
     

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  • EMEA : La relation entre insuline glargine (Lantus®) et cancer ne peut être ni confirmée ni exclue.

    Actualité publiée il y a 2 jours
    Insuline et cancer

    L’EMEA a publié lundi 29 juin une mise au point sur la sécurité thérapeutique de l’insuline glargine (Lantus®, Sanofi-Aventis), déclarant examiner avec attention les 4 études rétrospectives récemment publiées, qui avaient recherché la relation entre les analogues insuliniques, en particulier celle-ci, et le risque de cancer. Les études en question ont été publiées sur le site de la revue Diabetologia le 26 juin.

    L’insuline glargine, précise le communiqué de l’EMEA, est un analogue de l’insuline à longue durée d’action, autorisé dans l’Union européenne sous les noms de Lantus® et Optisulin®, pour le traitement des enfants (à partir de 6 ans), adolescents et adultes diabétiques.

    Les résultats des 4 études se sont montrés en contradiction (inconsistent), dit l’EMEA. Dans 2 études (Scottish Diabetes Research Network Epidemiology Group et Jonasson et coll.), une association entre le cancer du sein a été trouvé dans un groupe de patients utilisant l’insuline glargine en monothérapie, mais non dans un autre groupe de patients utilisant l’insuline glargine avec un autre type d’insuline. Concernant d’autres cancers, aucune association n’a été trouvée. Dans ces deux études, la dose-dépendance du risque n’a pas été évaluée. La troisième étude (Hemkens et coll.) a rapporté une association dose-dépendante entre l’usage de l’insuline glargine et des cancers (malignancies). Cependant aucune information n’est disponible sur le type de cancers découvert par cette étude ( !). Dans la quatrième étude, (Currie et coll.), conclut l’EMEA, aucune association entre le cancer (sein, côlon-rectum, pancréas, prostate) et l’usage d’insuline glargine n’a été retrouvé.

    Pour l’Agence, sur la base des données actuellement disponibles, la relation entre insuline glargine et cancer ne peut être ni confirmée ni exclue. Cependant les préoccupations soulevées par ces 4 études nécessitent des évaluations futures poussées.

    Le CHMP va entreprendre une évaluation détaillée des résultats de ces études et de toute information s’y rapportant, notamment l’effet dose-réponse, la durée limitée de ces études, l’influence d’autres facteurs de risque (chez des patients qui n’étaient pas en bonne santé par ailleurs-NDLR) de cancer (âge, index de masse corporelle, ménopause, statut socio-économique…).

    Sanofi-Aventis a été prié de commenter ces données, ce que le laboratoire français a fait  lundi 29 juin au cours d’une conférence de mise au point.

    Pour terminer, l’EMEA a engagé les patients sous insuline glargine à poursuivre leur traitement habituel, précisant : « A cette heure, il n’y a aucune recommandation recommandant aux patients de devoir modifier leur traitement actuel ; en cas de souci, les patients doivent consulter leur médecin ». La sagesse même…

    Les conclusions du CHMP sont attendues incessamment.
     

    Auteur : Yann-Mikael Dadot, Santé log, le 30 juin 2009

    Source : EMEA, Londres- accéder aux études, en anglais : http://www.diabetologia-journal.org/cancer.html#published

    Lire aussi :

    DIABETE : L’INSULINE « LANTUS® » favorise-telle le RISQUE DE CANCER ?

    L’INSULINE LANTUS® EN QUELQUES MOTS et en pratique


    http://www.santelog.com/modules/connaissances/actualite-sante-emea-la-relation-entre-insuline-glargine-(lantus®)-et-cancer-ne-peut-être-ni-confirmée-ni-exclue._1413.htm

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